LE FONDATEUR, film de John Lee HANCOCK

Publié le 31 Décembre 2016

Le Fondateur : Affiche

Film de John Lee Hancock

Avec Michael Keaton, Nick Offerman, John Caroll Lynch

 

Synopsis : Dans les années 50, Ray Kroc rencontre les frères McDonald qui tiennent un restaurant de burgers en Californie. Bluffé par leur concept, Ray leur propose de franchiser la marque et va s'en emparer pour bâtir l'empire que l'on connaît aujourd'hui.

 

 

Mon humble avis : Travaillant depuis 9 mois dans la célèbre enseigne aux arches dorés, je ne pouvais pas ignorer ce film. Déjà, parce que je pars du principe qu'il est toujours fascinant de connaître l'histoire d'une entreprise dans laquelle on travaille !

Le fondateur n'est pas un coup de coeur pour moi car le sujet ne s'y prête pas. Mais le film est parfait dans sa réalisation et franchement intéressant.

Retour donc dans l'Amérique des années 50 et 60, et sur l'origine puis l'expansion de la marque Mc Donald's, devenue un gigantesque empire à travers le monde.

C'est un Michael Keaton survolté, gonflé d'énergie qui se glisse dans la peau de Raymond Kroc. Au début du film, cet homme semble avoir assez peu d'ambition et peu de succès en sillonnant les USA en qualité de VRP. Jusque-là, il apparaît sympathique.

Après, lorsque les affaires prospèrent, le caractère du personnage se gâte et il devient puant de prétention, d'égocentrisme, de mégalomanie, de malhonnêteté, d'opportunisme... Bref, au fur et à mesure que son portefeuille se remplit, ses valeurs humaines s'assèchent. Lui reste la persévérance, la seule qualité valable et rentable à ses yeux, celle qui fait la différence du talent, du génie, de l'intelligence et de l'instruction... dans les résultats !

Certes, Ray Kroc  bâtit un empire, mais en s'appropriant l'idée géniale des frères Mc Donald et en piétinant avec force les valeurs que ces derniers mettaient dans leur entreprise.

La bonhommie des frères Mc Donald contraste très vite avec l'impétuosité de Ray Kroc et donne lieu à des échanges cocasses, comiques qui deviendront caustiques au fil des années.

C'est amusant de constater, quand on connait de Mc Do de l'intérieur, que peu de choses ont réellement changé ! Déjà, à l'époque, la phrase culte ressemblait à cela: "Si tu as le temps d'être désoeuvré, tu as le temps de faire du nettoyage" !

La scène où les frères Mc Donald conçoivent le restaurant idéal sur un terrain de tennis vaut son pesant de caramel mou !

Lorsque le film s'arrête, les Mc Do ne sont encore que des restaurants de burger, sans chicken et sans fish... et sans salle pour consommer sur place. Je me demande quand ces changements sont advenus. Je demanderai à mon big boss, qui est l'un des plus grands franchisés de France, puisqu'il possède tous les Mc Do de Rennes et des environs, à savoir plus d'une vingtaine de restaurants !

Le fondateur est donc le portrait d'un homme pour qui la réussite est venue sur le tard. Un petit VRP devenu un richissime requin aux dents très longues. D'ailleurs, il le dit : "Si, près de moi mon concurrent est en train de se noyer, j'enfonce encore plus sa tête sous l'eau pour être sûr qu'il se noient". "Belle mentalité" n'est-ce pas ?! Son empire est tout de même fondé sur un gigantesque vol de propriété intellectuelle.

Quoiqu'il en soit, le film est captivant à regarder, et n'offre pas une minute d'ennui !

 

Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma d'ailleurs

Repost0
Commenter cet article
A
Ouii, paraît-il que ce film est vraiment très bien et tu le confirmes. J'avais hésité à le voir hier, mais on a finalement opté pour "Joyeux Bordel", comédie de saison sans prétention. Bon, ce n'était pas aussi drôle que "Very Bad Trip" par exemple, et c'était un peu lourd sur les bords, mais on n'était pas trop exigeant, alors c'est passé.:-)<br /> Bon réveillon Géraldine, et à 2017 pour de nouvelles aventures livresques et, je crois bien, félines.;-)
Répondre