LE CHANT DES REVENANTS, de Jesmyn WARD
Publié le 26 Juin 2023
Roman - Editions Lizzie - 8h07 d'écoute - 20.99 €
Parution Lizzie 2019 (Belfond 2017)
L'histoire : Celle de Jojo, 13 ans, et de sa "famille", en Louisiane. Jojo est métisse et déjà "l'homme de la famille". Son père blanc est en prison, Léonie, sa mère noire à fond dans le crack. Ce sont donc ses grands-parents maternels qui l'éduquent, et lui qui s'occupe principalement de sa toute petite soeur, Kayla.
Léonie apprend la libération de Michael... Elle embarque ses deux enfants et une amie dans un road trip jusqu'au pénitencier.
Tentation : Les éloges sur ce roman
Fournisseur : Bib de Rennes
Mon humble avis : Bon, je ne vais pas y aller par quatre chemins, le chant des revenants ne m'a ni parlé, ni atteinte, ni bouleversée ni accrochée. Une audio lecture que j'ai donc plutôt subie (même si c'est volontairement que je suis allée au bout, espérant toujours une révélation qui ne vint pas.) Peut-être aussi que le format audio n'était pas l'idéal pour aborder cet ouvrage.
Les personnages s'expriment chacun leur tour et l'on a ainsi des visions différentes des situations qu'ils traversent. Mais parmi eux, se trouvent aussi deux défunts qui prennent la parole, et là, l'intérêt du texte et sa compréhension m'échappaient encore plus. Ces défunts, c'est Given, le frère de Léonie, assassiné adolescent par des copains de chasse blancs. Et puis il y a Richie, l'ancien compagnon de chambrée du Grand père de Jojo, qui fut mis à mort dans de cruelles circonstances. Mais comme leurs interventions sont mises à distances par les récits de Jojo et Léonie principalement, et bien il m'a été difficile de les suivre et de leur trouver une contenance qui soit poignante.
La partie road trip du roman m'a été d'un ennui mortel, si longue, si répétitive, revenant sans cesse sur l'appétit inassouvi de la petite Kaila, son vomi et l'odeur qui en découle.
Et puis l'ensemble est d'une tristesse à mourir, rien ne nous est épargné dans les sujets sensibles qui sont un peu trop superposés à mon goût : racisme, pauvreté financière et intellectuelle, drogue, cancer, "maltraitance" enfantine, violence de l'emprisonnement pour les noirs à une certaine époque. Bref, n'en jetez plus ! Et tous ces sujets ne sont finalement que survolés et se volent un peu la vedette.
Certes, on aime Jojo, mais peut-être plus par pitié devant la vie qu'il mène que par l'intérêt qu'il éveille vraiment.
Ce roman a reçu le prix National Book Award 2017 et bien d'autres prix encore, et sur les plateformes, les avis dépassent les 4 étoiles... J'ai même lu des comparaisons avec la plume de Toni Morrison .... Ca aussi cela m'a échappé car les deux romans de Toni Morrisson que j'ai lus ont été des coups de coeur. National Book Award, j'aurais dû me méfier... J'en avais reçu un en SP il y a une dizaine d'année, je n'avais pas dépassé les 30 premières pages... Il s'intitulait Bois sauvage, de Jesmyn Ward !!! Je n'avais pas fait attention ! La boucle est bouclée, la plume et les histoires de Jesmyn Ward ne sont pas pour moi.