LA LISTE DE MES ENVIES, film de Didier LE PECHEUR
Publié le 6 Juin 2014
Synopsis : Lorsque la petite mercière d’Arras découvre qu’elle a gagné 18 millions à la loterie et qu’elle peut désormais s’offrir tout ce qu’elle veut, elle n’a qu’une crainte : perdre cette vie modeste faite de bonheurs simples qu’elle chérit par-dessus tout. Mais le destin est obstiné, et c’est en renonçant trop longtemps à cette bonne fortune qu’elle va déclencher, bien malgré elle, un ouragan qui va tout changer. Tout, sauf elle.
Avec Mathilde Seigner, Marc Lavoine, Virginie Hocq
Mon humble avis : La liste de mes envies est l'adaptation ciné du célèbre best seller éponyme de Grégoire Delacourt. Qui dit adaptation dit souvent transformation, pour le meilleur et parfois pour le pire. Ici, je n'userais pas du mot pire, mais décalage. Décalage plutôt subtil, car le récit est assez fidèle au roman. Ce qui l'est moins, ce sont les personnages et l'atmosphère. Déjà, le synopsis est en contradiction avec le film lui même en évocant "la petite mercière". On imagine alors, comme dans le roman, une femme plutôt discrète, repliée sur elle même, un peu soumise, voire simpliste. Dans ce film, il n'en n'est rien. Jocelyne y est bien plus sophistiquée que dans l'histoire d'origine, avec un caractère bien plus trempé. Ce qui fait que l'âme de l'histoire se perd un peu. Pourquoi un tel choix ? Est-ce pour coller au tempérament de la comédienne Mathilde Seigner.
Certes, on sent toujours la femme au grand coeur, qui aime sa vie simple. Mais...
A part cela, le film de Didier Le Pêcheur reste bien agréable et le moment passé est bien bon. Le réalisateur a ajouté de sacrées touches d'humour, sans doute pour rendre le film plus "grand public". Cet aspect là est assez réussi, qui donne lieux à des scènes mémorables (notamment avec la psy des Jeux) et des répliques bien salées. En même temps, faire d'un récit qui n'en n'est pas une comédie est un risque... Celui de dérouter les spectateurs qui ont lu le livre. Et c'est un peu mon cas. Alors film à voir, oui, mais sans penser au délicieux roman de Delacourt.