Publié le 14 Mai 2025

Cette fois-ci mon blog se met en pause pour une bonne raison... Les vacances !

15 jours, cela fait une éternité que je ne suis pas partie aussi longtemps... Je peux me le permettre car j'ai une amie qui vient vivre chez moi pendant ce temps, et qui tient donc compagnie à mes poilus :)

Quand j'aurais pris 1 bus, 3 trains et une voiture, je serai arrivée à Uzès, dans le Gard. Chez un couple de cousins qui, en plus de me loger, me prête une voiture, celle qu'ils réservent à leurs visiteurs qui descendent en train. Le pied !

Au programme : Visite d'Uzès, le pont du Gars, d'Avignon, retrouvaille avec une amie d'enfance pas vue depuis 20 ans à Aix en Provence, donc visite d'Aix par la même occasion. Puis un petit tour dans le Lubéron pour visiter le Colorado provençal et les Ocres de Roussillon (deux sites ma to do liste depuis longtemps). Ensuite, évidemment virée d'au moins deux jours en Camargue et, par la même occasion, rencontre d'une amie Facebook ornitho... Celle ci me fera découvrir sans doute des coins par chez elle, en Hérault. Si j'ai encore du temps, j'aimerai visiter Nîmes et Arles, entre des petites séances de farniente.

Je pars avec une carte mémoire qui peut contenir 6000 photos (au secours !!!), 3 livres papiers et 3 livres audio. Mais priorité à la photo (paysages, rue, bota, papillons) et à l'ornitho, j'espère observer des espèces invisibles en Bretagne.

C'est la toute première fois que je vais dans ce Sud là, comme quoi, il n'est jamais trop tard. En 1997, j'étais allée dans la région de Cannes, St Tropez, Antibes, Monaco, visitée vite fait car le réel motif de ce déplacement était mon job d'hôtesse d'accueil au Festival de Cannes.

Retour en Bretagne le 29 mai pour 3 petits jours, avant de repartir 8 jours chez ma soeur en Touraine. Mais normalement, le blog rouvrira le 30 mai. 

D'ici là, portez-vous bien, lisez, allez au ciné, profitez du grand air, du printemps etc !

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Les livres - mon blog et moi

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Publié le 13 Mai 2025

Roman - Editions Ecoutez lire - 6h19 d'écoute - 17.99 €

Parution chez Gallimard en 2018

Mon pitch : Un dimanche de décembre, Lina, une femme âgée livre à ses trois fils le secret qui l'étouffe. En révélant une souffrance insoupçonnée, cette mère niée par les siens depuis l'adolescence se révèle dans toute son humanité et son obstination à vivre libre, bien qu'à jamais blessée. Eric part alors sur les traces de sa propre naissance en 1960 pour comprendre... Ce qui lui permettra de renaître enfin et de créer le véritable lien filial avec sa mère.

Tentation : Pourquoi pas ?!

Fournisseur : Bib de Dinard

 

Mon humble avis : J'ai opté pour cette audio lecture sur le seul prétexte que je ne connaissais pas Eric Fottorino. C'était donc l'occasion de découvrir sa plume. Et bien aucun regret car franchement, son écriture est juste sublime, précise, élégante sans être ampoulée, et surtout très émouvante. Quel talent dans le choix des mots, quelle finesse la description des émotions ! C'est juste admirable et déjà une très bonne raison d'ouvrir ce livre... qui malgré la dureté de certains faits et souvenirs évoqués, reste très caressant.

Et puis il y a ce que le texte nous dit... Il y a certainement beaucoup d'autobiographie dans ces pages qui sont bouleversantes. Dix-sept ans, c'est l'âge qu'avait Lina lorsqu'elle a donné naissance à Eric... A l'époque et sans ce genre de famille, on peut vite en imaginer les conséquences. 

Nous suivons donc Eric, qui quitte quelques jours femme et enfants pour retourner sur le lieu de sa naissance... Une quête sur sa mère, sur ses deux pères (le père biologique et le père adoptif), et sur cette petite soeur qu'il n'a jamais connu et qui l'a tenu éloigné de sa propre mère... Eric comprends alors pourquoi il a tant chéri sa grand-mère et pourquoi sa mère lui paraissait si inconnue. Quand il découvre la vérité, c'est c'est la terre qui tremble sous ses pieds, dans ces veines et jusqu'au plus profond de son être. Voici venu le temps de tous les pardons et regrets. La mise à jour de tous ces drames familiaux va permettre de renouer le dialogue et de laisser l'affection réelle, l'amour, et même l'admiration pour sa mère s'infiltrer peu à peu.

Ce texte est une reconstruction identitaire bien tardive sur les décombres d'une époque... Une époque où l'on disait "fille mère" et qu'on éloignait la fautive le temps de la grossesse avant de confier l'enfant encombrant, une époque où la décolonisation attisait le racisme et où avoir un gendre juif marocain ou pied noir tunisien n'était pas pensable... Et tout cela, sous la bénédiction de Dieu, de la religion, et avec la complicité de l'Eglise etc... Une époque où les belles histoires d'amour étaient gâchées, des vies brisées, et qui portent encore à conséquences des décennies plus tard.

Un récit intime et sobre bouleversant sur le drame des non-dits et un formidable hommage, une déclaration d'amour à Lina, la mère d'Eric. Sa petite Maman qui s'est tant battue pour recouvrer sa liberté, malgré cette absence inconsolable.

Et moi, je suis tombée en pamoison pour une plume... Eric Fottorino, je n'en n'ai pas fini avec vous !

 

"Être abandonné, avoir abandonné, qui peut dire ce qui fait le plus mal ?"

La mémoire voit les choses en grand. L’enfance les repeint en bleu.

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française, #Livres audio, lectures audio

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Publié le 11 Mai 2025

Bonjour, 

Il y a deux semaines, je publiais ici un billet photos sur le Jumping de Dinard 2024 côté chevaux !

Cette semaine, zoom sur le public de cette même journée, ainsi que sur les professionnels, les organisateurs, les bénévoles etc...

Et en fin de billet... Des photos prises aussi ce jour là en ICM. Celles et ceux qui me suivent sur FB me savent friande de cette technique photo qui plaît, ou qui déplaît... Moi, elle m'amuse. ICM = Intentional Camera Movement. Ce qui signifie qu'au moment de prendre la photo, on bouge volontairement l'appareil photo (de gauche à droite, ou de haut en bas, ou en mouvement circulaire par exemple) pour avoir ce flou de bouger. Pour ce faire, baisser un max les isos, se mettre en ouverture la plus petite possible et en vitesse lente. Bon, dans cette technique il y a beaucoup de déchets (en tous cas pour moi), car pas évident de doser l'intensité du mouvement, et le résultat est souvent aléatoire et... surprenant ! Mais c'est fun !

Sur ce, je vous souhaite un bon dimanche :)

UN DIMANCHE AU JUMPING DE DINARD : LES HUMAINS... LE PUBLIC, LES PROFESSIONNELS, LES BENVOLES
UN DIMANCHE AU JUMPING DE DINARD : LES HUMAINS... LE PUBLIC, LES PROFESSIONNELS, LES BENVOLES
UN DIMANCHE AU JUMPING DE DINARD : LES HUMAINS... LE PUBLIC, LES PROFESSIONNELS, LES BENVOLES
UN DIMANCHE AU JUMPING DE DINARD : LES HUMAINS... LE PUBLIC, LES PROFESSIONNELS, LES BENVOLES
Compter les pas entre chaque obstacle avant l'épreuve.

Compter les pas entre chaque obstacle avant l'épreuve.

UN DIMANCHE AU JUMPING DE DINARD : LES HUMAINS... LE PUBLIC, LES PROFESSIONNELS, LES BENVOLES
UN DIMANCHE AU JUMPING DE DINARD : LES HUMAINS... LE PUBLIC, LES PROFESSIONNELS, LES BENVOLES
UN DIMANCHE AU JUMPING DE DINARD : LES HUMAINS... LE PUBLIC, LES PROFESSIONNELS, LES BENVOLES
UN DIMANCHE AU JUMPING DE DINARD : LES HUMAINS... LE PUBLIC, LES PROFESSIONNELS, LES BENVOLES
UN DIMANCHE AU JUMPING DE DINARD : LES HUMAINS... LE PUBLIC, LES PROFESSIONNELS, LES BENVOLES
UN DIMANCHE AU JUMPING DE DINARD : LES HUMAINS... LE PUBLIC, LES PROFESSIONNELS, LES BENVOLES
UN DIMANCHE AU JUMPING DE DINARD : LES HUMAINS... LE PUBLIC, LES PROFESSIONNELS, LES BENVOLES
UN DIMANCHE AU JUMPING DE DINARD : LES HUMAINS... LE PUBLIC, LES PROFESSIONNELS, LES BENVOLES
UN DIMANCHE AU JUMPING DE DINARD : LES HUMAINS... LE PUBLIC, LES PROFESSIONNELS, LES BENVOLES
UN DIMANCHE AU JUMPING DE DINARD : LES HUMAINS... LE PUBLIC, LES PROFESSIONNELS, LES BENVOLES
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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Le coin de la rue photo

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Publié le 9 Mai 2025

BD - Editions Albin Michel - 196 pages - 24.90 €

Parution en octobre 2024

Le pitch : Un siècle d`histoire vu par un tableau.
Tout commence en 1919 dans une forêt en bordure de Berlin. Otto Mueller peint Deux filles nues.
De l`atelier de l`artiste aux murs du bureau de son premier propriétaire, le tableau observe le quotidien avant d`être emporté par les tribulations de cette période noire : l`arrivée d`Hitler au pouvoir, l`antisémitisme d`État, l`art moderne qualifié de «dégénéré» par les nazis, la spoliation des familles juives, les expositions, les ventes, les bûchers...
Acteur passif d`un monde qui le dépasse, Deux filles nues est un survivant.

Tentation : Le billet de Gambadou

Fournisseur : La bib de St Lunaire 

Mon humble avis : Voici une BD multi-primée (dont le Fauve d'or 2025 - prix du meilleur album au festival d'Angoulême) et pour laquelle la presse et la grande majorité des lecteurs ne tarissent pas d'éloges.

Et pourtant, je suis mitigée, la rencontre ne s'est pas faite, ma lecture n'a pas été particulièrement agréable.  Parce que je n'ai pas aimé le dessin qui, à mes yeux, n'est pas facile d'accès. Parce que les personnages (de plus ou moins grande importance historique), défilent sans être forcément très reconnaissables ou marquants. Parce que même l'originalité de l'oeuvre ( tout est vu à "travers les yeux" d'un tableau) ne m'a pas toujours été évidente à déceler ou même à garder en tête.

L'idée est cependant excellente... Plus de 80 ans de la vie d'un tableau, depuis 1919 jusqu'au début des années 2000, lorsqu'il est officiellement et légalement racheté par un musée à sa propriétaire.

J'ai appris beaucoup... Déjà, Otto Mueller et ses oeuvres m'étaient inconnus... J'ai découvert qu'au début du nazisme et de l'antisémitisme, en Allemagne, les toiles d'art moderne avaient été classées dans la "catégorie" "art dégénéré"... puisque "issu de cerveaux dégénérés". Et pourtant, toutes les toiles retirées des musées ou spoliées à leurs propriétaires ont fait le sujet d'une exposition qui a réuni beaucoup plus de visiteurs que le musée voisin d'art allemand/arien en1937.

On suit donc ce tableau des "deux filles nues" depuis sa genèse... les salles de ventes, les appartements des propriétaires, les caves, les musées, l'emballage, les trains, les expositions. C'est franchement original. Et même si le graphisme ne m'a pas plu, il faut tout de même le regarder en détail... Car les seconds plans disent beaucoup... Par exemple, quand il est accroché face à une fenêtre, le tableau (donc nous aussi) voit ce qui se passe dans la rue... Une fumée de cheminée (des milliers d'oeuvres d'art ont été brûlées), des croix gammées apparaissent sur les murs etc... L'Histoire est en route...

Deux filles nues est donc ouvrage sur l'art, l'antisémitisme, la spoliation... Et surtout, sur la pensée unique et la censure... Quand on voit qu'outre-Atlantique, depuis l'élection de T, nombre de livres sont retirés des écoles, des bibliothèques ou interdits à la vente par ce qu'ils évoquent trop l'esclave par exemple, et bien l'on se dit que l'Histoire peut être un éternel recommencement et qu'il faut donc rester vigilant à conserver notre liberté de lire, de penser, de créer, d'écrire, de peindre, de chanter, de sculpter.... Bref, libre de s'exprimer quelle que soit la forme.

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #BD...

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Publié le 7 Mai 2025

Film de Maël Piriou

Avec Julia Piaton, Grégory Gadebois et Quentin Dolmaire

Synopsis :  Mélanie, avocate, atteinte d’une maladie incurable, a décidé qu’il était temps de profiter de la vie ! Elle embarque Benjamin, son ami de toujours, dans un périple vers l’Espagne pour explorer enfin leur sensualité dans une maison close. Les voici à bord d’un van délabré, conduit par Lucas, un chauffeur bourru sorti de prison la veille. Contrairement à Mélanie, Benjamin ne semble pas pressé d’arriver et fait d’ailleurs tout pour prolonger cet improbable voyage à ses côtés…

Mon humble avis : "Encore" un road movie... je dis "encore" car il n'y a pas si longtemps, je voyais le film "On ira" . Dans ce dernier, le voyage était "motivé" par la fin de vie, l'envie d'en finir avec la maladie, la douleur etc. Ici, dans Une pointe d'amour, c'est l'envie de vivre avant qu'il ne soit trop tard qui signe le top départ de ce voyage pour ce trio improbable : un repris de justice, son avocate et le meilleur ami de celle-ci. Tous les deux en fauteuil roulant... Mais ils ont pour eux la jeunesse.
Les deux films s'attaquent à des sujets tabous... le premier : la fin de vie... Le deuxième, l'amour, la sensualité, le désir, la sexualité chez les personnes en situation de handicap physique. On ne peut que saluer ces démarches.
Le sujet est ici traité avec pudeur, délicatesse, tendresse, bienveillance, un peu d'humour (juste ce qu'il faut) et plein d'amour, pas qu'une pointe !
Le film ne m'a pas bouleversée, mais il m'a beaucoup touchée. Si j'ai par moment regretté un certain manque de rythme, et un scénario un tantinet timide, j'ai été complètement conquise par ce trio d'acteur. Une telle osmose, chacun a sa place mais aucun ne tenant sans l'autre. Julia Piaton, on la voit de plus en plus et c'est tant mieux, car on sent qu'elle aime ses personnages et qu'elle leur donne toute son énergie. Sa beauté naturelle, pleine de charme, loin des stéréotypes est pour moi un réel atout. Quentin Dolmaire, je ne le connaissais pas. Il joue si bien que pendant le film, je me demandais s'il n'était pas réellement tétraplégique. Quant à Grégory Gadebois en repris de justice, faux infirmier et vrai chaperon malgré lui... Que dire, pour moi, il devient au fil des films un pilier du cinéma français. Discret, mais bien pilier. Son nom sur une affiche suffit à me faire entrer en salle, "les yeux fermés". D'ailleurs, ce rôle a été écrit spécialement pour lui, donc logique qu'il lui aille autant comme un gant. 
Luca, son personnage, évolue avec ses deux comparses sans jamais s'appesantir de leur condition, sans déployer en empathie démesurée. Il s'occupe d'eux évidemment, les porte etc... Mais jamais il ne les regarde comme des personnes handicapées.
Ce film montre avec justesse que le sentiments et l'amour, que l'on soit valide ou en fauteuil, sont toujours source de questions, de doutes, de détresses, de joie, de bonheur, de partage... Sauf que pour les personnes en fauteuil et dépendant, il y a une peur supplémentaire de rejet et surtout, la difficulté physique et matérielle du passage à l'acte.
Malgré mes tous petits reproches, ce premier film salutaire et utile et une réussite, bien agréable à regarder.
 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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Publié le 5 Mai 2025

Récit de voyages - Editions Ecoutez lire - 4h06 d'écoute -16.99

Parution en 2024

Mon pitch : Un voyage entre terre et mer sur l'Atlantique...  Depuis la Galice jusqu'à l'Irlande, en passant par la Bretagne et l'Ecosse, sur les traces de la culture et de la civilisation celtes. Un bateau pour relier les points et de la marche, du vélo, du bivouac face à la mer, sur les GR, sur les îles.  Un voyage aussi et surtout, à la recherche des fées...

 

 

Tentation : Le sujet

Fournisseur : La bib de St Lunaire

Mon humble avis : Voici une audio lecture exigeante en concentration, mais dont je me suis régalée...

Point question de Fantaisie ou de fantasmagorie malgré l'évocation des fées... Car les fées dans cet ouvrage, c'est la capacité à s'émerveiller, "une qualité du réel révélée par une disposition du regard". C'est cet aspect-là du texte qui m'a embarquée, tellement loin par moment que je n'étais plus dans l'écoute mais dans la divagation dans mes émerveillements. Aussi, je n'ai certainement pas prêté attention à tout, notamment aux aspects historiques de la culture celtique par ce que j'étais souvent ailleurs... Dans mes chemins, dans ma nature, à chaque fois que mon regard se pose sur quelque chose, qu'il y devine la propension aux merveilleux, que je porte mon viseur d'appareil photo à mes yeux, que j'appuie sur le bouton, que je me dis "waouh", comme traversée d'une fulgurance... Et encore, quand chez moi, j'observe mes photos et que je découvre encore de plus près la finesse, le détail ou la beauté d'une fleur, d'un oiseau... Cette lecture, pour moi, a été l'occasion d'un retour sur mes fées.... C'est aussi cela la littérature, une invitation à la divagation.

Les fées, c'est ralentir, s'arrêter, retourner en arrière, regarder, scruter, vivre un moment simple, et s'émerveiller de ce que l'on voit, de ce que l'on vit. Vivre avec ces fées, c'est une façon d'habiter le monde, d'être ouvert et prêt au merveilleux.

Evidemment, je me suis régalée de la poésie et de la philosophie spirituelle de Sylvain Tesson, de sa belle maîtrise de la langue Française, de son humour, de son sarcasme lucide sur l'état du Monde et de la plupart de ses habitants. Les références historiques ou littéraire m'ont beaucoup moins accrochée, puisque comme dit plus haut, j'étais souvent ailleurs.

On passe du voilier aux landes, des landes aux calvaires, des calvaires aux côtes déchiquetées, de ces côtes qui mène du Sud au Nord à celles qui cerclent une île battue par les vents... Avec les fées, c'est un livre d'accompagnement vers le jaillissement de la beauté fulgurante, jamais certains, qui dépend du regard et de l'ouverture du coeur de chacun, du merveilleux... Des Fées... Des instants de grâce. Ce livre est une invitation à s'arrêter et à regarder, à ouvrir les yeux, à se déployer jusqu'à l'ivresse dans l'observation de la beauté qui nous entoure et qui embellit notre vie ! C'est comme être à la recherche d'un graal, on cherche sans savoir vraiment quoi, et l'on ne veut pas que cela s'arrête.

Avec les fées m'a donc beaucoup parlé. Mais je le répète, c'est une lecture exigeante et érudite. 

 

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Livres audio, lectures audio, #récits ou romans de voyages

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Publié le 3 Mai 2025

Roman - Editions Zulma - 260 pages - 21.50 €

Parution Zulma en janvier 2025  (d'origine 1967)

Mon pitch : Au bord de la mer en Catalogne... Un jardinier travaille pour les propriétaires d'une riche demeure qui se succèdent. Le jardin donne sur la mer. Il se souvient de six étés et d'un hiver particuliers... Monsieur et Madame arrivaient, accompagnés d'amis à la St Jean et repartaient fin septembre. 

Est apparu Mr Bellom, qui fortune faite en Amérique, achète le terrain adjacent pour y construire une villa telle que ses moyens le permettent. Une fois celle-ci bâtie, il l'investit avec sa fille et le mari de cette dernière... Et, sous-jacente, la menace d'un passé enfoui fait son oeuvre jusqu'au drame.

 

Tentation : Envie de sortir des sentiers battus

Fournisseur : La bib de St Lunaire

 

 

Mon humble avis : Ce titre et cette couverture ont eu un effet hypnotique sur moi, aussi empruntai-je ce livre comme dans un geste d'urgence. Il a doublé tous mes autres projets de lecture.

Voici donc un roman catalan qui convenait parfaitement à mon envie de lire plus de littérature étrangère. Informations prises, Mercè Rodoreda (1908 - 1983) , que je ne connaissais pas du tout, est la romancière catalane la plus importante et la plus traduite dans le monde. Voilà que je m'attaquais donc à un classique catalan !

Bon, et bien cette incursion hors des sentiers battus n'est pas très concluante pour moi : rencontre ratée, je me suis ennuyée, malgré quelques passages plus savoureux.

A part quelques excursions dans le village voisin et une à Barcelone, tout se déroule dans le jardin, dans la maisonnée du jardinier, sur la plage, ou plutôt sur le mirador qui la surplombe. On côtoie de loin les propriétaires et leur poignée d'amis... Ou plutôt, comme ce jardinier témoin, on les observe dans leur oisiveté, dans leurs caprices de riches et leurs "petites histoires". Celles-ci font l'objet de cancans de la part des cuisinières, des femmes de chambre et du palefrenier qui participent d'un peu plus près à cette histoire par leurs observations, leurs oreilles qui trainent, et qui tentent de déposer tout cela auprès du jardinier, dans l'espoir d'en apprendre un peu plus sur ces qu'en dira-t-on.

Le ton est à la mélancolie, à la langueur, à l'indolence, à la distance... Comme le jardinier, on observe de loin... Donc je ne suis pas rentrée dans ce roman. Un drame advient qui semble en être à peine un. Aucune affection ou empathie pour les personnages pour cause de distance narrative et pour ces derniers, ce drame semble vite mis sous le tapis. Bref, il n'est pas développé, ni sur la longueur, ni sur l'instant. Et nous, nous assistons à ces bourgeons de conversations qui, toujours interrompus ou alors qui semblent vides de sens, tant tout est dans les non-dits.

Quant à l'écriture, je n'y ai rien trouvé d'exceptionnel. On reste dans le factuel et dans le style d'un jardinier. Certes, il y a un peu de poésie, mais tellement trop de verbes auxiliaires pour me plaire, pour que je le savoure. Je n'ai pas su me figurer ce fameux jardin où pourtant il devait faire si bon vivre, ni ses fragrances. Seuls m'ont un peu touchée les parents d'Eugeni, encore que leurs apparitions dans le texte et les dialogues qui en émanent, partant dans tous les sens (certes, à raison), soient longs et peu agréables à lire.

Bref, je pense que le fait de rester autant à distance des personnages, de ne pas avoir accès à leur intériorité réelle, a mené à me désintéresser de cette histoire, à m'y ennuyer, à la trouver fort longue pour si peu de pages. Comme une sensation de superficialité. Le texte en dit sans doute beaucoup plus, mais que je ne l'ai pas perçu. Mais pas de regret pour autant, j'ai, avec ce Jardin sur la mer, élargi mes horizons littéraires.

 

L'avis d'Alexlesmots et les avis plutôt bien positifs de Babelio 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature d'ailleurs

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Publié le 1 Mai 2025

Film d'Elsa Bennett et Hippolyte Dard

Avec Valérie Bonneton, Clovis Cornillac, Michèle Laroque, Sabrina Ouazani

Synopsis : A la suite d’un accident de voiture, Suzanne perd la garde de ses trois enfants. Elle n’a plus le choix et doit se soigner dans un centre pour alcooliques. A peine arrivée, elle y rencontre Alice et Diane, deux femmes au caractère bien trempé… Denis, éducateur sportif, va tenter de les réunir autour du même objectif : participer au rallye des Dunes dans le désert marocain. Il devra s’armer de beaucoup de patience et de pédagogie pour préparer cet improbable équipage à atteindre son objectif.

Mon humble avis : La Bande annonce laisse un peu penser à une comédie, que nenni. Ce film n'en n'est pas une, même si quelques situations ou bons mots comiques détendent l'atmosphère... tendue... Car tout au long du film, on sent qu'on est sur un fil, que la situation collective ou individuelle de l'une de ses femmes pourrait basculer d'un instant à l'autre... Chacune d'entre elle et toutes ensembles, elles sont une poudrière. Même la sororité qui s'installe entre elles semblent pouvoir voler en éclat à chaque instant.

Des jours meilleurs est un film dur, magnifique et bouleversant sur l'alcoolisme des femmes (sujet plutôt tabou...) qui est plus caché, à l'abri des regards et qui, socialement, semble plus "condamnable" que celui des hommes.

J'ai trouvé l'ensemble et les détails fichtrement bien ficelés. On n'est pas jamais dans la caricature. Les origines, les âges, les situations personnelles et les CSP de toutes ces femmes sont si variés que cela démontre bien que l'alcoolisme peut toucher tout le monde, quelle que soit la classe sociale. Le déclencheur de cet alcoolisme varie aussi d'une femme à l'autre, mais les conséquences sont les mêmes.

S'il n'y avait pas ce projet de participation à ce fameux rallye du désert, on pourrait être dans une chronique sociale. Mais finalement, cette idée de rallye qui peut paraître farfelue sur le papier s'intègre autant dans le film que dans la démarche de chacun de personnage, dans la démarche de résilience... Donner un but, l'atteindre ou pas, faire équipe, se dépasser... Etre loin de son quotidien... Se relever.

Tout est dit et montré avec justesse, délicatesse et respect. Sans jugement. On ne peut que déplorer et se sentir impuissants devant le mal être des personnages, et admiratif devant le combat que chacune doit mener contre elle-même, contre la maladie... puisque le film le rappelle : l'alcoolisme, comme toutes les addictions, est une maladie. 

Toutes ces femmes passent devant la caméra pour un face à face avec la psychiatre, que l'on ne voit pas. Elles sont donc face caméra et témoignent avec un naturel poignant de leur chemin dans l'alcoolisme. D'ailleurs, nombre des rôles secondaires sont d'anciennes femmes alcooliques qui racontent donc leur propre histoire. Toutes sont bouleversantes.

Et que dire de Valérie Bonneton qui est là où on ne l'attend pas et où on ne la voit quasiment jamais. Elle est d'une justesse incroyable et montre qu'elle peut être plus que brillante et saisissante de vérité loin du rôle de la femme bavarde qu'on lui donne souvent. Pour moi, elle est vraiment LA révélation de ce film.

Que dire d'autre sinon que "des jours meilleurs" devrait être vu par le plus grand nombre possible, au féminin comme au masculin... Car oui, c'est aussi un film qui, sans être moralisateur, fait réfléchir sur notre propre consommation d'alcool, et la place que celle-ci prend en société, pour ce qui est de l'alcoolisme dit "mondain", trop souvent ignoré que ce soit par les individus, ou l'entourage. 

Chapeau, j'ai adoré ce film courageux et nécessaire qui m'a captivée, touchée, embarquée, émue. Et ce soir, j'aurais pu, mais je n'ai pas pris d'apéro

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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Publié le 29 Avril 2025

Roman - Editions Audiolib - 11h56 d'écoute - 24.95 €

Parution Gallmeister et Audiolib en 2023

Mon pitch : Cet été-là, en 1984 à Breathed dans l'Ohio, règne une chaleur infernale et très localisée...

Hanté par la lutte entre le bien et le mal, le procureur Autopsy Bliss invite le diable à lui rendre visite... Et le lendemain, c'est un jeune garçon noir aux yeux verts qui se présente comme étant le diable. Personne n'y croit, mais une grande amitié naît entre ce garçon Sal, et Fielding, le fils du procureur. Peu à peu, garçon s'intègre dans la famille, espérant toujours un pot de crème glacée... Sauf qu'il faudra plus d'un été à la petite ville suintante pour être livrée en crème glacée, et que pendant ce temps-là, il se passe des choses bien étrange, qui affectent chaque habitant de la ville.

Tentation : La blogo

Fournisseur : La bib de St Lunaire

Mon humble avis : Il m'a fallu du temps pour entrer dans cette lecture, au point, au bout du premier tiers, d'aller voir quelques avis sur Babelio qui justifieraient de la poursuivre, ou de la cesser... J'ai donc persévéré et c'est un grand bien... J'ai finalement adoré ce que cette histoire m'a dit sur l'Homme, et là où elle m'a menée.

Le diable n'est pas forcément là où l'on pense... Il peut aussi avoir l'apparence d'un ange...  ou ne pas être remarquable du tout, juste tapi dans un coin, au fond d'un homme, près à jaillir dès que l'occasion se présentera... Et le diable... il est contagieux... Comme la folie, comme la liesse, comme tout ce qui se vit en communauté, en groupe... Et le diable est dangereux et très très mauvais...

C'est Fielding qui raconte cette histoire, bien longtemps après qu'elle ait eu lieu, puisqu'il est à l'aube de sa mort, vieilli, rongé, usé... Il y a donc des allers-retours entre la vie "actuelle" de Fielding et ce qui s'est déroulé en 1984. Ces allers-retours au début, m'ont quelque peu perturbé. 1984, une année qui n'est pas un hasard dans ce roman de Tiffany Mc Daniel... Elle rappelle évidemment, et à dessin, le célèbre titre de George Orwell. Et les eighties, c'est aussi le début des années Sida, et de la honte et de la peur qui l'accompagnaient. 

L'écriture est magnifique, vraiment, on aimerait retenir tant et tant de phrases sur ce qui devrait être la sagesse humaine et qui se fait piétiner par le mal, l'aveuglement. L'écrivaine aborde de nombreux sujets à travers ce roman, jamais de façon purement frontale, mais de biais, par le mystère, avec beaucoup de justesse, de délicatesse, d'originalité, d'inventivité, de philosophie, et bien sûr de cynisme. Il est avant tout question de la perte d'une innocence, celle de Fielding... Qui en quelques semaines, voire en quelques minutes même, passera de l'enfance à l'âge adulte, parce qu'il a tenu une arme, et qu'il a fait feu, au milieu du feu... Certains passages sont d'une rare puissance. Toute l'analyse psychologique des tréfonds de l'âme humaine, que ce soit du côté obscur ou du côté lumineux est judicieusement écrit et mis en place dans cette histoire métaphorique qui aurait pu être belle, et qui est finalement atroce, dramatique, bouleversante mais d'une force inouïe.

Finalement, le diable, où se cache-t-il ? Dans la peur... la peur de l'autre, de la différence, de l'étranger, de l'inexplicable, dans la perte du libre arbitre. Le diable est dans l'intolérance, dans le fanatisme, l'effet de meute aliénant. Le diable est aussi dans celui qui sème et ne fait que passer, pas dans celui qui reste là où on sait l'aimer. Et si le diable était aussi dans la Justice... Ce sera à chacun d'entre vous d'en décider...  Qui de Fielding ou de son procureur de père a raison, dans ce regard porté sur ces événements de l'été 1984, l'été où tout a fondu, même la famille de Fielding...

Sal, un petit diable que l'on n'oublie pas.

Fielding où la douleur jamais surmontée, une vie et une famille qui s'est délitée.

Tiffany Mc Daniel nous parle du Diable en se penchant sur les démons de l'Amérique... Et la tension monte jusqu'à devenir intenable quand l'Homme commet l'inconcevable

A découvrir, vraiment ! 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature d'ailleurs, #Livres audio, lectures audio

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Publié le 27 Avril 2025

Bonjour, 

Tous les ans, en juillet, se déroule le Jumping International de Dinard.

En 2024, j'y étais avec mon appareil photo, essayant de me placer au mieux. Et le temps de trier et de traiter mes photos, plus toutes celles qui s'ajoutent au fil du temps, et bien ce n'est qu'aujourd'hui que je peux vous présenter mes photos de cet événement.

Dans ce billet, nous restons centrés sur les vrais stars, les chevaux...

Dans les prochaines semaines, un autre billet viendra et vous emmènera du côté du public, ou encore de l'organisation.

Bon visionnage de ces photos, et surtout, bon dimanche :)

UN DIMANCHE EN PHOTO : JUMPING DE DINARD, CÔTE CHEVAUX
UN DIMANCHE EN PHOTO : JUMPING DE DINARD, CÔTE CHEVAUX
UN DIMANCHE EN PHOTO : JUMPING DE DINARD, CÔTE CHEVAUX
UN DIMANCHE EN PHOTO : JUMPING DE DINARD, CÔTE CHEVAUX
UN DIMANCHE EN PHOTO : JUMPING DE DINARD, CÔTE CHEVAUX
UN DIMANCHE EN PHOTO : JUMPING DE DINARD, CÔTE CHEVAUX
UN DIMANCHE EN PHOTO : JUMPING DE DINARD, CÔTE CHEVAUX
UN DIMANCHE EN PHOTO : JUMPING DE DINARD, CÔTE CHEVAUX
UN DIMANCHE EN PHOTO : JUMPING DE DINARD, CÔTE CHEVAUX
UN DIMANCHE EN PHOTO : JUMPING DE DINARD, CÔTE CHEVAUX
UN DIMANCHE EN PHOTO : JUMPING DE DINARD, CÔTE CHEVAUX
UN DIMANCHE EN PHOTO : JUMPING DE DINARD, CÔTE CHEVAUX
UN DIMANCHE EN PHOTO : JUMPING DE DINARD, CÔTE CHEVAUX
UN DIMANCHE EN PHOTO : JUMPING DE DINARD, CÔTE CHEVAUX
UN DIMANCHE EN PHOTO : JUMPING DE DINARD, CÔTE CHEVAUX
UN DIMANCHE EN PHOTO : JUMPING DE DINARD, CÔTE CHEVAUX
UN DIMANCHE EN PHOTO : JUMPING DE DINARD, CÔTE CHEVAUX
UN DIMANCHE EN PHOTO : JUMPING DE DINARD, CÔTE CHEVAUX
UN DIMANCHE EN PHOTO : JUMPING DE DINARD, CÔTE CHEVAUX

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Mes couleurs du monde, #Le coin de la rue photo

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