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Publié le 24 Février 2019

Film de Karyn Kusama

Avec Nicole Kidman, Tobby Kebbel, Tatiana Maslany

 

Synopsis : Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs

La détective du LAPD Erin Bell a jadis infiltré un gang du désert californien, ce qui a eu de conséquences dramatiques. Lorsque le chef de la bande réapparaît, elle doit fouiller dans le passé pour se défaire de ses démons.
 

 

Mon humble avis : Je ne vais pas y aller par quatre chemins... J'ai détesté ce film... Je m'y suis ennuyée à mourir... Au point de vouloir fermer les yeux pour me reposer... pas de chance, la bande originale est très agressive et entêtante. Alors, j'ai dénombré les invraisemblances, et ai passé une bonne partie de mon temps à me demander si Nicole Kidman jouait bien ou pas... Avec une tonne de maquillage, reste-t-il de la place pour un vrai jeu de comédienne ?

Mais je vous rassure... Nous étions neuf "coséanceurs" de ciné et je suis la seule à être sortie déçue de la salle obscure. Certes, à la fin, un certain rebondissement éclaire certaines zones d'ombres et permet de voir le film autrement, de le reconsidérer en quelque sorte, de se dire que Karyn Kusana nous a bien menés en bateau, que l'on n'a rien vu venir (en tout cas moi, d'autres non, pas de surprise pour eux), mais cela n'a pas changé mon avis global sur Destroyer. Ce ne sont pas deux minutes de retournement de situation qui vont effacer deux heures d'ennui, de longueurs, d'atmosphère hyper glauque, de dialogues plutôt vides et caricaturaux, de confusion, de personnages auxquels on ne parvient pas à s'attacher un minimum, une construction de film on ne peut plus déroutante. S'il n'y avait la présence de Nicole Kidman dans le générique, je doute même que ce film serait sorti sur les écrans français.

Bref, je n'ai pas accroché du tout !

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma d'ailleurs

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Publié le 20 Février 2019

Film Robert Rodriguez

Avec Rosa Salazar, Christoph Waltz, Jennifer Connelly, Mahershala Ali

 

Synopsis :  Lorsqu’Alita se réveille sans aucun souvenir de qui elle est, dans un futur qu’elle ne reconnaît pas, elle est accueillie par Ido, un médecin qui comprend que derrière ce corps de cyborg abandonné, se cache une jeune femme au passé extraordinaire. Ce n’est que lorsque les forces dangereuses et corrompues qui gèrent la ville d’Iron City se lancent à sa poursuite qu’Alita découvre la clé de son passé - elle a des capacités de combat uniques, que ceux qui détiennent le pouvoir veulent absolument maîtriser. Si elle réussit à leur échapper, elle pourrait sauver ses amis, sa famille, et le monde qu’elle a appris à aimer.

 

 

Mon humble avis : Ce film est l'adaptation ciné d'un célèbre manga : Gunnm, de Yukito Kishiro. Le projet ne date pas d'hier dans la tête de James Cameron qui faute de temps, en a confié la réalisation à Robert Rodriguez.

200 millions de dollars de tournage... donc forcément, le spectacle est bien là, garanti ! Les effets spéciaux sont vertigineux et, en tant que spectatrice, tout au long du film, je n'ai pu m'empêcher de me demander : "Mais comment font-ils ?".  L'esthétique est soignée jusqu'au moindre détail et c'est juste magnifique, même si nous sommes dans une époque post-apocalyptique. C'est magique ce que l'on parvient à faire à notre époque ! Bref, tout est parfaitement maîtrisé, dans le fond comme dans la forme. Action (on n'a pas le temps de s'ennuyer, intrigue qui tient en haleine et pas mal d'émotions.  Et oui, ce n'est pas parce que nous sommes dans de la science-fiction que les sentiments devraient être absents. Non, au contraire, les sujets du film émeuvent : la filiation, l'importance de la mémoire identitaire et des racines et surtout, l'apparence. L'apparence est le principal sujet développé dans ce film sous deux aspects... Ne pas se fier aux apparences et surtout, ne pas se limiter aux apparences dans nos relations humaines. Quelque part, un message de tolérance.

Par contre, attention, le film est assez violent... Même si, le plus souvent, ce sont des cyborgs qui sont coupés en deux, donc de la ferraille (dont ne gicle pas de sang pour le coup).

Voili voilou, un chouette spectacle bien distrayant et virevoltant et musclé avec de bons acteurs. Que demander de plus ? Une suite peut-être ? La fin bien ouverte laisse entrevoir une possibilité en tous cas... Alita pourrait devenir une franchise à succès !

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma d'ailleurs

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Publié le 31 Janvier 2019

Film de Peter FARRELLY

Avec Viggo Mortensen, Mahershala Ali, Linda Cardellini

 

Synopsis :  En 1962, alors que règne la ségrégation, Tony Lip, un videur italo-américain du Bronx, est engagé pour conduire et protéger le Dr Don Shirley, un pianiste noir de renommée mondiale, lors d’une tournée de concerts. Durant leur périple de Manhattan jusqu’au Sud profond, ils s’appuient sur le Green Book pour dénicher les établissements accueillant les personnes de couleur, où l’on ne refusera pas de servir Shirley et où il ne sera ni humilié ni maltraité.

Dans un pays où le mouvement des droits civiques commence à se faire entendre, les deux hommes vont être confrontés au pire de l’âme humaine, dont ils se guérissent grâce à leur générosité et leur humour. Ensemble, ils vont devoir dépasser leurs préjugés, oublier ce qu’ils considéraient comme des différences insurmontables, pour découvrir leur humanité commune. 

 

 

Mon humble avis : Encore un road movie ! Encore une claque ! Mais encore plus forte qu'avec La Mule (Clint Eastwood) !

Moi je vous le dis, les jurés des Oscars vont transpirer cette année, car la concurrence est rude, les candidats aux statuettes vraiment nombreux !

Nous avons ici un pur chef d'oeuvre, à voir de toute urgence, même s'il est assez discret dans les grands médias.

Une véritable ode à la tolérance et un fameux coup de pied aux fesses aux préjugés. Un film qui dit : "il suffit de connaitre pour se faire son propre avis"

Encore une fois, ce film est inspiré d'une histoire vraie, une histoire d'il y a 50 ans. Et ça fait froid dans le dos tout de même... Certes, les mentalités ont tout de même bien évolué, mais il reste un tel chemin à parcourir. Oui, nous humains, sur notre bulletin de note devrions avoir comme commentaire : "peut vraiment mieux faire". Car rien que de savoir que ce fameux Green Book a existé fait vraiment vomir. Comme ces passages qui démontre un racisme d'une bestialité et d'une bêtise inclassables. (Ex, on sert la main de l'artiste respectable, mais on ne lui donne pas accès aux toilettes de blanc...)

Cette histoire d'amitié naissante, qui deviendra transformatrice, entre un blanc raciste d'origine italienne, un peu bourru et brute de pomme, et un noir d'un raffinement et d'une érudition rares est bouleversante et magistralement interprétée. Elle est aussi bien saupoudrée d'un humour tout en finesse et de joutes verbales délicieuses.

Green book rend aussi hommage aux artistes, ceux qui parcourent les routes pour leurs spectacles, qui sont couverts d'éloges, d'admiration et d'argent mais qui, derrière les lumières, vivent en fait bien seuls.

Un film qui constate sans être moralisateur, qui s'appuie sur la vie et les points de vue de deux personnages diamétralement opposés, qui vont finalement se rejoindre sur la ligne d'arrivée... et même bien avant, pour la franchir ensemble, la tête haute et la main dans la main !

Un film qui dit : Le génie ne suffit pas pour changer le monde, il faut aussi du courage.

Et ce film en a... et peut apporter sa pierre à l'édifice d'un monde meilleur. Un film sur hier mais toujours terriblement nécessaire aujourd'hui.

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma d'ailleurs

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Publié le 29 Janvier 2019

Film de Clint Eastwood

Avec Clint Eastwood, Bradley Copper, Laurence Fishburne

 

Synopsis :  À plus de 80 ans, Earl Stone est aux abois. Il est non seulement fauché et seul, mais son entreprise risque d'être saisie. Il accepte alors un boulot qui – en apparence – ne lui demande que de faire le chauffeur. Sauf que, sans le savoir, il s'est engagé à être passeur de drogue pour un cartel mexicain.
Extrêmement performant, il transporte des cargaisons de plus en plus importantes. Ce qui pousse les chefs du cartel, toujours méfiants, à lui imposer un "supérieur" chargé de le surveiller. Mais ils ne sont pas les seuls à s'intéresser à lui : l'agent de la DEA Colin Bates est plus qu'intrigué par cette nouvelle "mule".
Entre la police, les hommes de main du cartel et les fantômes du passé menaçant de le rattraper, Earl est désormais lancé dans une vertigineuse course contre la montre...

 

Mon humble avis : 88 ans tout de même le papy Clint ! Enfin, de papy, il n'a que l'âge à vrai dire, même s'il ne joue plus non plus des rôles de cow-boy ou de super flic. N'empêche, réaliste et sans vouloir lui porter la poisse, à chacun de ses films, je me dis que c'est sans doute le dernier. Et j'ai toujours tort, tant mieux !

Dans la mule, film inspirée d'une histoire vraie, Clint Eastwood est réalisateur et interprète. La dernière fois qu'il avait porté cette double casquette, c'était il y a plus de 10 ans, pour Gran Torino. Côté casting, on retrouve (la langue pendante pour moi) Bradley Cooper et Alison Eastwood, la fille de Clint, qui joue la fille d'Earl !

Ce presque road moovie, tout en justesse,  nous scotche à notre siège et nous attache profondément au personnage d'Earl qui, pourtant, a pas mal d'arguments pour ne pas provoquer toutes les sympathies du monde. Mais cet homme ruiné, vétéran, commence à réaliser qu'il n'a pas toujours bien fait les choses, notamment, envers sa famille, qu'il a trop souvent négligée. Aussi, durant les deux heures que dure le film, nous assistons à son introspection, à ses réflexions et qui sait, à sa rédemption. Enfin, nous les devinons surtout, car évidemment, Clint Eastwood nous offre un film tout en nuances. The mule, en dehors du sujet de transport de drogue est aussi et avant tout un film sur le pardon... Il est effectivement étonnant d'y constater qu'il est plus facile de pardonner un crime, un délit face à la loi, qu'un manquement à ce qui est de juste humain, à ce qui devrait être naturellement acquis.

Beaucoup d'émotions dans cette double histoire... celle d'un homme et de ses rapports familiaux et celle d'un bon polar à l'américaine mais sans déploiement de grands moyens ni de toute l'artillerie. Non, La mule est un film qui parait simple, presque banal s'il n'y avait l'âge du principal protagoniste et l'aura de son interprète. Des dialogues savoureux, en effet, le vieux Earl ne manque ni d'humour ni de sarcasme... Et aussi de grands moments de cinéma. Courts, intenses mais marquants.... Ces deux scènes où le traqueur Bradley Cooper rencontre le traqué Clint Eastwood... Qui moi, m'ont fait penser à un autre moment anthologique du cinéma américain... La scène entre deux autres géants : Al Pacino et Robert de Niro dans Heat, de Michael Mann, en 1995. C'était il y a plus de 20 ans, et je m'en souviens encore. Gageons que je me souviendrai encore dans 20 ans de ces scènes Eastwood/Cooper... Parce que les très bons films nous restent en mémoire très très longtemps et c'est cela qui est magique, avec le cinéma !

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 17 Novembre 2018

Film de Fede Alvarez

Avec Claire Foy, Sylvia Hoeks, Sverrir Gudnasson, Claes Bang

 

Synopsis : 

Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs
Frans Balder, éminent chercheur suédois en intelligence artificielle fait appel à Lisbeth Salander afin de récupérer un logiciel qu'il a créé et permettant de prendre le contrôle d'armes nucléaires. Mais la NSA ainsi qu'un groupe de terroristes mené par Jan Holster sont également sur la piste du logiciel. Traquée, Lisbeth va faire appel à son ami le journaliste Mikael Blomkvist qu'elle n'a pas vu depuis 3 ans.
 
Mon humble avis : Tout d'abord, présentation de moi par rapport à Millenium... Je n'ai lu aucun des 3 romans de Stieg Larsson, ni la suite, le 4ème tome écrit par David Lagercrants dont ce film est l'adaptation. En toute logique, je n'ai donc pas lu non plus le dernier tome paru en 2017.
Côté, ciné, j'ai vu les 3 premiers films, dans leur version suédoise... Et cela avait eu sur moi l'effet d'une révélation, d'un coup de coeur et d'une fascination pour le personnage ô combien charismatique de Lisbeth Salander. Et j'ai boudé les 3 films version U.S.
Ce film-ci est une version US et c'est bien ce qui lui nuit. Certes, il est évidemment un très bon divertissement d'action, avec une intrigue prenante, particulièrement centrée sur le personnage de Lisbeth, et qui tient la route sans être toutefois ni compliquée ni novatrice. Bref, c'est efficace et pas désagréable. On ne s'ennuie pas !
Les versions suédoises étaient fidèles à l'environnement scandinave et au type polar du grand nord. Ici, certes, tout se déroule à Stockholm et alentours, mais tout aurait aussi bien pu prendre place à New York ou à Londres. La mentalité propre aux nordiques est totalement absente et le film s'appuie plus sur le spectaculaire que sur le reste. Donc on est bien dans du block buster super production made in Hollywood et cela transpire de partout.
De ce fait, on déplore le nombre de raccourcis, de coïncidences "fortuites", de ficelles en corde à noeuds, d'improbabilités... Oui, je sais, on est au cinoche, donc au cinoche, tout est possible. Mais là, non. Les improbabilités que j'ai noté son lié aux comportements de ma Lisbeth... Elle qui prévoit tout, qui est toujours en hyper vigilance, ne peut pas faire la simple erreur de laisser un téléphone portable dans la poche d'un gamin qu'elle protège. A, et puis aussi, les erreurs de raccord sont parfois trop visible. Et quand on en vient à rire parce que c'est gros, et bien c'est qu'on est loin de l'univers Larsson.
Les comédiens assurent bien le job, Claire Foy en tête. Mais pour moi, la vraie Lisbeth Salander est et sera toujours Noomi Rapace.
A vous de voir. Si vous êtes fan de Larsson et de sa trilogie, évitez ce film qui transforme plus Lisbeth est une espèce de super espionne. Si vous chercher un bon thriller (qui penche vers l'espionnage) pour vous changer les idées, vous pouvez donc tenter et vous laisser porter, en oubliant tout ce que vous venez de lire !
Mais un conseil, quand vous sortez de votre bain, ne videz pas l'eau de la baignoire, ça peut toujours servir, voire sauver la vie !

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 5 Novembre 2018

Film de Brian Singer

Avec Rami Malek, Gwilym Lee, Ben Hardy, Lucy Boynton

 

Synopsis : Bohemian Rhapsody retrace le destin extraordinaire du groupe Queen et de leur chanteur emblématique Freddie Mercury, qui a défié les stéréotypes, brisé les conventions et révolutionné la musique. Du succès fulgurant de Freddie Mercury à ses excès, risquant la quasi-implosion du groupe, jusqu’à son retour triomphal sur scène lors du concert Live Aid, alors qu’il était frappé par la maladie, découvrez la vie exceptionnelle d’un homme qui continue d’inspirer les outsiders, les rêveurs et tous ceux qui aiment la musique.

 

 

Mon humble avis : Film vu en super salle Dolby en V.O, off course et Waouh.... It's a kind of magic !

Et a y'est, cela faisait un bail, mais j'ai chialé comme une madeleine lors de certains passages scéniques/musicaux du film. Par ce qu'à découvrir ainsi ce que fut la vie de Freddy Mercury et de ses acolytes de Queen, et bien l'on découvre ou redécouvre la force de certaines de leurs chansons. Et qui plus est, comme chacun sait, une chanson peut parler de façon quasi universelle, et ce qui que l'on soit, femme, homme ou autre, et quel que soit notre vécu. Alors voilà, lors des passages scéniques du concert Live Aid, j'ai versé un torrent de larmes...

L'acteur principal, Rami Malek est bluffant XXL dans la peau de Mercury, tant dans celle de l'homme que du chanteur show man. Grâce à lui et aux autres comédiens, j'ai découvert qui était l'homme Mercury, ses origines, son environnement familial, ses rêves, ses angoisses, ses tourments, ses excès, ses ambiguïtés. Et pourtant, là n'est pas, à mes yeux, l'essentiel du film. Enfin, c'est ma pensée... Je pense que chacun pourra voir ce film à sa manière, selon qu'il s'intéresse à la vie des people ou si pour lui, seul compte le génie musical.

Car c'est bien cela que développe Bohemian Rhapsody... La naissance du groupe Queen, les premiers enregistrements en studio bricolage, puis l'ascension fulgurante du groupe et ses tournées internationales. Mais surtout, nous découvrons la genèse des plus grands tubes de Queen, l'imagination extraordinaire, la créativité délirante, l'ultra perfectionnisme de ces quatre artistes dont on ne peut nier le génie rare. Et ce génie rare a donné naissances à des tubes immortels... Comment est né We will rock you ? Bohemian Rhapsody, Another one bites the dust ? L'une d'une dispute entre les membres de Queen, l'autre d'un retard de Freddy Mercury, et oui !

Bref, un film pour les amoureux de la bonne musique, du bon son, des légendes qui traversent les générations et ne se démoderont jamais, des hommes qui ont révolutionné l'univers musical et scénique.

Maintenant, pour être honnête, j'aurais aimé que le film dure plus longtemps, pour que bien plus de titres de Queen qui ont rythmé notre jeunesse et qui nous enterrerons trouvent chacun leur moment de gloire dans ces deux heures quinze. Cela amène une petite frustration, mais qui est minime fasse à l'immense plaisir et l'émotion qui émanent de ce film. Allez, Show must go on !

 

 

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 25 Octobre 2018

Film de Nadine Labaki

Avec Zain Alrafeea, Yordanos Shifera, Nadine Labaki

 

Synopsis :  À l'intérieur d'un tribunal, Zain, un garçon de 12 ans, est présenté devant le juge. À la question : " Pourquoi attaquez-vous vos parents en justice ? ", Zain lui répond : " Pour m'avoir donné la vie ! ". Capharnaüm retrace l'incroyable parcours de cet enfant en quête d'identité et qui se rebelle contre la vie qu'on cherche à lui imposer.

 

 

Mon humble avis : Cela fait quelques paies qu'au cinéma, je ne vais voir que comédies ou films "d'action", afin bref, du cinéma distrayant. Virage à 180 degrés avec Capharnaüm...

C'est simple... pas un bruit dans la salle, même lorsque les lumières se rallument, plus tardivement que d'habitude il me semble.

Ce film est bouleversant à double titre... En tant que fiction déjà, mais surtout parce que cette fiction est tirées de divers faits et vies réels. Bien sûr, dans notre standing d'européen, on sait vaguement que de telles vies existent. Mais cela reste une notion que l'on chasse vite de son esprit... par confort sans doute, pour que notre vie reste ce qu'elle est : vivable voire agréable.

Capharnaüm traite de multiples sujets en environnement réel, avec des comédiens qui n'en sont pas... Qui "jouent" ce qu'ils vivent ou ont vécu au quotidien. Nous sommes donc au plus près de la vérité : les immigrés clandestins, la vie et l'existence officielles qui tiennent à un papier, le racisme, le travail clandestin. Mais surtout la maltraitance des enfants, leurs non-droits finalement, et  "l’impassibilité de la convention des droits des enfants…".  Et ce qui choque le plus dans ces images, c'est l'indifférence des adultes et des habitants des beaux quartiers" devant le sort de cet enfant, qui s'occupe seul d'un bébé, sur un trottoir...

Tout au long du film, on suit donc le parcours de Zain, un gamin de 12 ans, d'une maturité rare et qui fait preuves de ressources extraordinaires devant les épreuves... Et l'on réalise que si ce gamin est mature à ce point, c'est parce qu'il n'a pas le choix. Il doit se défendre, survivre... On pourrait dire que Zain, qui joue Zain est un génial acteur en herbe. Sauf que la réalisatrice lui a juste demandé d'être lui...

Une chose est sûre, ce film est un uppercut comme rarement il m'a été donné de voir au cinéma. La vie de Zain permet de relativiser... presque tout. En tous cas, les petits tracas et détails matériels qui agaçaient quelques heures avant la séance. Et de ce dire, que même si la vie n'épargne pas certains de nous, de vous ou de moi... Si l'on a un écran qui nous permet d'écrire ou de lire ceci, si l'on a la chance de pouvoir s'offrir une place de cinéma ou tout autre divertissement, bref, si nous vivons correctement, on est à mille lieues de la vie de Zain, qui est hélas et sans doute, un enfant parmi des centaines de milliers. Bref, ça fait réfléchir et vraiment, j'insiste, relativiser...

Un film à voir évidemment, car il donne la parole à ce qui ne l'on pas, à ceux qui n'y ont pas accès... Capharnaüm donne la parole aux oubliés de notre monde en furie...

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma d'ailleurs

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Publié le 9 Octobre 2018

Film de Bradley Cooper

Avec Bradley Cooper, Lady Gaga, Sam Elliot, Dave Chappelle

 

Synopsis :  Star de country un peu oubliée, Jackson Maine découvre Ally, une jeune chanteuse très prometteuse. Tandis qu'ils tombent follement amoureux l'un de l'autre, Jack propulse Ally sur le devant de la scène et fait d'elle une artiste adulée par le public. Bientôt éclipsé par le succès de la jeune femme, il vit de plus en plus de mal son propre déclin…

 

 

Mon humble avis : L'histoire n'est pas nouvelle, puisque A star is born est la troisième réadaptation du film "une étoile est née" paru en 1937 ! Par contre, elle est formidablement actualisée et bien sûr interprétée !

A star is born est "totally" made in Bradley Cooper : mon chouchou aux yeux si bleus en est le réalisateur, le coscénariste, le producteur, l'auteur de certaines chansons et enfin, interprète. Que de cordes à son arc ! Que de talents... Que de dons même ! D'ailleurs, les dialogues permettent de saisir la différence entre le talent et le don... Nombreux sont ceux qui ont du talent, moins nombreux sont ceux qui ont un don. Ici, visible à l'oeil nu par les spectateurs, on découvre son don pour la chanson et on retrouve son don pour émouvoir, et jouer, bien au-delà de son physique de tombeur... En effet, dans le film, Jackson étant plus souvent alcoolisé que sobre, on ne peut pas dire qu'il soit à son avantage physique. Et de ce fait, que d'émotions, que de nuances. Superbe !

Lady Gaga maintenant... Je ne la connais pas. Enfin, je sais qui elle est lorsqu'elle porte ses tenues exubérantes mais je serais incapable de reconnaître sa voix en blind test... Et pour être honnête, elle ne passe pas souvent sur les médias que j'écoute. Et là, j'ai un coup de coeur pour cette femme et cette voix. Cette femme que l'on découvre à nu dans ce film, sans costume, sans maquillage fantasque m'a vraiment bouleversée. Elle qui dans son métier se cache toujours derrière des personnages car se trouvant trop banale, pas assez belle pour plaire... Et bien je peux vous dire qu'au naturel, elle est splendide et très émouvante. Au fil du film et de l'évolution de sa réputation et jeune carrière, on la voit se transformer... Ou plutôt être transformée par ses producteurs pour devenir on ne peut formatée en starlette et ainsi plaire au plus grand nombre... Et là, quand elle est sur scène, elle émeut moins. On est dans le spectacle et plus dans l'interprétation (je parle du personnage, du rôle)... Ce qui montre bien le désastre de notre époque, ou il faut être formaté et correspondre à des critères pour soit disant avoir du succès. Sont-ce les spectateurs qui le réclament ou sont-ce les producteurs qui imposent cette version... et le public qui l'accepte sans se poser de question, sans réfléchir à l'illusion qu'on leur propose. Car dans ce film, comme dans la vraie vie d'ailleurs, Ally, Lady Gaga et toutes les autres n'auraient elles par connu le succès sans tous ces artifices. Bref, le film montre ce qu'est devenir une star au XXIème siècle... En tout cas, et c'est mérité, Lady Gaga risque bien de devenir une star du cinéma... Il est déjà question d'Oscar...

Enfin, il y a la musique... qui est présente par tout et presque tout le temps dans ce film. Magistrale bande originale ! Ce film s'écoute autant qu'il se regarde... Je ne pense pas que notre époque digitale et kleenex le permettra, mais la bande originale de A star is born mériterait autant de succès que la fameuse, culte et immortelle B.O du film Body Guard !

Vous savez ce qu'il vous reste à faire.... Courir au ciné le plus proche de chez vous et éventuellement, vous offrir la séance Dolby... Ce que j'ai fait. Les quelques euros supplémentaires en valent franchement la chandelle !

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 20 Août 2018

Film d'Antoine Fuqua

Avec Denzel Washington, Pedro Pascal, Bill Pullman

 

Synopsis : Interdit aux moins de 12 ans

Robert McCall continue de servir la justice au nom des exploités et des opprimés. Mais jusqu’où est-il prêt à aller lorsque cela touche quelqu’un qu’il aime ?
 

 

Mon humble avis : 3 pattes de chat ! Non pas que ne soit pas réussi... Non, non, il remplit bien le cahier des charges de ce genre cinématographique. Juste qu'il n'apporte rien de vraiment nouveau. C'est un bon film d'action comme Hollywood sait en pondre une bonne douzaine par an.
Disons que c'est un bon divertissement que l'on va voir pour se divertir. haha, elle est bonne celle-là ! Ce que je veux dire par là, c'est qu'avec Equalizer ou autre film du même style, on n'est pas remué de l'intérieur, on ne se projette dans aucun des personnages, on ne s'interroge pas sur des grands sujets existentiels, on n'en ressort pas secoué émotionnellement. Pourtant, ce film est très violent, mais reste du spectacle et l'on est au ciné. En fait, je réfléchis tout de même suite à ma séance. Je pense qu'on prend l'extrême violence de ces films pour de la distraction parce qu'elle est très éloignée de notre quotidien et n'existe sans doute que dans des univers très fermés, secret (celui des espions) et /ou au cinéma. Elle ne ressemble à rien à la violence réelle dont nous abreuvent les médias d'informations, ni de celle que chacun ou chacune d'entre nous pourrait subir ou rencontrer (agression dans la rue, insultes, racisme, j'en passe et des pires et moins pires). Oui, étrange comme la violence made in Hollywood nous distrait de notre quotidien.
Toujours est-il que cela faisait un bail que je n'avais vu un film avec Denzel Washington. Même s'il est un peu plus empâté qu'avant, je trouve qu'il ne vieillit pas. Il incarne son rôle à merveille, ce rôle de vengeur solitaire, espion plus ou moins à la retraite pour la 2ème fois. Je n'avais pas vu le premier opus, cela ne m'a pas dérangée du tout.
Dès les premières secondes, nous sommes dans l'action, même si, par la suite, la présentation de certains personnages et de quelques situations ralentissent l'affaire, celle-ci retrouve très vite son rythme, avec une intrigue qui semble invisible au début et qui émerge au fur et à mesure. L'ensemble est un mélange de moments qui nous permettent d'approfondir le héros du film et de scènes d'action où ça fait "bang bang", où ça explose, où ça craque (les bras, les doigts, les cous, bref, un peu tout le corps) et où ça gicle (la cervelle hein bien sûr). Donc comme de bien entendu, on n'emmènera pas d'enfants ou de jeunes ado voir ce film... qui reste néanmoins un film d'action de bonne facture, même si très stéréotypé, mais pas inoubliable non plus !
 

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 4 Août 2018

Film de Christopher McQuarrie

Avec Tom Cruise, Rebecca Fergusson, Henry Cavil, Ving Rhames, Simon Pegg

 

Synopsis :  Les meilleures intentions finissent souvent par se retourner contre vous… 
Dans MISSION : IMPOSSIBLE – FALLOUT, Ethan Hunt accompagné de son équipe de l’IMF – Impossible Mission Force et de quelques fidèles alliées sont lancés dans une course contre la montre, suite au terrible échec d’une mission.

 

 

Mon humble avis : Epoustouflant, spectaculaire ! Comme les autres "Mission Impossible" mais avec la barre encore plus haute... Bref, un sixième opus de cette très rentable franchise encore plus stupéfiant que les précédents, et c'est peu dire !

Sans doute un peu plus d'émotions et de fond dramatique qu'auparavant, mais du coup, pour compenser et que le film reste distrayant, la dose d'humour et d'autodérision ne manque pas. Oui, on rit bien des mésaventures d'Ethan et son équipe.

Le scénario est d'une extrême intensité, nerveuse XXL. Il ne laisse aucun répit au spectateur dans ce tourbillon d'action qui pourrait presque donner le tournis ! Bon comme d'habitude, il faut tout de même rester concentrer pour bien suivre l'histoire à tiroir, à personnages mystérieux, et aux rebondissements multiples, sur fond de M.I, de CIA, de MI6, d'anciens agents dissidents, des agents doubles, tous killers professionnels et parfois opportunistes. Au milieu de tout cela : des échanges avec comme monnaie : des bouts de bombes atomiques (qui posés au bon endroit, anéantiront presque un tiers de la population mondiale, un dissident scientifique ennemi juré d'Ethan et une charmante espionne britannique ! Le choix sera cornélien pour Ethan, mais celui-ci y réfléchit ! Et comme d'hab (pour moi en tous cas), il faut accepter de ne pas tout saisir dans la finalité, car tout est tellement intense est rapide que l'on n'a pas le temps de se dire :" bon alors si c'est lui, cela veut dire que l'autre..." et de retenir tout ça car hop, coup de théâtre l'instant d'après, et on recommence tout !

La moitié du film a été tournée à Paris (Le réalisateur et Tom Cruise tenaient à rendre hommage à notre belle capitale après les attentats de 2015) et les prises de vues sont magistrales ! Ensuite, nous suivons l'équipe à Londres pour un tiers. Le dernier tiers nous emmène au Cashmire (enfin dans le scénario, car les scènes ont été tournées en Nouvelles Zélande et en Norvège).

Evidemment, les cascades sont incroyables et les courses poursuites sensationnelles. Dans chaque MI, Tom Cruise effectue l'une d'entre elles... Ici, ce sont plusieurs cascades que l'acteur a réalisé lui-même après des mois et des mois de préparations. Pas de fond vert pour le tournage, mais de la sueur ! Malgré ses 56 ans, il assure Tom, que ce soit pour sauter d'un avion ou se pendre à un hélico ! Il donne même de sa personne. Le saut entre deux immeubles londoniens lui a valu une double fracture de la cheville. Le tournage a dû être interrompu pendant un mois et demi. (je préfère ne pas imaginer les frais d'assurance dans tout cela !)

Bref, Mission Impossible... Impossible de le manquer si l'on est fan de film d'action/espion. Car dans ce genre, on a ici un pure chef d'oeuvre. Mission réussie pour ce sixième opus !

Attention, ce billet s'autodétruira dans cinq secondes !

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma d'ailleurs

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