JE N'ETAIS QU'UN FOU, de Thierry COHEN

Publié le 14 Mai 2014

Roman - Editions Flammarion - 363 pages -19.90 €

 

Parution : le 9 avril 2014 - Nouveauté

 

L'histoire : Samuel, écrivain à succès à tout perdu en gagnant la célébrité. Certes, il évolue dans la Jet Set new-yorkaise, mais sa fille ne lui parle plus guère.

Addict à certaines substances, Samuel l'est aussi de Facebook, dont il fait son terrain de chasse parmi les lectrices qui l'adulent. Jusqu'au jour où un contact homonyme lui annonce "je suis toi dans 20 ans, et je vais t'avertir des drames à venir".

Foutaise, possibilité, réalité paranormale ou machination, que se cache-t-il derrière ces messages récurrents ? Samuel perd pied mais n'imagine pas un instant l'horreur qui l'attend.

 

Tentation : Ma BAL qui me sait fidèle à l'auteur !

Fournisseur : Flammarion, merci pour l'envoi !

 

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Mon humble avis : Et bien mes amis, quel livre, quelle intrigue, quel suspens ! Au point que ce roman, qui n'est pas estampillé comme tel, prend bel et bien l'allure d'un thriller tant le mystère s'épaissit et que la course contre la montre s'accélère de façon on ne peut plus.... infernale. On n'ose y croire. Seule la dernière page nous délivrera du mal... ou pas (ne craigniez rien, pas une once de spoiler dans ce billet !).

"A la fin de ce roman, je serai mort". C'est ainsi que le narrateur introduit le récit de sa vie. A priori, il n'est pas question de maladie, ni d'envie morbide. Alors pourquoi un tel présage ?

Thierry Cohen vous offrira bien quelques indices ça et là... Mais ceux ci seront tellement subtils que vous n'y verrait que du feu, pour tomber de très haut lorsque le dénouement s'annoncera. Rien, vous n'aurait rien vu venir !

La construction de cette histoire se révèle bien savante. Ce n'est pas la première fois qu'un auteur use de la formule, qui plait tant, du roman dans le roman. Sauf qu'ici, on finit par ne plus savoir ce qui tient du roman ou du "réel", et on se demande combien de romans se cachent dans ce roman ! Vous me suivez ? Non, et bien lisez ce livre, vous me comprendrez.

Un petit mot sur l'histoire, les personnages. L'action se déroule à New-York. Je suppose que l'auteur a choisi ce lieu afin de justifier la démeusure du succès littéraire de Samuel, mais aussi, la présence du personnage Nathan, en qualité d'agent. (Ce système n'existant pas encore vraiment en France). Samuel avait tout pour être heureux. Femme, enfant, travail. Il lui manquait l'écriture. Sa femme l'encourage dans ce sens. Et le premier roman de Samuel est un succès tel qu'il se trouve directement en tête des ventes. S'en suit un contrat signé avec l'un des plus prestigieux éditeurs américains. Un contrat comme un piège qui obligera Samuel à livrer chaque année un nouveau roman sur le même canevas (Sentiments, Suspens, Sexe). Une recette où Samuel se montre romantique à souhait, alors que dans la vie, il devient détestable, égoiste, prétentieux. Le succès lui monte à la tête, mais aussi à celle de son entourage professionnel.Jusqu'aux jours où ces fameux messages anonymes lui remettent la tête sur  les épaules, tout en lui faisant perdre la tête d'une autre façon.

Alors, vous trouverez dans "Je n'étais qu'un fou" une multitude de sujets traités avec justesse : Les dérives d'internet et des réseaux sociaux, la fabrication d'un produit commercial marketing : le livre / l'auteur. Certaines émissions TV (genre du samedi soir avec 2 pitt buls) qui ne sont qu'un spectacle de mise à mort orchestrée le plus souvent. Les démons de la célébrités même si votre socle semble bien solide, la guerre que se livrent les éditeurs, les affres de l'écriture, de l'inspiration, l'énergie que l'on dépense pour se faire une place dans la société au lieu de soigner celle que l'on a auprès des siens...

Je suis une fidèle de Thierry Cohen depuis son premier roman, et je peux dire que celui ci est mon préféré aexequo avec "Je le ferai pour toi", tant pour moi les constructions de ces deux intrigues relèvent d'une imagination qui n'est pas donnée à tout le monde et d'un certain génie. Car dans cette histoire, rien n'est gratuit, tout prend son sens au fil des pages, des chapitres et surtout, dans le dénouement innimaginable. D'ailleurs, j'espère que la dernière page n'est ni prémonitoire ni trop personnelle, car j'attends déjà le prochain Cohen, Thierry du prénom !

 

 

 

JE N'ETAIS QU'UN FOU, de Thierry COHEN

Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

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A
jamais lu cet auteur, je note ce roman.
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A
Quel titre ! Et quelle accroche ! Bon, jamais lu encore cet auteur mais j'ai l'impression que soit on aime, soit on reste sur le bord... Tu en parles bien en tout cas.
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G
Oui, on monte à bord ou on reste sur le quai, comme pour les Musso ou Levy quelque part.
N
Je sais que tu es fan de l'auteur mais j'avais déjà abandonné le seul livre de lui que j'avais lu... Pas sûre que celui ci me plaise davantage...
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G
Il faut le prendre avant tout comme une très bonne distraction, parfaite pour la période estivale qui approche !
L
Je le trouve personnellement assez mauvais... d'ailleurs, je n'avance pas très vite !
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G
J'ai lu ton billet depuis. Je n'ai pas ressenti les mêmes choses que toi !
C
J'avoue avoir toujours hésité à lire cet auteur ??et je vois que les gouts peuvent différer selon l'un ou l'autre lecteur <br /> Donc il faudra que je teste toute seule !!<br /> Bises
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G
Absolument ! Perso, j'adore !
V
Quand j'ai lu la 4e de couverture, je n'ai même pas eu envie de le lire, avec cette histoire de trois S si je me souviens bien. Il faudrait peut-être revoir la communication alors. ;)
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G
Oh oui, mais c'est courant dans l'édition !
K
Géraldine, t'es toujours ma coupine de blog, mais là je dois avouer un ennui mortel à la lecture de ce roman ... Tu ne m'en voudras pas? ^_^
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G
Ben oui, t'es toujours ma copine. Soit dit en passant, je ne suis pas étonnée que tu n'aies pas aimé. Pour moi, ce n'est pas ton type de livre !