AU SOLEIL REDOUTE, de Michel BUSSI

Publié le 14 Novembre 2024

Thriller - Editions Lizzie - 10h57 d'écoute - 20.99 €

Parution en 2020

L'histoire : Au coeur des Marquises, archipel le plus isolé du monde, cinq lectrices ont été sélectionnées par un célèbre auteur de best seller et participent au séjour atelier d'écriture que celui-ci dirige, dans une pension nommée: Au soleil redouté. Sont elles toutes là vraiment par hasard ? Très vite, le romancier disparaît et une première lectrice est retrouvée morte. Ce séjour au paradis pourrait bien devenir un enfer.

 

 

Tentation : Mon enthousiasme pour Trois vies par semaine, du même auteur 

Fournisseur : Bib de Betton, Merci Cécile

Mon humble avis : Le titre "Au soleil redouté" est extrait d'une chanson de Jacques Brel "les marquises". Inutile de préciser que l'ombre du grand Jacques plane au travers de ces pages, tout comme celle de Gauguin. Un mystère bien opaque dont on veut connaître les clés, quelques coutumes marquisiennes distillées de-ci-de-là et un décor autant mythique que de rêves, voilà les seuls attraits de ce roman dont la lecture devient infernalement longue, interminable et agaçante...

Car en fait dans cette histoire, rien n'est crédible...  Les personnages ne se connaissent que depuis 3 jours et déjà l'on parle d'amitié à la vie à la mort, on se tape dans le dos etc... L'écrivain disparait, chacun le prend comme un jeu qu'il aurait inventé pour les faire écrire... Puis le corps d'une première lectrice est découvert, le cou percé de poinçons de tatoueur. Et quelques heures après, toute la fine équipe loue une voiture pour aller se baigner dans les eaux bleues du pacifique. Sur place, l'enquête est menée par un policier métropolitain (le mari d'une des lectrices), et d'une ado de 16 ans (fille d'une autre lectrice), parce qu'évidemment, le flic n'appelle pas la brigade de Papeete. Et à eux deux, ils dressent une liste de questions (numérotées !!!) comme on dresse une liste de course...

Bussy fait évidemment référence à Agatha Christie et ses dix petits nègres... Mais mon Dieu, qu'il est loin de la reine du crime. Les personnages sont caricaturaux et pas attachants du tout. Le style est d'une lourdeur sans nom, gnangnan, répétitif à souhait, il y a même des phrases ou expressions qui crispent tout le corps et qu'on ne veut plus entendre... Car le récit est la suite d'extraits des journaux des protagonistes, donc ça donne, à chaque entrée de chapitre "le journal de... ma bouteille à l'océan... avant de mourir je voudrais... Le tout, accentuée par la lecture mielleuse et enjouée qui en est faite dans ce format audio... Comment peut-on avoir "peur" et trembler avec une telle interprétation ?

Dommage, avec un tel lieu qui offre un huis clos idéal, il y avait de quoi écrire un vrai bon thriller bien terrifiant... Là c'est juste l'ennui qui devient mortel. A éviter vraiment, où alors, à proposer à des lecteurs jeunes ados qui lirait là leur premier "policier"... A 13 ou 14 ans, ça peut peut-être plaire.

 

 

Rédigé par Géraldine

Publié dans #Thrillers - polars français, #Livres audio, lectures audio

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S
Bon, je m'empresse d'oublier ce titre !
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S
De lui, j'ai lu une adaptation BD de "Comme un avion sans elle". L'intrigue était bien fichue, mais je n'ai pas pu forger d'avis sur le style. Et sa nouvelle dans 13 à table était bouleversante, mais ma connaissance bussienne s'arrête là...
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V
Je ne lis plus vraiment Bussi... à part ses Nymphéas noirs, rien ne m'avait vraiment emballée. Je trouve complètement dingue le succès qu'il connaît... bon, tant mieux pour lui !
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M
Mes deux belles-filles sont fans de Bussi alors celui-là je l'ai lu, nous partageons ainsi nos impressions de lecture. J'avais passé un bon moment avec celui-là, plutôt dépaysant en plus mais ce n'est pas celui que j'ai préféré en tous les cas.
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F
Toujours pas lu cet auteur. Peut-être un jour par curiosité, mais j'éviterai donc ce roman-ci.^^ Dommage, le thème avait de quoi plaire. La revisite d'un Agatha Cristie et des lectrices comme personnages. Mais bon, les revisites sont toujours risquées, surtout quand on se compare à du lourd.
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E
ce n'est pas mon préféré de l'auteur non plus!
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K
Trois jours par semaine c'était bien en effet. Mais Bussi, on adhère ou pas selon son roman, on dirait
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