L'ENFANT QUI MESURAIT LE MONDE, film de Takis CANDILIS

Publié le 17 Juillet 2024

Film de Takis Candelis

Avec Bernard Campan, Raphaël Brottier, Maria Apostolakea

Synopsis : Sur l'île de Kalamaki en Grèce, Yannis, un jeune enfant autiste, rythme ses journées en mesurant l'ordre du monde : les bateaux qui accostent, les prises des pêcheurs, le va-et-vient des clients du café. L'arrivée inattendue de son grand-père, Alexandre Varda, homme d'affaires de renom qu'il n'a jamais rencontré, va perturber l'équilibre fragile de son quotidien. Malgré leurs différences apparentes, une relation profonde et bouleversante se tisse entre ce grand-père distant et ce petit-fils aux talents singuliers.

Mon humble avis : Je garde un excellent souvenir de ma lecture de "L'enfant qui mesurait le monde", de Metin Arditi, aussi, j'ai voulu voir son adaptation ciné, et vue qu'hier soir il tombait des trombes d'eau, rien d'autre à faire que d'aller en salle obscure... Et puis je savais que ce film serait la promesse de ciel bleu, de Méditerranée, de petites ruelles à maison blanche, de petite terrasse avec trois clients en bord de mer, sans forcément tomber dans l'image d'épinal... Bref, de la lumière et l'atmosphère bucolique d'une petite île grecque hors saison touristique.

Tout cela est bien présent dans le film et est donc très agréable et apaisant à regarder. Les photos sont belles, les cadres bien pensés.

L'histoire reste prenante - malgré de nombreuses libertés par rapport au roman) les personnages attachants et très bien interprétés. De tout cela, rien à redire.

Par contre, par rapport à mes souvenirs littéraires, je pense que Takis Candelis a fait des choix peut-être pas très judicieux. En effet, il semble oublier le titre, "L'enfant qui mesurait le monde" au profit d'un sujet secondaire : le projet de construction d'une ignoble complexe hôtelier sur un site naturel et historique magnifique. Projet contre lequel, feu sa fille, se battait. A force de donner la première place à cette histoire immobilière et la situation économique de la Grèce, l'aspect "qui mesurait le monde" est vite oubliée et pour l'évolution de la relation entre le petit fils et le grand-père, on doit se contenter de quelques scènes, ce qui est peu pour être vraiment bouleversé.

Le film est donc à mes yeux juste agréable et bien interprété, qui peut plaire à un large public, quand le roman fut pour moi inoubliable.

Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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D
Bonsoir Géraldine, j'ai vu ce film juste avant le Moine et le fusil et j'avoue que j'ai préféré écrire un billet sur ce dernier film. Je me réjouissais de voir L'enfant qui mesurait le monde (je n'ai pas lu le roman) après avoir été attirée par la BA. J'ai trouvé Bernard Campan très bien, l'île grecque aussi. (on a envie d'y passer un séjour) Pour le reste : bof. Et le gamin même s'il est asperger n'est pas attachant. Bonne soirée.
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L
j'ai beaucoup aimé ce roman moi aussi, du coup pas très tentée de voir le film
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M
J'avais beaucoup aimé le roman en effet qui nous apprend beaucoup sur l'autisme. Le petit Yannis est tellement attachant et la relation avec le grand-père dont j'ai oublié le nom, tout simplement magnifique. Tu vois je ne ne savais pas qu'il y avait un film et je pense que je préfère rester sur mon ressenti par rapport au roman...d'ailleurs un jour je le relirai car cela fait déjà 5 ans que je l'ai lu...que le temps passe vite !
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T
Je ne connaissais pas le roman mais j’ai vu le film. Il est vrai que c’est plus l’aspect du programme immobilier qui est mis en avant. Je ne peux pas dire avoir été très enthousiasmée par ce film même si j’ai trouvé l’enfant attachant et apprécié les belles images.
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K
Noter plutôt le roman, alors?
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G
Ah oui, carrément, le roman est à lire !