L'OISEAU DU MOIS (janv 2022) : LE ROUGE-QUEUE NOIR

Publié le 31 Janvier 2022

Bonjour, aujourd'hui, c'est le Rouge-queue noir qui est à l'honneur, que je vous propose de découvrir ou de mieux connaître !

C'est un petit passereau qui pèse entre 14 et 20 gr, dont l'envergure oscille entre 23 et 26 cm, dont la longueur est de 14 cm.

Il se voit dans à peu près toute la France et ce toute l'année. Il est donc nicheur, migrateur et par endroit hivernant. Personnellement j'en ai vu à foison dans le Limousin, le Morvan et la Bourgogne. Mes rencontres avec lui en Bretagne ont été plus espacées et anecdotiques.

Ici, nous avons un beau mâle en plumage nuptial (qui a commencé sa mue : photo mi août) Il y a un dimorphisme sexuel sur cette espèce, mais qui n'est pas toujours évident à distinguer et qui rend d'ailleurs impossible, à certaines période de l'année, de sexer un individu. En effet, un jeune immature a le même aspect que la femelle quand ses commissures jaunes ont disparu. On dit alors Rouge-queue noir type femelle... Comme ci-dessous.

 

Le Rougequeue noir est très lié aux milieux rupestres, qu'ils soient naturels (falaises, éboulis rocheux, versants rocailleux, ravins, etc. ou artificiels (constructions humaines de toutes sortes), car sa nidification est rupestre. Il apprécie les espaces dégagés quels qu'ils soient comme zones de chasse. Il les trouve sur les versants montagneux, dans les espaces agricoles, sur les rivages maritimes, en milieu urbain, entre autres.

 

Le Rougequeue noir est un oiseau assez peu farouche. On le repère à ses cris et à son chant lorsqu'il est posé en évidence, ne cherchant pas à se cacher. L'oiseau est le plus souvent vu perché sur un support dégagé (piquet, fil, buisson, branche basse d'un arbre) d'où il surveille le sol alentour pour repérer ses proies sur lesquels il fond d'un vol direct. Au sol, il se déplace en sautillant. Ce n'est pas un animal grégaire, en dehors de la période de reproduction où il est alors en groupe familiale. Le Rougequeue noir est monogame et territorial. Lorsque l'habitat est optimal, les territoires peuvent être contigus. Les intrus sont pourchassés par les titulaires avec force cris.

 

C'est un oiseau avant tout insectivore , qui ne dédaignent pas les araignées, les petits mollusques, les millepattes, les petits lombrics. En bord de mer, il peut manger des petits crustacés. Enfin, quand c'est la saison, il ajoute des baies à son régime alimentaire où les graines sont très rares.

Ici ce mâle est clairement en plumage nuptial bien noir et marqué. (photo fin juin)

 

 

La nidification du Rougequeue noir est semi-cavernicole. Il recherche pour nicher toutes sortes d'anfractuosités plus ou moins ouvertes, le plus souvent protégées par un surplomb qui le confine, et ce en milieu "rupestre". Le nid, construit par la femelle, est un assemblage assez lâche et peu structuré d'éléments végétaux secs (herbes, paille, feuilles, mousse). La coupe est tapissée de poils et de plumes qui le rendent douillet.

 La femelle y dépose 4 à 6 œufs blancs brillants qu'elle couvera seule environ 13 jours. Les jeunes sont nourris au nid pendant une 15e de jours, puis encore 15 jours à 3 semaines après leur envol. Souvent, la famille se scinde en deux à ce moment, mâle et femelle prenant en charge chacun de leur côté une partie de la fratrie. Une fois le nourrissage terminé, il peut alors y avoir une 2ème nichée.

 

Au niveau mondial, son aire de répartition va de l'Europe, à toute l'Asie et jusqu'à l'Afrique Subsaharienne (avec quelques nuances et subtilités en fonction du climat, de l'altitude etc. (Il est par exemple assez rare en milieu boréal) Ce n'est pas un oiseau en danger d'extinction pour le moment.

 

Son vol est aisé et direct, avec un battement d'ailes régulier.

 

 

 

 

 

Celui-ci est un juvénile/immature, car on voit encore ses commissures jaunes/

 

Les textes de ce billet sont un mélange de "moi", de mon guide ornitho Belin et du site oiseaux.net  

Les photos sont miennes et non libres de droits. Ne pas utiliser/copier sans mon autorisation.

Rédigé par Géraldine

Publié dans #Le coin ornitho

Repost0
Commenter cet article
C
J'en ai beaucoup par chez moi (zone urbaine, avec pas mal de jardins); c'est un oiseau que j'adore. j'ai eu la chance de pouvoir montrer à ma fille des juvéniles au printemps derniers, car un couple avait niché à côté de chez nous. C'était super.
Répondre
P
C'est un beau petit oiseau que je ne vois qu'en vacances. Je n'en ai jamais vu chez nous. <br /> Tu dois avoir beaucoup de patience pour réussir de tels clichés ! <br /> Bravo et merci.
Répondre
L
jolies photos entre deux lectures et séances au cinéma tu fais de bien jolies photos!
Répondre
K
J'en vois beaucoup dans mon jardin en Mâconnais, ils aiment à chercher des insectes sur les murs ou les dallages et à se percher au faîte des toits, mais ils sont absents de novembre à février...
Répondre
K
La bestiole aime mon jardin, je reconnais son cri. (je crains que l'un ait terminé entre les griffes de mon chat, mais chut)
Répondre