LA TAVERNE DU LODGE LOREDAN, de Alberto ONGARO

Publié le 16 Avril 2009

Résumé : Dans un palais de Venise, Schultz, éditeur-imprimeur au passé indécis de capitaine de marine, mène une existence désenchantée. Il découvre un jour, sur le haut d'une armoire, un manuscrit oublié. A la lecture de ce mémoire, il sera projeté dans une aventure frénétique se déroulant à Londres au début du XIXe siècle, pleine de la passion tragique d'un jeune lord, Jacob Flint, pour la belle Nina. Peu à peu, le lecteur du manuscrit et son héros se confondent...







                                       

Mon humble avis :  Le postulat de départ aurait pu être génial s'il avait été traité autrement. De ce fait, il en sort un roman original et soporifique en même temps.

 

Accrochez vous pour comprendre le descriptif de cette oeuvre : c'est l'histoire de la lecture d'un Lecteur nommé Schultz qui découvre chez lui un livre dont le contenu comporte des ressemblances trop nombreuses avec sa vie pour être hasardeuses, sachant que ce Lecteur est en même temps le futur rééditeur de ce livre sans auteur, le Lecteur en deviendra au fil de sa lecture auteur en partie, puisqu'il remplira les parties manquantes, entre autre la fin. Cette longue phrase vous est parue indigeste et incompréhensible ? Normal, elle est représentative de « La Taverne du doge Loredan ».

 

On peut trouver un intérêt quelconque dans le livre lu par le Lecteur Schultz : l'épopée romanesque d'un jeune homme Jacob, depuis Londres jusqu'à Venise, à la poursuite d'une femme Nina. C'est une intrigante insaisissable, dont il s'est entiché. Il n'a aucune idée du parcours de cette Nina, aussi, suit il sa boussole qui n'est autre « que le renflement d'entre ses cuisses qui se manifeste dès qu'il pense à sa maîtresse et leurs ébats passés » (texto) On se promène dans les rues de Londres et de Venise au 19è siècle, on souhaite savoir si Jacob va oui ou nous retrouver l'objet de son obsession, et le style littéraire est agréable.

 

Ce récit est donc interrompu par l'auteur, qui y glisse des pages de ce que pense, dit, fait, mange, imagine (....) le Lecteur Schultz durant ces pauses de lecture. Ces moments sont traités souvent sous forme de dialogues avec L'Autre, un personnage juste là pour soit disant dynamiser les pauses, et par l'apparition d'une multitudes de personnages qui m'a perdue. Ces paragraphes longs parfois de plusieurs pages sont écrits en plus petits caractères d'imprimerie, sans tiret ni guillemets entre les dialogues. Pour moi, ces passages ont été très laborieux à lire. Elles ont nécessité toute ma concentration à un point que je ne cherchais plus à comprendre qui était qui et qui disait quoi ni quand ni pourquoi... dans ce cafouillis où, en page 250/346, je fus rassurée sur un point : le Lecteur ne voyait pas clairement le rapport entre ce livre et sa vie. Ah ?! Moi non plus !!

 

Seule conclusion positive de ce livre qui aurait pu être bien : on comprend l'importance de faire des pauses lors de nos lectures. En effet, les pause permettent d'élargir les possibilité romanesques d'un livre par votre propre imagination. Puisque vous vous dites « Et si ceci, et si cela etc ». Mais méfiance ! J'ai bien failli faire une pause définitive et poser ce roman éternellement. Seuls mon rôle et ma conscience de jury du Prix des Lecteurs Livres de Poche m'en ont empêchée !

                                                                     Livre lu dans le contexte du

                                                                  
             

Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature d'ailleurs

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E
Géraldine, je crois que notre divergence est fondée de façon purement subjective. Comme on dit, les goûts et les couleurs... Je respecte votre avis car il est étayé, et nuancé.Certes, Ongaro parle de choses qui auraient pu paraître vulgaires dans les mains d'un autre auteur, plus malhabile, mais ici, sa virtuosité lui permet de rendre la vulgarité magique.Le sexe qui sert de boussole, j'ai trouvé cela génial justement dans l'élégance de le mettre en scène. Les corbeaux qui accompagnent la puanteur de ce bedonnant personnage ajoutent un aspect de fabulateur au récit.
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G
<br /> @ Edwood : Effectivement, les goûts et les couleurs ! heureusement qu'ils varient, cela assure une diversité créative !<br /> <br /> <br />
A
J'ai profité d'un petit moment d'insomnie pour (enfin) rédiger mon billet sur ce livre, je doute du coup qu'il soit très clair , mais pour résumer, moi j'ai plutôt bien aimé.
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F
J'ai commencé mais je n'accroche pas du tout... finalement j'ai abandonné pour "les vivants et les ombres" et je pense que je vais voter pour celui-là ce mois-ci (je vais faire l'impasse sur La taverne du doge Loredan... bcp de choses à lire en ce moment et vraiment pour l'instant il ne m'inspire pas)
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G
<br /> <br /> @ Fleur : Je compatis ! J'ai commencé les vivants et les ombres, qui pour l'instant ne m'inspire pas plus. Bref, selection d'avril laborieuse. j'espère que mai sera plus sympa !<br /> <br /> <br /> <br />
C
bonjour ma belle ,dur pour mettre les commentaires depuis hier... mais bon j'espere que cela va s'arranger vite... bises ma douce
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G
<br /> @ Canelle : bon dimanche à toi. J'arrive un peu tard. je devrais plutôt dire bonne fin de WE <br /> <br /> <br />
C
Je le lirais peut être, à voir.
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G
<br /> @ Christine : Je te le prête quand tu veux. Mieux, je te le dooooooooooonne !!!<br /> <br /> <br />
K
C'est beau, la conscience professionnelle!Mais l'idée de départ est attirante quand même.Quant au livre de Diane Meur, je l'ai démarré, puis laissé (pour d'autres raisons que le manque d'intérêt, et c'était un emprunt, je pense le lire un jour) mais il m'a fait bonne impression!
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G
<br /> @ Keisha : J'ai commencé le livre de Diane Meur et je crains aussi de mourir d'ennui. En tout cas, j'en suis à la page 60 et pas du tout accrochée !<br /> <br /> <br />
A
Je reste tentée malgré tout, j'ai l'impression que ce livre me parlera et il est déjà quasi dans ma PAL, j'attends juste de pouvoir le récupére à la bib'!
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G
<br /> @agfe : j'attends ton avis avec impatience alors !<br /> <br /> <br />
L
Ah bé j'aime beaucoup le résumé de ce livre !
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G
<br /> @ Leiloona ! C'est vrai que je me suis bien plus amusée à chroniquer le bouquin qu'à le lire !<br /> <br /> <br />
N
Cette couverture me faisait de l'oeil depuis un moment, et l'atmosphère me plaisait beaucoup, mais ton article est le deuxième avis mitigé que je lis : je vais passer mon tour, à regret...
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G
<br /> @ Neph ; Si tu regrettes, tu peux toujours tenter, commencer et cesser si cela te déplait. Car comme tous les goûts sont dans la nature, il se peut que se livre te plaise et soit même un coup de<br /> coeur !!!<br /> <br /> <br />
B
Allez rassure-toi. J'ai dépassé la moitié du livre et il est finalement très bien. Le tout c'est d'arriver à y entrer dedans. Bon mais quand même il m'a fallu 100 pages pour y arriver !
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G
<br /> @ belledenuit : je vais le commencer demain. Si je comprends bien, il je peux passer les 100 premières pages et gagner du temps !!!<br /> <br /> <br />
B
Je te félicite pour être allée jusqu'au bout de ta lecture. Ton avis m'a fait rire tellement tu es dans le vrai. Et c'est justement ce qui ne t'a pas plu qui m'a, pour ma part, enchantée. Comme quoi, les goûts et les couleurs... La composition de l'ouvrage est difficile à s'accaparer mais une fois que l'on y arrive c'est un pur bonheur de lecture. Dommage que tu n'y sois pas arrivée.J'ai commencé hier "Les vivants et les ombres". J'ai du mal à y entrer figure-toi. On verra si là aussi nos avis divergent Bisous et bon week-end de Pâques.
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G
<br /> @ Belledenuit : merci pour autant d'éloges ! et oui les goûts et les couleurs ! Là, je me suis lancée dans un thriller histoire de me changer les idées et d'avoir enfin un livre qui se lit bien...<br /> j'avoue que ce que tu me dis sur "Les vivants et les ombres" m'inquiète un peu. Vu le pavé que c'est en plus !<br /> <br /> <br />