RETROUVER SES FACULTES, de Nicolas ANCION
Publié le 22 Janvier 2009
Voici un excercice d'un genre nouveau pour moi !
Vous parler d'un livre que je n'ai pas lu, qui d'ailleurs n'est pas encore sorti, ce qui ne saurait tarder. En effet, c'est aujourd'hui la sortie presse du dernier né de l'auteur Nicolas Ancion. L'auteur a décidé d'envoyer le PDF de 44 pages du livre à quelques blogueurs "triés sur le volet" selon son expression, et je suis très flattée d'en être ! Me voici d'un seul coup transformée en journaliste, attachée de presse ? Bref, c'est avec plaisir que je vais vous présenter ici, et de mon mieux, ce livre avec le matériel qui m'a été donné. Je vous rappelle que Nicolas Ancion a eu la gentillesse d'intervenir plusieurs fois sur ce blog, m'apportant de nombreux visiteurs. Je lui renvoie donc l'ascenseur et prends un grand plaisir à ce nouvel exercice !!!
Interview exclusive de Nicolas Ancion sur ce blog,
D'après l'auteur lui même, ce nouvel ouvrage est "un recueil de textes sots et nostalgiques sur les années université", publié par les Editions de l'Université de Liège . Ce recueil est illustré par les desseins de Kroll (le plantu Belge), comparse de Nicolas Ancion. On y trouve aussi quelques photos délurées des batiments de l'université de Liège. Vous devez vous dire, ça fait beaucoup de Liège tout ça. Il ne manquerait plus qu'un bouchon (lol, plaisanterie de bas étages, mais je n'ai pas pu m'en empêcher.) C'est que notre auteur est belge convaincu, a grandi et étudié en Belgique à Liège, même si, on ne sait pour quelle raison, il s'est installé dans le sud de notre douce France !!!
Des souvenirs de fac ou de lycées, on en a tous forcément une petite collection personnelle. Nicolas Ancion rend la sienne publique ! Son regard sur ce microcosmose qu'est une université devrait être tantôt féroce, ironique, humoristique, juste, subtile, profond, indulgent mais vrai. Il décortique la vie estudiantine, ses traditions, ses travers parfois en exagérant un peu sans doute, mais juste pour le besoin du récit et captiver encore un peu plus le lecteur.
Qui n'a pas envie de se replonger dans ces années de jeunesses, de se retrouver dans l'un ou l'autre des personnages, dans une situation cocasse ou stressante sachant que ohé, c'est fini, y'a plus d'exam à passer, pas d'interro surprise le lendemain ! C'est une lecture juste pour le plaisir, comme il devrait en être de chaque lecture. Allez retrouver vos facultés, car forcément nous avons pas tous vécus les mêmes... Entre le BTS Tourisme de 2 ans et les 10 ans de médecine, ce n'est pas forcément pareil !
Un petit extrait qui vous rappellera votre chambre d'étudiant :
En prison, au monastère, on dirait cellule, tout simplement, mais le terme n’est pas assez vendeur alors tes seize mètres carrés, ton lit, ton évier, ton étagère, le wc sur le palier et la douche à la cave, on appelle ça un kot. Ailleurs, on dirait chambre d’étudiant, placard à balais, garçonnière, logement insalubre, mais ici on dit kot avec un « k » comme dans le mobilier Ikea dont il est équipé, le mot est un peu fort, disons plutôt garni, comme une choucroute en boîte, beaucoup de chou et peu de viande en croûte, une planche sur tréteaux, une cuisine blanche et l’étagère Billy à côté du sommier, droit sous le plafonnier, ampoule économique et interrupteur à l’entrée. C’est ici que tu vas, quatre ou cinq ans durant, te bourrer le crâne et te bourrer tout court....
Souvenirs d'amphi pour certains...
D’un coup.
Un premier monte à la tribune. Un grand à lunettes qui parle au nom du cercle, un deuxième annonce un rendez vous dans le carré, la dernière invite à venir regarder un rectangle blanc où l’on envoie des images et des sons. À chaque cours, c’est la même chanson, avant le prof viennent les prophètes, les membres du comité des fêtes, les délégués à la représentation des élus du conseil, les bruyants, les pressés que la rumeur fébrile vient dissiper. Le professeur arrive. Le sourd, l’aveugle, l’éclopé. Celui que l’on écoute se taire avec respect .Celui qui parle dix minutes à voix basse avant de remarquer que le micro n’est pas allumé et que l’amphithéâtre est désert...Pour cause de grève sauvage.
Alors, convaincu ???!!! Un livre en plus dans ta LAL ?!!
Pour toutes infos supplémentaires sur l'auteur, son blog euh... hétéroclite !