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Publié le 11 Novembre 2009

Lettres - Plon Editions - 222 pages - 16 €

Rentrée littéraire 2009

Le mot de l'éditeur : A l'heure d'internet et des textos, Françoise Dorin résiste encore et toujours à l'envahisseur technologique et ne cesse d'écrire... des lettres.
A une amoureuse du 3e âge à qui elle donne des recettes...
A «l'abominable femme du mois d'août», qui nous agace toutes avec ses défilés de mode sur la plage...
A «l'obsédée des calories», beaucoup plus charmante avec quelques centaines de grammes en plus !
A une adorable Gramy torturée par sa petite-fille bien de son temps...
A son nombril, à son carnet d'adresses, à sa muse, aux «étoiles filantes» de la télévision, à l'autre face d'elle-même, sa moitié grognon qu'elle appelle «Paule Nord»...
Ses engueulades, son affection, son admiration, ses agacements, ses encouragements, sa compassion, Françoise Dorin nous les envoie aujourd'hui.



                                   

Mon humble avis : A n'en point douter, ce livre épistolaire a été écrit avec le sourire... pour en provoquer autant chez le lecteur ! Je me suis sincèrement régalée à la lecture de ces lettres singulières, toutes plus touchantes, affectueuses, drôles, malicieuses, ironiques ou réalistes les unes que les autres. Qu'elles soient légères ou plus graves, ces correspondances unilatérales comportent une bonne dose d'humour et d'autodérision. Ce sont là les meilleurs moyens pour captiver un lecteur, lui adresser certains messages, l'amener à réfléchir  sans le barber du tout. Françoise Dorin l'a bien compris, qui atteint sa cible avec tant de finesse et de fraîcheur. Je ne compte pas les bons mots, les expressions rigolotes, et les phrases a retenir, tant elles sont vraies ou cocasses. L'écriture est très élégante, soignée, presque désuète par moment car forcément, on en vient à penser : mais depuis combien de temps n'ai-je pas pris un stylo plume et un auguste papier à lettre pour écrire à un être cher... Cela pourrait ce compter en années...
Qu'évoquent ces missives me direz vous ? En autre, l'évolution de la société, les rapports d'un auteur avec sa création, l'optimisme, le pessimisme, la vanité, la chance, l'admiration Victor Hugo, etc... Françoise Dorin s'adresse ainsi à son bureau, à son nombril, à son carnet d'adresse, à son voisin, à l'autre partie d'elle même, aux répondeurs téléphoniques, à son QI,  aux hommes de maintenant... j'en passe et des meilleurs. Je vous assure, l'ensemble et le détail sont on ne peut plus savoureux. D'ailleurs, il est difficile de sélectionner quelques extraits sans passer à côté d'autres perles. Dans l'idéal, pour vous montrer à quel point j'ai aimé ce livre, il faudrait que je le cite en entier. Vous l'aurez compris, il ne vous reste plus qu'à le lire ! 


" Pour moi, la feuille blanche constitue l'interlocuteur idéal : elle ne m'interrompt pas, me répond toujours ce que j'ai envie d'entendre, me croit sur parole et ne répète que ce que je veux qui soit su"
 
Dans lettre à mon carnet d'adresse : un survivant
" Il m'est venu l'idée de créer, parallèlement aux faire-part de naissance, de mariage ou de décès, "un faire-part de part de présence" qui indiquerait à notre entourage plus ou moins lointain que nous sommes encore là et que nous pouvons recevoir du courrier, toujours à la même adresse, et des appels téléphoniques au même numéro."

" Nous suscitons en société beaucoup plus d'intérêt, de compassion et de rigolade avec le récit de nos emmerdes qu'avec celui de nos réussites et de nos joies".

" On ne devient pas forcément le héros que l'on a souhaité être. Pas d'avantage le raté que l'on a craint de devenir. Parfois, on rêve au-dessus de ses moyens. Parfois au-dessous. Parfois, on est le gagnant d'un grand concours de circonstances. Parfois le perdant. Parfois, on est un mauvais gagnant. Et un bon perdant."

                                                                       
                                                                     

Merci à Gilles Paris pour cette délicieuse lecture !

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

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Publié le 7 Novembre 2009

Roman - JC Lattes éditions - 300 pages - 17 €

Rentrée littéraire 2009

Résumé : Il est des personnages de roman qui nous marquent, que l'on ne peut pas oublier. Mathilde est l'un d'eux. On suit avec effroi sa descente aux enfers. Harcelée moralement par son supérieur hierarchique sous couvert de l'indifférence, elle est peu à peu exclue de son équipe, de son poste, du système, jusqu'à être reléguée dans une sorte de bureau cagibi. Mathilde résiste mais jusqu'à quand ? Mathilde n'en peut plus. Thibault, médecin des Urgences Parisiennes, est tout aussi usé qu'elle. Séparé de son indolente compagne, il est seul et soigne tant bien que mal la solitude de ses patients.
Mathilde et Thibault ne se connaissent pas. Ils ne sont que deux silhouettes parmi des millions. Deux silhouettes qui pourraient se rencontrer, se percuter, ou seulement se croiser. Un jour de mai. Autour d'eux, la ville se presse, se tend, jamais ne s'arrête. Autour d'eux s'agite un monde privé de douceur.
Au coeur d'une ville sans cesse en mouvement, multipliée, où l'on risque de se perdre sans aucun bruit.




                               




Mon humble avis :
On lit ce roman la gorge nouée, les points serrés et la rage au ventre. Et l'on en sort ébranlé. L'une atmosphère dure, très triste et maussade est rendue par une écriture directe, implacable, des phrases courtes qui ont la force d'un coup de poing pour dénoncer le monde impitoyable du travail, de la rentabilité à tout prix... Aucune concession, pas de romanesque feint pour plaire au lecteur. Du réalisme à l'état brut.
Delphine de Vigan nous renvoie en plein visage les travers de notre société égocentrique que nous feignons d'ignorer, ou devant lesquels nous baissons les yeux pour ne pas les affronter : l'enfer du quotidien répétitif, la machine à compression qu'est le monde du travail, et surtout "l'ultra moderne solitude" (cf Alain Souchon) dans ces villes où l'on croise sans rencontrer, où l'on vit seul parmi des millions de gens. Avec un talent admirable et discret à la fois, Delphine de Vigan ose nous parler, avec "Les heures souterraines", d'une violence qui nous touche tous plus ou moins, une violence silencieuse mais ô combien dévastatrice : l'indifférence, le silence lui même et l'ignorance.
Avec Mathilde, on voudrait crier à l'aide, à l'injustice. Et pourtant, Mathilde ne crie pas, elle ne peut plus crier, le mal la ronge de l'intérieur depuis trop longtemps. On la regarde s'effondrer, comme engloutie dans du sable mouvant. Chaque mouvement qu'elle fait l'enfonce un peu plus. Elle diminue aux yeux des autres jusqu'à devenir invisible. On reste là, paralysé, pétrifié d'effroi, et ne savoir quoi lui conseiller, comment la réconforter. Elle est prise dans une spirale infernale. Son histoire nous glace le sang, car il pourrait s'agir de nous. D'ailleurs, il s'est agit de moi à une époque (toutes proportions gardées). Quant à Thibaut, il se sent broyé et englouti par la ville, par l'inhumain de l'humanité, par la solitude. Et en Thibaut aussi l' on peut se reconnaître. Qui ne s'est jamais senti usé, fatigué et isolé devant le ryhtme incessant d'une grande ville. Les heures souterraines nous conduisent à une grande empathie envers ces personnages. D'ailleurs, à travers eux, Delphine de Vigan nous amène à nous poser certaines questions : Est on maître de notre destin ? Il semble que non, il semble que oui. Saisissons nous toutes les mains tendues, reconnaissons nous l'autre, celui qui nous ressemble ? Saurions nous prêt à tendre la main en pareil cas et à se mettre du mauvais camp ? Ne passons nous pas à côté de notre vie par peur de quoi... du ridicule ? Par peur d'être rejeté ? Par peur de perdre ce que l'on a, ce que l'on est et qu'on a eu tant de mal à devenir ?

Toutes des questions, Delphine de Vigan y apporte quelques éléments de réponse dans ce roman si fort, si juste, si touchant et subtile. Si actuel aussi. Les reportages et les informations ne nous informent ils pas des conséquences malheureuses et de plus en récurrentes du mal être au travail ? Je l'avoue, j'ai souvent trouvé dans le ressenti des Mathilde et de Thibaut l'écho de mes souffrances dues à la maladie et ma solitude involontaire. Merci, merci et bravo à Delphine de Vigan d'avoir su mettre des mots si appropriés et délicats sur les maux du siècles, sur ce qui ronge nombre d'entre nous de l'intérieur.


"Peut on à ce point être aveugle au désespoir de l'autre ?"

"Sa vie est au coeur de la ville. Et la ville, de son fracas, couvre les plaintes et les murmures, dissimule son indigence, exhibe ses poubelles et ses opulences, sans cesse augmente sa vitesse".

" Il regarde la ville, cette superposition de mouvements. Ce territoire infini d'intersections ou l'on ne se rencontre pas"

" Dans la vraie vie, les gens désespérés se croisent, s'effleurent, se percutent. Et souvent, ils se repoussent, comme les pôles identiques de deux aimants."

"Mais il arrive un moment où le prix est devenu trop élevé. Dépasse les ressources. Où il faut accepter de sortir du jeu, accepter d'avoir perdu. Il arrive un moment où l'on ne peut pas se baisser plus bas."

" Je crois que c'est votre capacité à résister qui vous désigne comme cible."


Du même auteur sur ce blog : No et moi


Les avis de Celsmoon; Edelwe



Je remercie alapage.com et Sabrina pour cette lecture !

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 4 Novembre 2009

Roman - Editions Robert Laffont - 329 pages - 19 €

Rentrée Littéraire 2009

Le mot de l'éditeur : Hormis son job de présentatrice à la télévision, Manon a mis des barricades autour de tous ses rêves, fuyant une enfance dévastée par un père terrorisant et une mère terrorisée. Elle tient à distance l'amour, ce qui lui reste de famille, les souvenirs, et comme ça elle se croit heureuse, protégée par ses deux mères de substitution, Vic et Armelle, un couple aussi haut en couleur qu'attachant. Et puis arrive ce soir où, rentrant tranquillement chez elle, Manon trouve devant sa porte un tout petit garçon apeuré tandis que, sur son portable, une voix inconnue, masculine, la supplie : " Sauvez-le ! "... avant de raccrocher brutalement. Elle n'en a aucune envie. Mais l'enfant lève les yeux sur elle : ces yeux, d'un bleu rarissime, unique, ce sont ceux de sa propre soeur, il n'y a pas l'ombre d'un doute. Or cette dernière est morte quatre ans plus tôt dans un incendie, après avoir définitivement coupé les ponts avec Manon et leurs parents. Dès lors, Manon n'a plus le choix : cet enfant tombé du ciel comme un cadeau empoisonné va l'obliger à rouvrir les plaies du passé, à affronter tout ce qu'elle s'est évertuée à oblitérer pendant tant d'années. Et surtout à enquêter sur ce qui est réellement arrivé à sa soeur quatre ans plus tôt, devenant à son tour une cible de choix pour les responsables de cette mort tragique maquillée en accident. Heureusement, Manon n'est pas seule dans cette redoutable quête, dont l'amour va bientôt se mêler sous les traits de l'irrésistible Juan, baroudeur au grand coeur...



                                                      

Mon humble avis :  Jeune animatrice télé, Manon trouve un petit garçon abandonné devant sa porte. Il s'agirait du fils de sa soeur, décédée mystérieusement 4 ans plus tôt en Sicile. L'est il vraiment ? Pourquoi 4 ans après ? Pourquoi est il en danger ? Voilà beaucoup de question pour la jeune Manon. Elle sera aidée dans sa quête par ses amis : Vic et Armelle (ces anges gardiens), Maï, leur protégé Indonésien, Marc (ex de Manon et avocat) et enfin Juan (le charismatique enquêteur pour assurances).
C'est une sympathique histoire que nous livre ici la célèbre romancière Janine Boissard. C'est inéluctable, nous voici arrimés au destin peu ordinaire de Mano. Toutes les questions que l'on se pose à son sujet nous font garder le livre en mains. Les personnages, tous plus attachants les uns que les autres, riches en couleurs et forts en caractères assurent de la bonne humeur dans ce roman d'apparence légère... En apparence oui, car en profondeur, l'auteure étudie la force des relations fraternelles et les dégâts causés par une éducation tyrannique et injuste. Le style est limpide et le ton intimiste. En effet, dès les premières pages écrites à la première personne du singulier, le lecteur est chaleureusement invité dans cette histoire et dans ses dialogues. On a l'impression d'y être et de compter parmi les amis de Manon. Et avec elle, nous allons de rebondissement en rebondissement.
"Loup y es tu" renferme donc de belles qualités, mais aussi, hélas, certains défauts à mes yeux : quelques incohérences ou invraisemblances, un élément (pour moi majeur) qui ne s'explique pas et qui n'est même pas évoqué... peut-être ai-je mal lu certains passages... Enfin, mon dernier reproche concerne une romance un peu trop fleur bleue et qui s'installe un peu trop vite à mon goût. La vraie vie se passe hélas rarement ainsi ! Mais nous sommes ici dans un roman alors pourquoi pas, surtout que ce livre remplit parfaitement sa mission première : divertir.

 

 

Je remercie une nouvelle fois Gilles Paris pour cette lecture !

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 20 Octobre 2009

Roman jeunesse - Pocket Junior - 262 pages -


Résumé : Dans la Hollande du XIXème siècle, deux enfants à la poursuite de fabuleux patins. Réédition très attendue d’un best-seller international, texte intégral annoté par des enseignants. À partir de 11 ans.
À l’origine, en 1865, l’auteur des Patins d’argent est Mary Dodge, une jeune américaine spécialiste des magazines pour l’enfance aux Etats-Unis. La version donnée par Pocket Junior est celle de P.J. Stahl, traducteur adaptateur, pseudonyme derrière lequel se cache le plus grand éditeur du XIXème : Hetzel



Pour la littérature jeunesse et l'avis des ados, je fais appel à mes nièces.




L'avis de Camélia, 13 ans : Hans et Gretel Brinker sont frère et soeur. Ils vivent en Hollande au XIXème siècle. Pauvres, ils vivent seul avec leur mère, leur Père étant malade depuis 10 ans. Le plus grand rêve de Gretel est d'avoir un jour de beau patin afin de remplacer les siens que son frère lui a fait tout en bois ne pouvant lui en offrir des vrais. Un jour, Hans rencontre sur le canal le plus célèbre docteur d'Amsterdam qui guérira son père. Ce dernier permet à la famille brinker de retrouver la richesse en dévoilant l'emplacement de l'argent qu'il avait caché avant l'accident fatal qui lui fit perdre la mémoire.
Grace à son frère qui lui offre de vrais patins Gretel participe à une course sur le canal gelé. Le vainqueur remportera une merveilleuse  paire de patins d'argents. La fillette sort victorieuse du concours. Monsieur Brinker, ayant recouvrer la mémoire permet au docteur de retrouver son fils perdu il y a bien longtemps.
 
Cette roman m'a plu mais l'histoire est longue et très détaillée. Ce livre permet de découvrir l'univers qu'est la Hollande et de comprendre les problèmes auxquels le pays devait faire face à cette époque.

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 18 Octobre 2009

Roman - Editions Yago - 247 pages - 18 €

Rentrée littéraire


Résumé : Un coup de foudre, et commence la plus vieille histoire du monde. Entre Alicia et Joris, c'est d'emblée l'amour fou, absolu, évident. Mais Joris est marié... Se noue alors une relation difficile mais passionnante, faite d'avances timides et de ruades d'impatience, ponctuée de mensonges inévitables. Mais faut-il consentir à la dissimulation ? Ce roman aux scansions poétiques et aux dialogues incisifs, met à nu les joies et les blessures de l'amour adultère avec un talent d'orfèvre.
















 

                                        
Mon humble avis :Voici un très beau roman, inhabituel dans mes lectures, puisqu'il s'agit ici du récit d'un adultère. Alicia, qui s'était promis de ne jamais briser un couple, entame une relation avec Joris qui lui cache son mariage dans un premier temps. La passion s'enflamme et l'attente ne fait que commencer. Alicia attend que Joris quitte sa femme comme il le lui promet. Cette expectative va durer tout au long du roman, entrecoupée d'incessants " Je t'aime moi non plus". Vous me direz, n'est- ce pas hardi de décliner ce sujet sur plusieurs centaines de page ? Si, ça l'est, indubitablement. Au début, j'ai craint de me lasser, voire de m'ennuyer. Et bien non, car cette histoire adultérine est admirablement bien traitée et analysée. L'auteur écrit avec un réalisme saisissant. Et pour cela, la répétition des promesses déçues étaient incontournables, car nul ne doute que cela se passe ainsi dans la vie. On aime passionnément avec Alicia, on espère, on souffre, on jalouse, on croit, on doute, on enrage, on déteste pour ne plus aimer. Certes, on ressent souvent l'envie de saisir Alicia et de la secouer comme un prunier pour lui dire : "Hé, réveille toi ma fille, cet homme se paie ta tête depuis le début". Mais pourtant, on replonge avec elle. Car quiconque a déjà aimé sait que l'on ne sort ni facilement, ni indemne d'une passion aussi obsessionnelle. Les conséquences dévastatrices d'une telle relation sont mises en scène et en mots avec brio. L'écriture est soignée, minutieuse, habillée d'envolées lyriques et poétiques. Oui, ce livre est aussi un hymne à l'amour, même si celui ci est défendu. Les personnes en manque d'idées pour écrire une lettre enflammée à leur dulciné(e) trouveront ici une source d'inspiration d'une émouvante valeur.
Je me suis souvent identifiée à l'héroïne dans ses élans comme dans ces désespérances. En toute immoralité, j'ai plus d'une fois pensé qu'il valait mieux avoir un amant qu'être la maîtresse. Car celui qui "a" semble plus souvent maître du jeu que celui qui "est".
J'ai aussi perçu dans ce récit comme un tango entre la lâcheté des hommes et la bêtise des femmes. Ma remarque est elle sexiste ? Sans doute, je me demande comment aurait évolué l'histoire si Alicia avait été un homme. Il faudrait poser la question à l'auteur ! Ca me donne une idée... A suivre !


" Si vous voulez vous débarasser de votre maîtresse, épousez la."


Je remercie
Gilles Paris pour cette agréable lecture.



                                                                            

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 10 Octobre 2009

Roman - Albin Michel - 131 pages - 15 €

Rentrée littéraire 2009

Résumé : « Il n’y a pas d’échec amoureux. »Amélie Nothomb
Amélie poursuit avec humour et auto-dérision l’inventaire des personnages « extraordinaires » qui hantent ses romans.






                                                                   
                                      

Mon humble avis : Un homme est dans un aéroport. Il s'apprête à monter dans un avion qu'il prévoit de détourner et de mener au crash. Quelle tragédie amoureuse lui a inspiré un tel acte ? C'est par écrit qu'il se confesse...
Dès les premières pages, il n'y a pas de doute, nous y sommes. Où ça ? Mais dans un roman d'Amélie Nothomb pardi ! Oui, tout y est... L'univers clos et décalé de quelques personnages. L'absurde qui devient possible. L'humour qui s'entremêle avec le cynisme et la cruauté. Les mots si insolites qu'ils vous font utiliser avec jouissance votre dictionnaire. Des prénoms improbables qui nous étonnent et nous amusent toujours - ici Zoïle et Astrolabe, mais où va-t-elle chercher tout cela ??- Et bien sûr, une bonne dose d'autodérision - Nothomb ne se moque-t'elle pas des ces éditeurs qui placardent la photo des auteurs en pleine couverture ?!!! Enfin, il n'y a que notre auteur belge préférée pour oser user d'une "madame pipi d'aéroport" comme d'un argument.
Une fois de plus, Amélie Nothomb nous captive par l'atypie de son histoire et l'anormalité de ses personnages qui ne connaissent pas de limite dans l'excentricité. Le génie de l'auteur est là : d'un personnage banal éprouvant un sentiment commun, elle fait du fantaisiste et de l'extraordinaire, au sens littéral du terme. Et, c'est en exagérant les travers de ces personnages qu'Amélie Nothomb dresse à nouveau un portrait pragmatique du genre humain et de son immoralité. Voilà pour le fond...
Pour la forme, je dirais que l'écriture est, comme d'habitude, ciselée. Le style est clair et  efficace. Amélie Nothomb va droit au but et ne nous encombre pas de détails inutiles dans le seul objectif d'écrire un pavé pour coller à l'époque. Ses livres ne sont jamais épais. Mais celui ci aurait gagné en qualité avec quelques pages supplémentaires. Certaines réflexions auraient mérité plus de développement. Et, une fois de plus, j'ai trouvé la fin un peu expédiée... Amélie, pour être complètement à ma cause acquise - vous n'en êtes pas loin d'ailleurs- s'il vous plaît, soigner un brin plus vos chutes !
Vous l'aurez compris, j'ai bien aimé ce livre, j'y ai trouvé mes repères... et ce que je cherchais, ni plus, ni moins.

Morceaux choisis :

" A quinze ans, il y a une ardeur de l'intelligence qu'il importe d'attraper : comme certaines comètes, elle ne repassera plus".

"On en veut jamais autant aux gens que quand ils n'y sont pour rien".

"On est vraiment indulgent que quand on est amoureux fou ; dès qu'on aime moins, la vacherie naturelle reprend le dessus".


Je remercie 
 de m'avoir permis de découvrir Le Nothomb de l'année en temps réel, et non un an et demi après dans son format poche !

 Les avis de :
 Bibliza (pas aimé) , de Cuné  (a aimé), d'Albertine (mitigé)


Ce blog a décidé de s'associer à un projet ambitieux : chroniquer l'ensemble des 659 livres de la rentrée littéraire ! 
Vous retrouverez donc aussi cette chronique sur le site Chroniques de la rentrée littéraire qui regroupe l'ensemble des chroniques réalisées dans le cadre de l'opération. Pour en savoir plus c'est ici.



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Rédigé par Géraldine

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Publié le 15 Septembre 2009

Roman - Folio - 440 pages - 7.70 €

Résumé : Dans un village du sud de l'Espagne, une lignée de femmes se transmet depuis la nuit des temps une boîte mystérieuse... Frasquita y découvre des fils et des aiguilles et s'initie à la couture. Elle sublime les chiffons, coud les êtres ensemble, reprise les hommes effilochés. Mais ce talent lui donne vite une réputation de magicienne, ou de sorcière. Jouée et perdue par son mari lors d'un combat de coqs, elle est condamnée à l'errance à travers une Andalousie que les révoltes paysannes mettent à feu et à sang. Elle traîne avec elle sa caravane d'enfants, eux aussi pourvus - ou accablés - de dons surnaturels. Carole Martinez construit son roman en forme de conte : les scènes, cruelles ou cocasses, témoignent du bonheur d'imaginer. Le merveilleux ici n'est jamais forcé : il s'inscrit naturellement dans le cycle de la vie.




                                  

Mon humble avis :  Il est question ici du destin tragique d'une lignée de femmes. Ces femmes que certains disent sorcières, se transmettent depuis la nuit des temps des prières magiques et une boite. Cette boite, si elle est ouverte au bon moment, révèle et donne un don à sa détentrice. Manifestement, Carole Martinez a ouvert sa boîte et en a sorti de le don de l'écriture, comme Frasquita en a sorti le don de la couture.
Dès les premières pages, Carole Martinez jette un sortilège à son lecteur. Comme s'il était sous hypnose, elle l'emmène dans un monde de fables, de fantasmes, de légendes et de superstitions. Le lecteurs accompagne Frasquita et de ses enfants dans leurs tribulations qui les conduisent même jusqu'aux portes de la folie. Ces aventures oscillent entre féerisme et cruauté, tant il y a de tragédie (presque grecque) dans cette histoire. Un destin funeste semble s'acharner sur ces femmes qui n'abandonnent jamais. Nous sommes maintenus en apesanteur dans une autre époque et dans une autre dimension. La dimension de l'imaginaire où tout est possible, la magie noire, comme la magie blanche. Parfois, la frontière entre le fabuleux et le réel est si mince que le lecteur ne sait même plus de quel côté il se trouve. Qu'importe. Comme Frasquita marche obstinée vers le sud, le lecteur tourne les pages, captivé, pour découvrir la suite de cette singulière épopée. Carole Martinez nous conte là une histoire qui vient de l'imagination et qui parle au coeur. A moins que ce ne soit le contraire... A n'en point douter, cette auteure est une conteuse d'histoire sur laquelle il faudra compter !

Et le style me dirait vous ? Exceptionnel ! D'ailleurs, je pense que c'est avant tout de là qui provient la renommée de ce premier livre, déjà couronné de multiples prix littéraires. L'écriture est si fine, si minutieuse, si érudite, qu'on la croirait sorti de l'écrin d'un grand joaillier. De nombreux messages sur la vie, l'honneur,l'imagination, les rêves, les différences, la tolérance nous sont délivrés par des métaphores, des images très fortes et des paraboles toutes belles les unes que les autres mais le plus souvent chimériques. Et surtout, oui surtout, par une poésie et un lyrisme rarement atteint, si merveilleux  et inhabituel qu'il m'a fallu quelques pages pour m'y habituer. Quelle douceur dans les phrases, quelle chaleur dans les mots ! D'ailleurs, en relisant les miens, je me dis qu'il est peu aisé de ne pas écrire un billet décousu sur ce Coeur Cousu !
Une chose est sûre, il y avait l'homme qui murmurait à l'oreille des chevaux, il y a désormais la romancière qui murmure à l'oreille de ses lecteurs, avec grâce et distinction.

L'avis de 
Schlabaya, Karine, et de  Stéphie ,



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Rédigé par Géraldine

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Publié le 12 Septembre 2009

Roman jeunesse -  Editions du Triomphe Totem

Claire, Etienne et Maxime passent leurs vacances chez leurs grands-parents, dans un château du XIVe siècle, superbe bâtiment flanqué de deux tours portant chacune un nom forgée au cours de l'histoire : la Tour des Suppliciés et la Tour Seigneuriale... Lorsqu'ils rencontrent Mathilde et Thibaut, qui portent le nom du château et de la lignée qui l'habitait jadis, la famille d'Apremont, leur sang ne fait qu'un tour ! Quoi, ces voisins qui les provoquent, là, sur leur terre, ne manquent pas de toupet ! Oui, mais quel mystère se cache derrière leur provocation ? Et pourquoi le château de leur grand-père porte-t-il leur nom ?




Pour l'avis des ados, j'embauche mes nièces. Aujourd'hui, c'est Camélia qui donne son avis.





L'avis de Camélia (13 ans ) :   Ce livre fait partie d'une série. Celle-ci raconte l'histoire de 5 jeunes cousins qui se retrouvent à chaque vacances à Apremont, le domaine de leur Grand-père. Désireux de connaître l'histoire du château et de leur famille,  ils se mettent souvent dans des situations périlleuses. Au cours de leurs aventures, ils sauvent des tableaux précieux combriolés, un garçon en danger ; Ils découvrent aussi un souterain qui leur jouera bien des tours,des cryptes, des chapelles souteraines, mais et autant passages secrets. Ces enfants toujours plein d'humour ont plus d'un tour dans leur sac et déjouent souvent les plans de différents malfaiteurs.
 
Ces livres me plaisent car ils sont plein de suspens et d'humour dans les moments les plus dangereux. Les mystères dont s'occupent les cousins sont souvent originaux et très différents les uns des autres. 
 

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 5 Septembre 2009

Roman - Livre de poche - 274 pages

Résumé : Bruce Boutard, informaticien bourru et misogyne de 40 ans, souffre d'une rare maladie cardiaque. Seul une greffe peut le sauver. Lors de sa convalescence, en Toscane, son nouveau coeur va se mettre à battre comme un fou devant un tableau d'un maître de la renaissance, Paolo Ucello. Pour la première fois, Bruce va se poser des questions... Sa personnalité, ses goûts, son caractère ont changé. Qui était son donneur ? Evidemment, c'est une femme ! Et c'est alors que Bruce va partir sur les traces de son donneur, une extraordinaire jeune femme dont la vie était pleine de secrets.





                                  

Mon humble avis :  Voilà une histoire de coeur qui n'est pas une histoire d'amour ! Voilà un livre que j'ai vite dévoré ! Et pourtant, ce n'était pas gagné... Les premières pages m'ont fait peur... Elles décrivaient le personnage principal de Bruce comme un rustre, tendance alcoolique, amateur de films pornos et des bois parisiens, et appelant une femme une femelle... Bref, je me suis dis encore un ours mal léché, détestable,  qui voit le vie "entre gris clair et gris foncé". Oui, sauf que malade, il doit subir une transplantation cardiaque. Sans le savoir, il reçoit le coeur d'une femme. Il se met donc à voir la vie non pas en bleu, mais en rose : finesse, délicatesse, émotivité, écoute et découverte des autres et de la vie. Il découvrira que son donneur est en fait une donneuse et partira sur la piste de Constance, cette femme qui lui a sauvé la vie et donné un peu de sa personnalité. C'est Constance qui le guidera jusqu'à la vérité. Une relation particulière liera Bruce à sa donneuse. Et cette vérité nous emmène nous lecteurs dans une Italie Florentine et une Suisse enneigée.

J'ai craint, par moment, que le livre ne tourne au "fleur bleue" mais non, pas du tout. Il est simplement très positif, divertissant, rafraîchissant, même si la toile de fond en est un drame. On le pense prévisible et voilà qu'il nous surprend, de rebondissement en rebondissement, jusqu'à une fin inattendue. Sitôt qu'un pan de l'histoire semble s'essouffler, l'auteure nous reprend la main pour nous emmener dans une nouvelle direction. C'est un livre plein d'émotion, de pudeur, de bonté, réaliste avec une touche de paranormal ! C'est bien écrit , captivant, touchant et chaleureux.

Tatiana de Rosnay évoque aussi ce que représente une greffe pour un malade ou encore le  Syndrome de Stress Post Traumtique après une maladie grave (ce qui est mon cas) ou une lourde opération. Mais le tout sans épanchement. Non, Tatiana de Rosnay réussit le tour de main de faire de cet organe le coeur des émotions. Et surtout, elle a fait battre mon coeur, alors pourquoi pas le votre ?



                                                                                  

DAL-PAL : 86 - 5


                 Bientôt, sur ce blog, une interview exclusive de l'auteur !



                                                                                                             

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

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Publié le 29 Août 2009

Roman jeunesse (dès 12 ans) - Livre de Poche (hachette jeunesse) - 6.50 €

Résumé : Quand Maia apprend que ses lointains parents, installés au Brésil, veulent l'adopter, elle a le sentiment de devenir une héroïne. Mais toutes ses camarades de collège ne l'envient pas. Quitter Londres pour se retrouver dans la jungle demande un sacré tempérament ! D'autant qu'une fois sur place, les rêves de Maia se brisent : les Carter, criblés de dettes, ont recueilli la jeune fille pour s'emparer de son héritage. Heureusement, celle-ci va rencontrer Finn, qui lui révélera l'univers mystérieux du fleuve Amazone...

Pour l'avis des ados et la littérature jeunesse, j'embauche mes nièces. Aujourd'hui, c'est Camélia.



L'avis de Camélia, 13 ans :  Maia, l'héroïne, une jeune orpheline vivant dans une pension en Angleterrre apprend que de lointains parents veulent l'adopter.
La jeune fille est heureuse à l'idée d'avoir un foyer et de partir à "l'aventure" au Brésil ou sont installé les Carter.
Quelle déception lorsque elle arrive en Amazonie accompagné de sa nouvelle gouvernante,de découvrir que les Carter,couvert de dettes l'ont recueillie afin de recevoir de l'argent chaque mois de la part de son tuteur (somme bien trop élevée pour le peuqu"ils offrent à Maia)
Maia aidera un jeune garçons héritier recherché par son grand père à lui échapper en mettant à sa place un acteur désireux de retourné en Angleterre.
Suite à l'incendie de la villa des Carter qui retournent en Angleterre poursuivis par le tribunal à cause de leurs dettes, Maia part pour un long voyage à travers la forêt Amazonienne.
 
Ce livre m'a plus car il y a de nombreux retournements de situation. On y découvre l'ambiance Amazonienne, la vie que menaient les Indiens loin des villes, et aussi les nombreux paysages magnifiques.
 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

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