WIND RIVER, film de Taylor SHERIDAN

Publié le 1 Septembre 2017

Film de Taylor Sheridan

Avec Jeremy Renner, Elisabeth Olsen, Kelsey Asbille

 

Synopsis :  Cory Lambert est pisteur dans la réserve indienne de Wind River, perdue dans l’immensité sauvage du Wyoming. Lorsqu’il découvre le corps d’une femme en pleine nature, le FBI envoie une jeune recrue élucider ce meurtre. Fortement lié à la communauté amérindienne, il va l’aider à mener l’enquête dans ce milieu hostile, ravagé par la violence et l’isolement, où la loi des hommes s’estompe face à celle impitoyable de la nature…

 

 

Mon humble avis : Waouh... Quel film ! Simple en apparence, mais si fort, si intense ! Terriblement efficace en fait et ce, sans grands effets. Juste la nature et sa puissance, juste les hommes et leurs démons. 

En fait, ce n'est pas tant l'issue de l'enquête qui importe, mais la façon dont celle-ci est menée. Dans un environnement naturel hivernal et hostile, qui devient presque le personnage principal et qui livre les indices à qui sait les lire. Et Cory Lambert ne sait faire que cela ou presque. Il vit en communion parfaite avec univers qu'il a fait sien suite à un drame. Il est chasseur, traqueur de prédateurs. Et au fil de l'histoire, il devient autant prédateur que chasseur. Ses cibles animales sont devenues proies humaines. Et ce Cory est interprété par un Jeremy Renner épatant de justesse, de retenue, de profondeur. Loin de son rôle récurant de super héros "Marvelien" dans lequel je le connais.

Wind River a reçu le prix de la mise en scène dans la sélection "Un certain regard" du dernier Festival de Cannes. Dieu que c'est mérité. Rien n'est à jeter, tout est utile, même et surtout les silences et les dialogues réduits à l'irréductible. 

Tous les personnages sont éminemment construits et surprenants, notamment Jane, la jeune agent du FBI, arrivée sur talons hauts et qui révélera une clairvoyance, une robustesse, un tact et une sensibilité étonnants, qui en font un personnage pénétrant et troublant... lorsqu'elle laisse place à la justice animale face à la justice légale, puisque le crime a été commis par la plus épouvantable bestialité humaine

Wind River est aussi un film engagé en ce sens qu'il se déroule ans une réserve indienne, où certains indigènes ont perdu leurs repères culturels pour se noyer dans l'alcool et les drogues d'autres les cherchent, d'autres encore tentent de les maintenir en vie, ou à leur redonner vie et sens. Et l'on apprend, en début de générique de fin, qu'aux USA, les disparitions de femmes indigènes ne sont pas comptabilisées dans les statistiques de disparition des femmes.

Une histoire aussi noire que la neige est blanche, aussi glaçante que l'air dans les poumons par moins 30° et un film qui dans son genre, frôle à mes yeux la virtuosité ! A voir absolument !

Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma d'ailleurs

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A
Hé bien dis donc, tu le vends bien. Franchement à vue de nez comme ça, je ne serais jamais allée le voir alors que là, tu m'as bien tentée.
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