BLANCHE NEIGE ET LE CHASSEUR, film de Rupert SANDERS
Publié le 17 Juin 2012
Synopsis :
Dans des temps immémoriaux où la magie, les fées et les nains étaient monnaie courante, naquit un jour l’unique enfant d’un bon roi et de son épouse chérie : une fille aux lèvres rouge sang, à la chevelure noire comme l’ébène et à la peau blanche comme neige. Et voilà précisément où l’histoire que vous croyiez connaître prend fin et où la nouvelle adaptation épique et envoutante de ce célèbre conte des frères Grimm débute. Notre héroïne, dont la beauté vient entacher la suprématie de l’orgueilleuse Reine Ravenna et déclencher son courroux, n’a plus rien d’une damoiselle en détresse, et la cruelle marâtre en quête de jeunesse éternelle ignore que sa seule et unique rivale a été formée à l’art de la guerre par le chasseur qu’elle avait elle-même envoyé pour la capturer. Alliant leurs forces, Blanche-Neige et le chasseur vont fomenter une rébellion et lever une armée pour reconquérir le royaume de Tabor et libérer son peuple du joug de l’impitoyable Ravenna.
Fantastique, aventure, action avec Kristen Stewart, Chris Hemsworth et Charlize Theron
Mon humble avis : A celles et ceux qui se demandent pourquoi Hollywood nous offre deux versions différentes de Blanche Neige en 2012... Et bien il y a une explication ! C'est que le célèbre conte des frères Grimm fête ses 200 ans cette année. Un conte sans cesse revisité, de moult façons, et qui ne prend pas une ride. Bien sûr, les versions du 21ème siècles n'ont plus grand chose à voir avec les précédentes et l'histoire en elle même se trouve modifiée, édulcorée ou au contraire, bien assombrie.
Le film qui, il y a quelques mois, nous proposait Julia Roberts en vilaine reine drolatique, avait accentué le côté kitch, coloré et comique du conte en inversant les rôles.... C'est Blanche Neige qui réveillait d'un baiser un prince charmant mais bien faiblard. Cette version avait un côté social très actuel mais pouvait plaire aux plus grands comme au plus petit. Il y avait un réel côté princesse !
Avec Blanche Neige est le chasseur, c'est tout autre chose. Le film, les décors, le scénario sont beaucoup plus sombres et certains effets spéciaux magistraux font plutôt froid dans le dos. Nous sommes dans un film bien plus épique, on s'approche de l'héroic-fantasy, on nage en plein fantastique, et les visuels des films Jeanne D'Arc ou Le Seigneurs des Anneaux ne sont pas loin. Blanche Neige est bien moins naïve et plus "mature", même si, forcément elle garde un coeur pur. Mais c'est une Blanche Neige guerrière qui apparait ici, qui prend les armes et porte bien l'armure. Nous avons là un vrai film d'aventure et de grand spectacle qui, à mon sens, fonctionne parfaitement. Je me suis laissée portée plus de deux heures durant par cette histoire sans voir le temps passer. Et je ne tarissais pas d'éloge envers les costumiers et les techniciens d'effets spéciaux qui aboutissent à des résultats remarquables, notamment quand la robe de Charlize Theron, toute de plume de corbeau, se transforme en corbeaux et vis et versa.
Les comédiens tiennent bien leur rôle tous autant qui sont, mais curieusement, je crois que c'est la prestation de l'oscarisée Charlize Theron que l'on retiendra le plus dans le rôle de la vilaine reine. D'un visage d'ange, elle devient odieuse la séquence suivante et passe son temps à veillir et rajeunir de 50 ans au fil du film (effets spcéciaux qu'on ne montrera pas aux plus petits !) Petite précision, j'informe le chasseur, au cas où il passerait par ici, qu'il peut venir me chasser quand il veut : je l'attends et ne fuirai pas !
Ne boudons pas notre plaisir : ce film est très réussi et est un excellent divertissement !
Ah j'allais oublier... Il y a tout de même le petit truc qui m'agace... Blanche neige vient de passer des heures dans l'eau, puis des jours à errer dans la sombre forêt dont personne ne sort vivant... Elle a, comme le veut la logique, des ongles noirs et sales. Par contre, ces yeux sont toujours parfaitement maquillés... D'un maquillage discret, mais pas assez, et cela a le don de m'énerver ! Mais revenons au chasseur : Hou hou, chasseur où es tu ?