100 PAGES BLANCHES, de Cyril MASSAROTTO
Publié le 4 Juin 2022
Roman - Editions Pocket - 288 pages - 6.50 €
Parution chez Pocket en 2011 (Origine X.O)
L'histoire : Le narrateur aborde la trentaine lorsqu'il assiste à l'ouverture du testament de feu son grand père qui l'a élevé. Alors que ces soeurs héritent de biens et de capitaux, lui ne reçoit qu'un carnet en cuir. 100 pages blanches. Tout d'abord en colère et vexé, le jeune homme va vite comprendre que ce carnet possède certains pouvoirs, et qu'il représente donc un don hors du commun.
Tentation : Ma PAL
Fournisseur : Ma PAL
Mon humble avis : Si j'avais lu ce livre lors de son achat, il y a presque 10 ans, mon avis aurait certainement été tout autre... Mais en une décennie, on change, et nos goûts avec... Je suis donc moins bon public qu'avant pour les romans dits "rafraichissant, bouffée d'espoir" !
Qu'a-t-il donc de si spécial ce carnet ? C'est simple, il vous permet de revivre vos souvenirs enfouis. Il suffit de noter sur une page la réminiscence que vous vous voulez ressentir de nouveau, et vous voilà plongés dans vos souvenirs, tous sens confondus. Une page par souvenir... 100 donc... Une fois le souvenir revécu, les mots s'effacent de la page, qui redevient blanche... Et ce carnet de ne peut revenir qu'à un seul descendant par génération.
Alors au début, je suis entrée enthousiaste dans cette lecture, louant l'imagination de l'auteur et les questions qu'il éveille chez le lecteur. Quel regard porter sur nos souvenirs, quelle importance leur donner, quelle valeur graduelle leur accorder, et sur quels critères ? Donc bien partie j'étais dans une lecture tranquille sans prise de tête... Sauf que j'aurais aimé me la prendre un peu plus... Le sujet part un peu dans tous les sens sans réel fil conducteur, l'auteur semblant changer d'avis un peu trop souvent et de ce fait, sans aller au bout des réflexions... Ce cadeau est il maudit ou béni... On ne saura pas vraiment... Pour aboutir à la banale conclusion que ce qui importe, c'est la vie et l'avenir... Oui, sauf que les souvenirs, pour moi, c'est aussi l'expérience, l'apprentissage et normalement, moins d'erreurs à venir. Mais cet aspect-là n'est pas évoqué dans l'histoire, qui devient prétexte à une romance plus ou moins impossible par ce que le narrateur est juste un grand naïf en manque de caractère. Même si l'écriture est fluide, le style oscille entre mièvreries, belles vérités bien dites et autres lieux communs bien simplistes.
Donc je suis sortie déçue de ces 100 pages blanches qui ne m'ont pas transportée, tout juste distraite au début, et puis agacée au fur et à mesure. J'ai vieilli ou ce roman a déjà mal vieilli !