INCEPTION, film de Christopher NOLAN
Publié le 28 Juillet 2010
Synopsis : Dom Cobb est un voleur expérimenté – le meilleur qui soit dans l’art périlleux de l’extraction : sa spécialité consiste à s’approprier les secrets les plus précieux d’un individu, enfouis au plus profond de son subconscient, pendant qu’il rêve et que son esprit est particulièrement vulnérable. Très recherché pour ses talents dans l’univers trouble de l’espionnage industriel, Cobb est aussi devenu un fugitif traqué dans le monde entier qui a perdu tout ce qui lui est cher. Mais une ultime mission pourrait lui permettre de retrouver sa vie d’avant – à condition qu’il puisse accomplir l’impossible : l’inception. Au lieu de subtiliser un rêve, Cobb et son équipe doivent faire l’inverse : implanter une idée dans l’esprit d’un individu. S’ils y parviennent, il pourrait s’agir du crime parfait. Et pourtant, aussi méthodiques et doués soient-ils, rien n’aurait pu préparer Cobb et ses partenaires à un ennemi redoutable qui semble avoir systématiquement un coup d’avance sur eux. Un ennemi dont seul Cobb aurait pu soupçonner l’existence.
Thriller SF, anticipation avec Leonardo Dicaprio, Marion Cotillard et Ellen Page.
Mon humble avis (heu... très minoritaire manifestement) : Inception: dans le film, ce terme désigne l'art de pénétrer dans l'esprit d'une personne pour y introduire une idée, par l'intermédiaire de ses rêves. Et par delà, prouver que les idées sont les pires des parasites.
A propos d'idée, celle de ce film a germé pendant 10 ans dans l'esprit du réalisateur. Assez originale et intrigante je l'avoue. Nous sommes assez habitués aux personnes qui s'introduisent dans votre esprit pour voler vos rêves ou une information vitale. Mais pour y déposer quelque chose.... Dans ma petite culture, ce serait presque inédit comme concept.
Oui mais voilà... Le film est long, très long : deux heures trente. A mi parcours, je commençais à hésiter entre les termes génialissime et grotesque. La dernière demi heure m'a fait choisir "grotesque" et ma sortie de la salle a confirmé : je n'ai rien compris ou presque, puisque mes amis m'ont démontré que je n'avais rien appréhendé de la fin (là où normalement, on comprend tout !!!).
Les personnages s'immiscent dans un troisième niveau de rêve : à savoir qu'ils pénètrent dans le rêve de leur cible pour lui faire croire qu'il fait un autre rêve mais qui doit paraître vrai donc on lui fait croire encore à un autre rêve, en passant par un nième étage : les limbes éternelles.... et par une demi-heure dans une film et décors de James Bond, sans James ni Bond, de près comme de loin. Vous êtes perdus ? Je l'ai été la moitié du film, autant que ce cher Léo qui doute lui même de la réalité ou du rêve dans lequel il pense se trouver. Bref, tout est en trompe-l'oeil et en manipulation. C'est épuisant à suivre, une véritable gymnastique cérébrale (en vain, voir plus haut !!!). Si vous allez voir ce film, privilégiez le lundi où vous sortez tout frais de votre week end plutôt qu'une fin de semaine harassante ! La musique est assourdissante, je me suis même surprise à me boucher les oreilles.
Inception traite donc du pouvoir de l'imagination et des rêves, de l'interprétation que chacun se fait de sa propre réalité et des dangers de toute manipulation. Il y a certainement des messages à chacune des étapes du film, (c'est vrai quoi, un film américain sans message ça n'existe pas !!!), mais le côté brouillon de la mise en scène ne nous laisse pas le temps de les apprécier. Un film sur les rêves sans une seconde pour rêver, même pas à Léo !!! Pour une fois, un film aurait mérité à être plus simpliste pour gagner en profondeur. Peut-être un livre sortira-t-il ou est il sorti ??? Avec le temps qu'offre la lecture, l'idée judicieuse doit paraître peut-être un peu moins tirée par les cheveux et par delà, remuer le lecteur par une certaine remise en question, un voyage intérieur.
Bon, un petit mot sur les acteurs.... Di caprio, excellent comme d'habitude (ouf !!!), Ellen Page se défend dans un rôle qui manque cruellement d'intensité et qui ressemble plus à alibis jeunesse déplacé.
Enfin, notre Oscarisée Nationale, Marion Cotillard qui dans ses rôles made in USA semble figée dans un numéro de charme, même coiffure, même sourire, même mélo, comme si les réalisateurs se la recommandaient en appuyant juste sur la touche bis. Marion, à quand un rôle comique pour voir une autre expression sur votre visage ???
Allez, je l'avoue, je suis dure.... En plus, nous étions 17 à voir ce film ensemble... et 2 à ne pas l'aimer. Quand je vous dis que mon avis est minoritaire. Et puis depuis quand mon humble petit avis-nuirait il à un blockbuster américain ???!!!
Pour, la route, je persiste et signe : Inception, déception, trèsception !