FESTIVAL DU FILM BRITANNIQUE DE DINARD... ET FILMS VUS
Publié le 10 Octobre 2024
La semaine dernière eut lieu le 35ème Festival du Film Britannique de Dinard, qui avec les années est aussi devenu celui du film Irlandais.
Pour 2024, le jury était présidé par Arielle Dombasle... Y figurait aussi Julie Depardieu. Les autres membres du jury m'étaient inconnus. Et je n'ai pas participé aux festivités, aux tapis rouges etc... Pour la 4ème année, j'y ai juste vu des films. Cette fois-ci, ce fut trois films sur la quasi cinquantaine (en ou hors compétitions - longs métrages, courts métrages et docu) proposée.
Danse first : La vie de Samuel Beckett, avec Gabriel Byrne et Sandrine Bonnaire (entre autres)
Bon vivant, Résistant pendant la Seconde Guerre mondiale, dramaturge lauréat du prix Nobel, mari infidèle et reclus... Samuel Beckett a mené une vie aux multiples facettes. Titré d'après son célèbre credo « Danse d'abord, pense ensuite », ce drame épique offre un récit captivant de la vie d'une icône du XXe siècle.
J'ai adoré ce film, un gros coup de ❤... Le jeu d'acteurs est parfait, la photographie et les images sont superbes, les dialogues ne manquent pas d'humour et de bons mots. Dance first replonge dans d'autres époques, donne à réfléchir, m'a permis de mieux connaître celui qui était plus un nom qu'autre chose pour moi. Et surtout, Danse first m'a donné envie de lire son oeuvre. A voir si cette envie sera suivi des faits !
September says : de Ariane Labed, avec Mia Tharia et Rakhee Thakrar
Les sœurs July et September sont inséparables. July, la plus jeune, vit sous la protection de sa grande sœur. Leur dynamique particulière est une préoccupation pour leur mère célibataire, Sheela. Lorsque September est exclue temporairement du Lycée, July doit se débrouiller seule, et commence à affirmer son indépendance. Après un événement mystérieux, elles se réfugient toutes les trois dans une maison de campagne, mais tout a changé…
Ce film a aussi été présenté au Festival de Cannes 2024 dans la sélection "Un certain regard". Et c'est le seul de la sélection pour le prix du Hitchkock d'Or que j'ai vu... Et c'est d'ailleurs lui qui l'a obtenu. Et pourtant, je n'ai pas aimé du tout ce film 😩🤨, de même que toutes les personnes ou presque avec qui j'en ai parlé. A mes yeux, September says est long, lent, glauque, pesant, malsain, sombre, sans apporter grand-chose. Les images sont plutôt laides pour moi, avec des couleurs et des décors dignes des années 70, alors que l'histoire est tout à fait contemporaine (il y a la wifi, les tel portables etc...). On y montre aussi quelques images que je n'ai pas envie du tout de voir au cinéma. Pour moi, c'est un film "égoïste", qui se déroule peut-être parfaitement dans la tête et dans le trip de la réalisatrice, mais qui ne donne pas du tout assez d'informations au spectateur pour qu'il saisisse vraiment ce qui se déroule, ce qui ainsi, pourrait peut-être provoquer plus d'émotion. Durant le film, une grande ellipse est faite sur la scène qui fait basculer l'histoire. Comme on ne voit pas cette scène avant la fin (en flash-back) et bien on ne comprend pas du tout ce basculement qui n'est guère très net non plus. En fait, j'ai détesté ce film.
Freud's last session (Titre français annoncé Professeur Freud)
De Matt Brown avec Anthony Hopkins et Mattew Goode
A la veille de la Seconde Guerre Mondiale, Sigmund Freud s'est réfugié à Londres, en compagnie de sa fille Anna.Sous l'effet de l'âge et de la maladie, la star mondiale de la psychanalyse s'est changée en un vieillard aigri et capricieux.Mais la curiosité du professeur est piquée au vif lorsqu'un certain C.S Lewis, auteur de romans pour la jeunesse, demande à le rencontrer pour débattre de l'existence de Dieu
J'ai beaucoup aimé ! 👍En même temps, la présence du monstre sacré du cinéma qu'est Anthony Hopkins est un gage de qualité. Les deux comédiens sont magistraux dans ce tête à tête, qui dure le temps d'un après-midi. Discussion, conversation, confrontation entre deux hommes qui ont des idées diamétralement opposées, qui en débattent, non sans humour parfois, qui se respectent et s'apprécient. Les sujets sont métaphysiques, psychologiques, philosophiques, théologiques, spirituels. Des dialogues de haut vol donc et aux petits oignons. Mon seul regret est de l'avoir vu en VOST... Les dialogues fusent et n'offrent que peu de pauses... Ils sont d'une densité incroyable, difficile pour moi de les suivre en VO tout en ayant le temps de réfléchir vraiment à tout ce qui se dit et de positionner mes pensées, convictions ou raisonnements. Du coup, pas impossible que j'aille le revoir s'il passe en France, mais en VF cette fois-ci !