LES PROIES, film de Sofia COPPOLA
Publié le 25 Août 2017
Film de Sofia Coppola
Avec Nicole Kidman, Collin Farrell, Kristen Dunst
Synopsis : En pleine guerre de Sécession, dans le Sud profond, les pensionnaires d'un internat de jeunes filles recueillent un soldat blessé du camp adverse. Alors qu'elles lui offrent refuge et pansent ses plaies, l'atmosphère se charge de tensions sexuelles et de dangereuses rivalités éclatent. Jusqu'à ce que des événements inattendus ne fassent voler en éclats interdits et tabous.
Mon humble avis : Les proies est un remake du film éponyme de Clint Eastwood, paru dans les années 70 et que je n'ai pas vu. Donc impossible pour moi de comparer.
Certaines critiques presse annonçaient un film sensuel et terrifiant. Je suis plutôt douillette face au terrifiant et pourtant, j'attends encore d'être terrifiée. En fait, voilà, pendant les trois quarts du film, qui traîne en longueur, on attend... La tension est en nous, dans cette attente justement, plus que dans le film lui-même. Et quand enfin l'électricité pourrait presque remplacer les bougies du film, et bien la fin est proche.
Pourtant, les décors, les photos, l'esthétique et la mise en scène sont impeccables. Cette dernière a d'ailleurs été récompensée au dernier Festival de Cannes. Rien à reprocher non plus au casting.
Mais une erreur de raccord, une Nicole Kidman avec un tablier plus blanc que blanc alors qu'elle vient de recoudre un grand blessé de guerre... Voilà de ces détails que j'ai remarqués parce que j'attendais. J'ai même eu le temps de penser à ma propre vie, c'est dire !
En fait, le sujet est presque contourné, l'ambiguïté des personnages parait invisible pour certains d'entre-eux. Certes, on constate une rivalité entre les fillettes mais pas au point de la tension, ni au point de ce final. Il manque quelque chose, rien n'est assez appuyé. On sort de la salle avec une sensation de film paraît bien propre, bien léché mais assez creux en émotions. Et le titre français de correspond pas du tout à l'histoire qui nous est montrée et telle que je l'ai saisie. A la limite, "La proie" correspondrait mieux en fait. Ou alors, je n'ai rien compris au film... Ce qui est évidemment possible !