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Publié le 23 Janvier 2017

Afficher l'image d'origineEssai - Editions Allary - 94 pages - 10 €

 

Réédité en novembre 2015

 

Le sujet :Chaque année, un milliard de touristes parcourent le monde. Prêts à vous assommer avec leur récit de voyage avant, pendant, après !

Voici la méthode complète pour vous aussi, assommer vos proches lors de votre prochain périple !

 

Tentation : le blog Lectures sans frontières

Fournisseur : Ma CB, pour Noël !

 

 

 

 

 

Mon humble avis : A peine avais-je lu le billet de mon amie Fanja (Lectures sans frontières), que je dégainais ma CB pour me commander ce petit livre. Il me le fallait absolument !... Et après lecture, je ne suis pas déçue du tout !

Ce pamphlet, succès de librairie, était épuisé depuis plusieurs années. Auteur et éditeurs ont eu la bonne idée d'en proposer une nouvelle version, qui prend compte de l'ère numérique et s'y adapte. Et oui, car en 2015, le voyageur possède bien d'autres moyens que le mythique album photos pour assommer son entourage au retour de son voyage. Il peut désormais compter sur l'aide de Twitter, Instagram, Facebook, les blogs etc. 

L'assommoir se met en oeuvre bien avant son départ, jusqu'à l'ultime minute avant l'embarquement, puis dès le premier pied posé en terre étrangère (ou hostile), à chaque événement majeur ou ultra mineur qui ponctue son voyage... Tout est publié sur Facebook. Et bien entendu, il prévoit tout vous raconter de nouveau, dans les moindres détails, à son retour... D'explorateur, il devient exploraseur et poncif opérator !

De l'art d'ennuyer en racontant ses voyages est juste hilarant ! Lecture rapide mais ô combien jubilatoire. L'auteur s'inspire de ce que ses proches lui ont fait subir.... Mais aussi des millions de publications d'inconnus sur le web par les réseaux cités ci-dessus. Ensuite, on peut imaginer que lors de ses propres voyages, il observe sans réserve ses congénères... Et cela dénote bien le comportement des français en voyage...C'est presque un portrait du français voyageur que Debureaux nous dresse. Matthias Debureaux nous livre ici un petit florilège de tout cela, dans un style caustique à souhait assaisonné d'un humour dévastateur où le 1er et le 10ème degré se mélangent savamment. Que j'ai ri, que j'ai ri, que j'ai ri....Que j'ai ri.... aussi de moi-même, car bien sûr, je me suis reconnue dans quelques passages (bon, les moins pires hein !)

Le mieux, pour expliquer ce que vous trouverez dans ce livre, c'est de partager quelques extraits piochés au hasard de ces pages.

 

"Usez de périphrases et n'appelez jamais un lieu par son nom. Exprimez-vous comme un prospectus d'agence de voyages. Ne dites pas la Malaisie mais "le pays du sourire". Ne parlez pas du Cambodge mais "du pays des francs sourires et rires mélodieux". Ainsi, Venise sera "la Sérénissime", "la jolie fiancée de l'Adriatique", "la patrie des brumes", "la Vénus des villes" "...

"Sur une période relativement longue, comme la traversée à la marche d'un grand territoire, laissez faire la nature et filmez l'évolution de votre système pileux (barbe, cheveux, aisselles...) sur fond de multiples décors. Puis montez ces images de façon très dynamique en animant musicalement  cet exploit touristico-capillaire."

"Dans l'avion du retour, ruminez les meilleures anecdotes de votre voyage et prenez votre voisin de siège pour cobaye. Harponnez-le avec l'histoire de l'éléphant qui a déclenché un embouteillage à New Delhi ou celle des petits singes de Singapour qui ont tenté de dérober une banane dans votre sac à dos."

"Sachant que les visages génèrent un tiers de "like" et de commentaires en plus, envoyez les portraits de toutes les personnes que vous croisez lors d'une traversée en stop de huit mille kilomètres."

"Bombardez les réseaux sociaux de petites vidéos personnelles au format ultra-court et très rythmé, idéalement en accéléré : mon tour du monde en 2.30 mn, la Russie en une minute ou la Chine en 6 secondes. Comme il est malaisé de sécréter l'ennui en si peu de temps, proposez un making-of d'une heure et demie !"

 

le billet de Fanja

 

Quant à moi, il est grand temps que je commence déjà à vous ennuyer avec mon prochain voyage... j'ai passé de heures à écrémer 2 brochures de voyages aventures, j'ai même sorti ma CB pour payer l'accompte, demain, je vais acheter mon guide de voyage et dès après demain, je me remets à la rando pour être en forme en juin. Bon faudra peut-être que je prévois une semaine de détox pour gravir allègrement quelques volcans mais ne vous inquiétez pas, vous saurez tout !

Car en juin, je foulerai la terre ô combien hostile de Lanzarote, île des Canaries, pour une semaine de rando ! Je vous posterai des photos de mes pieds endoloris et vous décrirez l'odeur de mes chaussettes, le climat et le contenu quotidien de mon sac à dos ! Peut-être même irai-je jusqu'à vous détailler le goût de l'eau du robinet de Lanzarote ! (Voyez comme j'ai bien retenu les conseils de Matthias Debureaux !)

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Livres autres - divers

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Publié le 30 Mars 2016

Afficher l'image d'origineEssai - Editions Flammarion - 233 pages - 19 €

 

Parution le 2 mars 2016 (Nouveauté)

 

4ème de couv : Il nous a fait redécouvrir La Fontaine, Rimbaud et Céline. Il incarne l'esprit et le panache de la langue française.

En prose, en vers et même en verlan, il a donné sa voix à d'immenses auteurs, auxquels il sait faire respirer l'air de notre temps - en racontant la fureur du Misanthrope à l'ère du téléphone portable, ou la sensualité de "La Laitière et le pot au lait" sur l'air d'une publicité pour Dim.

Il a quitté l'école à quatorze ans pour devenir apprenti coiffeur. Il est aujourd'hui l'un de nos plus grands comédiens, célébré pour ses lectures-spectacles, couronné par la Mostra de Venise pour son rôle dans son dernier film, L'Hermine.

Dans son autobiographie, Fabrice Luchini livre le récit d'une vie placée sous le signe de la littérature, à la recherche de la note parfaite.

 

Tentation : Ben Luchini, tout de même !

Fournisseur : L'éditeur, merci pour l'envoi !

 

 

 

Mon humble avis : Le nom de Luchini sur une affiche suffit à m'aspirer dans une salle de cinéma. La présence de Luchini dans la petite lucarne me change immédiatement en statue de sel, mais toute oreille bien à l'écoute ! J'adore cet acteur, qu'il soit "juste" acteur ou "bon client" dans une émission télé. J'aime le peu que l'on connaît de cet homme. Son hystérie connue et reconnue, elle me fascine car elle se transforme en envolée poétique, culturelle ou rageuse, alors que la mienne (connue mais pas reconnue) me mène au ridicule non maîtrisé !

Alors le premier livre de Luchini, c'est dire si je l'attendais ! Il ne va pas être aisé de l'évoquer, déjà parce ce qu'il oscille entre deux exercices littéraires : l'essai et la biographie. Et sans doute à cause de cette double face, ce livre me laisse perplexe. Je n'ai pas adoré, je n'ai pas détesté. Mais autant je me suis plongée dedans avec délectation, autant l'oxygène a fini par me manquer, sans doute parce que je n'ai pas trouvé dans ses pages l'ivresse des profondeurs.

Bien sûr, de nombreux passages sont savoureux et dignes de l'homme public que l'on pense connaitre. Mais l'impression globale que me laisse cette lecture se résume par le mot "décousu".

Car de l'homme et de l'acteur, on n'en apprend finalement assez peu, par des fragments de-ci-delà et notamment, de courts chapitres, au présent, narrant quelques situations vécues à l'heure H et les réflexions qu'elles inspirent à notre acteur. Bien sûr, il évoque son égo, son besoin viscéral d'être reconnu, ses angoisses intérieures et face au monde actuel, son hystérie passée et présente. Son hystérie a évolué avec le temps et la psychanalyse, puisque "Maintenant, l'hystérie arrive quand elle est payée".

J'aurais aimé suivre l'ascension fulgurante de Luchini dans l'univers du cinéma de façon plus limpide et plus chronologique. Les débuts sont assez développés, mais ensuite c'est nébuleux.

Par contre, et le contraire eut été étonnant, Luchini nous parle haut et fort de son amour des mots, des phrases, du rythme, de la musicalité, de sa recherche de la note parfaite. De la langue Française et de quelques-uns de ses grands hommes de lettres : Céline, Rimbaud, Nietzche, La Fontaine, Barthes, Molière etc. Des extraits de romans ou des poèmes entiers sont ici reproduits et Luchini de nous expliquer sa version du génie de ces hommes qu'il admire tant et qui l'on tant façonné, lui autant acteur de cinéma que de théâtre, que de lecteur au théâtre. De ce fait, on peut presque dire que "Comédie française, ça a débuté comme ça" est presque pour moitié  fondé sur des explications de texte. C'est loin d'être inintéressant, mais pour moi, c'est devenu lassant. Par contre, je garde précieusement ce livre pour le jour où j'aurais le courage d'affronter Céline. Les explications de Luchini me seront certainement très utiles pour apprécier Céline à sa juste valeur.

Le style n'a rien de grandiloquant ni de très littéraires. Il semble que Luchini transpose son style oral dans l'écrit, ce qui ne produit pas le même effet.

Quoiqu'il en soit, pour moi, Luchini reste bien plus captivant dans l'oralité qu'il maîtrise à merveille, dans l'interprétation de personnages, que dans l'exercice de l'écriture.

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Livres autres - divers

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Publié le 11 Octobre 2015

Essai - Editions J'ai Lu - 184 pages - 5.60 €

 

Parution en poche en mai 2015

 

Le sujet : Depuis plus de 30 ans, le Danemark est en tête des pays les plus heureux du monde. Comprendre par là que le pourcentrage d'habitants se disant très satisfaits de leur vie y est chaque année le plus élevé.

Mais pourquoi donc ? Malene Rydahl, danoise vivant en France, se penche sérieusement sur la question !

 

Tentation : Silvana chez J'ai Lu

Fournisseur : Silvana chez J'ai Lu, merci !

 

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Mon humble avis : Ce bouquin, c'est Silvana, attachée de presse chez J'ai Lu, qui me l'a mis d'autorité dans les mains : "faut absolument que tu lises ça" ! J'étais assez septique à la base, moi qui me méfie comme de la peste tout ce qui semble annoncer "bien être, solution est en toi, blablablabla".

Faut obéir aux copines ! Car j'ai vraiment adoré cette lecture !

Heureux comme un Danois peut être lu de 2 façons : comme le genre de livre bien être cité 2 lignes au dessus, ou comme un livre de voyages qui permet de connaitre le peuple danois. Et c'est ainsi que j'ai apprécié ma lecture, même si j'avoue que les dernières pages consacré réellement au bien être "individuel" m'a plutôt convaincue. Oui, je mets des guillemmets à bien être car le livre démontre bien que le bien être ne peut pas être qu'individuel ! En tous cas, ces 2 lectures possibles font que ce livre peut vraiment intéresser et plaire au plus grand monde.

En tant que voyageuse, j'ai eu la chance de parcourir de lointains pays où les différences culturelles et comportementales entre l'Homme du bout du monde et moi sont flagrantes. Mais j'avoue qu'avec nos voisins européens, c'est souvent moins évident, voire imperceptible à l'oeil nu. Et pourtant !

Dans cet essai extrèmement bien documenté, Malene Rydahl dévoile en 10 points principaux les dissemblances entre le peuple Danois et nous autres Français, entre autre. Oui, il est bien question de peuple car le bien être, le bonheur au Danemark est un mode de vie sociétal autant que personnel. L'état est providence, chacun en est ravi mais personne n'en profite. La vie Danoise est basée sur la confiance, autant en son voisin qu'en son gouvernement. Une énorme majorité des Danois est heureuse de payer des impôts, même si le taux d'imposition Danois est l'un des plus élevés du monde, certains pensent même qu'ils n'en paient pas assez !

Au Danemark, une ministre pense qu'il coute plus cher de surveiller les chomeurs que de leur faire confiance !

L'éduction au Danemark ne vise pas l'élite, le dépassement, la compétition, mais la réalisation personnelle. Les Danois sont très peu nombreux à chercher à faire fortune et préfèrent le bonheur tranquille aux objectifs insurmontables.

De même, par nature, le Danois est humble. C'est pour cela que le Danemark n'arrive en tête d'aucun classement ou presque, sauf celui du classement du pays le plus heureux. Margrethe II, reine du Danemark dit :"Nous sommes très fiers de notre modestie. C'est notre mégalomanie inversée, c'est très sophistiqué !".

Bien entendu, l'auteure n'offre pas de ses compatriotes une version édulcorée et n'élude pas les problèmes. Bien sûr, dans chaque point, il y a des exceptions qui confirment la règle. Le Danemark connaît le soucis de l'alcoolisme ou de l'utilisation d'antidépresseurs. Mais là aussi, il y a peut-être une explication. Les Danois étant humbles, la dépression n'est pas tabou chez eux, donc sans doute plus acceptée et soignée. De même, n'oublions on pas que sous les latitudes Danoises, il fait presque nuit à 15 heures neuf mois sur 12.

Il est évident aussi que chaque Danois, par le sol, possède les éléments de base nécessaire au bonheur : la démocratie, l'absence de guerre, l'accès aux soins, à la culture... Malene Rydahl ne néglige pas ces points !

Alors oui, j'ai adoré ce livre, bon point de départ pour une réflexion sur le bonheur à l'état national, mondial, familial ou intime. Mais j'ai surtout aimé faire connaissance avec nos presque voisins dont j'ignorais tout ! Et maintenant, j'ai bien envie d'aller les rencontrer ces Danois et de constater par moi même ces fameuses différences, d'en discuter avec eux lors d'un Hygge bien sympa au coin du feux ! Alors Copenhague, ma prochaine destination ?

En tous cas, pour vous qui lisez ces lignes, je vous conseille comme destination : bibliothèque ou librairie !

 

Ah oui, j'allais oublier : Heureux comme un Danois a reçu le prix du livre optimiste 2014 !

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Livres autres - divers

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Publié le 29 Octobre 2014

Humour - Editions J'ai Lu - 160 pages - 5 €

 

Parution le 22 octobre 2014

 

Le sujet : Les deux auteures nous livrent d'autres arguments  et conseils de choc pour que nous arrêtions de culpabiliser devant la femme parfaite, qui est forcément une connasse et qui plus est, immortelle, d'où ce deuxième tome !

 

Tentation : Ma lecture du 1er tome

Fournisseur : Gilles Paris, merci pour l'envoi.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mon humble avis : Le premier tome m'avait rendue complètement "hilarde" ! En même temps, je l'avais lu avec des copines, sur une plage de Guadeloupe, sous un cocotier, à deux pas de l'eau turquoise 28° et la peau cramoisie de coups de soleil... Donc en mode presque connasse ;) !!!

"La femme parfaite est une connasse, le retour" m'a juste accompagnée sous ma couette solitaire, en Bretagne, fin octobre !

Sans doute, si je n'avais pas autant apprécier le tome 1 et son aspect novateur, j'aurais adoré celui ci aussi. Mais ce n'est pas tout à fait le cas, même si, bien sûr, le moment de lecture est toujours divertissant et agréable, sans prise de tête. Mais pour moi, la surprise de la nouveauté n'a pas sifflé deux fois et j'ai parfois eu une sensation de réchauffé, où d'exploitation maximale d'un bon filon, car avouons le, le tome 1 était vraiment une chouette trouvaille !

Ici, il m'a semblé que conseils, théories et constatations, voire consternations, volaient moins haut, ou plus au niveau de la culotte.... même si tout ici est toujours à prendre au second, voire troisième degré !

Mais ce pamphlet est tout de même truffé de véritées vraies !

Nous ne vivons pas dans une comédie romantique américaine car il ne se met jamais à pleuvoir subitement quand on se met à courir vers notre amoureux !----- Encore faut il avoir un amoureux !

La chaise magique, ou la chaise qui transforme miraculeusement vos vêtements à priori sales en vêtements presque propres, donc portables, en 3 jours !

Quelles sont les soirées d'où il faut fuir à toutes jambes ? J'en ai vécu, j'ai pas osé fuir... par politesse, où cause de covoiturage qui vous emprisonne dans un bled paumé !

Comment trouver une adresse quand l'indication fournie est : "tu descends la rue"... Ok, mais dans quel sens ? Celui des numéros, du nord vers le sud, de la pente, des voitures ?

Comment savoir si l'on été populaire au collège ? C'est clair, je ne l'étais pas, où alors pas pour les bonnes raisons ! Mais en même temps, le collège ne dure pas toute la vie... et la roue tourne !!!

Les status facebook qui manquent cruellement de... pudeur ou de délicatesse !

Plus les gens sont "importants", plus ils s'octroyent de droit d'être désagréables ! Ben oui, déjà, n'importe quel client, à partir du moment où il est client, pense qu'il a ainsi le droit d'être désagréable !

And on, and on.... Exemples bien entendus non exhaustifs !

Ce qui est rassurant, à la lecture de "la femme parfaite est une connasse, le retour", c'est de ce dire que je suis loin d'être parfaite, donc toujours pas connasse, malgré tous mes efforts pour y parvenir !

 

 

"Soyez vous même, les autres sont déjà pris"

Oscar Wilde

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Livres autres - divers

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Publié le 23 Septembre 2014

Témoignage - Editions J'ai Lu - 382 pages - 7.50 €

 

Parution en format poche en avril 2013

 

Le sujet : Dans son livre précédent, "L'amour dans le sang", la comédienne Charlotte Valandrey révélait sa séropositivité et sa greffe cardiaque. Quelques temps plus tard, dans le courrier de ses lecteurs, des lettres étranges lui disent : "Je connais le coeur qui bat en vous". Qui est l'auteur de ces missives, dit il vrai ? D'autant que Charlotte fait des rêves qui ne semblent pas lui appartenir, pas plus que certains goûts nouveaux....

 

Tentation : Envie d'en savoir plus sur le don d'organe.

Fournisseur : Ma PAL

 

 

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Mon humble avis : C'est suite à l'émission très belle et émouvante, hommage à Grégory Lemarchal que j'ai voulu me plonger dans ce livre, histoire d'en savoir un peu plus sur le don d'organes, mais pas du point de vue scientifique, juste du point de vue humain.

Et puis je voulais une lecture vraiment différente de mes habitudes... Or, je lis rarement, voire jamais de témoignage.

On pourrait se dire qu'entre l'histoire des filles Bennet chez Jane Austen et ce "Coeur inconnu" de Charlotte Valandrey, il y a matière à faire un grand écart. Oui, du certaine façon, non de l'autre. Le livre de Valandrey est aussi le reflet d'une époque, et le portrait d'une femme, mais au XXIème siècle.

Je suis entrée avec un bon rythme dans ces pages, puis celui ci s'est tranformé en balade dominicale, l'intérêt s'est dilué, sans doute à cause de certaines longueurs, répétitions ou situations qui ne me passionnaient pas plus que ça. Les chagrins d'amour à répétition d'une jeune femme qui ne semble pas tirer leçon de ses échecs passés, mouais, bof (pour moi en tout cas)

Par contre, ce témoignage permet de se rendre compte à quel point il est difficile d'être une comédienne connue, mais qui ne perce plus. D'attendre des rôles qui ne viennent plus, de devoir correspondre à une image précise, disons celle de ces 30 ans et non celle des 40 etc. En même temps, ma situation (et celle de 3 millions de personnes) n'est pas plus enviable non plus. Quand on envoie un CV parmis 450 reçus....) Bref, la vie est dure, même dans un monde de paillettes !

De même "De coeur inconnu" montre la difficulté de la séroposivité (même si ce n'est pas une découverte), même si cette séroposivité est minime, comme c'est le cas pour l'actrice. La tri-thérapie, ses effets secondaires et surtout les préjugés persistants sur les personnes porteuses de ce virus. Préjugés que je pensais dépassés, éculés... Et bien non. D'illustres personnes très cultivées ont gardé sur le sujet leur connaissances des années 80... D'ailleurs, depuis sa révélation, le téléphone professionnel de Charlotte Valandray sonne beaucoup moins souvent...

Venons en (enfin) au sujet même du livre : vivre avec un coeur greffé, le coeur d'un autre ou d'une autre, qui est forcément décédé dans des conditions tragiques et brutales pour que votre propre vie puisse être prolongée. Se demander qui et en quoi cela peut influencer votre vie future, au delà du fait d'être toujours vivant... Dans une bien moindre proportion, ce sujet me concerne. Il y a 24 ans, j'ai dû être transfusée. Le sang d'un inconnu a donc circulé dans mes veines, dans mon propre sang, mon intimité instrinsèque. A l'époque, cela m'avait un peu obsédée et je me prenais à rêver de devenir bonne en maths grâce à ce nouveau sang !

Comme depuis sa greffe Charlotte Valandrey fait des cauchemars récurrents de situations qui lui semblent étrangères, comme certaines de ses réactions ne sont plus les mêmes qu'avant, comme ses goûts ont étrangement et même parfois radicalement changé, la comédienne s'interroge et enquête sur la mémoire cellulaire. Se pourrait il que ces cauchemars soient ceux de son greffon ? Bien sûr, il n'y a pas de réponse scientifique, juste des ressentis humains et des expériences vécues frôlant le "paranormal". Mais j'aurais aimé que ces sujets soit plus détaillés et approfondis, quitte à ce que les peines de coeur prennent moins de place dans ces pages.

Quoiqu'il en soit, le récit est agréable à lire, l'écriture est fluide et Charlotte Valandrey s'avère très attachante et pleine d'envies, pleine de vie !

Mais je dirais que l'intérêt premier de ce témoignage est de rappeler l'importance du don d'organe, de posséder sa carte de donneur et surtout, d'avoir évoqué cette démarche avec nos proches, même si l'on n'a pas l'intention de mourir demain !

 

PS : Par contre, un doute de la véracité de tous les propos m'est venue. En effet, en cours de récit, Charlotte Valandrey et sa meilleure copine décident de partir en Inde sur un coup de tête à J-10. Dans ce livre la comédienne dit, en quelque sorte "banco pour l'Inde, pas besoin de visa, juste un passeport valide + de 6 mois après le retour". Auprès de l'agent de voyage que j'étais encore il y a un an, cela ne passe pas !!! Visa pour l'Inde obligatoire, et l'ambassade de l'Inde n'est pas des plus rapides !!!! Je suis assez lassée des incohérences de ce style niveau voyage que je trouve au fil de mes lectures !!!

 

objectif pal

 

 

 

 

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 25 Avril 2014

Essai - Editions Léo Scheer - 105 pages - 15 €

 

Parution le 2 avril 2014

 

Le sujet : Le chat et son mystère... Sa position au travers des siècles et des civilisations... Et son omniprésence dans les arts, dont la littérature...

 

Tentation : Le sujet !

Fournisseur : Gilles Paris, merci pour l'envoi !

 

 

 

 

 

 

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Mon humble avis : Déjà, depuis quelques mois, je ne vois plus les chats de la même façon, puisque j'ai accueilli un "catus" chez moi. Je les regarde et les observe, et me trouve forcément confrontée à leur mystère...

Avec cet essai très riche, bien documenté et instruit, mon attention se renforcera encore tant j'ignorais moult choses... que je ne soupçonnais même pas.

Je n'avais pas prêté attention à l'évolution de la position du chat dans nos sociétés. D'animal déifié dans l'Egypte antique, au compagnon maudit des sorcières moyen-âgeuses, à l'employé chasseur de souris, le chat est devenu le roi de nos salons. Le chat est l'animal le plus aimé sur terre, même si en compétition avec le chien.

Le chat serait le miroir de l'homme parfait, l'homme dans son rêve...qui jouirait d'une parfaite tranquillité, occupant sa journée à manger, dormir, jouer un peu. Le chat est le seul être sur terre à voir croitre sa respectabilité en fonction de son surpoids, là où, dans tout autre domaine, nos sociétés font l'éloge de l'ultra minceur.

A des époques où le chat était honni, des personnages célèbres en ont fait leurs alliés, allant jusqu'à copier leur caractère et comportement dans leur stratégie pour s'imposer. Il en est ainsi notamment de Richelieu et Mazarin.

Enfin, le chat est très présent dans les arts, et toujours fort en symbôle... Au point de devenir les personnages principaux ou les trouble-fête dans une histoire, un roman, un tableau. A y bien y faire attention, on réalise que le chat ne s'est pas contenté d'investir nos coeurs et nos intérieurs, il s'est aussi invité largement dans la littérature. Baudelaire, Colette, Rabelais, Balzac, George Orwell, Amélie Nothomb, Marcel Aymé, Maupassant, Natsume Sôseki et bien d'autres encore ont écrit sur ces compagnons si discrets qu'on ne les entend pas. Et souvent, ces auteurs ont remarqué que le chat devenait souvant "l'amant" ou la "maitresse" dans les couples distordus ou encore le colocataire idéal pour les déçus de l'amour.

Mon billet est bien sûr non exhaustif sur les richesses déployées dans cet essai et qui font bien l'éloge du chat !

 

Alors, je ne résiste pas à ajouter une petite photo de ma minette qui n'a pas apprécié que je rédige ce billet, et qui aurait préféré que je sois tout à elle à lui lancer des souris !

                    

 

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 18 Juillet 2013

http://static.decitre.fr/media/catalog/product/cache/1/image/9df78eab33525d08d6e5fb8d27136e95/9/7/8/2/2/9/0/0/9782290059463FS.gifHumour- Editions J'ai Lu - 142 pages - 5 €

 

 

Parution le 2 mai 2013

 

 

Le sujet : "Le voisin est un animal nuisible assez proche de l'homme" (Pierre Desproges). Comme on ne choisit pas sa famille, on choisit rarement ses voisins. Démonstration en une collection de photos de textes et d'images hauts en couleurs !

 

 

 

 

 

 

 

Tentatrice : Silvana

Fournisseur : J'ai Lu, merci !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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 Mon humble avis : Encore une lecture qui s'adapte on ne peut plus à cette période estivale, synonyme de vacances  pour certains chanceux. Chers voisins se lit au soleil, sur la plage, seul ou en compagnie, afin de partager le rire, qui est, comme chacun sait, contagieux. On s'amuse beaucoup au fil de ces pages qui reproduisent en photos textes et petits mots tendres que s'échangent des voisins. Vous pensiez avoir le pire des voisins ? Lisez ceci, vous serez sans doute "rassurés", car certains voisins sont ici bien gratinés. Moins drôle, vous pouvez aussi vous reconnaitre dans ce voisin qui pense vivre seul au monde. Dans ce cas, ce livre vous fera sans doute ouvrir les yeux et deviendra pour vous une bonne petite leçon de "rééducation" de vie en collectivité. Si les personnes qui vivent de l'autre côté de votre mur de chambre vous font vivre un enfer et que vous êtes à bout de nerfs.... Vous trouverez ici des exemples tout prêts de mots plus ou moins doux à aller coller sur  leur porte. Oui, dans ce domaine, ce livre est une source inépuisable d'inspiration.

Ces échanges en tout genre amusent beaucoup, mais jamais pour les mêmes raisons. Certains débordent d'humour, de classe et presque de littérature ! D'autres vont droit au but sans faire forcément dans la dentelle. Tous laissent la ou les victimes s'exprimer avec les moyens qui sont les leurs : signes, fautes, violence, pulsion, ras le bol ou délicatesse, finesse et même amour !... Et tous témoignent (hélas), de l'incivilité de certains de nos concitoyens. Certaines situations transposées ici ne vous surprendront pas (car vécues bien souvent), d'autres se révèlent tout à fait incongrue ! Comme quoi, la connerie humaine n'a pas de limite, et ce qui est génial, c'est qu'il n'est absolument pas interdit d'en rire ! La preuve !

 

 

Attantion, paintures fresh...

 

Le Monsieur qui ferme bruyamment volet et fenêtre puis qui chante à tue-tête "Zorro est arrivé" entre 22h30 et 23h00 est prié de respecter ses voisins qui dorment déjà...

 

Le bruit est source d'externalités négatives, merci de les internaliser

 

 

 http://beurk.com/wp-content/uploads/2012/06/voisin.jpg

 

 

 http://static-mb.minutebuzz.com/wp-content/uploads/2013/01/mes-chers-voisins-09.jpg

 

 

 http://www.tuxboard.com/photos/2012/04/cher-voisins-orthographe.jpg

 

 

 http://subimg3.wiki-buzz.fr/2013/03/chers-voisins-11-300x225.jpg

 

 

 

 

 

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 7 Juin 2013

Gwada2013 030Humour - Editions J'ai Lu - 158 pages-5 €

 

 

Parution inédite J'ai lu en février 2013

 

 

Le sujet : Anne Sophie et Marie Aldine Girard rhabillent pour l'hiver et déshabillent pour l'été la femme parfaite. Vous savez, cette connasse qui fait toujours tout mieux que vous, qui sait toujours tout, qui a une ligne à rendre transparent un brin de paille. Bref, celle qui énerve et que l'on aime détester parce qu'elle nous fait de l'ombre. En même temps, c'est bien connu, la femme parfaite n'existe pas ! Donc....

 

Tentatrice : Silvana

Fournisseur : Editions J'ai lu, merci

 

 

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 Mon humble avis : Je disais donc dans le résumé, la femme parfaite n'existe pas, donc personne n'est visé, si ce n'est tout le monde.... Chacun retrouvera quelques uns de ses travers, de ceux de ses copines, de sa famille, de ses collègues... Et oui, ne vous en déplaisent, aussi basse soit l'opinion que nous avons de nous même, pour parodier Jacques Brel, il nous arrive à toutes d'être parfaites, parfaites, parfaites et connasses à la fois !

Messieurs, si toutefois des messieurs lisent ces mots, je vous entends rire sous cape... Et bien sachez que ce livre s'adresse aussi à vous, et non, vous n'y êtes pas épargnés et de plus, cette lecture vous permettra de comprendre qui nous sommes. Nous les femmes imparfaites qui faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour devenir la femme parfaite que vous regardez la langue pendante , au point de mériter parfois nous aussi le mot "connasse".

Trêve de plaisanterie, ce pamphlet est excellent. A lire ! Entre copines, ce sera l'occasion de bons fous rires collectifs ! Seul(e)s, vous travaillerez aussi vos abdo (vous approchant ainsi de la perfection !) et vous vous direz, non, je ne suis pas seule à :

- Ne pas sortir de Wisteria Lane quand vous dites recevoir à la bonne franquette

- A aimer la chanson : Le coup de soleil de Cocciante ou Wannabe des Spice Girls !

- A montrer la photo d'une top modèle à votre coiffeur pour qu'il vous fasse la même coupe et que ça donne les mêmes effets

- A tout faire pour épater un mec, quitte à ouvrir une bouteille de bière avec vos dents

- A ne pas avoir tout l'électoménager Darty dans votre T2

- A avoir cru au prince charmant à cause de Richard Gere dans Pretty Women

- A avoir des AP (attirances perverses) pour les hommes à l'opposé de vos soit disant goûts (bodybuilder, chanteur de Country, biker....)

- Et à vous répéter sans cesse  : Une femme qui ne grossit pas une une femme qui ne mange pas !

 

Et bien sûr ce ne sont que des extraits, le maxi best of est dans le bouquin et ne fait pas grossir. On y trouve du bien gras comme les frites et du très subtil comme les fruits en tranche. Bref, on se régale, on se moque des autres et puis, un peu de nous. Attention, l'autodérision pourrait avoir tendance à nous rendre presque parfaites et donc un peu.....

 

Détente absolue ! Ceux qui rechercheraient dans ces pages un traité hautement philosophique à la Aristote s'ennuyeront profondément ! Amusez vous bien Mesdames.... et Messieurs ! Si si, j'insiste !

 

 

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Livres autres - divers

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Publié le 6 Mai 2013

http://static.decitre.fr/media/catalog/product/cache/1/image/9df78eab33525d08d6e5fb8d27136e95/9/7/8/2/3/5/2/2/9782352210603FS.gifAutobiographie -broché - Edition Guérin - 316 pages - 50 €
 
Parution en février 2013 - Beau livre
 
Le sujet : Patrick Edlinger... ce nom ne vous évoque peut-être rien, mais vous avez forcément vu au moins une image de ses exploits. On le surnommait "Le blond", le "Déglingé" , "l'homme araignée" ou "Dieu", c'était le maître des grimpeurs. Peu de parois lui ont résisté sur la planète. En duo ou en solo, souvent à mains nues, son corps presque en ventouse contre la parois et souvent "la vie au bout de doigts". Le récit de sa vie de grimpeur, d'homme, de passionné, depuis des débuts discrets jusqu'à une gloire insoupçonnable.
 
 
 
Tentation : Le personnage et l'auteur
Fournisseur : Gilles Paris, merci 1000 fois ! 
   
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Mon humble avis : Quel livre magnifique ! Quel portrait ! Quelles images à couper le souffle ! Avant de commencer, je vais dire l'essentiel, ce livre ne s'adresse pas qu'aux fanas de montagne et de grimpe, mais à toute personne en quête ou en admiration de l'absolu, du dépassement de soi, de la maîtrise parfaite de soi, jusqu'au bout des doigts, de la passion obsédante. Un livre pour tous et toutes, à acheter, à offrir, à lire, à regarder encore et toujours ces photos et ce dire : pff, dire qu'il n'y a aucun trucage !
Je m'en suis déjà ouverte ici, je suis fan des super héros des comics avec des super pouvoirs qui font rêver mais que le plus intensif des entraînements ne donnera jamais à personne !
Je suis fascinée et admirative devant les super héros réels, car même s'ils ont parfois quelques prédispositions, ils ne doivent leurs exploits qu'à leur volonté sans faille et à un mental de fer... que je suis incapable d'entretenir moi même. Et avec Patrick Edlinger, en guise d'exploit et d'homme extraordinaire, on est vraiment servi.
Que l'on ne s'y trompe pas, ce livre est une véritable autobiographie. Patrick racontait, Jean Michel Asselin (Journaliste montagne, alpiniste, écrivain), ordonnait tout cela et y apportait sa
plume. Les doigts du grimpeur étaient de toute façon trophttp://1.bp.blogspot.com/-CRGxcifaDIs/UKd4dkeMWZI/AAAAAAAABaw/Lq3Obwao39c/s1600/edlinger.jpg
gros pour s'adapter aux touches d'un clavier. Alors les deux amis ont travaillé sur ce livre pendant deux ans... Et Patrick est décédé en novembre dernier, avant que celui ci soit tout à fait terminé. Restait à sélectionner les photos...
Oui, Patrick Edlinger nous a quitté l'hiver dernier à 52 ans. Chienne de vie. Lui qui a grimpé les pires et plus dangereuses parois à mains nues en solo total, souvent sans corde ni baudrier, est mort chez lui, d'une chute dans les escaliers. C'est vraiment con des fois, la vie.
Des mauvaises langues avancent d'autres hypothèses. Oui, le blond sortait d'une très mauvaise passe, une dépression sur laquelle l'auteur revient en début et fin de livre. Mais une fois de plus, il s'était redressé, se tenait bien droit devant l'avenir avec des projets plein la tête !
Patrick Eldinger, c'est l'histoire d'un homme hors du commun. A 17 ans, il convainc ses parents de le laisser abandonner les études pour se consacrer à son besoin vital, la grimpe libre. Pendant 30 ans, il parcourra le globe, pour son plaisir, ou pour des courses, ou pour du boulot, toujours en rapport avec la grimpe. Il ouvrira des voies, en cotera, en décotera, pulvérisera tous les records. A ses débuts, il vit chichement. Tout au long des années, des amitiés sincères et indestructibles naîtront avec des futurs grands noms de la grimpe ou des cinéastes par exemple qui ne tardent pas à percevoir les possibilités qu'offrent le don Edlinger. Et puis, il y a les trahisons. Car Patrick est devenu un personnage public, un image qui rapporte et qui lui permettra d'ailleurs de vivre de sa passion jusqu'au bout. Mais une image à gérer. Il tournera dans des films, des publicités... mais toujours en restant intègre, fidèle à ses idéaux et à son besoin vital : ne jamais rester trop loin d'une falaise.
 
http://7b.img.v4.skyrock.net/6139/85686139/pics/3126219399_1_3_On8K52dp.jpgLes entraînements drastiques, les rencontres, les coups durs, les joies, les euphories, les accélérations, la passion et l'amour pour les éléments naturels que sont les falaises et le corps, l'un souple, l'autre rigide et qui pourtant se rencontrent et s'adaptent, même s'imbriquent parfaitement, voilà ce que raconte ce livre.
Deux petits reproches... La vie du Blond est ici traitée par thème et non chronologiquement. En fin de livre, un rappel et un repère chronologique auraient été les bienvenues. Car, même si c'est sans doute vrai, on a l'impression que Patrick Eldinger a vécu mille vies en 10 ans !
De même, un très court glossaire avec des termes spécifiques à la montagne... Ils ne sont pas nombreux dans le livre mais le glossaire permettrait aux profanes de bien visualiser ce dont il est question.
Ce que je retiens de ce livre magnifique, c'est que Patrick Edlinger a dévoré sa vie, une vie qu'il a vécu à la verticale tout du long. Un homme dont même l'horizon n'osait s'aplanir devant lui, un homme dont même l'horizon était vertical.
Et moi là dedans....  J'ai eu la chance et l'honneur de rencontrer l'auteur Jean Michel Asselin et de partager une aventure unique dans ma vie. Fin 2005, au travail, après moult concours et tests, j'ai gagné un trek au Népal. Les 10 meilleurs rando vendeurs NF ayant survécus à la course d'orientation à Chamonix partaient au Népal...Un journaliste nous accompagnait, c'était Jean Michel Asselin, un grand Homme dans le Panthéon de ma vie. Ensemble, nous sommes arrivés à l'ABC, 4200 mètres. Le Camp de Base de L'Annapurna. Une promenade de santé pour Jean Mi l'himalayste, un exploit pour moi. Lors d'une pause, Jean Mi a su voir et me dire : Allez viens, Géraldine, on ne s'arrête pas. Et deux heures durant, j'ai posé chacun de mes pas dans les siens pour parvenir au bivouac.
 
Pardonnez cette digression : le sujet reste Patrick Edlinger.... Un conseil, regardez ces deux vidéos, vous serez éblouis et comme apaisés. Vous n'avez pas le temps maintenant, revenez ce soir ou demain.  Et passez par une librairie entre temps. Il se peut que la montagne vous gagne et que vous poussent des aîles, quelques soient la nature des ailes dont vous ayez besoin, et quoi que vous ayez à surmonter !
 
   
 
 
 
   

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Livres autres - divers

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Publié le 10 Février 2013

http://3.bp.blogspot.com/-Hu8pRZVxzU4/UFM0wEabxnI/AAAAAAAAFoM/jSeTHFEy5ss/s1600/Oui+mais+quelle+est+la+question.jpg Autobio déguisée - Editions Nil - 271 pages - 19 €

 

 

Parution le 20 septembre 2012

 

 

 

L'histoire : C'est enfant, dans un confessionnal, qu'Adam Hitch découvre le pouvoir des questions et la jouissance qu'elles lui procure. Il interrogera tout le monde, tout le temps, sur tous les sujets. Il est atteint de questionnite aigue, liée à une forte curiosité pour tout. Adulte, il suit des études de journalisme et devient l'interviewer le plus célèbre de France, à la radio, puis à la télévision. Mais les célébrités ne sont pas les seules à subir ses questions... Sa famille, ses amies, ses compagnes, sa femme. Certains supportent, d'autres beaucoup moins...

 

 

 

 

 

Tentation : Le passage de Pivot à la Grande Librairie

Fournisseur :

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 Mon humble avis : La 4ème de couv n'annonçait pas tout à fait ce que j'ai lu. Certes, on retrouve avec plaisir la verve légendaire de l'homme de télévision, aussi doué pour cuisiner ces "clients" que pour animer un plateau d'une bonne dose de dynamisme, de bonne humeur, de culture... Bref, un homme qui sait s'exprimer et captiver son public.

Mon plaisir de lecture fut très irrégulier. Les premières pages m'ont enchantée, quand le jeune homme découvre sa maladie : la questionnite. Car c'est un trait que je partage assez avec lui, même si nous ne sommes pas dans les mêmes proportions. Je suis curieuse de tout, de l'autre. J'aime comprendre comment le monde, et l'autre fonctionnent. Pourquoi l'autre réussit là où j'échoue. En questionnant l'autre, j'apprends la nature humaine et j'essaie, parfois, de recadrer la mienne. J'aime connaître et tenter de comprendre l'autre. Certes, cela n'est pas toujours bien perçu. Les gens confondent souvent intérêt pour l'inconnu et curiosité malsaine, où juste un peu intrusive, car il est bien plus confortable pour la terre entière de vivre derrière des barricades n'est-ce pas ?! Donc je pose, et je me pose aussi beaucoup de questions. Jusque là, le livre me ravit.

Puis le narrateur est devenu bien adulte et séduisant auprès des femmes, qu'ils harcèlent de questions : qui, quand, quoi, comment, tu es sûre, à quoi tu penses ? A rien ? Non ce n'est pas possible.... Bref, des questions pas forcément passionnantes pour le lecteur et qui deviennent très vite lassantes, étant donné que la vie amoureuse du narrateur est plutôt mouvementée et pas installée dans un cocon bien huilé. De ce fait, ces questionnaires se multiplient, le narrateur m'est apparu plus inquisiteur et jaloux que réellement curieux.... L'impression d'égocentrisme m'a même traversé l'esprit.

On effleure de temps en temps la vie professionnelle de l'interviewer, et là, mon intérêt est revenue, pour s'éloigner à nouveau lors nouvelles conquête féminine. Personnellement, j'admire beaucoup l'homme de lettres, mais sa vie privée, je m'en fiche comme de ma dernière chemise. Autant des potins people peuvent m'amuser et animer quelques soirées avec les copines (Eh, les filles, Johnny Deep et Tom Cruise sont à nouveau sur le marcher) autant que Pivot soit célibataire ou non me laisse de glace. J'attends de lui qu'il m'instruise et m'élève, pas qu'il me raconte sa vie privée et son intimité....

J'espérais franchement à plus de révélations plus ou moins croustillantes sur les plateaux télé, les questions qui ont marqué sa mémoire, les réponses qui ont laissé des blancs, comment il prépare l'interview d'un grand auteur américain jamais sobre. Bref, j'aurais aimé connaître l'envers du décors de son métier, les grandes rencontres de sa vie professionnelle, pas de sa vie personnelle, où en tout cas, pas autant.

Heureusement, il y a tout de même de beaux et de belles réflexions sur ce qu'apporte une question, de l'humour, une écriture vivre et agréable. On se délecte même de certains passages. Quelques vérités sont bien dites et mises en scène de façon judicieuse, tel le dialogue touchant entre Pivot et son fils.

Mais j'attendais un livre plus brillant de la part d'un homme que je considère comme faisant partie du patrimoine littéraire français. Oui, mais quelle est la question ? Oui mais quel est l'objectif de ce livre ? Qui pour moi, nuirait plutôt à l'image de son auteur.

 

 

 

 

 

                                                                                            9/7

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Livres autres - divers

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