JOURNAL DESESPERE D'UN ECRIVAIN RATE, de Mary DOLLINGER
Publié le 21 Janvier 2009
Résumé : Difficile, la condition d’écrivain classique. De nos jours, ni Balzac, ni Stendhal, ni George Sand ne trouveraient facilement grâce aux yeux des éditeurs.
Pas plus que tout autre écrivain contemporain...
Vous vous demandez pourquoi ?
Mary Dollinger, avec son humour et son (faux) flegme britanniques vous fournira certaines clés de ce mystère...
Mais qui peut bien être cet écrivain raté ?...
Mon humble avis : J'ai reçu ce livre ce matin dans ma boite aux lettres. C'est Alain, blogueur et époux de l'auteure qui me l'a envoyé, suite à nos multiples échanges de commentaires alors qu'Alain se déchaînait pour me soutenir dans mon objectif "Mode Privilège" !
Ce roman est édité dans une collection que je ne connaissais pas : "En attendant le bus". Des livres qui ne dépassent généralement pas les 80 pages et qui peuvent donc se lire lors d'un trajet en transport en commun, dans une salle d'attente....Bref, une collection qui souhaite vous distraire et vous emmener loin de là où vous êtes.
"Journal désespéré d'un écrivain raté" est donc un livre aussi petit par la taille que grand par l'excellence !
En effet, le lecteur est transformé en petite souris qui se glisse dans le bureau de grands éditeurs parisiens actuels. Ces éditeurs du 21ème siècle reçoivent leurs "poulains", à savoir Victor Hugo, Maupassant, Musset, Zola, Georges Sand et quelques autres encore du 19ème siècle. Et bien figurez vous que ces grands auteurs devenus on ne peut plus classiques et incontournables s'en prennent plein la figure par les éditeurs : "Le titre est mauvais", "C'est bien trop long", "Vous devriez rester dans la poésie, le roman n'est pas pour vous".... Certains de ses auteurs étouffent, s'écroulent, d'autres partent en claquant la porte.
Et pendant ce temps, nous avons Mary, que l'on suppose notre auteure, qui lutte sur un sujet douloureux : mieux vaut être édité à compte d'auteur que pas du tout...
Le tout est formidablement bien écrit par cette anglaise qui s'obstine, d'après son mari, à écrire en Français. C'est drôle, c'est cynique et très ironique... L'explication CQFD que sans doute dans la multitudede manuscrits refusés chaque année, les éditeurs passent sans doute à côté de talents exceptionnels.
En tout cas, du talent, Mary Dollinger en a beaucoup. Une pépite d'or cachée par son éditeur. Lisez là, vous passerez un court mais excellent moment de lecture !
Ce livre n'est pas son unique roman. Retrouvez l'univers de Mary Dollinger sur son blog
Et l'avis truculent de AGFE ICI et de Sylire LA et enfin d'Aifelle ICI et LA