Publié le 9 Février 2009

A Girl From Earth ouvre le bal de cette nouvelle catégorie ici : Focus sur un blog et son auteur.
Mon objectif est bien entendu de mettre un blog (autre que le mien  ) à l'honneur et surtout de découvrir qui se cache derrière son auteur(e) et ses motivations blogesques ! C'est forcément un blog que j'apprécie énormément et une personne avec qui je me sens des affinités interblogues ! J'aime connaître les gens. Mais, la blogoshère nous entraîne à rencontrer des blogueurs de toute la planète, impossible à rencontrer réellement, même si nous  nouons un contact sincère. Ces petites interviews sont un premier pas dans une connaissance plus intime interblogueur/blogueuse, sans toutefois déborder dans la vie personnelle de chacun. Le sujet reste les livres, les blogs, la blogosphère. Le reste ne vous intéresse pas et ne nous regarde pas !  Et puis qui sait, peut être la vie nous permettra de nous rencontrer réellement, à moins que nous provoquions les événements. J'espère que cette nouvelle catégorie, qui sera mensuelle voire bimensuelle, vous plaira, même si je suis consciente qu'elle intéressera plus les blogueurs que les non blogueurs ! Mais ne vous inquiétez pas, sur ce blog, il y a en pour tous les goûts !

                                                                         


 AGFE, pourquoi un tel pseudo et cette émoticone qui nous accueille de façon très exotique ?
AGFE : (Yeah, chui interviewée!!!! ) 
 A Girl from Earth, c'est tout simplement Terrienne in English. Terrienne parce que quand on me demande d'où je viens et qui je suis, c'est la réponse la plus simple qui me vienne en tête. Plus anonyme tu meurs, mais en même temps il est très facilement reconnaissable dans l'océan des pseudos, entre autres parce que j'ai dû passer par une quasi périphrase pour me définir (Earthling étant asexué). Rien de particulièrement extravagant donc à la base même si j'ai pu remarquer que ça faisait sourire ou que ça intriguait pas mal de gens.C'est un pseudo qui me colle bien aussi à la peau pour mon côté citoyenne du monde, monde sans frontières, refus de l'étiquette.Je réponds aussi au surpseudo de A girl ou AGFE! ;) 
L'émoticône c'est un pur hasard, je ne suis pas fan de Pucca mais je suis tombée sur elle alors que je cherchais une image pour mon curseur, je trouvais qu'elle collait bien au délire déco de mon blog et depuis je l'ai adoptée comme mascotte.
 
 
 La lecture, t'es tombée dedans quand t'étais petite ? C'est une potion magique pour toi ?
AGFE : Quelque part oui. Il y avait beaucoup de livres chez nous et d'immenses bibliothèques, et je me souviens très bien de ma frustration de ne pas pouvoir déchiffrer les phrases des livres de mon frère aîné alors que je devais avoir 4 ans. Je gribouillais aussi énormément mes propres livres en recopiant toutes les lettres que je voyais. Dès que j'ai commencé à savoir lire, tout support de lecture y passait. Je me souviens très bien du premier mot sur lequel j'ai buté, c'était "guignol"! et c'était dans un journal de Mickey!:) (j'en étais encore à b-a= ba, alors forcément g-u-i et g-n-o, c'était du chinois pour moi lol).
 Sinon la lecture pour moi est synonyme de plaisir, d'évasion, divertissement et instruction, et je lis énormément, mais c'est loin d'être ma seule passion.
 
Quand la création de ce blog est-il devenu une évidence et pourquoi ?
AGFE : En fait en mars dernier, je cherchais juste à transférer mes commentaires de lecture d'un forum que je tenais depuis 5 ans et que j'allais fermer. Je voulais faire quelque chose de propre et d'ordonné où l'on puisse retrouver facilement les auteurs par pays et par catégorie. Je ne connaissais pas du tout les blogs et je ne me doutais pas du tout que ça allait me mener jusqu'ici (mdr).
En dehors du plaisir d'un ordre que je ne retrouve pas dans ma propre bibliothèque (mdrrr), je trouve ça chouette de tenir un blog maintenant, et les commentaires de livres sont devenus une nécessité depuis 5 ans environ car à force de lire, il m'arrivait de ne plus me souvenir de ce que j'avais pensé d'une lecture en particulier ou même si j'avais déjà lu un livre ou non. Il manque une quantité de chroniques sur mon blog, sur une bonne dizaine d'années, et je trouve ça bien dommage, surtout que je trouve ça amusant de voir mon évolution dans mes commentaires. 
 
Pourquoi une telle fascination pour la littérature internationale ?
AGFE :Ce n'est pas seulement pour la littérature, c'est une attirance pour le monde en général, notre planète, ce qui s'y passe, je n'aime pas l'idée de ne s'intéresser qu'à son nombril et j'ai une soif de découvertes culturelles et d'apprentissage constant. J'ai toujours aimé m'ouvrir sur les autres cultures, les différentes façons de penser, les autres modes de vie, ressentir le plaisir de découvrir que, malgré les distances, on a plus en commun qu'on ne le pense, avoir le sentiment de pouvoir partager quelque chose avec le monde, d'en faire véritablement partie.
 
Ton blog est très personnalisé dans sa présentation très accueillante. Ca a du être un sacré travail...
AGFE: Le vrai gros travail qui a été une vraie grosse galère ça a été le transfert de mes anciens commentaires, ça ça m'a vraiment fait suer.
En ce qui concerne la personnalisation du blog, ça ça a plutôt été l'éclat'! J'ai fait la connaissance du CSS et du langage html, j'ai trouvé ça vraiment très intéressant (et loin d'être éreintant) surtout que je découvrais vraiment cet univers dont je ne connaissais nada au départ, je me suis vraiment amusée à configurer ce blog, en fait c'est comme décorer son chez soi quand on vient d'emménager quelque part. C'est passé par toutes les couleurs, par de nombreux délires (effacés depuis lol), ce blog a connu de grandes phases expérimentales jusqu'à ce que je m'y sente enfin à peu près bien, et si les visiteurs s'y sentent à l'aise, franchement tant mieux!
 
Comment présenterais tu ton blog en quelques mots ou phrases.
AGFE : Lecture sans frontières - tout est dans le titre.
 
 
Quel rapport entretiens tu avec ton blog ? Passe temps, occupation quasi quotidienne, compagnon et espace mémoire de tes lectures, partage, un travail monstre, une obligation dont tu te passerais des fois, une passion fusionnelle : ton coin bien à toi où tu fais ce que tu veux et où on peut te rendre visite à n'importe quel heure ?
AGFE : Espace mémoire de mes lectures avant tout, partage, forcément, mon coin bien à moi mais ouvert à tous (je fais le ménage derrière).
 
 
Quel regard portes tu sur ton blog et le chemin qu'il a parcouru depuis sa création ?
AGFE : Je suis assez étonnée de voir où ce blog m'a amenée. D'habitude quand j'entreprends quelque chose, c'est soit un projet clairement défini avec des objectifs derrière, soit un délire, une expérience, où je me dis "Let's see what happens!". Là c'était ni l'un ni l'autre, hé ben dis-donc, je ne suis pas déçue du résultat! Je me suis retrouvée dans un Books and the City, j'ai découvert les LCA, je me suis retrouvée embarquée dans 3 défis littéraires, là chui en pleine interview - wouf mes aïeux, faut que je m'évente!
Au début, cet espace était vraiment mon memo perso, et si quelques visiteurs tombaient par hasard sur mes notes et que cela pouvait donner lieu à des échanges enrichissants, tant mieux, mais je n'écrivais pas dans le but de plaire. Maintenant mon approche de ce blog a un peu changé je trouve, je n'écris toujours pas dans le but de plaire, mais je sens que j'écris en ayant conscience qu'on va me lire. Des fois ça m'ennuie un peu. J'essaie de rester le plus spontanée et moi-même possible, je ne veux pas me prendre la tête avec ce blog, le jour où je sentirai que je ne m'amuse plus ou que je ne me retrouve plus dans ce que j'écris, j'arrête.
 
Quel sont les 3 billets (avec les liens s'il te plait! ) qui t'ont le plus marqué et pourquoi
Mmmh... pas facile celle-là!  Mes plus grands chocs émotionnels liés au blog:
- ma première visiteuse, Sandrine Andrieux (http://andrieuxsandrine.over-blog.com/), atterri chez moi par hasard et avec qui j'ai noué ma première relation interblog lol. Je ne sais plus quel était le premier billet qui a vu son commentaire mais j'ai beaucoup aimé nos échanges ping-ponguesques et très spontanés par la suite. Elle n'est plus très présente sur la blogosphère mais nos échanges restent un de mes meilleurs souvenirs, d'autant plus que notre rencontre bloguesque était assez improbable étant donné que son blog n'était pas spécifiquement livresque.
- La Belle et le hautbois d'Armand de François Magin (http://lecture-sans-frontieres.over-blog.com/article-23469760.html) qui m'a valu la visite de l'auteur et où j'ai failli frôler une crise cardiaque. C'était vraiment épique et on a eu par la suite des échanges par emails qui m'ont beaucoup touché et qui m'ont amenée à son interview (http://lecture-sans-frontieres.over-blog.com/article-24372755.html) façon Géraldine  (interview archivée par Wikipédia! rechoc!).
- Les gouttes de Dieu (http://lecture-sans-frontieres.over-blog.com/article-25527443.html), un manga qui a complètement bouleversé ma vie puisque j'ai développé depuis une quasi passion pour le vin (moi qui m'en foutais comme de ma première paire de chaussette).
 
 Et enfin, quels sont tes avis, les regards que tu portes sur la blogosphère littéraire, la relation que tu entretiens avec elle.
AGFE :  J'aime assez cet univers où j'ai découvert des gens comme moi, voire pires en ce qui concerne leur relation aux livres lol. Je trouve ce milieu vraiment très amusant, convivial, très diversifié, très riche, très intéressant, et je ne considère pas du tout ce milieu comme virtuel, ça reste pour moi comme un rendez-vous culturel que j'assimile à mes activités outdoor comme la danse, les arts martiaux, et qui me permet de partager une de mes passions et d'avoir des échanges avec des gens de divers horizons. Je m'y mêle assez modérément cela dit pour ne pas rester scotchée devant mon écran. Mine de rien ça prend du temps tout ça. ;) 

Allez donc faire un tour sur le blog "lecture sans frontières" en cliquant sur la bannière ! 


                                                                  
 

                                                                                                    

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Focus sur un blog !

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Publié le 8 Février 2009

Synopsis : Dans l'Amérique des années 50, Frank et April Wheeler se considèrent comme des êtres à part, des gens spéciaux, différents des autres. Ils ont toujours voulu fonder leur existence sur des idéaux élevés. Lorsqu'ils emménagent dans leur nouvelle maison sur Revolutionary Road, ils proclament fièrement leur indépendance. Jamais ils ne se conformeront à l'inertie banlieusarde qui les entoure, jamais ils ne se feront piéger par les conventions sociales.
Pourtant, malgré leur charme et leur insolence, les Wheeler deviennent exactement ce qu'ils ne voulaient pas : un homme coincé dans un emploi sans intérêt ; une ménagère qui rêve de passion et d'une existence trépidante. Une famille américaine ordinaire ayant perdu ses rêves et ses illusions.
Décidée à changer de vie, April imagine un plan audacieux pour tout recommencer, quitter leur petite routine confortable dans le Connecticut pour aller vivre à Paris...

Avec : Kate Winslet, Leonardo DiCaprio, Kathryn Hahn, Kathy Bates

                                   

Mon humble avis : Les Noces rebelles est l'adaptation du roman Revolutionnary Road / La Fenêtre panoramique de Richard Yates, publié chez Robert Laffont en 1961.
J'écris ce billet alors que nous sommes samedi soir. Je suis sortie de la salle il y a un peu plus d'une heure. Je sais que le film m'a plu, énormément. Je peux dire que c'est un chef d'oeuvre. Mais je ressens aussi une boule au ventre ou dans la gorge ou les deux.  Un énorme malaise devant un tel gâchis de couple, magistralement interprété par Kate Winslet et DiCaprio, que l'on avait pas revu jouer ensemble depuis le fameux Titanic, il y a 11 ans...
Oui, bouleversante est cette histoire qui traite de la difficulté de trouver sa place dans son couple comme dans une société qui évolue. Il est question ici d'une quête d'un bonheur idéalisé depuis trop longtemps, de refus de la médiocrité, de la simplicité, de la maturité,  des illusions que l'on a sur la vie comme sur soi même, des choses que l'on dit faire pour les autres alors que...
Le couple formé par Dicaprio et Kate Winslet paraît être le couple idéal aux yeux de tous. Mais il rêve d'un destin extraordinaire, pour ne plus appartenir à la masse. Mais ont-ils chacun les mêmes rêves finalement et le même courage pour les réaliser ? Ne vaut-il mieux pas ne rien bousculer, garder un petit train train qu'une augmentation salariale améliorera forcément. Le bonheur est il devant nous, une question de lieu, de partage, juste un amour profond, une réelle communication, un rêve que l'on partage même s'il ne se réalise pas ou un rêve qui finit par diviser. La sagesse n'est elle pas d'accepter d'être une personne banale promise à une vie simple, (juste quelqu'un de bien comme disait une chanson...) de cesser de se croire promis à une vie exceptionnelle quand une vie simple sans soucis peut déjà bien faire envie  aux voisins.
Tant de questions que pose ce film. Il est impossible de sortir de la salle obscure indemne car on s'est tous un jour posé ces questions. Je me retrouve moi même dans nombre d'entre elles, d'où peut être cette sensation étrange qui reste en moi. Et puis surtout, certaines scènes de ménage sont d'une telle violence et cruauté émotionnelles, tout comme certains non dit d'ailleurs qu'on en demeure silencieux, bouleversé.
Techniquement, on peut, de façon consensuelle parler d'un scénario très bien construit, de dialogues incisifs ou le silence tient sa place grandissante... Les plans et les images comme de la haute couture : sur mesure... J'arrête là, parler de technique pour un film comme celui ci est indécent. C'est un film parfait, sans faute. Un film que l'on voit et qui vous happe avant de vous remuer pour un bon moment.

                                                                                                   

 


Les Noces rebelles - Bande-Annonce / Trailer [VF]



Schlabaya vous donne son avisICI
Et Keisha vous parle du roman d'origine, Révolutionnary Road (La fenêtre panoramique ) LA

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma d'ailleurs

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Publié le 6 Février 2009

5000 km à pied à travers l'Himalaya

Ils sont partis du Bouthan un jour de mai, se sentant tout petits devant l'immensité des montagnes qui les attendaient. Six mois et 5 000 kilomètres après, Alexandre Poussin et Sylvain Tesson entraient au Tadjikistan, mission accomplie : la traversée intégrale de l'Himalaya, à pied, d'est en ouest, en serrant au plus près la ligne imaginaire qui relie les quatorze plus hauts sommets du massif.
On découvre l'Himalaya comme une multitude d'Himalayas, la diversité de ses peuples, des Lepcha aux Kohistani en passant par les Tibétains, la richesse de ses reliefs, des vastes plateaux fleuris aux glaciers crevassés... Les deux aventuriers se sont lancés dans ce pari sans préjugés ou certitudes. Ils se sont refusé les tentes, les réserves de vivres, les porteurs : ainsi, dans cet Himalaya très peu peuplé, ont-ils dû rencontrer chaque soir des hommes, pour se nourrir et s'abriter. Car, au-delà de l'exploit physique, ce livre raconte aussi la lenteur et le dénuement de l'homme privé de technique, la naissance d'un rapport d'échange oublié entre l'étranger et ses hôtes. Et l'on retrouve l'esprit d'aventure qui animait les grands pionniers.

                                             

                                    Livre lu dans le cadre de ce challenge
 
                                     dans la catégorie "Récit de voyage"



                                                        
Mon humble avis : (j'aime faire court habituellement, mais là impossible !)

C'est un formidable récit d'une aventure extraordinaire, d'un défi défiant l'imagination, d'une épopée presque surhumaine menée avec succès par deux fous furieux de l'aventure, Sylvain Tesson et Alexandre Poussin. Ils n'en n'étaient déjà par à leur première expérience des challenges genre "la folie des grandeurs, "Impossible n'est ni Tesson ni Poussin"...


Ces pages ont donc un réel côté passionnant car on suit nos deux compères dans leur quotidien, dans les joies, les peines, les difficultés, les peurs, la faim, les euphories, les rencontres, les dangers nombreux étant données les zones frontalières militarisées traversées. Et l'on se dit, à la vue de toutes les difficultés administratives vaincues parfois avec une mitraillette entre les 2 yeux, que l'Homme est capable du pire comme du meilleur. En effet, on ne doute jamais de la motivation et des capacités de nos deux compères à réussir leur incroyable entreprise. Mais on ne compte pas les fois où un visa, un poste frontalier, un militaire borné ont failli faire capoter cette épopée. On admire aussi la solidarité, la confiance et l'amitié sans borne que se vouent nos deux marcheurs. Chapeau !

J'avais déjà lu
"Africa Trek 1"de Poussin (Alexandre et Sonia, qui fait une petite apparition dans ce livre sans être encore Mme Poussin).Et j'ai retrouvé avec plaisir la poésie, l'humour et l'auto-dérision dont Alexandre fait preuve dans son écriture (de même que Sylvain Tesson d'ailleurs, mais dont je n'ai pas lu d'autres oeuvres encore). De nombreux passages m'ont fait rire de bon coeur, même si la situation était plutôt... tendue dirons nous. Mais la façon de la raconter est telle que, dans son canapé, le lecteur ne peut s'empêcher de rire. Mais... et oui, il y a un mais !

Mon reproche (relativement illogique je le reconnais) irait dans le fait que ce récit est très bien écrit... même trop bien écrit pour permettre une lecture fluide et l'émotion de nous pénétrer facilement. Je ne compte pas  les mots que j'aurais dû aller chercher dans le dictionnaire....si j'en avais eu le courage. Les paysages sont souvent décrits, ce qui est normal, mais avec des termes géologiques ou montagnards trop professionnels pour la lectrice non initiée à ce milieux que je suis.(pas question d'alpinisme dans ce livre : juste marche et montagne en résumé !) Cela donne par moment un style limite présomptueux et qui n'aide pas du tout le lecteur à visualiser et à comprendre ces fameuses montagnes aussi hautes que lointaines...Telle est mon impression alors que j'ai eu la chance de participer à un trek au Népal... Alors, je me suis fait mes images à moi avec mes propres photos et les quelques unes qui entrecoupent le livre. Peut-être qu'un lexique aurait changé cette appréciation.

Enfin, il y a certaines longueurs, voire répétitions. Mais elles me semblent incontournables. Nos deux héros marchent pendant 6 mois. Dans ce type d'expédition, des événements se répètent, des longueurs, voir des langueurs peuvent apparaître. Les éluder aurait été une erreur. Ces longueurs prouvent que ce type d'expéditions extraordinaires implique un engagement, du temps et que l'on marche au rythme de l'homme tout simplement. Un exploit ne se réalise pas en 2 jours, donc ce type de livre ne se lit pas au pas de charge ! Avec La marche dans le ciel, on comprend bien que rien n'est facile, qu'il y a des joies et des peines, mais qu'avec une obstination, du courage et un grain de folie, on arrive au bout d'un sacré chemin !

Enfin, je reprécise qu'il ne s'agit que de mon humble avis de non initiée à ce milieu et que je reste admirative avant tout devant l'exploit sportif et la tenue de ce récit parfois imparfait, mais incontournable pour qui aime les défis, le voyage, l'évasion, le dépaysement,la montagne, la marche, l'Asie, l'Himalaya, les différentes peuplades de ces régions, le fromage de Yak et qui se demande toujours si le Yeti existe !!!... Ce qui doit représenter un bon paquet de personnes

J'ai eu la chance de rencontrer brièvement Alexandre Poussin et donc d'obtenir une dédicace de ce livre que je partage ici avec vous :
                                                          


Enfin,  j'évoquais les descriptifs des paysages par du vocabulaire un peu compliqué, n'aidant pas à ce faire une idée de cette univers extraordinaire. Il y a quelques années, j'ai participé à un trek au Népal... Voici quelques photos de l'Himalaya Népalais, histoire de vous aider à visualiser, à vous évader, à voyager, à rêver...









                                                                                                          
















 

 

 

 

 

 

 

 Crédit photos : Géraldine BUSSON. Toutes ces photos sont donc mes propriétés, non ultilisables, non copiables par un tiers, ce qui serait une action illégale.

 

 

 

 

                                                                                                           

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #récits ou romans de voyages

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Publié le 5 Février 2009

Lors d'un article précédent, je vous annonçais ma joie d'être retenue comme jury pour le Prix Des Lecteurs livres de poche 2009. Désormais, pour disserter sur ces propos, l'abréviation PDL sera utilisée...

En résumé, être jury pour ce prix, c'est recevoir 3 à 4 livres par mois durant 7 mois, les lire, voter et justifier notre vote.

Depuis quelques jours, j'attendais avec impatience mon premier colis.... arrivé aujourd'hui seulement pour cause retard, grève...

Voici les 3 livres de ce mois :

                                                                        
                                                                             

Je vais commencer par Beigbeder, pour être à peu près de concert avec Belledenuits qui est aussi jury et qui a pris un peu d'avance en empruntant Au secours Pardon à sa bibliothèque !

Bien sur, chaque livre lu dans le contexte PDL sera chroniqué sur ce blog et estampillé du logo suivant
:
                                                      

Et si vous voulez suivre régulièrement ou occasionnellement cette aventure, sachez que je crée une page (sur la droite du blog) qui reprendra les titres reçus chaque mois avec un lien vers le billet correspondant aussitôt le livre lu.

Le prix des lecteurs livres de Poche 2009 comporte aussi une section polar que vous pourrez suivre chez un autre blogueur, jury dans cette gatégorie :
Chris

Allez, c'est parti pour une belle aventure, passionnante, une première pour moi !


PS : Et oui Hannelore, encore mon vieux pouff en peau de chameau. Je le trouve très photogénique !

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Les livres - mon blog et moi

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Publié le 4 Février 2009

 J'ai déjà parlé au début de ce blog de mon attrait pour le théâtre d'improvisation amateur. Nous avons la chance, sur Rennes et alentours, d'avoir des troupes très dynamiques et performantes. Il y a 3 types de spectacles.
Le premier, 4 ou 5 acteurs de la même troupe improvisent des scénettes en fonction d'un mot ou d'une expression proposés par un arbitre ou par le publique.

Le deuxième, la Joute d'improvisation, oppose 2 équipes d'acteurs de 2 troupes différentes (il y a des concours nationaux et internationaux...). Le système de l'arbitre est le même, sauf que là, le public vote à main levée pour l'équipe qui, selon lui, a donner la meilleure prestation sur le sujet.

Et enfin, il y a le Deus Ex Machina. A l'origine, le  Deus ex Machina est un ressort de la tragédie grecque.  

Au sens propre, celà signiifie  :  un dieu ( descendu) au moyen d'une machine. En pratique, sur scène , ce personnage divin intervenait au même terme d'une pièce de théatre grace à une machinerie asez complexe et permettait de résoudre  la tragédie qui se jouait .  
Hérité de l'antiquité , le processus créatif reste le même: 
 
Le résultat: une simultanéité de l'écriture théâtrale, de la mise en scène et de la représentation. Il s'agit de 2 improvisations de 45 minutes, chacune basée sur un mot tiré au hasard dans un livre après un long processus !
3 livres posés sur la scène. Un membre du public en choisit un et le temps à son voisin, qui sélectionne une page, passe à son voisin, qui choisit une ligne et passe à sa voisine qui enfin, sélectionne LE MOT qui doit être mis en scène..
Et c'est parti pour 2 heures de purs délires,  de quiproquos, de rires et parfois de légères maladresses...Mais les acteurs, très doués, rebondissent souvent pour transformer ces légères maladresses en un burlesque sympathique ! Et oui, on est tout de même dans de l'improvisation totale. Je suis à chaque fois impressionné par le l'imagination, la réactivité des acteurs, qui n'est rien à côté de leur talent immense au niveau des expressions... Des pros amateurs ! On est dans une ambiance bon enfant, avec peu de moyen, pas de décors (inutiles !)  et un prix d'entrée variant entre 5 et 8 € pour le Deus Ex Machina. Une bonne soirée ! Si ce principe vous tente, renseignez vous auprès de vos communes. Ce type de manifestation n'est pas unique à la Bretagne !!!

Les photos suivantes sont prises avec les moyens du bord... Mon téléphone portable. D'où une qualité... loin d'être professionnelle !!!




Des petits extraits qui seraient bien sûr à remettre dans le contexte. Mais ils vous montre le côté bon enfant et le bonheur du public qui souffre des zygomatiques en sortant !

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #A propos de...

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Publié le 3 Février 2009

 

Toujours dans le cadre de notre découverte du monde de la littérature de A à Z, voici le témoignage de la bibliothécaire et non moins blogueuse littéraire Midola.









 

Le métier de bibliothécaire


Pour être plus exact, il faudrait parler DES métiers de bibliothécaire, car le fonctionnement d’une bibliothèque demande des profils de postes très variés suivant que l’on travail dans la section adultes ou dans la section jeunesse ; que l’on gère le fonds multimédia, les revues ou les livres ; que l’on fasse des animations ou que l’on s’occupe de l’équipement des documents.


En ce qui me concerne, je suis rattachée à la section jeunesse, et j’ai plus particulièrement en charge le secteur de la petite enfance (les 0-6 ans)


Pour donner une petite idée de l’organisation de mon emploi du temps, je consacre un peu plus de la moitié de mon temps à accueillir les lecteurs (c’est ce que l’on appelle le « service public ») lorsque la bibliothèque est ouverte au public. Le reste de mon temps de travail (parce qu’on travaille lorsque la bibliothèque est fermée !) est consacré à nombreuses tâches : le rangement (ce qui n’est la passion d’aucun bibliothécaire, je tiens à le préciser ;-) achats des livres, catalogage (on rentre les livres dans l’ordinateur), préparation des animations, séances d’animations avec les classes ou d’autres groupes, réunions, préparation de flyers et d’affiches, réunions avec des partenaires extérieurs ou avec la mairie (notre tutelle). Bref, pas de quoi s’ennuyer !


En tant que responsable de la petite enfance, j’accueille les classes de petites, moyennes et grandes sections de maternelles pour des animations (c’est-à-dire des lectures et découvertes d’albums sur un thème particulier). Je reçois également les assistantes maternelles (les fameuses nounous) pour des séances d’éveil (et de papotages…) aux livres pour les enfants de moins de 3 ans. Je vais également toutes les deux semaines à la crèche, avec ma caisse de livres sous le bras et mes marionnettes. Toutes ces animations se passent pendant les heures de fermetures de la médiathèque (une de mes collègues est en charge des animations pour les primaires).


Lorsque la médiathèque est ouverte, je propose aussi des animations pour les lecteurs : une fois par mois, c’est moi qui assure la fameuse « Heure du conte » du mercredi après-midi et un samedi matin par mois je propose une séance d’éveil aux livres aux 0-3 ans.


Enfin, plusieurs fois dans l’année, la médiathèque où je travaille propose des temps forts pendant lesquels on reçois une exposition, un auteur, un illustrateur, un spectacle, etc. Ces temps forts demande beaucoup de travail en amont (mais quel bonheur !)


Ce qui me plaît le plus dans ce métier, c’est le contact avec les personnes, que ce soit les (gentils) lecteurs que l’on conseille ou avec lesquels on discute (ils nous apprennent beaucoup de choses eux aussi !) ou les rencontres avec les auteurs et illustrateurs. Et quel bonheur de voir le regard émerveillé des enfants lorsqu’on leur raconte des histoires. Notre mission est d’aider les lecteurs à trouver leur bonheur, mais aussi de leur faire découvrir des textes, des auteurs dont on n’entend peu parler.


Et être bibliothécaire a aussi un gros avantage : être aux premières loges pour découvrir les merveilles du monde du livre ou du cinéma ! Parce que ne vous leurrez pas, on intercepte les ouvrages et les DVD avant de les mettre en rayon, au nom de la soit disante « conscience professionnelle » bien évidemment ;-)



                                               


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Rédigé par Géraldine

Publié dans #A propos de...

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Publié le 2 Février 2009

Chose rare sur ce blog... Un bilan. Je vais vous dresser un bilan de ce mois de janvier si particulier pour ce blog. Rassurez vous, le prochain bilan sera le 26 juin pour fêter la première bougie des "coups de coeur de Géraldine !



Au niveau personnel, janvier et 2009 devaient bien commencer. Et patatras, je suis rattrapée par cette maladie, un peu honteuse, un peu tabou, dont on ne parle pas beaucoup, au délais de guérison incertain, qui me pourrit la vie depuis septembre. Rien de mortel, n'ayez crainte mais je ne suis plus bonne à grand chose, pas à travailler en tout cas. Me revoici en arrêt complet depuis le 20 janvier. Ce qui me laisse du temps pour dormir beaucoup, bloguer pas mal et lire un peu... Un blog comme bouée de secours. Voilà, c'était la séquence émotion !

Le blog maintenant... depuis juin, j'oscillais entre 15 et 25 visiteurs par jour, avec des pics exceptionnels à 30 et quelques.... J'approchais du BR 75, qui s'il est atteint et conservé 7 jours en suivant, ouvre la porte au mode "privilège" (plus de liberté éditoriale et plus de visibilité). Alors, il y a eu mon "Appel du 14 Janvier" ! j'ai rameuté tout le monde par un message qui a été entendu, compris et relégué par une foule de gens... Famille, amis, blogueurs, blogueuses qui m'ont aidé à relever mon challenge. Une fois encore, je les remercie, tout comme celles et ceux qui restent fidèles à ces pages ou qui y passent par hasard.... C'était la séquence "hommage" !

                                              
Merci vraiment car depuis, beaucoup de choses ont changé sur ce blog... Depuis ce fameux jour du 14 janvier, j'oscille désormais entre 80 et 138 visiteurs par jours. Suivant les jours, j'ai quintuplé, voire plus, le trafic sur ce blog.
En janvier, ce fut : 1957 visiteurs (compteur visteurs unique OB), 6 200 pages vues, dont 600 sur la seule journée du 15/01 (lendemain de l'Appel !), et 684 commentaires déposés (dont 100 en une journée)
Bref, du jamais vu dans Ma vie encore bien jeune de Blogueuse ! Fin de la séquence "Frissons de plaisir et satisfaction" !

 Cela me motive à poursuivre dans cette voie et m'incite à vous soigner aux petits oignons. Cela me pousse aussi à me diversifier et à aller chercher des interviews, des témoignages, à me creuser la tête pour trouver des idées qui pourraient vous faire dire : "Tiens, je vais passer un petit moment chez "les coups de coeur de Géraldine".  Je me sens bien sur son blog, c'est varié, instructif, plaisant, détendant, divertissant.".
Ce blog ne doit pas dormir. Il doit être en constante évolution et fait de défis (genre dans les interviews... Et plus que jamais, il a besoin de vous et de VOS COMMENTAIRES ! Vraiment, un blog se nourrit des commentaires, chaque blogueur vous le dira ! Vous venez de lire la séquence "Motivation personnelle et générale"

Alors mon fameux statut privilège m'a permis d'ajouter des sondages, un blog it express pour attirer l'attention sur une de mes actualités ou celle d'un autre blog, des compteurs (qui vous comptabilise), une carte qui vous situe de par le monde. J'ai bien sûr gagné en visibilité, donc en visiteurs, sur Over-Blog. J'ai aussi rencontré virtuellement quelques auteurs, noué de sincères contacts, découvert d'autres blogs très bien faits et enrichissant et bien entendu, j'ai allongé ma liste de livres à lire (LAL). Ca c'était la séquence "Pour le plaisir et toujours plus de plaisir". Car tout cela n'est que dans le but du plaisir. Plaisir de lire, de rencontrer, d'apprendre et de partager, dans la joie et la bonne humeur.

Ah oui, j'allais oublier, avec l'encart publicitaire, j'ai aussi gagné 3,47 € de droits d'auteur !!!. C'est loin de ceux de Marc Levy, mais c'est toujours bon à prendre. C'était la séquence humour avant de vous dire 

                                              



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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Les livres - mon blog et moi

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Publié le 1 Février 2009

Lors de ma balade nocturne "pré dodo" sur la blogosphère, j'ai trouvé l'idée d'un tag (chaîne ou relais en langue française ! ) sympa chez Laetitia la Liseuse, qu'elle avait elle même trouvé chez Clarabel et ainsi de suite...
Je lance donc aussi ce fameux tag d'ici pour qu'il envahisse les blogs de ses tentacules. Car c'est un tag irrésistible !

Il s'agit de révéler en public et en image(s) (bref, un scoop quoi !) la pile de livres qui vous attend pour les semaines, les mois, les années à venir. Sachant qu'une PAL n'est jamais vraiment statique. Un livre la quitte, dévoré par sa ou son propriétaire, et c'est trois autres romans qui rentrent en bas ou en haut de pile, suite à un achat... compulsif puisque nous faisons parti d'une secte qui s'appelle les LCA : Lecteurs compulsifs Anonymes.
Et de mon côté, ce sont également 23 livres de poche qui vont se rajouter à cette pile, résultat de ma participation au Prix des Lecteurs 2009 en qualité de jury !!!

Le rappel des règles :
- Prendre en photo les romans et Cie à lire. Il peut y avoir plusieurs photos.
- Dire celui qui vous motive le plus (vous pouvez faire par genre si ça vous branche).
 
Birmane de Ono dit Biot
- Dire celui qui branche le moins.
Un pavé sur l'histoire des pirates !
- Passer le bébé à 4 personnes

Je reconnais que la photo n'est pas très nette et ne vous permet pas de
distinguer les titres. Pas de paniqueà droite de ce blog, il y a une page
intulée PAL avec tous les titres de ces piles !!

Et je passe le bébé à :

AGFE de
lecture sans frontières
Keisha de en lisant en voyageant
Midola de Midola's blog
Florinette des lectures de Florinette

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Quizz - tags et vrac !

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Publié le 31 Janvier 2009

Bonjour Valentina,
 
Vous êtes écrivaine et blogueuse, c'est par le biais de la blogosphère que nos chemins se sont croisés. J'ai utilisé votre blog http://valychristineoceany.unblog.fr/  et le lien qui m'a dirigée vers vos oeuvres sur le site de la Fnac (http://recherche.fnac.com/ia653510/V-C-Oceany) pour un peu mieux vous connaître avant de me prêter avec vous à ce jeu de l'interview personnalisée, maison, à laquelle vous semblez impatiente de participer.
Valy Christine Oceany, vous êtes l'auteure de plusieurs oeuvres. " Quelque part en Roumanie" (nouvelles), "D'un pays l'autre". "La libido primitive est en attente d'édition et "la Cuillère d'Amertume" est en cours d'écriture. (N'hésitez pas à me détromper si je me trompe ! Et je me permets de rappeler ici que je n'ai pas eu l'occasion ni le temps encore de lire vos livres.
 
Sur la 4ème de couv' de "D'un pays l'autre", une phrase a retenu toute mon attention, parce qu'elle me touche aussi personnellement : "Partir n'est pas quitter. Partir, c'est poursuivre sa voie et accomplir sa destinée quelle que soit l'adversité. "
Aussi, j'ai décidé que la colonne vertébrale de cet interview pas comme les autres sera le terme "Partir"
 
 
Vous êtes PARTIE la Roumanie, votre pays d'origine, dans la trentaine, après la chute de Ceausescu ? Pourquoi ce départ, alors que vu d'ici en Occident, la situation Roumaine devait "s'améliorer" ?

VCO :Bonjour Géraldine,

J’essaie de répondre à vos questions au plus près de ma vérité sans pour autant avoir la prétention de révéler la vérité, elle est très complexe, la vérité.

La phrase de la quatrième couverture à laquelle vous faites référence commence comme ça : « Partir ce n’est pas quitter… » Pour moi, quand on part, on ne part pas de chez soi, on part vers soi. Mon pays de naissance biologique est la Roumanie, mais je ne me sentais pas « à moi ». Je me manquais, et une fois les frontières ouvertes avec la chute de Ceausescu, je suis partie à ma recherche, aller vers moi. J’ai la conviction intime que nous avons tous un endroit, indépendamment de notre lieu de naissance, où l’on se sent plus ou moins appartenir à soi, où l’on se sent « en soi ».

Je suis partie pour la Belgique, ma conviction intime, ma voix intérieure me conduisait là-bas. Je suis restée six mois en Belgique, à Liège. J’ai des souvenirs uniques de ce pays accueillant et chaleureux.



Pour vous, PARTIR de Roumanie était une envie, une nécessité, une obsession, une vieille évidence ou un coup de tête ?

VCO : Une conviction. On a un lieu de naissance physique et un lieu de naissance spirituelle. Parfois ces deux endroits coïncident, parfois, non. Mon lieu de naissance spirituelle est plutôt la route, suivre sa trajectoire par où elle passe. La mienne est passée par la Belgique, en suite la France, et après, je ne sais pas encore. Certes est que je vais prendre la route à bientôt.

 


Quelle petite voix vous a chuchoté que votre voie devait se poursuivre ailleurs, PARTIR en France, et pourquoi Orléans en particulier ?

VCO : La petite voix me disait qu’on a qu’une seule vie, et que si je ne partais pas à ma rencontre dans cette vie-là, je n’aurais pas une autre occasion. Comme je le dis un peu plus haut, je suis partie pour la Belgique, mais, sur ma route j’ai rencontré un homme et son amour. Ils habitaient tous les deux à Orléans. (sourire)

 


PARTIR... Cela veut dire un départ et forcément une arrivée... Contre quelles adversités vous êtes vous battue ?

VCO :Non, Géraldine, je ne suis pas d’accord. Pour moi, l’arrivée c’est la mort, c’est inexistence. Imaginez une ligne droite avec un point de départ et un point d’arrivé, la ligne n’existe plus après le point d’arrivé. Les adversités ? S’adapter aux structures administratives du pays, apprendre le dessous de ces structures, cette ossature invisible pour moi et si visible pour les indigènes. Je venais d’une société immuable, immobile, il m’a fallu apprendre le mouvement. Une autre adversité venait de moi-même, m’accepter et m’exprimer avec ce que j’étais sans me sentir seule. Encore aujourd’hui, pendant que je m’exprime il m’arrive de me sentir seule.


Voilà presque 20 ans que vous êtes PARTIE de l'Est pour l'Ouest. Avez vous l'impression d'avoir accompli votre destinée ? Quelles furent vos déceptions, quelles furent vos bonnes surprises, vos réussites !

VCO : La déception ? C’est la politique actuelle. J’ai l’impression d’être tirée en arrière, comme les vagues d’une mer déchaînée qui empêche mon avancée. On peut ignorer la politique d’un pays, mais elle ne nous ignore pas car elle est à l’image d’une pieuvre qui s’insinue dans notre vie quotidienne.

Si j’ai l’impression d’avoir accompli ma destinée ? Je suis sur le point de l’accomplir, je suis quelque part entre le point de départ et le point d’arrivé, j’avance. En tout cas ma route se devait de passer par la France, par la langue française, et la bonne surprise c’est que j’ai l’occasion de travailler les deux langues, en traduction, http://valychristineoceany.unblog.fr/traductrice-polyvalente-roumain-francaisfrancais-roumain/

mais aussi enseigner le roumain aux Français souhaitant s’installer en Roumanie, http://valychristineoceany.unblog.fr/cours-de-roumain-debutants-et-avances/, enseigner le français aux étrangers souhaitant s’installer en France.

 

 

Bon, vous l'avez remarqué, nous sommes sur un blog littéraire. Donc les questions suivantes porteront sur... la littérature... la votre et celle des autres... A PARTIR de quand le besoin d'écrire est il devenu une évidence ? Comment s'est décidé la langue et le contenu de vos livres ?

VCO : Je suis née dans une famille austère presque analphabète. J’évoque cela dans mon roman « La libido primitive ». J’ai grandi sans livres, sans jouets. J’ai découvert les livres quand je suis rentrée à l’école, à six ans. Dès que j’ai appris à lire, j’ai lu d’un trait tous mes manuels d’école de l’année. Puis, à un moment donné, je me suis dit que si j’écrivais j’aurais encore plus des choses à lire. Vu que je n’avais pas d’autres livres que ceux de l’école, ma soif pour la lecture ne pouvait plus être satisfaite. Alors, je me suis mise à écrire la suite d’histoires imprimées dans les livres scolaires ou, à défaut, j’inventais d’autres à côté. Quand je dis cela, c’est que j’écrivais directement sur les livres, je n’avais pas d’autre papier. Cela me permettait d’avoir encore plus de lecture. C’est drôle, non ?

J’ai découvert l’existencede la bibliothèque vers douze ans et je me suis inscrite à l’insu de mon père. Il détestait les livres. La bibliothèque comblait mon appétit pour la lecture mais pas celui de l’écriture. Je me souviens, pour combler ce besoin, j’écrivais des lettres à une amie imaginaire que j’avais nommée Christine. En effet, je m’écrivais « à moi ». Pour la langue, je n’ai pas décidé vraiment. Le français, je l’ai étudié à l’école. Ma première nouvelle francophone s’appelle « le départ » lien ici http://valychristineoceany.unblog.fr/2008/11/25/mon-depart/  qui fut publiée dans la revue «  Ecrire aujourd’hui » en 1997. Je me sens plus à l’aise en écriture avec la langue française qu’avec la langue roumaine.



Pour vous, écrire vos premiers livres n'a t-il pas été une occasion de REPARTIR dans vos souvenirs, dans votre histoire, dans vos racines ?

VCO : Si, et emmener le lecteur avec moi, lui faire découvrir certaines facettes de mon pays, de mon histoire, de mes racines, de mon âme.

 

Une fois l'écriture achevée, le manuscrit PART lui aussi
"poursuivre sa voie et accomplir sa destinée quelle que soit l'adversité". Racontez nous comment cela s'est passé, comment a abouti la première édition, puis la 2ème.

VCO : Le premier livre, « Quelque part en Roumanie » c’est un recueil de nouvelles qui peut être considéré comme un document historique sur l’époque de Ceausescu, le livre suivant c’est un roman « D’un pays l’autre » .J’ai rencontré mon éditeur, Mr Paul Naget (site en travail) à une soirée littéraire. Je ne le connaissais pas. Je l’ai abordé avec mes manuscrits sous le bras. À ma demande s’il acceptait de lire mes « papiers » il a répondu positivement, et, il a publié très vite mes deux livres. Pour moi, faire publier mes livres, a été relativement facile, le plus difficile c’est le chemin vers les libraires, vers les médias, vers le lecteur. Mes livres souffrent de la méconnaissance du public.

J’aimerais que l’on me dise : votre livre c’est un « bouse », votre livre c’est « un merveille », votre livre est nul, votre livre est ceci ou cela, n’importe, du moment que l’on me dise quelque chose je peux avoir la conviction qu’il a été lu. Ce n’est pas le cas pour l’instant. Mes deux livres reposent sagement sur l’étagère du libraire ou dans son ordinateur dans le silence le plus absolu. Voilà l’adversité dont mes livres traversent en ce moment même. Je suis triste pour eux, ce qui ne m’empêche pas de leur faire confiance. Ils trouveront les lecteurs au moment venu, ou les lecteurs les trouveront, il y aura un croissement, je suis certaine.

 

La lecture est aussi un bon moyen de PARTIR PAS CHER !!! Où vous emmène la lecture, quelle littérature lisez vous ?

VCO : Géraldine, j’adore les classiques français, et j’estime que la France reste un pays, malgré les apparences, profondément classique. Pour revenir à votre question voici quelques exemples des écrivains fétiches :

Emile Zola qui m’a emmené en France, Dostoïevski qui m’a conduit en Russie, Grondahl qui m’a guidé vers Danemark, Jane Austen m’a porté en Angleterre, Jelinek en Allemagne, Tunström en Suède, Ethaire en Belgique. En les lisant, ils m’emmènent dans les plis de l’âme de leur pays. La culture et la littérature d’un pays sont influencées par les traditions, les mentalités, les coutumes propres au pays. J’aurais aimé les avoir lu en version originale. Pour Zola et Ethaire s’est fait, pour les autres, il me faudrait une deuxième vie (sourire).


Oups, je ne vous l'ai pas dit, mais vous avez gagné un ticket gagnant pour PARTIR six mois sur une île déserte avec des bagages légers, légers.... Pas plus d'un chapeau, de la crème solaire pour les premiers jours et 3 livres. Lesquels emmenez vous ?

VCO : Il me semble que c'est peu trois livres pour une période de six mois, je préfère donc prendre trois dictionnaires : français, anglais et le dictionnaire des expressions. Si jamais, un bateau passe par là, j’aimerais pouvoir communiquer avec l’équipage.

 

Heu, question subsidiaire juste par curiosité... Pourquoi Oceany dans votre pseudo !!!

VCO : Pourquoi Océany ? Valy est le diminutif de Valentina, facile à deviner, Christine est mon amie « à moi », facile aussi, mais pourquoi Océany ? Le nom de jeune fille de ma mère est Copocean. J’ai pris la deuxième partie de son nom Ocean et j’ai rajouté l’y. J’aime cette lettre y, qui cherche s’implanter dans la terre ( la partie basse) et en même temps s’élancer vers l’horizon avec ses deux branches. On y voit presque le soleil se lever entre les deux branches. L’Y c’est plutôt mon caprice artistique. 

Je me permets d'ajouter... Vous avez remarqué que ce billet est truffé de liens... Si votre curiosité littéraire est attisée, cliquez sur ces deux couvertures de livres, elles vous mèneront vers des sites commerciaux. Et bien entendu, rien ne vous empêche de vous rendre chez votre libraire de quartier pour passer votre commande et perpétuer la vie des librairies de quartiers.

                                               

 

                                  

 

 




 L'avis d'A Girl From Earth sur "Quelque par en Roumanie"
L'avis d'A Girl from Earth sur d'un Pays à l'autre

PS : Je vous invite paticulèrement a aller lire le magnifique article écrit par Valy sur les relations blogosphèriques dans lequel, bien sûr, elle vous renvoie ici Mais vraiment, elle met des mots tout à fait juste sur l'aventure qu'est un blog pour son auteur. cliquez ICI

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Interviews exclusives !

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Publié le 30 Janvier 2009

LA LIBERTE S'ARRETE LA OU COMMENCE CELLE DES AUTRES...

...
Désolée de casser l'ambiance, les coups de gueule ne sont pas habituels ici, ce n'est même pas du tout leur place ici, ce blog n'évoquant que livres, émissions culturelles, des interview d'auteurs...J'ai hésité avant de publier ce billet. Mais quand c'est trop, c'est trop !

Je viens de vous parler de croisères de rêve. Ces gros paquebots souvent remplis d'américains pleins de fric et prêts à la dépenser ne s'arrêtent pas en Guadeloupe, à cause du climat social. Je suis attachée comme un coeur à cette île, j'y ai vécu presque 3 ans. Auprès de la clientèle touristique, les antilles françaises avaient du mal à se vendre car très mauvaise réputation au niveau climat social et et de l'accueil. Mais,ça allait mieux beaucoup mieux depuis quelques saisons. De réels progrets étaient faits.  D'ailleurs, cette  année, à mon boulot (un des plus grand TO français), on avait vendu tout notre stock d'hôtel sur la Gwada fin janvier. Ca n'était jamais arrivé d'être à sec sans qu'il y ait une période de vacances scolaires par derrière. Ce qui est sûr, c'est qu'une poignée de Guadeloupéens scient la branche sur laquelle ils sont assis et il faudra des années à la Guadeloupe pour redorer son image touristique.... Des hôtels vont encore fermer... C'est pas grave, la Métropole aidera et  versera le RMI...

Perso, je suis entre :


et




Je publie ici le témoignage d'une de mes amies métropolitaines qui vit et travaille durement en Gwada depuis 10 ans....

                                                                             
"sinon la greve je crois que les infos nationales n'informent pas trop sur ce qui se passe, c'est le ko total, on n'a jamais vu ça.

Les syndicats prennent toute la gwada en otage, il n'y a plus de station essence ouvertes depuis le lundi de la semaine dernière, les rues sont quasi desertes de voitures car plus de carburant, les gens ne peuvent plus bosser.
Nous avons du fermer le magasin depuis plus d'une semaine, nous travaillons à la maison sur le reste ... et en profitons pour prendre du bon temps aussi après tout !
Il y a des piétons partout, des gens qui partent en ville à pied pour acheter de quoi manger, les magasins quand ils sont ouverts sont remplis au quart, il faut tourner deci dela pour trouver de quoi remplir le frigo... les cultivateurs vendent à l'arrache en bord de route...
Les syndicats sont particulièrement égoïstes, parfois racistes, ils ont forcé à fermer certaines écoles "de sales blancs", forcent à fermer les boutiques, les petits commerces sous la menace de tout casser.
De la casse aussi il y en a, des poubelles regalées partout à Pointe à Pitre, des voitures incendiées.

Tout ça pour des revendications qui ne tiennent pas debout, rien n'a été réfléchi, plus de 100 revendications d'un coup, comment démêler ça ? Ils prétendent faire ça pour le bien de la gwada mais c'est le contraire ! les touristes nous fuient, et je les comprends, la prochaine saison sera merdique, alors que tout avait l'air de s'arranger ....

Mon banquier m'a dit que déjà des entreprises vont fermer pour de bon, ceux qui ne peuvent pas se permettre de perdre 2 semaines de chiffre.

Bref, tu vois un peu l'ambiance, c'est du gâchis, cette belle île est sabotée par ceux qui se disent "le peuple guadeloupeen", ceux qui veulent l'indépendance alors que les leaders de ces groupes sont cadres à l'anpe, à edf etc. des fois je me dis qu'on devrait leur donner l'indépendance, la France récupérerait un paquet de fric au lieu de donner à tout va à ces ingrats !"

Tu peux donc publier mes propos, et laisse mon nom si tu veux aussi, ça ne me dérange pas du tout, au contraire, et je précise que la majorité de la population en a archi marre, ça devient de plus en plus dur de trouver à manger, j'imagine la galère pour ceux qui habitent loin du bourg si ils n'ont plus d'essence et des enfants à nourrir ! Le droit de grève existe ok, mais notre liberté s'arrête là où commence celle des autres !"

                                                                        




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Rédigé par Géraldine

Publié dans #A propos de...

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