L'OISEAU DU MOIS (Dec 2023) : LA BERGERONNETTE GRISE

Publié le 16 Décembre 2023

Bergeronnette grise toute juvénile, dans la Baie du Mont Saint Michel

Bonjour, 

Aujourd'hui, je vous parle de la Bergeronnette grise (du nom scientifique latin Motacilla Alba).

Une espèce assez courante, et qui peut être proche de l'homme (sur les plages, les parking etc). Une espèce qu'on reconnaît de loin : elle marche avec de brusque hochement de tête et balance sa queue fortement.

Par contre, il reste difficile, à qui n'est pas vraiment initié, de distinguer les mâles des femelles. Autre difficulté dans ma région, la possible présence de la sous espèce de Yarrel, qui vit dans les îles britanniques. Celle -ci aura, chez le mâle le dos noir et les flancs vraiment gris foncé, et chez la femelle, le dos gris foncé. Bref, c'est vraiment une question de nuances subtiles, d'autant moins évidente à percevoir quand tout va très vite, ou que l'angle de la photo ne montre pas tout ! Autres difficultés aussi, les différence entre les plumages nuptiaux et internuptiaux. Bref, au delà de la première indentification, ce n'est pas une espèce facile à approfondir :Aussi, sur les photos suivantes, je ne vais pas le risquer à sexer les individus, je ne suis pas assez experte.

 

La Bergeronnette grise est un passereau qui se rencontre un peu partout dans divers milieux (campagnes, bords de mer, villes et villages, cultures irriguées ou même des zones assez désertiques. Ce sont des milieux ouverts, secs ou humides Mais on la trouvera encore plus souvent près de l'eau. Il lui faut un accès au sol facile, car c'est là qu'elle passe le plus clair de son temps.

En période de reproduction, il lui faudra un environnement qui lui offre des sites pour sa nidification semi-cavernicole. En effet, son nid est une coupe d'herbes sèches, garnie de poils et de plumes, installée dans une cavité (mur - rocher). Sa nidification s'étale d'avril à juillet, avec quelques variantes suivant les latitudes. Dans les zones tempérées, les couples peuvent mener deux nichées, voire trois.

Le mâle commence par choisir son territoire, par chanter du haut d'un perchoir pour séduire une femelle. C'est la femelle qui choisira, peut-être parmi plusieurs mâles. Au bout de quelques jours de vie commune, viennent les accouplements. Mâle et femelle construisent le nid ensemble, mais il semble que ce soit Madame qui fasse la plus grande part du boulot.

La femelle pond 5 ou 6 oeufs, couvés pendant une quinzaine de jour, surtout par la femelle. Les jeunes restent couvés par la mère les 5 premiers jours, et sont nourris par les deux parents. Ils quittent le nid au bout de 15 jours, ils sont donc nidicoles. Le couple se partage la fratrie qui reste à charge 15 jours supplémentaires, durant lesquels la femelle peut entamer une deuxième nichée.

Un juvénile

La Bergeronnette grise est insectivore et se nourrit de toutes sortes d'invertébrés. Tout en marchant, elle reperd ses proies au sol et s'en saisit. Elle peut le faire aussi à la surface de l'eau. Parfois, elle court et vole vers ses proies. Elle peut aussi capturer des insectes en plein vol, et pratique parfois le vol stationnaire.

Bergeronnette grise immature, en mue post juvénile.

 

Pas très farouche avec l'humain, c'est un oiseau très sociables en dehors de la période de reproduction. On peut la voir en groupe dans les prés et prairies. C'est une migratrice partielle, ce qui signifie ici que ce sont les individus du nord qui vont migrer, pour aller hiverner au Moyen Orient et au Nord Est de l'Afrique. Les Bergeronnettes grises de nos régions françaises sont sédentaires.

Certaines Bergeronnettes adoptent un territoire de nourrissage hivernal, si la ressource vient à manquer.

Le vol de la Bergeronnette grise ressemble à celui de ses cousines : onduleux, une alternance des battements rapides des ailes en montée, et le replis des ailes en descentes. Ses ailes sont relativement courtes, et empêchent donc de longues migrations. C'est une espèce qui peut aussi bien se reproduire au niveau de la mer, qu'à 5 000 m d'altitude dans l'Himalaya.

La Bergeronnette grise et ses sous-espèces est visible quasiment dans le monde entier, excepté en Amérique du Sud, à quelques exceptions près. Elle est commune là où elle vit, s'est bien adaptée à l'Homme et de ce fait, n'est pas considérée comme une espèce menacée.

 

Le texte de ce billet est inspiré de mon guide Ornitho Belin, du site internet oiseaux.net et un peu de moi. Toutes les photos sont miennes et interdites d'usage ou de reproduction sans mon accord. Elles ont été prises durant ces 3 dernières années, en Bretagne et en Touraine. 

Rédigé par Géraldine

Publié dans #Le coin ornitho

Repost0
Commenter cet article
K
Les juvéniles avec leur côté ébouriffé sont craquants en effet.
Répondre
P
J'aime bien ce petit oiseau. J'en vois souvent (pas chez moi) par terre, sur la route, sur un parking. Je me demande ce qu'ils font là ! Par contre, les juvéniles, je ne les connais pas. <br /> Bon dimanche.
Répondre
V
Ici ou sur FB, je suis toujours admiratrice de tes talents de photographe et de contemplatrice. Tu as tout compris à la vie :)
Répondre
G
Merci pour tes compliments ! Mais je ne suis pas sûre de bien comprendre la vie. Et faute de ne pas comprendre le Monde, j'essaie de comprendre la planète :)
M
C'est exceptionnel que j'en vois en Provence mais en Haute-Loire je l'observe partout y compris sur les toitures où elle se réfugie avec ses petits pour les mettre hors de portée des chats ! Merci pour ce joli partage...les juvéniles sont adorables
Répondre