ANTICYCLONE, BD d'Etienne DAVODEAU

Publié le 8 Juin 2021

BD - Editions Dargaud - 56 pages - 6.90 €

Parution en 2004

L'histoire :  Elle s'appelle Nina. Ses charmantes collègues la surnomment "Grande Gueule". C'est vrai que son caractère exalté pourrait bien la pousser vers la porte des Transports Doublet ("Transports Doublet, la passion de la route"). La route, il en mange tous les jours : il est chauffeur chez Doublet. On l'appelle Castor. Castor a fait du zèle. À cause de ça, il devra laisser son volant. Le monde est mal fait. Seulement voilà. Pas plus Nina que Castor ne peuvent envisager une seconde de se retrouver à la rue. Ils sont prêts à aller très loin pour éviter ça. Et qui va devoir résoudre ce problème ? Samuel Faure, directeur des ressources humaines. Un métier pas facile.

Tentation : Le nom "Davodeau"

Fournisseur : La bib'

Mon humble avis : Cette BD ne date pas d'hier ! Mais, comme j'aime bien Davodeau, quand je trouve une de ces oeuvres que je n'ai pas encore lue, je prends !

On sent que cet album n'est pas récent, car depuis, Etienne Davodeau a fait mille fois mieux, et plus abouti !

L'intention est bonne : une satire sociale du monde du travail et de sa précarité, à travers le personnage principal de Nina... Qui se prétend autre auprès de sa famille pour ne pas la décevoir. On s'attache à cette femme, ainsi qu'à son père et sa petite fille. 

Puis le personnage de Castor prend plus de place... Et l'histoire devient bancale, pas très réaliste et le comportement des protagonistes pas crédibles du tout... La question que pose Davodeau est : jusqu'où peut-on être prêt pour garder ou obtenir un travail ? Je ne pense pas que quiconque puisse aller jusqu'à l'enlèvement d'enfant ou la séquestration, sachant la peine encourue, pour un poste qui, en cherchant, peut se trouver ailleurs.

Mais dans ces pérégrinations, si l'on regarde de plus près, c'est une somme de solitudes que l'on voit, des solitudes et des détresses qui découlent de raisons diamétralement opposées. On se dit que quelque chose de beau peut émaner de cette union de solitudes, mais non... La fin survient abruptement, sans être très limpide... une queue de poisson quoi ! Dommage, le sujet aurait pu donner un album plus intéressant, plus constructif.

Cette lecture reste divertissante et rapide, surtout après un roman éprouvant. Je suis contente de découvrir encore des titres de cet auteur que j'apprécie, même si ce ne sont pas ces meilleurs !

Rédigé par Géraldine

Publié dans #BD...

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A
J'aime beaucoup Davodeau aussi. Il m'en reste pas mal à découvrir et c'est tant mieux.:)
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G
Comme toi je me laisse tenter par Davodeau à chaque fois, et ça fait toujours du bien.
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L
C'était peut-être une œuvre de jeunesse. J'aime sa façon de dessiner .
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K
Un Davodeau que je n'ai pas lu, dis donc! Même si moins bien, ça reste quand même à découvrir
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