L'OEIL DU SINGE, de Hugo BUAN
Publié le 11 Mai 2011
Polar - Editions Pascal Galodé - 335 pages - 18 €
Parution en janvier 2011
4ème de couv : Qui sème des corps, récolte des osselets. Lui, Maximilien Lachamp, le grand paléoanthropologue, le roi des fossiles, embringué dans une histoire de meurtre. Alors que la postérité retiendra son nom pour son travail sur Homo octavius, cette postérité sera entachée par un petit cadavre de rien du tout inhumé sous une couche de terreau mélangé de tourbe, de plantes décomposées, fossilisées, avec un soupçon d'argile. Non. Jamais ! Il fallait agir d'une façon non officielle. Et demander de l'aide. À qui ? Au commissaire Workan !... Erreur fatale ! Hugo Buan nous emmène avec verve et humour dans son nouveau roman au coeur d'une véritable guerre entre scientifiques.
Tentateur : L'auteur, présent au salon du livre de Rennes
Fournisseur : L'éditeur et l'auteur, merci pour l'envoi.
Mon humble avis :J'étais passée à côté de "La nuit du tricheur". Je m'étais régalée avec "Cezembre noire" qui avait entre autre comblé le trou béant de mon inculture sur l'île de Cezembre par le biais d'une intrigue policière en huit clos, un peu cousine des 10 petits nègres.
Avec cet oeil du singe, je suis à mi chemin.
Je suis toujours amusée que des personnages empruntent les mêmes routes, fréquentent les mêmes lieux que moi. Ici, Maximilien Lachamp habite le quartier de Maison Blanche, où je vivais encore l'an dernier, passe a deux pas de mon bureau et se restaure au même Mac Do !
Le point de départ de l'enquête est fichtrement original, on se demande où cela va nous mener, comment nos enquêteurs vont démêler tout cela et si c'est du lard ou du cochon, même si le cochon n'est jamais très loin, il faut parfois creuser pour le trouver. Là, j'arrive dans l'amphigouri, art rondement maitrisé par Hugo Buan qui en a fait un peu sa marque de fabrique. Définition de l'amphigourie : écrit ou discours confus, embrouillé.
"Workan avait érigé le double amphigouri au rang de philosophie propre à la police Rennaise : celui qui parlait de comprenait pas ce qu'il disait et celui qui l'écoutait était noyé dans un océan d'incertitudes"
Ainsi, certains passages et dialogues, que d'autres qualifieraient de dialogues de sourds sont assez jubilatoires.
En débutant ce roman, je savais cette fois-ci où je pénétrais. Je commence à connaître l'univers particulier, inimitable de l'auteur. Le ton est résolument décalé et l'humour maître de cérémonie. Mais j'ai toujours du mal à apprécier les méthodes irrévérencieuses et les réparties graveleuses du commissaire Workan qui distribue, entre autre, des mandales à tour de bras. Too much pour me conquérir sans réserve.