SANS UN MOT, d'Harlan COBEN
Publié le 27 Juillet 2011
Thriller - Editions Pocket - 472 pages - 7.90 €
Parution en fomat poche en mars 2010
L'histoire : Jusqu'à quel point connaît-on vraiment son enfant ? Mike et Tia ne cessent de se poser la question : leur fils Adam, seize ans, a changé. Réfugié dans sa chambre, il ne quitte plus son ordinateur. Malgré leurs réticences, ils se décident à installer un logiciel de contrôle.
Un jour, un mail inquiétant. Et Adam disparaît. Sans un mot…
C'est alors que tout bascule
Tentation : Coben = Label de qualité
Fournisseur : Ma PAL !!!
Mon humble avis : Pas de doute, ce livre est un bon cru de l'auteur mais il ne reste pas très longtemps en bouche. Donc je n'en ferai pas un millesime.
"Sans un mot" est un roman "indépendant" dans l'oeuvre d'Harlan Coben. A savoir que l'on n'y retrouve pas Myron Bolitard, le héros récurrent de l'auteur. Ce qui est pour moi (et je ne suis pas la seule) un critère de selection !
Une plongée dans un thriller de Coben vous garantit toujours la captivité volontaire d'une intrigue haletante, un livre scotché à la main, scotché au double face ! "Sans un mot" ne déroge pas à la règle, même si, sur mes étagères, reposent d'autres Coben bien plus paroxystiques.
Le sujet de fond de ce roman est très actuel, il aurait d'ailleurs été improbable il y a une quinzaine d'années. Jusqu'à quel point des parents doivent surveiller, voire espionner leurs enfants. Où s'arrêtent l'éducation et la sécurité et où commencent l'intimité et l'expérience d'un adolescent... Il est vrai que "de mon temps", les parents avaient aussi peu de moyenspour fliquer leur progéniture que celle-ci n'avait d'espace personnel insaisissable par ses aînés. Par d'internet, pas d'ordinateur dans chaque chambre, pas de facebook ni de twitter. Pas même de téléphone portable individuel, mais un vieux combiné au beau milieu du foyer familial... Alors oui, ce sujet donne d'intéressantes réflexions et une base d'intrigue plus qu'honorable. J'ai cependant regretté quelques redondances et des digressions trop nombreuses, qui ralentissent l'ensemble, cassent le rythme et ôtent un certain naturel. Comme souvent dans ce genre de livre, 50 pages de moins c'est une intensité "plus intensive" !!!
Autre point négatif... J'aurais préféré que l'histoire ne se déroule pas dans une Amérique si parfaite d'apparence : belle banlieue new yorkaise, maman avocate, papa forcément chirurgien très réputé.... Bref, pas nécessaire pour passer le message : ce genre d'histoire arrive dans tous les milieux, méfiez vous de l'eau qui dort.
J'ai été admirative devant la maestria de l'auteur à construire son intrigue, à poser des personnages qui paraissent si éloignés. On se doute qu'il existe un lien entre tout ce petit monde, mais lequel ? Et franchement, c'est un pur plaisir d'assister à cet entrelacement qui devient un gros noeud qui sera dénoué patiemment fil après fil, avec des rebondissements et des fausses pistes qui ne font que resserrer un noeud tel qu'il ne tiendrait même pas dans un sac. Je suis admirative de ce professionnalisme, même si ce terme semble limiter aussi la spontanéité, c'est tout de même sacrément bien ficelé... Mais cela fonctionne bien, cela captive et distrait. Et puis imginez... j'ai voulu finir ce livre lors d'un trajet en train... A l'arrivée, il me restait 20 pages à lire... Comme j'étais attendue, j'ai du patienter jusqu'au milieu de la nuit pour finir ma lecture !!! Oui, des fois, on aimerait que le train prenne du retard !!! Même si j'ai connu bien plus thrillant chez Coben !