LES GUERRIERS DE L'HIVER, d'Olivier NOREK

Publié le 3 Juillet 2025

Roman - Editions Lizzie - 10h35 d'écoute -21.99 €

Parution Michel Lafon et Lizzie en septembre 2024

Mon pitch : Ignorés du reste du monde, deux pays s'affrontèrent trois mois durant l'hiver 1939 - 1943. Un pays minuscule contre un géant... La Finlande contre la Russie. Ce fut la Guerre d'Hiver qui bien que localisée, modifia le cours de l'Histoire de toute l'Europe. Olivier Norek nous raconte ces 103 jours meurtriers et dresse le portrait d'un soldat devenu légende. Simo le sniper Finlandais que tout le monde surnomma alors "La mort blanche".

 

Tentation : Roman incontournable de la Rentrée Littéraire 2024

Fournisseur : La bib de Dinard

Mon humble avis : Je pourrais élever ce roman au rang de coup de coeur tant je n'ai rien à lui reprocher, si ce n'est un peu sa longueur (mais celle-ci est tout à fait justifiée). Mais avec les Guerriers de l'hiver, je suis loin de ma zone de confort et les romans de guerre ne sont pas de ceux vers lesquels je me précipite habituellement.

Il n'empêche, je suis en admiration total pour le travail de recherches et de rédaction réalisé par Olivier Norek, qui remercie chaleureusement en fin de livre toutes celles et tous ceux qui l'ont aidé dans cette entreprise titanesque.

Olivier Norek, ancien policier, nous a accoutumés à des polars/thrillers géniaux, et voilà qu'il bascule avec un talent et un succès inouï dans le roman historique. Tous les faits d'arme cités dans ces pages sont réels.

Je ne retiendrai pas tout et certains passages liés aux stratégies militaires ou aux discours des hauts gradés ou politiques me sont un peu passés au-dessus. Mais sur le front, avec Simo et les autres, j'y étais, ça c'est sûr. Et j'ai appris beaucoup. Déjà l'existence de cette guerre dont je n'avais jamais entendu parler. Une fois de plus, la Russie pensait plier cette guerre en moins de 10 jours... Sauf que les Russes n'avaient aucune idée des conditions du terrain et donc n'étaient pas prêts et se sont empêtrés sur place et dans le mensonge en Russie. La honte pour Staline dont la réserve inouïe de soldat, envoyés comme chair à canon, ne vient pas à bout d'une minuscule armée. Staline a oublié qu'un soldat qui défend son pays et sa liberté en vaut dix. (comme en Ukraine)  Et surtout, Staline a oublié d'équiper correctement ces hommes... Par des températures variant de moins 30 degrés à moins 50 degrés, dans des paysages blancs de neiges, les soldats russes sont arrivés vêtus de vert, et pour la plupart, en uniforme estival... Les Russes ont des tanks, mais les Finlandais ont des bottes qui tiennent chaud...

Norek nous emmène autant au coeur de cette guerre infernale qu'au coeur de ces hommes qui se sont battus. De ces hommes qui ont dû tuer par devoir. On doit tuer, puis on peut tuer, puis on veut tuer... Les conséquences et conditions psychologiques de ce conflit sont extrêmement bien mis en mots par l'auteur.  Nous sommes aux cotés de Simo, le sniper, avec qui l'on retient notre respiration. On avale de la neige pour que notre respiration ne nous trahisse pas... D'ailleurs on lit certains passages en apnée.

Captivant, superbement menée mais aussi très sombre, cette page de l'Histoire est à connaître et donc ce livre à lire, que l'on soit friand ou pas de ce genre littéraire.

 

Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française, #Livres audio, lectures audio

Repost0
Commenter cet article
D
Rebonsoir Géraldine, moi qui n'avait jamais entendu parler de cette guerre de l'hiver, j'ai trouvé le livre passionnant. Le peuple finlandais vaut la peine d'être connus. Bonne soirée.
Répondre
F
On l'a beaucoup vu commenté avec enthousiasme ce roman en effet, mais je n'ai pas encore cédé à la tentation.^^ Ça viendra sûrement.
Répondre
L
un grand coup de cœur pour moi aussi . Cet écrivain a une écriture très efficace
Répondre
A
Complètement différent de ses polars habituels, j'avais aimé cette lecture pleine de découverte.
Répondre
V
J'avais adoré, moi aussi. Pour un récit de guerre, il est rondement mené et pas soporifique comme certains. Et on apprend beaucoup.
Répondre
P
Je te rejoins complètement sur ce billet. Ce fut un coup de coeur pour moi et Norek est devenu mon écrivain préféré. Comme tu dis, on ne retient pas tout, loin de là, mais c'est important de lire ce genre de livres. Et je loue l'auteur pour ce travail qui a dû lui prendre un temps fou. <br /> D'ailleurs Norek ne publie pas un livre par an comme la plupart des auteurs !
Répondre
J
J'ai l'impression d'être la seule a n'avoir pas encore lu ce roman (il y a du monde en attente à la bibli).
Répondre
S
Non, non, moi aussi je ne l'ai pas encore lu 😉
K
Je suis sur d'autres directions... ^_^
Répondre
T
Bon, je vois que la LAL 2025 se descend bien ;-)<br /> Une édition en gros caractères existe, en 512 pages... ce qui devrait permettre de faire participer ce titre aux challenges sur des pavés estivaux (chez Sibylline ou chez Moka), pour autant que leurs règlements le permettent (existence d'une édition, même si pas celle lue?)...<br /> Je dis ça je dis rien!<br /> (s) ta d loi du cine, "squatter" chez dasola
Répondre
M
Je l'ai lu et beaucoup aimé. Contente qu'il t'ait plu aussi :) Merci pour ce retour intéressant.
Répondre
I
Encore un avis très positif sur ce titre, que j'ai l'intention de lire, puisque je l'ai à la maison (mon conjoint l'a lu, et apprécié lui aussi). Ce serait d'ailleurs pas mal de le lire en ces temps de canicule...
Répondre