MA MERE, DIEU ET SYLVIE VARTAN, film de Ken SCOTT
Publié le 28 Mars 2025
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Film de Ken Scott
Avec Leïla Bekhti, Jonathan Cohen, Joséphine Japy, Jeanne Balibar, Naïm Naji
Synopsis : En 1963, Esther met au monde Roland, petit dernier d’une famille nombreuse. Roland naît avec un pied-bot qui l’empêche de se tenir debout. Contre l’avis de tous, elle promet à son fils qu’il marchera comme les autres et qu’il aura une vie fabuleuse. Dès lors, Esther n’aura de cesse de tout mettre en œuvre pour tenir cette promesse. À travers des décennies d’épreuves et de miracles de la vie, ce film est le récit d’une histoire vraie, drôle et bouleversante, celle d’un destin incroyable et du plus grand amour qui soit : celui d’une mère pour son enfant.
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Mon humble avis : Ce film est l'adaptation du roman autofiction éponyme de Roland Perez, célèbre avocat... Que je ne connaissais pas du tout ! Je savais qu'il s'agissait d'une histoire vraie, mais ignorais l'aspect adaptation.
Quelle gageure parfaitement réussie que de mener une histoire qui s'étend sur 50 ans en seulement 1h40 de film ! Tout est donc menée tambour battant, sans temps mort, avec une superbe énergie... contagieuse.
C'est un drame qui devient comédie par l'extravagance d'Esther, cette femme optimiste, manipulatrice et sans filtre, qui ose tout, va jusqu'au bout, qui se dévoue corps et âme à ses enfants, et surtout le petit dernier, Roland, né handicapé. Malgré tous les avis médicaux, elle se battra bec et ongles pour que son fils ne le soit plus. Avec un tel personnage, cela donne des scènes bien drôles, d'autant que nous sommes dans une famille juive, avec les expressions, croyances, et traditions qui vont avec. Esther, c'est le genre de mère dont tout enfant rêverait mais dont tout adulte aimerait s'émanciper et s'éloigner, tant elle est collante et veut tout régir. Ainsi, la première moitié du film est sur la relation fusionnelle entre la mère et le fils, et la deuxième partie, sur l'émancipation de Roland devenu adulte. Une mère se bat pour libérer son fils, puis ce même fils se bat pour se libérer de sa mère envahissante. Ce film parle aussi du handicap, mais avec autant de profondeur que de légèreté. C'est aussi un bel hommage à ces mères qui se donnent toutes entières et se battent pour que leurs enfants soient acceptés tels qu'ils sont.
Il faut dire que le destin de Roland Perez est sacrément démesuré. Par l'acharnement de sa mère à son inclusion, il sera même danseur auprès de Joe Dassin et d'autres stars de l'époque, jouera dans des publicités et des séries etc... Avant de se lancer dans le droit, de devenir avocat spécialisé dans la propriété intellectuelle, et notamment, avocat de stars, dont Sylvie Vartan qui joue ici son propre rôle.
Ce film est donc fait d'émotions et d'humour. Et surtout, il est porté par des acteurs extraordinaires ! Que dire de Leïla Bekhti (actrice que j'adorais déjà et qui était ma motivation pour voir ce film) ! Elle joue (alors qu'elle était enceinte) Esther de ses 30 ans à ses 85 ans. Certes, il y a du maquillage, des prothèses, mais tout de même, cela ne fait pas tout. Il faut être une sacrée artiste de talent pour interpréter un tel personnage... Tout y est... le regard, la démarche etc... Naïm Naji qui joue Roland de 5 à 7 ans et lui aussi très touchant avec ses grands yeux ronds et bouleversant quand il ne peut que ramper dans l'appartement.
Une ode, touchante et drôle, à la vie et aux combats des mères courage qui ont des enfants "différents". Une fresque familiale à voir, assurément !
L'avis de Pascale