LES PLUS BELLES ANNEES D'UNE VIE, film de Claude Lelouch
Publié le 26 Mai 2019
Film de Claude Lelouch
Avec Jean-Louis Trintignant, Anoul Aimée, Marianne Denicourt, Monica Bellucci
Synopsis : Ils se sont connus voilà bien longtemps. Un homme et une femme, dont l’histoire d’amour fulgurante, inattendue, saisie dans une parenthèse devenue mythique, aura révolutionné notre façon de voir l’amour.
Aujourd’hui, l’ancien pilote de course se perd un peu sur les chemins de sa mémoire. Pour l’aider, son fils va retrouver celle que son père n’a pas su garder mais qu’il évoque sans cesse. Anne va revoir Jean-Louis et reprendre leur histoire où ils l’avaient laissée…
Mon humble avis : Les plus belles années d'une vie est un beau film, mais un Lelouch, donc comme souvent, lorsque les lumières se rallument, on est un peu dérouté, hésitant. A-t-on aimé ou pas ?
Tous les ingrédients sont là pour aimer en tout cas... La mélancolie, la nostalgie, l'amour. La mémoire et les souvenirs qui sont là, parfois, peut-être, on ne sait pas. Ils viennent et repartent, magnifiés, imaginés, rêvés, ou bien réels. Réels, ils le sont bien pour elle, Anouk Aimé. Pour Jean-Louis Trintignant, on ne sait pas. Personne ne sait et même Claude Lelouch laisse un flou là-dessus... A chacun d'interpréter le film.
Quoiqu'il en soit, c'est avec justesse, finesse, délicatesse que Lelouch film ses acteurs et ce qu'ils ont à se dire, à se faire comprendre, à se rappeler cinquante ans après leur rencontre. Il y a vraiment beaucoup d'émotion, dans des non-dits, dans des regards perdus ou au contraire bien fixes, un sourire soudain qui vient de si loin dans le temps. Beaucoup d'instant de grâce tant les deux acteurs sont merveilleux. Et comme Lelouch insère des passages d'origine "d'un homme une femme", il est forcément émouvant de constater le vieillissement et ses effets, inégal suivant les êtres. Alors évidemment, c'est aussi un film sur la vieillesse et la mémoire qui s'effrite. Mais ce que ce film dit c'est que dans la vie, il ne faut pas hésiter à vivre des moments forts, car ce sont ces moment là qui résistent à l'usure de la mémoire et au temps.
L'interprétation magistrale mérite à elle seule cette séance de ciné, malgré quelques longueurs et le style Lelouchien parfois difficile à saisir, à cerner. Mais je pense que Jean-Louis Trintignant mériterait moult récompenses officielles, tant on croit en son personnage. On a vraiment l'impression d'être face à une personne atteint d'Alzheimer et c'est bouleversant.