RODIN, film de Jacques DOILLON
Publié le 3 Juin 2017
Film de Jacques Doillon
Avec Vincent Lindo, Izia Higelin, Séverine Caneele
Synopsis : À Paris, en 1880, Auguste Rodin reçoit enfin à 40 ans sa première commande de l’Etat : ce sera La Porte de L’Enfer composée de figurines dont certaines feront sa gloire comme le Baiser et le Penseur. Il partage sa vie avec Rose, sa compagne de toujours, lorsqu’il rencontre la jeune Camille Claudel, son élève la plus douée qui devient vite son assistante, puis sa maîtresse. Dix ans de passion, mais également dix ans d’admiration commune et de complicité. Après leur rupture, Rodin poursuit son travail avec acharnement. Il fait face et au refus et à l’enthousiasme que la sensualité de sa sculpture provoque et signe avec son Balzac, rejeté de son vivant, le point de départ incontesté de la sculpture moderne.
À 60 ans, enfin reconnu, il devient le sculpteur le plus célèbre avec Michel-Ange.
Mon humble avis : Et oui, qu'une patte de chat ! Je suis à contre-courant du Festival de Cannes et des médias qui donnent une critique plutôt correcte de Rodin.
Bon, commençons tout de même par le positif, car il y en a un chouïa ! De belles scènes de sculpture. Mais à mes yeux, c'est tout et c'est bien peu !
Je suis allée voir ce film histoire de m'enrichir un peu culturellement. Bien sûr, je sais qui est Rodin, et il y a une ou deux décennies (aïe aïe ! ), j'ai visité le Musée Rodin à Paris. Mais connaît-on jamais assez nos grands artistes français passés ou contemporains ?
Ce que je regrette, et ça Doillon n'y est pour rien, c'est que dans ce genre de biopic consacré à des Grands Hommes, et bien l'on réalise souvent que ces hommes, à côté de leur art, étaient purement abjects avec leur entourage. Et dans mon petit coeur de bisounours, ben cela amène une certaine tristesse.
Mais bon, le film en lui-même ? Long, long, interminable, plat. Par deux fois, j'ai fouillé au fond de mon sac pour y trouver mon portable et regarder l'heure...
Le son est, comment dire en un mot... POURRI ! Que ce soit de la part de Vincent Lindon ou d'Izia Higelin, tous les dialogues sont, quand tout va bien, murmurés, mais le plus souvent, marmonnés ! De ce fait, il n'y a pas un échange entre les deux comédiens que j'ai pu saisir en entier. Il aurait fallu des sous-titres. Et surtout, être bien concentré, se dire : "attention, ils vont parler, j'ouvre tout grand mes oreilles". Mais non, pas suffisant. Je me demande si parfois, les réalisateurs se font une projection privée dans une vraie salle de ciné avant la diffusion publique, pour voir ce que donne le son.
Les couleurs sont ternes et sombres, surtout dans les ateliers, alors que j'imagine qu'un sculpteur a besoin de lumière pour bien travailler !
La bande-son est quasi inexistante. Le film ressemble à une succession de saynètes on ne peut plus elliptiques (Merci Viviane ;) ) et rend l'histoire bien souvent incompréhensible, le spectateur n'ayant aucune idée de "comment en on est arrivé là", ni des années qui passent (ou pas) dans la vie des personnages.
Bref, à part l'ennui et la désolation, je n'ai ressenti aucune autre émotion durant les deux heures que dure le film, qui pour moi est un triste échec, malgré la physionomie très convaincante de Vincent Lindon.
Mes compagnons de séance ont globalement aimé, même si, tout comme moi, ils ont regretté ces marmonnages incompréhensibles. A vous de voir, ou pas !
L'avis de Petitabeille