L'HOMME DU GRAND HOTEL, de Valentin MUSSO
Publié le 8 Janvier 2024
Roman - Editions Points - 379 pages - 8.50 €
Parution Points juin 2023 (Seuil 2022)
L'histoire : A Cape Code, dans un hôtel de luxe, Randall Hamilton se réveille amnésique. Il connait son nom, mais a tout oublié de sa vie, notamment des dizaines de romans qu'il a écrit, le menant sur la haute marche du podium des auteurs les plus lus d'Amérique.
A Boston, Andy Marzano, 22 ans, rêve de devenir écrivain et sacrifie toute sa vie à ce rêve, même ses valeurs...
Quel point commun entre ses deux hommes qui ignorent tout l'un de l'autre ?
Tentation : L'avis de Philippe
Fournisseur : Ma CB
Mon humble avis : Par Valentin Musso, j'avais été bien "flippée thrillée" par "Une vraie famille", et vivement prise et intéressée par "Qu'à jamais j'oublie". Aussi, quand j'ai lu le billet de Philippe à propos de l'Homme du Grand Hôtel, je me suis dit :" voilà une lecture parfaitement récréative pour l'entre fêtes". Donc me voilà à acheter ce titre, puis à le lire... pendant des jours... d'ennui et d'agacement. Mais où est donc passé le Valentin Musso que j'avais tant apprécié auparavant ?
Vous l'aurez déjà compris, je n'ai pas savouré du tout cette lecture, alors que sur les réseaux (Babelio et A*azon), elle est très correctement notée.
Les chapitres s'alternent, entre ceux qui concernent Randall, et ceux à propos d'Andy. Les premiers ont tout de même éveillé ma curiosité, puis qu'ils se développent autour de la mystérieuse amnésie partielle du personnage. Qui dit "mystère" promet résolution ou révélation.
Les chapitres qui traitent de l'apprenti écrivain Andy sont... consternants... Le personnage est imbuvable, les lieux communs fourmillent tant que ça en est à vomir d'écoeurement, et mon Dieu, que c'est long, inintéressant. Et surtout, mal écrit, un style d'une lourdeur mielleuse, parfois mièvre, qui se veut appliquée, avec une myriade de références qui devraient peut-être paraître pour illustres, mais qui deviennent pompeuses et prétentieuses, et que l'on retrouve dans chaque roman de cette veine. La seule chose qui nous est épargnée, c'est que pour une fois, le protagoniste n'écoute pas de jazz... Les chapitres sur Andy ont vraiment failli avoir raison de ma patience... Mais comme je ne sais pas arrêter un livre en cours de route... Je me disais que Valentin Musso avait intérêt à me fournir une sacrée pirouette finale pour éviter la cacahuète totale.
Bon bien sûr, le lien entre les deux "héros" va finalement advenir, mais tellement tard, et il faut tant subir tout le reste avant d'y parvenir. La fin est plutôt bien imaginée, assez inattendue pour moi et donne un autre éclairage sur toute l'histoire, qui comportait tout de même quelques indices subtils pour y parvenir. Mais rien de suffisant pour que je vous conseille ce titre...
Et ce qui est terrible, c'est que la 4ème de couv dit "Valentin Musso s'est imposé comme l'un des meilleurs auteurs de sa génération"... Aie aie aie. Bien souvent, les éditeurs feraient mieux de se taire, pour ne pas trop émousser l'attente de lecteur et ne pas risquer une déception si brutale face à un ensemble qui frôle parfois le grotesque (toujours à mon humble avis, évidemment.