VANDA, de Marion BRUNET

Publié le 22 Novembre 2021

Roman, Vanda, Marion Brunet, avis, chronique, blog

Roman - Editions Livre de poche - 224 pages - 7.40 €

Parution Livre de Poche mars 2021, Albin Michel 2020

L'histoire : Vanda est une fille écorchée et un peu paumée qui vit avec son fils de 6 ans, Noé, dans un cabanon de bord de plage près de Marseille. Elle se rêvait artiste, elle est femme de ménage dans un hôpital psychiatrique. Entre son fils et elle, c'est l'amour fou, fusionnel, exclusif.

Après 7 ans d'absence, Simon revient de Paris pour enterrer sa mère. Il revoit Vanda, qui lui apprend qu'il est le père de Noé, dont il ignorait même l'existence.

 

 

tentation : la blogo

Fournisseur : Ma CB

Mon humble avis :  Il semble que je sois à contre-courant sur ce roman... j'en ai lu des avis élogieux sur la blogosphère et, sur les réseaux, Vanda est bien "noté". Pour moi, c'est la douche froide, une lecture que je n'ai pas appréciée, même si j'ai avalé les cinquante premières pages, la suite fut laborieuse pour moi, étouffante et révoltante...

Le bandeau annonce "bouleversant" et "poignant". Ce n'est pas du tout ce que j'ai ressenti. Au fil des pages, je n'ai été que colère et agacement envers cette Vanda, pour laquelle je n'ai développé aucune empathie ni sympathie, ni même pitié, ce qui forcément, m'empêche le plus souvent de vivre une lecture.

La quatrième de couv parle d'un amour fusionnel entre la mère et son fils qu'elle protège comme une louve... Protéger ? Elle veut juste le garder rien que pour elle... Car pour moi, aimer et protéger, c'est prendre soin, c'est protéger réellement des dangers, s'assurer qu'il ne manque de rien d'essentiel, faire passer l'intérêt de l'autre avant le sien... Et surtout lorsqu'il s'agit d'un enfant qui compte sur vous, et dont l'avenir dépend de vous. Mais Vanda refuse toute aide, ne conçoit pas de vivre dans un logement décent... et vit comme une adolescente attardée.... Son fils dort dans le coffre de la voiture pendant que Vanda picole en boîte... Et le lendemain, il attend midi que sa mère émerge de sa gueule de bois... Ce n'est qu'un exemple parmi tant d'autres. Donc non, je n'ai pas aimé ce personnage égoïste, irresponsable et inconscient... Les quelques bribes de son passé qui nous sont données par la romancière ne me suffisent pas à lui accorder des circonstances atténuantes. Vanda m'a agacée, révoltée et j'aurais aimé lui balancer quelques paires de baffes et seaux d'eau froide. Et que dire de son "entourage"... Ces fréquentations, les riches propriétaires de villa près du cabanon, l'institutrice... Pas un seul adulte pour s'inquiéter un tant soit peu du sort du gamin.

Et puis pourquoi annonce-t-elle à Simon qui est le père de son gamin, si c'est pour après craindre que celui-ci s'immisce dans sa vie... Comment peut-elle imaginer qu'une telle annonce reste sans effet ? Ca me dépasse.

Simon, on s'attache un peu à lui, mais pas au point de l'aimer franchement. Il pleure sa mère alors qu'il n'est pas venu la voir depuis des années. Il manque de consistance...

Toute cette histoire se déroule sous fond de crise et de manifs de Gilets jaunes.

Je n'ai pas adhéré non plus à l'écriture de Marion Brunet. Un mélange de langage soutenu et de langage très très familier... Les doubles négations sont absentes et cela me dérange quand c'est en dehors des dialogues et que le personnage principal n'est pas le narrateur...  Et puis beaucoup d'agressivité, et des répétitions dans les gestuelles et les pensées des personnages, cela devient vite lassant.

Certes, il y a quelques beaux passages et quelques réflexions sensées sur l'injustice de notre société actuelle, bien que là aussi, il y ait du tri à faire, les allégations étant souvent à charge et sans nuances envers le système, n'offrant qu'un point de vue (je pense notamment aux descriptions de manifs).

Bref, c'est péniblement que je suis arrivée au bout du roman, espérant une lumière qui aurait pu éclairer l'histoire et peut-être la rendre belle, mais même pas. Une fin triste à mourir et aussi sombre que le reste.

Bref, tout ça pour ça. Une rencontre complètement ratée pour moi et une histoire qui, au final, n'apporte rien à mes yeux.

 

Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

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G
et bien, c'est rare de ne voir qu'une patte de chat !
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K
Pfff, même pas envie de lire ce roman, mais là maintenant, si je veux perdre mon temps et/ou râler pareil...
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P
J'ai lu un roman de cette auteure et je n'a pas aimé plus que ça. Je n'ai pas eu envie de renouveler l'expérience et tu ne m'y incites pas. Un jour peut-être...
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E
je ne connais pas l'auteure, alors un jour pourquoi pas? mais cela n'a pas l'air d'être l'enthousiasme débordant selon ta chronique :-)
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K
J'ai bien aimé (sans grimper aux rideaux non plus) L'été circulaire, pour sa description de l'adolescence dans certains milieux pas vraiment favorisés... Pour Vanda, malgré tous les avis élogieux que j'ai pu lire, je restais circonspecte, craignant un enième roman décrivant un ou des parents défaillants, et ça, j'ai du mal... J'en ai vu quelques-uns dans mon travail, et ça me suffit. (et ce n'est pas si facile d'écrire sur le sujet, je pense, sans en faire trop ou être un peu "à côté")
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A
Ohlala jamais entendu parler de ce livre ni de cette auteure, je ne dois pas être connectée aux bons réseaux, haha, mais bon visiblement, il n'y a rien à regretter. Bon j'avoue aussi qu'au vu du résumé, je n'aurais pas été attirée du tout.
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