HYPERICON, BD de Manuele FIOR
Publié le 30 Mai 2024
BD - Editions Dargaud - 144 pages - 23.50 €
Parution en novembre 2022
L'histoire : 1998, Teresa, brillante étudiante en archéologie, décroche une bourse et un poste à Berlin pour participer à la préparation d'une grande exposition sur la découverte du tombeau de Toutankhamon. Sa bible de travail, le journal d'Howard Carter. Elle rencontre Ruben, un jeune Italien rêveur et fantasque, venu s'éclater à Berlin. Parallèlement aux crises de couple dues aux insomnies chroniques de la jeune femme et à leurs moments intimes d'un amour passionné, leur histoire se révèle entre la Vallée des Rois et la folie berlinoise de la fin du XXe siècle. Qu'adviendra-t-il de leur futur ? La temporalité chère à Manuele Fior raconte par cette romance deux époques qui se confrontent et s'entremêlent, unies par le motif de l'hypéricon, cette fleur aux mille vertus.
Tentation : Le billet de Violette
Fournisseur : La bib de St Lunaire
Mon humble avis : Je suis passée complètement à côté de cet album, je n'ai pas saisi les intentions de l'auteur italien.
Et pourtant... Certes, il y a de très belles pages qui nous ramènent en Egypte en 1922, en compagnie des Egyptologues (dont Howard Carter) qui découvraient la tombe de Toutânkhamon. Heureusement qu'elles sont là ces pages d'ailleurs, sinon, mon intérêt aurait encore été moindre.
Certes, il y a Berlin réunifiée et sa jeunesse frénétique à la fin des années 90. Et le tout s'achève par les attentats du 11 septembre 2001.
Entre tout cela, il y a la rencontre entre Teresa et Ruben, puis leur relation sulfureuse et chaotique, qui ne m'a ni intéressée, ni touchée, pas plus que ses protagonistes d'ailleurs. De la fameuse expo que Teresa est censée préparée, il n'est à peine question. Dommage. Et puis, certains dialogues sont en allemand, non traduits. Pas cool, même si l'on se doute que ces fameux dialogues ne changent pas la phase de l'histoire, c'est un peu se moquer de son lectorat. Alors que quelques astérisques et notes en bas de pages auraient suffi.
Certes, il y a le lien entre l'hypéricon, nom latin de la plante Millepertuis, qui solutionnera les insomnies de Teresa, alors qu'en 1922, des restes de la même fleur sont trouvées dans le tombeau du pharaon. Et des réflexions sur la temporalité. Mais tout cela m'a paru bien brouillon, sans objectif précis, à part peut-être celui de raconter une expérience de la vie de l'auteur ? Je n'en sais rien puisque je ne le connais pas. J'aurais préféré me contenter d'aller et retour entre les découvertes de 1922 et l'expo de 1998, bref, rester au pays de Champollion.
Mauvaise pioche pour moi cette fois-ci en BD malgré un graphisme agréable et soigné.