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Publié le 17 Juillet 2015

Daddy Cool : Affiche

Film de Maya Forbes

Avec Mark Ruffalo, Zoé Saldana, Imogene Wolodarsky, Ashley Aufderheide

 

Synopsis : Entre fous rires et crises de larmes, Cameron Stuart ne sait plus où donner de la tête. Diagnostiqué bipolaire, Cameron suit un traitement dans le but de reconquérir sa femme Maggie et de réintégrer le cocon familial qu’ils forment avec leurs deux filles. Mais lorsque Maggie décide de quitter Boston pour partir à New-York reprendre ses études, la jeune femme n'a pas d'autre choix que de confier la garde de ses enfants à ce père pas tout à fait comme les autres… 

 

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Mon humble avis : La bande annonce laisse présager une réelle comédie, ce que ce film n'est pas... et ce qui n'est pas plus mal étant donné qu'il traite d'un sujet grave : la dépression et particulièrement, la bipolarité, la maniaco dépression.

Encore que l'on dit "la" bipolarité alors qu'il existe différents types de bipolarités (1 et 2) et diverses intensités. Alors ne pas prendre l'exemple de Cameron pour argent comptant, tous les bipolaires ne sont pas comme lui. Ils peuvent partager des similitudes comportementales ou émotionnelles, comme être franchement distincts.

Il n'empêche que Daddy Cool est un bon film qui évoque parfaitement un des aspects de cette maladie, ici, surtout en phase maniaque. Les émotions sont vraiment bien dosées et maitrisées, on ne part pas dans le grand n'importe quoi juste pour faire rire. D'ailleurs, ce qui fait rire pourrait presque aussi faire pleurer. On oscille entre sourire aux lèvres et mélancolie, mais on ne tombe pas dans le pathos déprimant. C'est émouvant, mais sans grands effets pour y parvenir.

On sent que la réalisatrice éprouve beaucoup de tendresse pour Cameron, son personnage principal, qui fait de son mieux pour gérer ses filles tout en étant un père différent, et soi même. Cette tendresse est partagée très vite par le spectateur qui a plaisir à voir l'amour que lui vouent ses filles et son épouse. Celles si ne peuvent se permettrent trop de tendresse d'ailleurs, car la fermeté pour que les choses filent droit, c'est elles qui l'incarnent.

Le comportement très extraverti et ultra pêchu du bipolaire en phase maniaque est bien montré. La réalisatrice s'est inspirée de son histoire familiale pour mettre ce film en scène.

Ce chaos familial est admirablement servi par ses interprêtes, tant adultes qu'enfants ! Vraiment, tous bluffants.

J'ai juste trouvé quelques longueurs et il m'a manqué un petit quelque chose indéfinissable pour faire de Daddy Cool un coup de coeur.

A savoir que Daddy Cool n'est pas une grosse production hollywoodienne, mais un film indépendant.

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma d'ailleurs

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Publié le 10 Juillet 2015

Gunman : Affiche

Film de Pierre Morel

Avec Sean Penn, Jasmine Trinca, Jarvier Barden

 

Synopsis : Interdit aux moins de 12 ans

Ex-agent des forces spéciales, Jim Terrier est devenu tueur à gages. Jusqu’au jour où il décide de tourner la page et de se racheter une conscience en travaillant pour une association humanitaire en Afrique. Mais lorsque son ancien employeur tente de le faire tuer, Jim n’a d’autre choix que de reprendre les armes. Embarqué dans une course contre la montre qui le mène aux quatre coins de l’Europe, il sait qu’il n’a qu’un moyen de s’en sortir indemne : anéantir l’une des organisations les plus puissantes au monde… 

 

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Mon humble avis : Film efficace XXL ! Pas une seconde d'ennui. Un mélange de film d'action plutôt musclé (sans forcément multiplier les explosions spectaculaires ) et de thriller.Sean Penn fait sacrément bien le boulot, c'est bien lui et ses beaux yeux bleus qui portent le film, même si l'atout charme de Jasmine Trinca est indéniable.

Pour ces points là, aucun reproche à faire, on a ce que l'on attend.

Maintenant, le scénario fluctue entre nébulosité (j'ai eu du mal à repérer qui était les personnages dont on parle mais que l'on apperçoit que quelques minutes en début de film" et profondeur pas assez creusée pour être vraiment creusée ! Bref, l'engagement géopolitique du film disparait un peu sous l'aspect combats à corps à corps, gros muscles, sales et belles gueules tout aussi immortelles malgré la quantité de coups reçus.

Ce film veut dénoncer les abus, les trafics et les choses inavouables des multinationales qui font tout pour s'assurer l'exploitation (et ses bénéfices trafiqués eux aussi) des gisements de minerais précieux dans les pays du tiers monde, notamment en guerre, ou guerre civile. Car Gunman revient aussi sur les situations vécus par le personnel des missions humanitaires dans cet environnement. Mais c'est fait à la sauce américaine, ou hollywoodienne si vous préférez. Forcément, la toubib est mignonne. Forcément, celui qui fore les puits est un ancien mercennaire qui dégomme 4 personnes en quelques minutes. Et forcément, les visions des bidonvilles sont très "scènes bien organisées, presque idylliques". Avec le petit garçon qui joue avec son cerceau, la petite fille qui joue avec une poupée pouilleuse, la maman qui surveille le tout en lavant le linge, une chèvre et 3 poules pour occuper la scène.

Bref, un film très distrayant dans la forme, mais qui passe un peu à côté du fond voulu.

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma d'ailleurs

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Publié le 18 Juin 2015

Le monde de Nathan : Affiche

Film de Morgan Matthews

Avec Sally Hawkins, Asa Butterfield, Rafe Spall

 

Synopsis : Nathan est un adolescent souffrant de troubles autistiques et prodige en mathématiques. Brillant mais asocial, il fuit toute manifestation d’affection, même venant de sa mère. Il tisse pourtant une amitié étonnante avec son professeur anticonformiste Mr. Humphreys, qui le pousse à intégrer l’équipe britannique et participer aux prochaines Olympiades Internationales de Mathématiques. De la banlieue anglaise à Cambridge en passant par Taipei, la vie de Nathan pourrait bien prendre un tour nouveau… 

 

 

Mon humble avis : Le monde de Nathan est un film intéressant, touchant et émouvant, sans être tire-larmes non plus. Bon, quelques scènes finales m'ont serré la gorge, mais rien de plus. Mais j'ai été happée par ce film et ses personnages qui sont bouleversants chacun à leur manière.

Ce film porte principalement sur l'autisme de Nathan, mais aussi sur les jeunes génies scolaires qui participent à des Olympiades internationales en représentant leur pays. Ici, il s'agit des Olympiades de mathématiques, notre jeune Nathan étant surdoué dans cette matière. Mais surtout, les maths constituent ses seuls repères dans la vie, la seule chose qu'il comprend. Nous fréquentons donc tout au long du film un groupe de surdoué en maths, surdoués plus ou moins sociables, intégrés, heureux ou malheureux. On ne peut que devélopper une réelle empathie envers eux.

Mais l'empathie la plus profonde que j'ai ressentie s'adressait sans contest au personnage de la Maman de Nathan. Pfff, que la vie doit être dure pour elle. Elle aime son fils qui ne lui témoigne aucune affection ni sentiment : pas de câlins, pas d'au revoir, pas même une main serrée. Pire, Nathan considère sa Maman comme non intelligente puisque nulle en maths. Pourtant, cette Maman courageuse va reprendre des cours de maths pour rejoindre son fils sur son terrain. Ainsi, elle parviendra à expliquer les sentiments à son fils en usant de termes mathématiques lors d'un dialogue magnifique et saisissant.

Le personnage du prof de maths est lui aussi bien creusé et poignant dans ses propres combats contre lui même.

A noter que le réalisateur est issu du milieu des documentaires, aussi s'est-il attaché à ce que son film soit le plus réaliste possible.

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma d'ailleurs

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Publié le 30 Avril 2015

 

Avengers : L'ère d'Ultron : Affiche

Film de Joss Whedon

Avec Robert Downey Jr, Chris Evans, Chris Hemsworth, Scarlett Johansson

 

 

Synopsis : Alors que Tony Stark tente de relancer un programme de maintien de la paix jusque-là suspendu, les choses tournent mal et les super-héros Iron Man, Captain America, Thor, Hulk, Black Widow et Hawkeye vont devoir à nouveau unir leurs forces pour combattre le plus puissant de leurs adversaires : le terrible Ultron, un être technologique terrifiant qui s’est juré d’éradiquer l’espèce humaine.
Afin d’empêcher celui-ci d’accomplir ses sombres desseins, des alliances inattendues se scellent, les entraînant dans une incroyable aventure et une haletante course contre le temps… 

 

 

Mon humble avis : Encore un sacré chouette moment passé en compagnie de nos super-héros préférés ! Pas de grande surprise ni de mauvaise, tant ce type de production nous habitue à en prendre plein les yeux au niveau des effets spéciaux et compagnie, et que, de même, la recette mille fois étrennée se révèle toujours aussi efficace.

Le divertissement, toujours truffé d'humour, remplit son office. Dans cet opus, la part belle est faite à chacun des super héros, en explorant leur vie personnelle, leurs côtés sombres et leurs peurs. Ben oui, même un super héros peut avoir peur ! Mais l'action collective n'est pas en reste pour autant. Pas l'ombre d'un ennui pendant les 2h25 que dure le film. Ca bastonne, ça explose, ça cascade et le tout est super bien orchestré, par moments, on peut même dire super bien chorégraphié !

Bien sûr, il y a les grands moments philosophiques à l'américaine qui veut sauver le monde. Le monde ne pourra être sauvé que si l'espère humaine n'accepte son évolution et apprend à la gérer.

Et oh surprise, les Avengers recrutent de nouveaux membres, ce qui laisse espérer, le contraire serait étonnant, un 3ème film, vaguement annoncé dans le générique de fin.

Moi j'aime, les Avengers, ce sont mes potes, et comme je commence à bien les connaitre, je suis toujours contente de les retrouver !

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma d'ailleurs

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Publié le 21 Avril 2015

 

Dark Places : Affiche

Film de Gilles Paquet-Brenner

Avec Charlize Theron, Nicholas Hoult, Chloë Grace Moretz

 

Synopsis : Interdit aux moins de 12 ans

1985. Libby Day a huit ans lorsqu’elle assiste au meurtre de sa mère et de ses sœurs dans la ferme familiale. Son témoignage accablant désigne son frère Ben, alors âgé de seize ans, comme le meurtrier. 30 ans plus tard, un groupe d’enquêteurs amateurs appelé le Kill Club convainc Libby de se replonger dans le souvenir de cette nuit cauchemardesque. De nouvelles vérités vont émerger, remettant en cause son témoignage clé dans la condamnation de son frère. 

 

 

Mon humble avis :  Dark Places est l'adaptation ciné du roman de Gillian Flynn, paru en France sous le titre : Les lieux sombres.

Recemment, un autre livre de Flynn a été porté à l'écran sous le titre de Gone Girl. Gone Girl était bien plus rythmé et plus thrillant !

Ici, nous sommes dans les tréfonds de l'Amérique avec des personnages d'origine très modeste. Ce  film est un peu une peinture réaliste de la société américaine, en temps de crise mais aussi une véritable tragédie familiale.

L'intrigue prend racine dans le passé, ce qui donne lieu à de nombreux flash back. De ce fait, l'histoire semble prendre plus de temps à se mettre en route, et nous sommes plus dans un film atmosphérique, même si, of course, tout s'accélère dans le dernier quart d'heure.

Bien sûr, Charlize Theron est épatante de sobriété, dans ce rôle qui n'a pas été écrit pour elle a la base, mais dans lequel elle a du, hélas, retrouver l'échos de sa propre histoire.

Film américain, par un réalisateur Français, à ,qui l'on doit, entre autre, la version ciné de : Elle s'appelait Sarah.

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma d'ailleurs

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Publié le 31 Mars 2015

 

Big Eyes : Affiche

Film de Tim Burton

Avec Amy Adams, Christoph Waltz, Dany Huston

 

Synopsis : BIG EYES raconte la scandaleuse histoire vraie de l’une des plus grandes impostures de l’histoire de l’art. À la fin des années 50 et au début des années 60, le peintre Walter Keane a connu un succès phénoménal et révolutionné le commerce de l’art grâce à ses énigmatiques tableaux représentant des enfants malheureux aux yeux immenses. La surprenante et choquante vérité a cependant fini par éclater : ces toiles n’avaient pas été peintes par Walter mais par sa femme, Margaret. L’extraordinaire mensonge des Keane a réussi à duper le monde entier. Le film se concentre sur l’éveil artistique de Margaret, le succès phénoménal de ses tableaux et sa relation tumultueuse avec son mari, qui a connu la gloire en s’attribuant tout le mérite de son travail. 

 

 

Mon humble avis : Les fans de Tim Burton seront peut-être surpris, car la Burton's touch habituelle n'est pas franchement flagrante. 

Je ne connaissais pas cette histoire vraie, celle d'une des plus grandes impostures de l'histoire de l'art. Et c'est avec un réel enthousiasme que je l'ai découverte.

Burton nous replace avec talent dans l'époque d'alors, fin des années 50 et années 60. C'est coloré, c'est fantasque, c'est le monde qui se découvre. Le personnage de Walter Kean, joué avec une énergie dantesque par Christoph Waltz est inénarrable, comme s'il était branché sur piles inépuisable.

Margaret, l'épouse et la véritable artiste du couple, offre un intéressant portrait de femme d'époque, qui se cherche dans l'émancipation difficile, voire ratée, avant d'exploser dans toute sa splendeur en reclamant son dû de femme, et d'artiste.

Enfin, l'histoire des Kean, c'est aussi la toute première méga commercialisation de l'art à portée de tous. En effet, Kean fut le premier à mettre en vente des copies d'affiche, des cartes postales de "ses" oeuvres. Bref, même s'il n'avait pas le talent du pinceau, il était un redoutable business man doublé d'un sacré mégalomane.

Le film est un régal à ne pas bouder. Tantôt drôle, tantôt touchant, tantôt interloquant. Et ces tableaux, mon Dieu qu'ils sont magnifiques, à admirer les yeux grands ouverts. Pas assez riche pour m'acheter un original, je pourrais peut-être m'en offrire une reproduction format carte postale !

 

 

 

Still Alice : Affiche

Film de Richard Glatzer

Avec Julianne Moore, Alec Baldwin, Kristen Stewart...

 

 

Synopsis : Mariée, heureuse et mère de trois grands enfants, Alice Howland est un professeur de linguistique renommé. Mais lorsqu’elle commence à oublier ses mots et qu’on lui diagnostique les premiers signes de la maladie d’Alzheimer, les liens entre Alice et sa famille sont mis à rude épreuve. Effrayant, bouleversant, son combat pour rester elle-même est une magnifique source d’inspiration. 

 

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Mon humble avis : Ffff, bouleversant et bien remuant ce film. Mais pas larmoyant pour autant. Bon, après, cela dépend peut-être du ressenti et de la sensibilité de chacun.

L'objectif premier de ce film n'est évidemment pas de divertir, mais plutôt d'informer. Et il n'y a pour moi pas plus marquante comme information que celle distillée par l'art, qu'il soit septième, littéraire, musical...

Still Alice montre bien l'effroi d'une femme atteinte d'un Alzeimer précoce (à 50 ans) lors de l'apparition des premiers symptômes, les mille et unes astuces qu'elle met elle même en place pour contrer au maximum la maladie et la combattre, même si elle sait qu'à plus ou moins long terme, ce sera peine perdue. Alors qu'elle était si brillante, elle voit ses facultés intellectuelle diminuer jour après jour. Enfin, son isolation qui se fait de plus en plus marquante. Et bien entendu, il y a autour sa famille qui se sert les coudes et qui, tant bien que mal, tente aussi de faire face.

Still Alice permet de comprendre ce que vivent les patients atteinte de cette maladie, mais aussi, leur entourage. Et comme personne ne peut prétendre avec certitude être épargné à jamais de ce diabolique trouble neurologique...

Et que dire du casting qui interprête magistralement cette famille atteinte en son coeur... Julianne Moore est une Alice bouleversante. Elle a reçu un Oscar pour ce rôle cette année.

Kristen Stewart, qui joue l'une des filles d'Alice, s'est vue attribuée un César en France pour un film dont elle partageait l'affiche avec Juliette Binoche.

Enfin, Alec Baldwin, trop rare sur les écrans, porte parfaitement le rôle d'époux et de père de famille.

Bien sûr, j'ai vécu ce film de façon particulière, car même si je n'ai pas Alzheimer, mes manques du mot réguliers depuis mon AVC ressemblent de près aux premiers symptômes d'Alice.

Un film vrai, juste, pudique qui donne la parole à ceux qui ne peuvent plus exprimer leurs sentiments.

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma d'ailleurs

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Publié le 18 Mars 2015

Selma : Affiche

Film d'Ava DUVERNAY

Avec David o, ,

 

 

Synopsis : Selma retrace la lutte historique du Dr Martin Luther King pour garantir le droit de vote à tous les citoyens. Une dangereuse et terrifiante campagne qui s’est achevée par une longue marche, depuis la ville de Selma jusqu’à celle de Montgomery, en Alabama, et qui a conduit le président Jonhson à signer la loi sur le droit de vote en 1965. 

 

 

Mon humble avis :  C'était il y a 50 ans... Je ne connaissais rien de cet épisode de l'Histoire, et de la vie de Martin Luther King. De Luther King, je ne savais que le début d'un discours célèbre et sa fin tragique. Le film rappelle aussi, de façon anecdotique, qu'il a reçu le prix Nobel de la Paix en 1964.

Selma montrer parfaitement la nature du combat de Luther King, dans le fond et dans la forme. La discrimination a été abolie dans la loi Américaine, mais dans les faits, il y a encore un long chemin à parcourir pour parvenir à l'égalité des droits des citoyens américains, quelques soient leurs races et leurs couleurs. Ici, sur cette période, c'est précisément l'obtention du droit de vote des noirs américains qui occupe Luther King et son mouvement, qui ont choisi la voie pacifiste, au contraire du mouvement de Malcom X.

Le film est très intéressant, tant sur le contexte historique, que sur la vie personnel du héros de l'histoire. L'engagement de Luther King pour la cause se fait bien sûr aux dépens de sa vie de famille, sans compter les menaces de mort reçues régulièrement.

Nous faisons la connaissance du Président Johnson et de son hypocrisie. Hoover n'est pas loin. Il y a encore une différence notoire entre le Nord et le Sud. Les noirs n'ont pas le droit de vote, donc ne peuvent élire les juges du comté, ni être membre d'un jury. De ce fait, les crimes racistes envers les noirs ne sont jamais punis, puisque jugés par des jurys de blanc. etc...

Même si le film souffre de petites longueurs, il nous prend à la gorge et aux tripes, parce que nous vivons là un moment historique méconnu, mais qui a bouleversé l'Histoire au point que, moins de 50 ans plus tard, c'est un américain noir qui préside à la maison blanche.

Mais ce combat ne s'est pas mené sans heurt. Selma montre aussi bien la grandeur humaine, que la bêtise, la haine gratuite, la haine raciale, qui vous juge que sur votre couleur, mais aucunement sur vos qualités, vos défauts, vos richesses intérieures. La terreur vécue par les noirs est extrêmement bien montrée par des scènes d'une violence physique et psychologique parfois insoutenable. Mais des hommes et des femmes les ont vécus, quitte à en périr, pour gagner l'égalité des droits, et surtout, celui d'être maitre de leur destin par l'accès aux élections.

Un film de mémoire à voir bien entendu, un film qui fait dire, en sortant : après avoir vu ça, mon droit de voter devient vraiment un devoir, pas le choix, je vais voter la semaine prochaine.

Et oui, quelle que soit notre couleur, nos droits ont tous fait l'objet d'un combat, d'une lutte. Ne pas perde nos droits en les transformant en devoir. Et faire en sorte qu'un parti basé sur le racisme, cette haine de l'autre, cette haine qui mène aux horribles scènes de tabassage d'hommes et de femmes déjà à terre vues dans le film, ne sorte victorieux. En tant qu'humain, nous valons mieux et avons d'autres solutions.

 

Inherent Vice : Affiche

Film de Paul Thomas Anderson

Avec Joachim Phoenix, Josh Brolin, Owen Wilson, Resse Whitherspoon

 

Synopsis : L'ex-petite amie du détective privé Doc Sportello surgit un beau jour, en lui racontant qu'elle est tombée amoureuse d'un promoteur immobilier milliardaire : elle craint que l'épouse de ce dernier et son amant ne conspirent tous les deux pour faire interner le milliardaire… Mais ce n'est pas si simple…
C'est la toute fin des psychédéliques années 60, et la paranoïa règne en maître. Doc sait bien que, tout comme "trip" ou "démentiel", "amour" est l'un de ces mots galvaudés à force d'être utilisés – sauf que celui-là n'attire que les ennuis. 

 

 

Mon humble avis : Encore une séance de ciné très... expérimentale !!! Je pense que pour apprécier pleinement ce film à sa sans doute juste valeur, il faut bien ouvrir ses chakras avant, en usant des substances de votre choix, puisque dans le film, les personnages s'en interdisent très peu... Il faut donc déjà être un peu décollé pour adhérer à ce film désynchronisé ! Moi, j'ai carburé aux Carambar pendant la séance. Insuffisant pour entrer dans le trip total, même si la sensation d'hallucination permanente était bien là !

Il faut savoir que Inherent Vice est à la base un roman jugé inadaptable du romancier Américain Thomas Pychon, considéré comme encore plus secret que J.D Salinger. C'est peu dire !

Nous sommes donc dans les années 70, en Californie. Les années hippies, mais loin de l'image colorée que nous en avons souvent. Le film est plus sexe, drugs and traffic que peace & love.

L'un des sujets du film, c'est la paranoïa... celle liée à l'abus de substance, celle de la police, celle qui fait croire voir des gens partout, ou se sentir accusé et/ou coupable de tout. C'est aussi sous fond de paranoïa politique des années Nixon.

Les situations sont parfois étranges, absurdes, loufoques voire hallucinogènes, les dialogues souvent décalés. Mais l'ensemble ne manque pas d'humour, qui passe du 1er au 10ème degré en moins d'un pétard qu'il ne faut pour le dire.

Mais tout de même, on est pris dans ce film sensoriello-labyrinthique, on essaie de coller les morceaux et l'on se demande où l'on va atterrir. Et quand la lumière de la salle obscure se rallume, on a vraiment l'impression de revenir d'une autre planète, il nous faut quelque temps pour quitter cette sensation d'appesanteur inoculée tant par les couleurs, les images du film, que par les stupéfiants qui consumment les personnages.

Donc vous l'aurez compris, ce film est space à souhait et servi magistralement par l'interprétation plus qu'inspirée de Joachim Phoenix !

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma d'ailleurs

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Publié le 9 Mars 2015

Birdman : Affiche

film d'Alejandro GONZALES INARRITU

Avec Mickael Keaton, Edward Norton, Emma Stone, Amy Ryan

 

Synopsis : À l’époque où il incarnait un célèbre super-héros, Riggan Thomson était mondialement connu. Mais de cette célébrité il ne reste plus grand-chose, et il tente aujourd’hui de monter une pièce de théâtre à Broadway dans l’espoir de renouer avec sa gloire perdue. Durant les quelques jours qui précèdent la première, il va devoir tout affronter : sa famille et ses proches, son passé, ses rêves et son ego…
S’il s’en sort, le rideau a une chance de s’ouvrir... 

 

 

Mon humble avis : Voici le fameux film aux 4 Oscars... Meilleur film (?) Meilleur Réalisateur (Pourquoi pas), Meilleure Photo (?????) et meilleur scénario (Si c'est pour récompenser l'originalité, alors pourquoi pas).

Bref, je ne suis pas trop d'accord avec le tout Hollywood qui déclare ce film comme le meilleur de l'année (puisque j'en ai vu d'autres). Pour autant, je ne peux pas dire que j'ai détesté ce film, comme je suis incapable d'en dresser un éloge magistral ! Je suis dubitative et pour résumer, je qualifierais Birdman de film... euh... expérimental !

Pour être original, il l'est, c'est sûr ! Rarement, voire jamais vu quelque chose de semblable. Les dialogues sont très denses, passent vite du coq à l'âne et la mise en scène peu courante. Tout est en plan-séquence ce qui fait que chaque scène est interconnectée avec la précédente. Le personnage ouvre la porte de sa loge pour se retrouver directement sur scène par exemple. Pour le spectateur, c'est assez déstabilisant. Nous sommes en presque huit-clos dans un théâtre New-Yorkais, dont nous parcourrons sans cesse les longs couloirs etc.

Pris séparément, les différents thèmes abordés par Birdman sont intéressants. Il y a l'immédiateté des réseaux sociaux, indispensables désormais à l'existence d'une célébrité. Sans réseau social, un acteur n'est pas. Il y a l'éphémirité de la célébrité, notamment celle des acteurs qui ont joué un grand héros de série, et se trouve "reconnu et nommé" par le monde entier par le nom de ce fameux héros. Ces acteurs n'existent pas aux yeux du public comme des hommes et des femmes, mais comme des héros dont il est très difficile de s'affranchir.

Il y a ces acteurs qui jouissent d'une réputation excellente sur les planches. Les qualificatifs et superlatifs ne manquent jamais pour décrire leurs jeux. Sauf que ceux-ci ne jouent pas sur scène, ils sont. Ils ont besoin des stimuli réels de la vie pour ressentir, et donc transmettre, émotions, joies, peines, colères... Ces acteurs, c'est dans la vie qu'ils sont comédiens, pas sur scène.

Enfin, il y a la guéguerre entre les comédiens de Broadway qui s'estiment légitimes devant les  acteurs des gros blockbusters hollywoodiens.

Alors comme ça, oui, cela semble sympa. Sauf qu'au final, j'ai eu l'impression d'un grand méli-mélo, auquel s'ajoute une grande dose de délire scénaristique... Et au final, peu d'émotions et pas mal d'interrogation sur cet OVNI cinématographique qui fait beaucoup de bruit pour, à mon humble avis, rien d'exceptionnel !

En fait, j'ai apprécié certaines séquences du film, mais pas sa globalité. Voilà un résumé précis de mon ressenti.

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 2 Mars 2015

Le Dernier loup : Affiche

Film de Jean-Jacques Annaud

Avec , , a

 

Synopsis : 1969. Chen Zhen, un jeune étudiant originaire de Pékin, est envoyé en Mongolie-Intérieure afin d’éduquer une tribu de bergers nomades. Mais c’est véritablement Chen qui a beaucoup à apprendre – sur la vie dans cette contrée infinie, hostile et vertigineuse, sur la notion de communauté, de liberté et de responsabilité, et sur la créature la plus crainte et vénérée des steppes – le loup. Séduit par le lien complexe et quasi mystique entre ces créatures sacrées et les bergers, il capture un louveteau afin de l’apprivoiser. Mais la relation naissante entre l’homme et l’animal – ainsi que le mode de vie traditionnel de la tribu, et l’avenir de la terre elle-même – est menacée lorsqu’un représentant régional de l'autorité centrale décide par tous les moyens d’éliminer les loups de cette région.

 

 

Mon humble avis : On le sait depuis longtemps, Jean-Jacques Annaud excelle dans le film à tendance animalière. Une fois de plus, il ne déroge pas à sa réputation en "s'attaquant" aux loups de Mongolie. Les images de ses animaux mystérieux et fascinants sont sublimes. Comme le sont aussi les paysages de la steppe mongolienne. Esthétiquement, Le dernier loup est donc une belle réussite. L'arrière-plan est aussi intéressant culturellement, même si pas assez développé : les traditions Mongoles, la révolution Maoïste en Chine et l'impérialisme chinois. Et puis il y a la complexité de la nature. Les loups attaquent les troupeaux, mais sans les loups et leur place dans la chaine alimentaire, la steppe et son herbe verte ne survivraient pas, donc les hommes non plus.

Dommage qu'à côté de ces aspects, le film soit plus que décevant. Le scénario est simplissime, les acteurs mauvais pour la plupart, les personnages sont ultra stéréotypés et les dialogues frôlent une pauvreté déconcertante. Les situations et "rebondissements" sont bien souvent attendus. Bref, Annaud est bien plus doué avec les animaux qu'avec les hommes. En fait, mon impression fut que d'anciennes bobines de films des années 60 avaient été un peu dépoussiérées pour être intégrées au Dernier Loup.

Enfin, un dernier reproche qui tient vraiment de mon ressenti personnel... Le film frotte vraiment trop souvent nos cordes sensibles devant le traitement qui attend ses jolies bêtes. Et à chaque fois qu'un louveteau ou autre périssait, j''y voyais mes petits félins...

 

 

 

J'ai vu aussi : 

 

 

Kingsman : Services secrets : Affiche

Film de Matthew Vaughn

Avec Colin Firth, Samuel.L Jackson et Mickael Caine

 

Synopsis : Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs

KINGSMAN, l’élite du renseignement britannique en costumes trois pièces, est à la recherche de sang neuf. Pour recruter leur nouvel agent secret, elle doit faire subir un entrainement de haut vol à de jeunes privilégiés aspirant au job rêvé. L’un d’eux semble être le candidat « imparfaitement idéal » : un jeune homme impertinent de la banlieue londonienne nommé Eggsy. Ces super-espions parviendront-ils à contrer la terrible menace que fait peser sur le monde l’esprit torturé du criminel Richmond Valentine, génie de la technologie? 

 

 

Mon humble avis : Ce film décomplexé et cinglé devait être hilarant. Mouais, ça n'a pas vraiment pris sur moi. Même si l'ensemble est très divertissant et offre une caricature assumée des films d'espionnage à la sauce british et à l'humou tout aussi british mais pas assez pour moi !

C'est bourré de clins d'oeil et de références ciné ou littéraires, après faut avoir la culture pour les remarquer !

La trame du scénarion est intéressante, mêlant lutte des classes et risques grandissants et potentiel de la communication à tout prix, voire à tous prix, voire gratos !

Ca valse, ça dépote, les têtes volent, les bras s'arrachent et en même temps, y'a la classe britanique et sans doute une nouvelle génération de 007 !

Alors oui, mais sans plus pour moi !

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma d'ailleurs

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Publié le 26 Février 2015

 

American Sniper : Affiche

Film de Clint Eastwood

Avec Bradley Cooper, Sienna Miller, Luke Grimes

 

Durée : 2H13 - Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs

Synopsis : Tireur d'élite des Navy SEAL, Chris Kyle est envoyé en Irak dans un seul but : protéger ses camarades. Sa précision chirurgicale sauve d'innombrables vies humaines sur le champ de bataille et, tandis que les récits de ses exploits se multiplient, il décroche le surnom de "La Légende". Cependant, sa réputation se propage au-delà des lignes ennemies, si bien que sa tête est mise à prix et qu'il devient une cible privilégiée des insurgés. Malgré le danger, et l'angoisse dans laquelle vit sa famille, Chris participe à quatre batailles décisives parmi les plus terribles de la guerre en Irak, s'imposant ainsi comme l'incarnation vivante de la devise des SEAL : "Pas de quartier !" Mais en rentrant au pays, Chris prend conscience qu'il ne parvient pas à retrouver une vie normale.

 

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Mon humble avis : C'est du Clint Eastwood, et du bon, même très bon. C'est du Bradley Cooper, plus recruté ici pour ses talents d'acteur que pour sa bouille glamour quelque peu mise à mal ici. Bradley Cooper est ici métamorphosé par les épreuves vécues par son personnage.

C'est du cinéma américain, c'est l'Histoire américaine.... Donc oui, c'est patriotique.

Mais c'est aussi universel, puisque la guerre l'est hélas, et que des soldats qui partent au front, il en est de tous pays, ou presque

American Sniper est  un film bluffant de réalisme, qui nous emmène au coeur des zones de combats, et nous fait suivre les soldats à la semelle. C'est l'avantage du ciné par rapport au journalisme sur ce sujet... Au ciné, les balles sont à blanc, donc les caméras peuvent nous plonger en plein milieu de tirs croisés.

Ce film est inspiré d'un personnage réel, celui d'un texan qui est devenu le sniper le plus efficace de l'histoire de l'armée Américaine. Au point de devenir une vraie "légende" qui vit pas forcément bien sa célébrité. Son rôle, sauver les vies de ses collègues G.I en tuant l'ennemi. Pas facile, terrible même quand dans son viseur, l'ennemi place des enfants. Alors oui, il y a des scènes insoutenables psychologiquement, même si l'hémoglobine nous est assez épargnée.

American Sniper est autant un film de guerre qu'un drame psychologique. Il s'intéresse aussi aux familles, aux épouses qui, en Amérique, attendent leurs maris alors sur le front. Et puis, il y a le retour du soldat entre deux missions, puis le retour définitif. Le soldat qui est là sans être là... qui est encore dans la poussière et les bombardements. Le soldat qui subit l'Etat de Stress Post Traumatique.

Car de toutes façons, les Etats Unis sont traumatisés par toutes leurs guerres, et le disent.

Mais ce que veut montrer avant tout Clint Eastwood ici, ce sont les horreurs de la guerre, même si nous les supposons bien depuis notre canapé. Même si, des fois, on préfèrerait "ne pas savoir". Mais en même temps, l'existence d'hommes qui ont tant de courage pour défendre les leurs me rassure. Des sur-hommes en sorte, même si les méthodes sont inhumaines.Et puis les guerres, maintenant, ce ne sont plus dans des tranchées épargnant relativement les civils, mais au coeur des villes, de la population et que tout le monde y joue un rôle, même les plus innocents, plus si innoncents que cela malgré leur bas âge. La guerre, c'est vraiment nul. Tout le monde le sait et pourtant...

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma d'ailleurs

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