L'OISEAU DU MOIS (Juin 2023) : LA MESANGE BLEUE

Publié le 7 Juin 2023

Bonjour !

On va essayer de reprendre le petit rendez-vous ornitho mensuel, que j'ai un peu négligé ces derniers temps. Aujourd'hui, je vous présente la Mésange bleue, petit passereau très courant, que tout le monde ou presque peut voir en France très facilement.

 

Elle tire son non de sa calotte bleue, de ses ailes et de sa queue. Son dos tire sur le verdâtre. jaunâtre. Le bleu de la calotte de la femelle est plus terne, mais il faut je pense être très avisé pour distinguer les deux sexes.

 

La Mésange bleue est une espèce essentiellement européenne. Elle est forestière, son biotop optimum est la forêt de feuillus, mais elle peut aussi fréquenter les forêts mixtes. On la trouve aussi dans les campagnes riches en haies et buissons, dans les parcs et les jardins. En hiver, elle fréquente beaucoup les mangeoires. Elle côtoie les Mésanges charbonnières et nonnette. 

 

Suivant les régions, la Mésange bleue  est nicheuse, migratrice et hivernante. En Bretagne par exemple, elle est sédentaire. Mais les individus les plus nordiques sont probablement migrateurs.

Son poids varie entre  9 et 12 gr , sa longueur est de 12 cm et son envergure de 18 cm. Petite, la Mésange bleue est très agile et acrobate, grâce à ses doigts griffus. Elle peut se suspendre un peu partout, même sur des fines brindilles, à la recherche de nourriture.

C'est une espèce grégaire en hiver.

 

 

En saison de reproduction, la Mésange bleue forme un couple très territorial, qui peut se montrer agressif envers les intrus de même taille.

Elle se reproduit d'avril à juillet. C'est un nicheur cavernicole... le nid est construit dans un trou d'arbre ou de mur, ou dans un nichoir. Ou toute cavité pouvant contenir son nid (tuyau, poteau creux etc)

Le nid est fait de mousses, d'herbe sèche et de matériaux soyeux, sa coupe est garnie de poils d'animaux. La femelle pond entre 9 et 15 oeufs qui sont couvés par la femelle deux semaines, pendant que le mâle s'occupe du ravitaillement.

Photos de 2 Mésanges bleues juvéniles.

 

Les petits sont nourris par les deux parents, leur premier vol a lieu au bout de 20 jours et l'émancipation totale ne se fait qu'à 4 semaines. Les mésanges bleues font souvent une deuxièmes couvées.

Tous les petits nés ne survivent pas... L'espèce a de nombreux prédateurs (pics, corneilles, pies, écureuils, rapaces, chats etc...)

A la belle saison, celle de la reproduction, la Mésange bleue est insectivore. C'est avec cela qu'elle nourrit ses petits (beaucoup de chenilles aussi), larves, araignées etc. D'où l'importance de ne pas proposer de nourrissage en mangeoire à cette période, pour que la mésange apporte les bons aliments nécessaires à la croissance de ses petits.

 

En saison internuptiale (automne hiver), la Mésange bleue devient granivore et frugivore, sans bouder pour autant les quelques insectes qu'elle peut encore trouver.

Au printemps, on voit les mésanges bleues par paires (couples). En été, on les voit en clans familiaux (un couple dominants, les jeunes de l'année, et des adultes "célibataires".

En hiver, elles sont en bandes nombreuses.

 

Petite anecdote : La femelle est capable de modifier le sex - ration de sa progéniture. Si elle s'accouple avec un mâle plus attirant qu'elle repère grâce aux rayons UV émis par sa calotte bleue, les oisillons sont à 70 % mâles, mais s’il est moins séduisant, ils sont à 70 % femelles.

La Mésange bleue peut vivre une dizaine d'année. Mais le taux de mortalité juvénile est important. A priori, taux de survie des juvéniles la première année : 38 % en Angleterre. Et en moyenne la durée de vie d'une mésange bleue est entre 1 et 3 ans.

Billet évidemment non exhaustif sur l'espèce, il y aurait tant à en dire.

Les textes sont inspirés de mon guide ornitho Belin, du site oiseaux.net, de Wikipédia et de moi !

Les photos sont miennes et interdites d'utilisation ou de reproduction sans mon accord. Elles ont été prises au court de ces deux dernières années, principalement près de chez moi (autour de Dinard), mais aussi en Touraine et dans le Limousin.

Rédigé par Géraldine

Publié dans #Le coin ornitho

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T
Alessandro Pignocchi les dessine magnifiquement (alors certes, il leur prête un discours souvent contestataire, mais bon...). ;-)<br /> (s) ta d loi du cine, "squatter" chez dasola
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D
Bonsoir Géraldine, jolies photos avec des mésanges bien dodues. Elles sont mignonnes comme tout. Merci et bonne soirée.
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P
C'est bizarre, chez moi, j'en vois toujours deux, pas plus et c'est pareil pour la charbonnière. <br /> J'ai eu des jeunes dans un nichoir cette année. C'est plutôt rare dans mon jardin. <br /> Merci pour les jolies photos.
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K
Je partage avec toi, le nid de merles dans mon thuya, avec nourrissage régulier des deux parents, a connu une fin ... désolante. Non, ce n'est pas mon chat, mais celui du voisin qui a grimpé, les deux petits quasi ados se sont envolés et posés, j'ai eu beau faire, je doute que les parents reprennent le flambeau.Snif.
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K
Tes photos sont très réussies ! Ici (en Bourgogne du sud), j'en observe toute l'année, mais ne suis ni bien équipée, ni patiente, pour les photos. ;-)
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M
Merveilleuses petites mésanges bleues qui en Provence sont présentes toute l'année. Je ne savais pas que les femelles déterminaient le sexe futur de leur progéniture en fonction du sex-appeal du mâle ! Je n'en avais jamais entendu parler...
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