JUDY, film de Rupert GOOLD

Publié le 2 Mars 2020

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Film de Rupert Goold

Avec Renée Zellweger, Jessie Buckley Finn Wittrock, Darci Shaw

 

Synopsis :  Hiver 1968. La légendaire Judy Garland débarque à Londres pour se produire à guichets fermés au Talk of the Town. Cela fait trente ans déjà qu’elle est devenue une star planétaire grâce au Magicien d’Oz. Judy a débuté son travail d’artiste à l’âge de deux ans, cela fait maintenant plus de quatre décennies qu’elle chante pour gagner sa vie. Elle est épuisée. Alors qu’elle se prépare pour le spectacle, qu’elle se bat avec son agent, charme les musiciens et évoque ses souvenirs entre amis ; sa vivacité et sa générosité séduisent son entourage. Hantée par une enfance sacrifiée pour Hollywood, elle aspire à rentrer chez elle et à consacrer du temps à ses enfants. Aura-t-elle seulement la force d’aller de l’avant ?

 

Mon humble avis : Judy est un biopic, comme beaucoup d'autres, réussi également. Tant dans la mise en scène maîtrisée, les dialogues savoureux émis par Judy, la reconstitution de l'époque. Esthétiquement, c'est un beau film.

Evidemment, son atout majeur (qui fait d'ailleurs beaucoup parler) est son interprète principale : Renée Zellweger, qui incarne une Judy Garland plus vraie que jamais, talentueuse, capricieuse autant qu'envieuse de liberté et déchirée, abîmée, détruite par des années de privations alimentaires et d'excès non conseillés, de divorces, dettes de vie du show business où elle tente de se refaire une place pour y gagner ensuite une nouvelle liberté : vivre pour elle et ses enfants. L'Oscar de Renée Zellweger pour ce rôle est amplement mérité. Précision, c'est l'actrice qui interprète elle-même les chansons des parties scéniques. Sacrée prestation... De ce fait, je vous conseille de voir ce film en V.O.

Par moment, Judy se laisse aller dans ses songes... qui nous mènent, par flash-back, dans son enfance et adolescence... Deux périodes qu'elle n'a pas vécues comme n'importe qu'elle autre petite fille. Montée à deux ans sur scène,  liée par des contrats très strictes, avec des personnes très sévères pour s'occuper d'elle (comprendre la surveiller), on comprend que Judy Garland a toujours travaillé comme une damnée, qu'elle a été on ne peut plus configurée et formatée pour obéir, rester mince, et faire ce que l'on attend d'elle. Ce fut une jeune fille abusée par le système Hollywodien. C'est vraiment l'envers de la médaille que nous montre ce biopic, le revers des paillettes. Imaginez tout de même que Judy Garland goûte et mange le premier gâteau de sa vie pour son 47ème anniversaire...

L'émotion est souvent bien présente dans le personnage brisé de Judy, avec lequel on entre en empathie, dans un monde où l'on attend que la star ne faillisse jamais, qu'elle soit une personne parfaite, et que l'on conduit vite au pilori en cas de défaillance par colère et non par compassion. La star est une icône qui se devrait de toujours l'être...

J'avoue, avec les biopic, j'ai parfois des problèmes, ou une obsession à trop observer l'interprète, à trop chercher à distinguer ce qui vient de l'actrice, du personnage, du mimétisme, de la transformation physique...

Après, pour rendre hommage à une telle dame, une si immense artiste, on peut se demander si baser son biopic sur la dernière année de sa vie, l'époque où cette femme est particulièrement brisée psychologiquement, est une idée judicieuse.

Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma d'ailleurs

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