Publié le 10 Novembre 2025

Film de Jérôme Commandeur

Avec Jérôme Commandeur, Vanessa Paradis, Laurent Laffite, François Damien, Olivia Coste

Synopsis : Suite à un événement aussi loufoque que tragique, quatre anciens lycéens cabossés se télescopent et font face à leur passé. La force du groupe suffira-t-elle à les remettre droits ?

Véritable déclaration d’amour aux années 90, T’AS PAS CHANGÉ dresse le portrait hilarant et grinçant de ces quinquas que des retrouvailles vont bouleverser à jamais…

Mon humble avis : Alors, quand le synopsis dit "Hilarant" je dis stop... Ce film n'est pas hilarant, même si les réparties sont extrêmement bien senties et écrites. Grinçant ça oui, je confirme. On rit de temps et en temps, mais c'est en fait surtout l'émotion qui prime.

Le film est inégal, au début on a parfois l'impression de pédaler dans le yaourt, et puis on s'éprend de ces maladresses car on sent très fort les bonnes intentions de Jérôme Commandeur et l'importance qu'ont pour lui ce film et ce qu'il veut y dire et l'amour qu'il a pour ses personnages.

Je pense que ce film peut parler à tous, au présent comme au passé... je m'explique... Dans une salle de classe, il y a toujours (et c'est hélas de plus en plus prégnant avec l'usage des réseaux sociaux), des maltraités et des maltraitants à travers le harcèlement scolaire à une époque de la vie où les hormones chatouillent, où chacun voudrait ressembler à l'autre, ou personne ne veut être mis de côté, où l'importance est de trouver sa place. Les harceleurs d'aujourd'hui pourront y constater les dégâts de leurs actes sur le long terme et leur crétinerie leur sera renvoyée en pleine tronche. Les harcelés d'hier et d'aujourd'hui trouveront peut-être un réconfort, puisque ce film montre bien la stupidité et la méchanceté gratuite des harceleurs, qui ne sont en fait ni plus heureux ni mieux dans leur peau que les autres. Ce film montre parfaitement le pathétisme des harceleurs et finalement le sentiment de solitude de tout le monde.

Et T'as pas changé montre aussi que l'on n'est pas forcément les seuls à ne pas avoir mené la vie qu'on envisageait ou qui semblait nous être promise. Que sur une classe de 30, peu peuvent se targuer d'avoir réussi sa vie sur tous les plans.

C'est aussi un film sur la réconciliation... Celle entre les belligérants de l'époque, et celle avec ce que nous étions... Car les harcelés comprennent bien qu'ils n'y étaient pour rien et que leur harceleurs étaient juste de gros connards qui se sentaient supérieurs, et qui n'ont pas forcément mieux réussi dans la vie. Et les harceleurs réalisent la bêtise vaine de leur comportement d'alors et peuvent se racheter, s'en excuser... Par des petits ou grands gestes, une parole, une attention. Une fin qui réchauffe le coeur, qui fait du bien.

A mes yeux, le personnage le plus fort de ce film, celui qui crève l'écran, c'est le petit bout de femme qu'est Vanessa Paradis au milieu de ces 3 mecs. Elle est classe, lumineuse, drôle ou bouleversante suivant les moments... mais toujours intense.

A voir donc !

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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Publié le 8 Novembre 2025

Roman - Editions Ecoutez Lire - 7h36 d'écoute - 15.99 €

Parution Gallimard en 2018

Mon pitch : Et moi je vis toujours est l'histoire de l'Histoire, la Grande. Elle est le sujet de ce roman, depuis l'époque des chasseurs cueilleurs jusqu'aux dernières guerres mondiales. Elle en a vu défiler des époques, des gens, des grands qui font le monde, d'autres qui le pensent...  Mais comme la science a démontré que l'Histoire avait un début, elle aura forcément une fin.

 

Tentation : Curiosité

Fournisseur : Ma PAL audio

 

Mon humble avis : Récemment, ma Médiathèque a fait ses cartons de déménagement. J'y ai participé et en empaquetant les livres "côtés" "O", je suis tombée sur Et moi je vis toujours. Cela m'a rappelé que ce titre dormait dans ma PAL audio depuis quelques années, voici donc l'occasion de l'en sortir.

Quelle belle, originale et facétieuse idée de Jean d'Ormesson de faire de l'Histoire le sujet actif de ce roman, à travers moult personnages ! Certes, c'est une lecture loin d'être aisée, j'ai parfois lâché le fil, d'autant que tout n'y est pas chronologique et que l'on passe parfois du coq à l'âne... Comme l'Histoire. Par moment, j'avais aussi l'impression d'être au milieu d'une litanie sans fin... Comme l'Histoire.  Le tout, doublé d'un sentiment de vertige. Oui, ce roman est vertigineux, comme l'est l'Histoire de l'Humanité. En perpétuel mouvement, d'un continent à l'autre, d'une époque à l'autre, d'un régime à l'autre, d'une révolution à l'autre, d'une découverte à l'autre, d'un couronnement à l'autre, d'un échec à l'autre, d'une victoire à l'autre, d'une découverte, d'un progrès à un retour en arrière, à une destruction, à une reconstruction. C'est simple dans ce texte on côtoie aussi bien Alexandre le Grand que Napoléon, Platon que Molière, Copernic que Darwin, j'en passe et des meilleurs, la liste est longue comme ce livre ! On découvre le feu, on traverse les civilisations primaires, puis la Grèce, la Rome, l'Egypte de l'antiquité. L'Europe du Moyen Age, celle de la guerre des tranchées... Il y a des horreurs, il y a des grandeurs... En passant par l'invention de l'imprimerie... qui permettra la transmission du savoir et... les livres...

L'Histoire est la somme de mille et unes décisions personnelles et de choix collectifs. Chacun de nous participe à l'Histoire bien souvent sans s'en rendre compte. Mais l'Histoire nous forge aussi. Elle nous fait autant qu'on la fait. Au cours des siècles, les individus veulent la paix mais les peuples font la guerre. Il y a des Histoires locales et d'autres qui sont universelles. L'Histoire où rien n'est immuable mais où tout se répète. L'histoire où tout passe, tout s'écroule, tout recommence : les empires, les gloires, les amitiés, les amours. C'est comme ça qu'elle fonctionne l'Histoire, jamais là où on l'attend, jamais quand on l'attend... Elle est le juif errant qui nous survivra tous... Mais, un jour, elle s'arrêtera, puisqu'elle a commencé. Comme nous sommes nés pour mourir, l'Histoire va vers une fin. Et elle en aura vu passer ! Mais pour l'instant, elle vit toujours.

Alors oui, cette lecture est très exigeante car foisonnante et riche... Et peut-être faut-il l'appréhender par petites doses. Je ne sais pas si je serai venue à bout d'une version papier rapidement. Ce n'est pas toujours plaisant, il y a des longueurs mais c'est toujours ahurissant, fascinant et passionnant. C'est vertigineux, suffocant et sublime à la fois... Tout ce qui nous a précédé est globalement cité ici... Et au fil de la lecture, on se dit "Waou"... Effectivement, l'Histoire ne s'arrête jamais, même si parfois semble prendre quelque repos pour ressurgir plus loin, plus tard, quand on ne l'attend pas.

On ne peut qu'être admiratifs devant tant d'érudition, ce concentré de savoir qu'était Jean d'Ormesson. Et que dire de sa maîtrise de la langue française ! On dirait qu'il joue avec elle sans la gâcher en rien bien au contraire, en la sublimant. On n'est pas forcément surpris de tout cela car on connaît le personnage. En écoutant ce texte, on revoit les yeux bleus de Jean d'Ormesson, on se souvient de sa gestuelle, et de la fascination qu'il exerçait sur nous à chaque passage télévisé. Et on regrette une chose : que JDO ne soit plus là pour nous raconter la grande Histoire, et toutes les autres, plus petites, plus anecdotiques, mais toujours savoureusement narrées.

Et c'est bien aussi, parfois, de se poser avec un livre qui permet de prendre conscience de tout ce qui nous a précédé et qui fait ce que nous sommes. Car nous sommes au coeur d'une véritable épopée, c'est ce que nous dit l'immortel JDO, qui aimait tant les livres, qui aimait tant les hommes.... au point de leur dédier ce roman !

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Livres audio, lectures audio, #Littérature française

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Publié le 6 Novembre 2025

Récit - Editions Pug Les Arènes - 267 pages - 20.90 €

Parution en mai 2023, existe déjà en format poche

Mon pitch : Johnny et Jean sont deux gamins picards, qui grandissent pas loin de la Baie de Somme... L'un parce que son père y est berger et chasseur, l'autre, fils du pharmacien, par passion.

Un jour, sur le chemin de l'école, survolé par des goélands, Jean répond à leurs cris et réalise alors qu'il les imite à merveille, puisque ces derniers y réagissent fortement. 

Quelques mois plus tard, il décide de s'inscrire au concours annuel de chanteurs d'oiseaux d'Abbeville. Pour s'entrainer et s'améliorer sur d'autres espèces, Jean fait appel au père de Johnny. Johnny se sent alors exclu et pour redevenir l'attention centrale de son père, il commence à s'exercer aux sifflements et autres cris aviaires...

C'est le début d'une vie d'apprentissage, de concours, de concurrence et d'admiration.

Tentation : Le sujet

Fournisseur : Cadeau de ma soeur 

 

Mon humble avis : Après mon enthousiasme pour l'ouvrage Eloge des oiseaux de passage, je poursuis en lecture ornitho... Ornitho mais pas que, car Chanteurs d'oiseaux n'est pas que cela, c'est aussi un récit de deux enfances parallèles, d'origine sociales différentes, qui se rejoignent de temps en temps autour d'une passion et d'un talent qui les unissent autant qu'ils les séparent. L'un vit sa passion et son parcours globalement seuls, quand l'autre Johnny bénéficie du soutien total de son père, de son coaching et de son immense fierté parfois pesante... Johnny a parfois l'impression d'être la bête de cirque de son père.

Je connaissais de réputation les deux auteurs et avais déjà vu à la télé un extrait de leurs prestations. J'étais un peu dubitative avant d'entrer dans ces pages...  Car imiter les oiseaux... C'est aussi une technique de chasseurs pour tromper leurs cibles. C'est aussi, via la repasse d'enregistrements youtube, une technique peu scrupuleuse de certains photo-ornithos qui veulent LA photo de l'espèce rare... Et les oiseaux victimes de ces tromperies sont bien chamboulés, pensant trouver un concurrent sur son territoire, ou une femelle etc... Et non, rien qu'un humain.  Mais rien de cela dans ce livre. J'ai trouvé chez les auteurs une réelle communion avec la nature, et des ambitions naturalistes sérieuses.

Ce livre est vraiment très agréable à lire. Les chapitres alternent le récit de chacun des auteurs, ses souvenirs, ses ressenti, sa version. Jean et Johnny sont de tempérament différent, aussi, ils sont très touchants tous les deux. Et chaque chapitre est ouvert par le dessin d'un oiseau, qui dit à qui l'on a affaire... Pour Jean c'est celui d'un Goéland argenté, pour Johnny, celui d'un Merle noir... Leurs oiseaux totem, ceux qu'ils imitent à la perfection. Et là, tous les deux nous emmènent sur leurs ailes, tantôt dans le bosquet, tantôt dans le marais, ou encore en bord de mer en fonction des espèces imitées. Car évidemment, tous les noms d'oiseaux ou presque y passent ! Donc selon que vous les connaissiez ou pas, votre lecture peut -être un peu plus longue si la curiosité vous pousse sur Google pour visualiser l'espèce dont il s'agit !!! Et même encore plus longue si vous vous aidez de youtube pour y trouver des enregistrements sonores de trilles, de cris, de mélodies, de chants aviaires. Au-delà de la description des chants et cris, on apprend pas mal de choses sur les oiseaux, sans que cela vire au savoir encyclopédique.

Ce livre est en tout cas un superbe témoignage de passion, d'assiduité, de persévérance, de réajustement face aux changements de la vie (et oui, Jean finit par muer...). Jean et Johnny sont maintenant mondialement connu et se produisent sur scène un peu partout sur la planète !

Allez petit extrait des oiseaux que vous rencontrerez, découvrirez, imaginerez, écouterez dans ces pages : Alouette des champs, Tadorne de Belon, Canard Siffleur, Pinson des arbres, Goéland argenté, Merle noir, Huitrier pie, Chevalier gambette, Courlis Cendré, Courlis corlieu, Gorgebleue à miroir, Chevalier aboyeur, Chevalier guignette, j'en passe et des meilleurs ! C'est un festival et une véritable bande son que nous propose Jean et Johnny dans ces pages où je me suis sentie si bien.

Je recommande... que vous soyez amateurs, néophytes ou étrangers à la culture ornithologique. Ce livre ne peut avoir qu'une bonne influence sur vous... Lors de vos prochaines balades, dans votre jardin, en bord de mer, désormais, vous ouvrirez grand vos oreilles et vous entendrez... ce que l'on écoute plus !

Pour voir ces deux chanteurs d'oiseaux sur Youtube, c'est ici

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Livres autres - divers

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Publié le 4 Novembre 2025

Roman - Edition Audiolib - 4h08 d'écoute - 19.45 €

Parution d'origine en 2017, Audiolib en 2020

La 4ème de couv : 

"Ici, on a tous du sang indien et quand ce n'est pas dans les veines, c'est sur les mains."

Le 11 juin 1981, trois cents policiers de la sûreté du Québec débarquent sur la réserve de Restigouche pour s'emparer des filets des Indiens mig'maq. Émeutes, répression et crise d'ampleur : le pays découvre son angle mort. Une adolescente en révolte disparaît, un agent de la faune démissionne, un vieil Indien sort du bois et une jeune enseignante française découvre l'immensité d'un territoire et toutes ses contradictions. Comme le saumon devenu taqawan remonte la rivière vers son origine, il faut aller à la source.

 

Tentation : La blogo à l'époque

Fournisseur : La bib de St Lunaire

Mon humble avis : Un roman Québécois dont la blogosphère s'était éprise lors de sa sortie... Et comme souvent, j'ai un train de retard. Et avec le temps écoulé, je ne savais plus trop à quoi m'attendre avec Taqawan. Ce roman m'a plus intéressée que bouleversée, même si les faits historiques récents et réels auxquels il se réfère sont évidemment révoltants. Le contexte m'a remuée, les personnages moins, sans doute parce que pas très fouillés. Ils sont surtout là pour illustrer un contexte et avoir une histoire à raconter, plutôt qu'être dans un récit de faits accomplis.

Il est question de l'Histoire plus ou moins récente du Québec, de ses grands espaces, de ses traditions et légendes. Mais surtout, de la guerre entre l'Etat du Québec et l'Etat fédéral d'Ottawa, et la tribu des micmacs autour des autorisations de la pêche au saumon accordées ou non, et ne respectant pas du tout les coutumes, la manière de vivre et de se nourrir de la tribu ancestrale, pire, détruisant l'environnement. L'importance du saumon dans l'économie locale est bien montrée. Il s'agit de la Guerre du saumon  qui a eu en 1981 et des exactions policières. Bref, c'est l'impossible cohabitation des coutumes amérindiennes avec les lois du Nouveau Monde, et de la prise de pouvoir des blancs sur les populations autochtones parquées dans des réserves.

Des indiens, ce sont des Indiens. On les a appelés comme ça parce qu’on croyait être arrivé en Inde. Mais non, on était arrivé en Amérique. Avec le temps, on s’est mis à les appeler des Amérindiens. Plus tard, on dira des autochtones. Avant ça, on les a longtemps traités de sauvages. Il faut se méfier des mots. Ils commencent parfois par désigner et finissent par définir. Celui qu’on traite de bâtard toute sa vie pour lui signifier sa différence ne voit pas le monde du même œil que celui qui a connu son père. Quel monde pour un peuple qu’on traite de sauvage durant quatre siècles ?

Certes, on en apprend beaucoup sur le saumon, sur les techniques de pêches. Il est aussi question de notion de terre natale, de territoire, de culture, de langue, d'identité, et de force collective qui depuis des siècles, les peuples s'entretuent pour défendre les leurs.

Comme vous pouvez le voir, pas mal de choses intéressantes dans ce roman, malgré une impression fourretout et un peu désordonnée. Je ne regrette pas ma lecture, mais j'avoue que je ne me souviens déjà plus de la fin (mon audiolecture date de début octobre)

Explication du titre : le mot « taqawan » est un mot d’origine micmac qui désigne le saumon qui remonte la rivière vers l’endroit qui l’a vu naître... Et cela illustre bien les notions de terre natale, d'origine, et d'identité.

 

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature d'ailleurs, #Livres audio, lectures audio

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Publié le 2 Novembre 2025

Bonjour, 

En Avril, je me suis offert un petit séjour de 3 jours deux nuits sur l'île de Groix, dans le Morbihan...

Pourquoi ?

Parce qu'en décembre 2024, j'avais cassé mon appareil photos, qui a mis deux mois à être réparé... Quand il est revenu chez moi, j'étais en béquilles, suite à la morsure de chien et mes 20 points de suture. Aussi, sitôt que j'ai été de nouveau en possession de mon appareil photo et apte à marcher sans difficultés ni douleurs, je voulais me barrer 3 jours seule, avec mon appareil, pour rattraper le temps perdu des derniers mois, la privation de liberté etc ...

Pourquoi Groix ?

Déjà parce que je ne connaissais pas... Mais surtout, il y a deux ans, lors de ma 2ème névrite vestibulaire qui m'a clouée au lit et empêchée de lire en version papier quelque temps, j'ai lu par hasard un roman de Loraine Fouchet qui se passait à Groix : "Entre ciel et Lou". A l'époque de mon agression canine, je venais d'emprunter un autre roman de Loraine Fouchet, juste parce que le titre me plaisait : L'écriture est une île. Et hop, encore Groix (bon en fait, l'autrice y possède une maison). Mais cette coïncidence de convalescence m'a marquée et je me suis promise d'aller à Groix sitôt que je serais rétablie... Peut-être un peu comme toutes ces décisions de Nouvel An. Sauf que quelques semaines plus tard, j'audiolis, toujours par rapport au titre : "La promesse d'une île" de Sophie Talmen... Et oui, depuis toujours, je suis loin d'être insensible, en littérature comme dans la vie, au mot "île" et toutes ses promesses. Et hop, encore Groix. C'en est trop, mon ordi, mon tel, et hop 2 réservations : un bateau et un petit hôtel sur le port pour 2 nuits... Et me voilà partie à Groix pour 3 jours de rêves en avril... Liberté totale, découverte, mon appareil entre les mains, météo géniale pour un mois d'avril (pas une goutte de pluie)... j'ai sillonné l'île de long et large et en travers, et comme elle est finalement assez grande pour 2 gambettes, le dernier jour, j'ai loué un vélo !

Voici donc mon premier billet de photos de l'Île de Groix, qui reprend ma première journée et le début de ma deuxième.

Arrivée du bateau (depuis Lorient) au Nord à Port Tudy, hôtel sur le port, on dépose le gros sac, on boit un café, on passe à l'office de tourisme pour une carte. Et me voilà sur le GR vers l'Ouest... Espérant rejoindre la pointe de Pen Men... Mais qui se révèle bien trop loin pour une fin de journée !

Le lendemain, traversée de l'île à pied sur sa largeur, de Port Tudy à Locmaria (puis retour par la côte Est jusqu'à port Tudy, mais ce sera l'occasion d'un autre billet !)

Le 3ème jour, j'ai enfourné un vélo VAE pour la première fois, pour aller au far west et au sud ouest.

Voilà, bonne découverte et bon dimanche :)

 

UN DIMANCHE SUR L'ILE DE GROIX 1/3
Port Tudy, mon hôtel depuis le bateau et extrait de ma petite chambre.

Port Tudy, mon hôtel depuis le bateau et extrait de ma petite chambre.

En haut à droite, vu de ma petite chambre.... Y'a nettement pire !

En haut à droite, vu de ma petite chambre.... Y'a nettement pire !

Port Tudy

Port Tudy

Port Tudy

Port Tudy

Port Tudy et sur le GR

Port Tudy et sur le GR

Sur le GR ouest

Sur le GR ouest

Port Tudy et le bourg, et toujours en suivant le GR

Port Tudy et le bourg, et toujours en suivant le GR

En suivant le GR ouest

En suivant le GR ouest

Une dernière plage avant de reprendre le chemin de Port Tudy par la route et donc les terres, pour aller un peu plus vite et éviter de se faire prendre par la nuit.

Une dernière plage avant de reprendre le chemin de Port Tudy par la route et donc les terres, pour aller un peu plus vite et éviter de se faire prendre par la nuit.

UN DIMANCHE SUR L'ILE DE GROIX 1/3
Si j'évolue lentement, c'est aussi parce que je fais beaucoup d'arrêts photos, à la moindre occasion, même si ce n'est qu'une petite fleur. C'est ma définition de la liberté !

Si j'évolue lentement, c'est aussi parce que je fais beaucoup d'arrêts photos, à la moindre occasion, même si ce n'est qu'une petite fleur. C'est ma définition de la liberté !

UN DIMANCHE SUR L'ILE DE GROIX 1/3
En bas à gauche : A Locmaria, une ruelle à brouette, comme on m'a dit qu'elles s'appelaient, vu que ne peuvent y passer que des brouettes

En bas à gauche : A Locmaria, une ruelle à brouette, comme on m'a dit qu'elles s'appelaient, vu que ne peuvent y passer que des brouettes

UN DIMANCHE SUR L'ILE DE GROIX 1/3
Au premier faisan qui était loin, j'étais toute excitée... Et puis à force d'en voir et d'en entendre partout... Et bien oui, j'ai par hasard rencontré le maire à qui j'ai posé la question : il y a bien de la chasse à Groix, donc des faisans d'élevage sont introduits, certains survivent à la saison de chasse, se reproduisent et s'ensauvageonnent.

Au premier faisan qui était loin, j'étais toute excitée... Et puis à force d'en voir et d'en entendre partout... Et bien oui, j'ai par hasard rencontré le maire à qui j'ai posé la question : il y a bien de la chasse à Groix, donc des faisans d'élevage sont introduits, certains survivent à la saison de chasse, se reproduisent et s'ensauvageonnent.

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Publié le 31 Octobre 2025

Film de Thierry Klifa

Avec Isabelle Hupper, Marina Foïs, Laurent Laffite, Raphaël Personnaz

Synopsis : La femme la plus riche du monde : sa beauté, son intelligence, son pouvoir. Un écrivain photographe : son ambition, son insolence, sa folie. Le coup de foudre qui les emporte. Une héritière méfiante qui se bat pour être aimée. Un majordome aux aguets qui en sait plus qu’il ne dit. Des secrets de famille. Des donations astronomiques. Une guerre où tous les coups sont permis.

Mon humble avis : Je suis allée voir ce film à l'aveugle, il y a plusieurs semaines, en avant- première. Donc avant toute promotion médiatique. Et il ne faut pas longtemps, même sans avoir lu le synopsis, pour comprendre que l'on nous raconte dans ce film, librement, une partie de la vie de la famille Bettencourt (alias L'oréal parce que je le vaux bien)... Liliane B devient ici Marianne... Mais le reste y est, entre les conflits familiaux à retentissement médiatique, entreprise de cosmétiques, et pognon à ne plus savoir quoi en faire... Mais aussi, une lassitude, une forme d'ennui dans une vie terne et finalement solitaire... Qui de mieux qu'Isabelle Hupper pour camper cet impérial personnage ? Personne je pense. Jusqu'à ce que débarque Fantin, un journaliste photographe fantaisiste, survolté et qui ose tout... Et là, surprise, c'est Laurent Laffite, qui fut de la Comédie Française, qui s'y colle... franchement bien, un rôle étonnant dans sa filmographie, même si personnage absolument détestable, vaniteux et grossier, on devine qu'il a du bien se marrer à l'interpréter. Entre les deux, il y a Marina Foïs et Raphaël Personnaz, le calme entre les tempêtes, mais de tempérament orageux qui ne demande qu'à éclater.

Même si le fond est sérieux (argent, emprise, désamour etc) on se délecte de la drôlerie audacieuse de certaines scènes et de l'impertinence savoureuse de nombre de répliques. Les dialogues tantôt grinçants, tantôt bouffons, sont vraiment excellents.

Dans la réalisation, il y a un aspect assez théâtral... Oui, je verrai bien une pièce du même titre au théâtre puisque quasiment tout est en intérieur (luxueux)... Et les emphases du personnage Fantin se déclameraient parfaitement bien dans une salle à l'acoustique étudié.

On pourrait craindre le sujet... Encore des riches qui se ... Sauf que la richesse reste toujours un mystère attirant pour le spectateur lambda... Et que finalement, il reste des sujets assez universels qui n'attendent pas le nombre de zéro sur un compte en banque pour toucher tout le monde... Et le plus connu de tous est "l'argent ne fait pas le bonheur... même s'il y contribue". La femme la plus riche du monde reste un film populaire, qui s'adresse vraiment à tous. Et l'analyse du processus d'emprise, et de ses conséquences notamment sur l'entourage, est tout à fait digne d'intérêt

Un film caustique bien réussi, qui évite parfaitement les écueils où il aurait pu s'échouer... Au contraire, il nous embarque bien pour une séance de rire bienvenue

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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Publié le 29 Octobre 2025

BD - Editions Fluide glacial - 56 pages - 13.90 €

Parution en avril 2022

Le pitch : Vous avez fait le tour de l'humour absurde ? Que nenni. Découvrez en la quintessence. Après le succès de Faut pas prendre les cons pour des gens, nous vous proposons aujourd'hui de remonter dans le temps et de découvrir les histoires d'Emmanuel Reuzé avant les Cons ! Des univers complètement barrés, des jeux olympiques du crime, une passion fiévreuse entre experts comptables ou encore les aventures de l'homme mal cadré... Reuzé parvient à repousser les frontières d'un humour complètement décalé encore plus loin.

 

Tentation : Titre et couv'

Fournisseur : Bib de St Lunaire

Mon humble avis : Fluide Glacial, magazine ou éditions de BD, un univers connu de moi jusqu'à ce jour que de réputation : un humour décomplexé, satirique et sans limite. Je n'en savais donc pas p

Bon et bien j'ai testé avec cet opus et comment dire, je suis perplexe... Pas sûr que cet univers me corresponde... Je n'ai pas ri une seconde, à peine souri de temps en temps. La première page dit "humour à tous les étages"... j'ai l'impression de ne pas être montée bien haut et pour certaines planches et saynètes, de ne pas avoir dépasser le niveau "caca pipi prout"... Ou alors, c'est que j'ai lu cette BD sans être dans l'humeur nécessaire.

Certes, quelques passages sont bien sentis et la société bien égratignée  (la discrimination, la pauvreté, la précarité, les différents milieux sociaux etc), mais pour "l'album le plus drôle depuis l'invention de zygomatiques", je m'attendais à autre chose...

La plupart de ces pages ont déjà été publiées dans des mensuels entre 2007 et 2008... Peut-être que cette forme d'humour est un peu passée, en tout cas, elle ne m'a pas touchée.

En fait, ce que j'ai préféré, voire beaucoup aimé, c'est le Grand concours de préfaces qui ouvrent cet ouvrage... Là oui, on se marre... Entre Jean-Jacques Rousseau, Albert Camus, Duras, Houellebecq et Kafka qui s'essaient à cet exercice de préface avec leur style excellement pastiché par Vincent Haudiquet et... Pascal Fioretto, le même qui, il y a quelques années, nous régalaient ainsi de quelques livres de pastiches. Donc les pages qui m'ont éclatée ne sont pas d'Emmanuel Reuzé...

La couverture promet beaucoup, de même qu'en qualité de graphisme, l'intérieur est tout autre, et bien plus proche du vieux comics... Et la scène ne figure dans aucune des histoires de cet album.

J'aime l'absurde mais peut-être pas assez pour apprécier cette BD. Et autre possibilité aussi, mon inculture dans le domaine Fluide glacial a pu être un frein à mon appréciation.

Faudrait tout de même que j'essaie la série de Reuzé "Faut pas prendre les gens pour des cons", comme c'était mon projet initial !

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #BD...

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Publié le 27 Octobre 2025

Roman - Editions Stock - 140 pages - 16.90 €

Parution en mai 2025

Mon pitch : Quand l'homme le plus puissant du monde met à prix la tête d'autres grands puissants qui dérangent le monde qui retrouve la stabilité...

"Mon idée est toute simple non ? Je suis étonnée de ne pas y avoir pensé plus tôt " (Elon Musk)

 

Tentation : Couv et titre

Fournisseur : Bib de St Lunaire

 

 

Mon humble avis : La couverture donne le ton ! Voici un livre qui rebondit très vite sur l'actualité et qui la prédit peut-être, puisque nous sommes ici dans une très légère dystopie... Très légère car Trump vient d'être réélu mais ici, il est encore copain comme cochon avec Elon. Elon, l'homme le plus puissant du monde puisque le plus riche, et si proche d'un chef d'Etat d'une toute aussi grande puissance.

Dystopie donc mais burlesque, car les traits des personnages principaux sont poussés à l'extrême dans leur débilité outrancière et leur mégalomanie égocentrée, même si l'extrême semble avoir déjà été atteint dans la réalité... Il y a donc des passages bien cocasses mettant en scène les deux bouffons d'outre-Atlantique et le chef du Kremlin.

Comme rien ne va plus dans le monde, Elon décide de frapper à coup de milliards de dollars... Il offre des primes à qui tuera Poutine et deux de ses plus proches collaborateurs... Et figurez-vous que cela fonctionne très bien et que le monde retrouve une certaine stabilité, que la guerre en Ukraine s'arrête etc... Ah le pouvoir de l'argent, le pouvoir et l'argent, l'argent du pouvoir !!! Quand la folie est au pouvoir... 

Les dysfonctionnements du monde se règlent donc sans la moindre moralité et à coup de dollars : retour dans l'époque western...

Dans ce roman, Philippe Claudel interpelle sur le pas que prend le pouvoir financier sur le monde politique et la dangerosité de cet état de fait. Il est aussi question de l'augmentation exponentielle de la débilité dans le monde, avec par exemple, parmi les étudiants des grandes universités américaines, le nombre de "platistes" qui augmente sans cesse...   En fait, Wanted est à mi-chemin entre la grande (fausse) farce et la réalité... Aussi, il se lit parfois en souriant parce qu'on situe tellement les personnages, parfois un froid dans le dos parce que Claudel est si près de la possibilité. 

Quelle audace de la part de Philippe Claudel d'oser un tel roman ! Même si celui-ci est imparfait, inégal au fil des pages... Mais il a dû être écrit et publié rapidement, puisque Donald est revenu au pouvoir en janvier et que ce livre est sorti en mai... Cela laisse peu de temps mine de rien, ce qui parait bien logique : une légère dystopie risque toujours de se faire rattraper, voire dépasser par la réalité... Donc faut faire vite ! Mais quoi qu'il en soit, il donne sacrément à réfléchir sur la tournure inquiétante que prend notre planète et ses dirigeants. Quand on ne sait plus s'il faut en rire ou en pleurer, Claudel propose d'en rire un peu tout de même !

Divertissant aussi, ce titre est parfait entre d'autres lectures plus conséquentes. On sent aussi que pour Philippe Claudel, cet ouvrage satirique est un entre deux où il a voulu se faire plaisir et se lâcher, sans doute aussi ahuri que moi est-il devant sa télé à voir la marche du monde. Et en ce sens, Wanted est réussi.

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

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Publié le 24 Octobre 2025

Roman - Editions Julliard - 126 pages - 18 €

Parution le 21 août 2025 : Rentrée littéraire

Mon pitch : Julien est journaliste photographe... Dans les ruines de Gaza, il aperçoit un vieil homme, assis devant un commerce qui déborde de livre. Y voyant un symbole fort, Julien met le libraire dans ce viseur... Mais celui-ci l'interrompt et l'invite à s'asseoir près de lui, et à écouter son histoire avant de prendre sa photo. Entre thés partagés, livres donnés, poèmes lus, Nabil se confie et remonte dans le temps...

Tentation : Titre et pitch

Fournisseur : La bib de St Lunaire

 

 

Mon humble avis : C'est avec ce titre de la Rentrée littéraire que je découvre enfin la plume de Rachid Benzine, ce qui était aussi une de mes motivations pour entrer dans cet ouvrage. Alors oui, la plume est magnifique, les premières pages m'ont saisie, tant j'avais l'impression d'être à Gaza... puis assise sur un tapis, d'écouter le vieux Nabil.

Avec l'Homme qui lisait des livres, Rachid Benzine narre la vie d'une famille palestinienne, depuis les années 1940 jusqu'à la dramatique date du 7 octobre 2023. C'est donc l'Histoire contemporaine, ô combien compliquée, de la Palestine que l'auteur déroule ici.

Et pour Nabil et sa famille, ce sont des années d'errance, d'occupation, de camp de réfugiés, de misère, de tension, de menace, de lutte, d'exil, d'invisibilité aux yeux du monde, de prison même pour Nabil lui-même... Et pour Nabil, son frère et sa soeur, les études, pour s'en sortir... Le père a tout fait pour que ses enfants étudient, c'était sa façon à lui de leur montrer son amour. Pour Nabil, ce sera la littérature pour devenir professeur. Il y a les livres lus et relus en prison, ou à l'air libre, pour comprendre le monde, s'en extraire ou rester juste à sa lisière.

Ce roman nous dit que derrière tout écrivain ou tout lecteur qui meurt, c'est une part de mémoire collective qui s'éteint... Que derrière chaque photo qui immobilise un moment, il y a l'histoire d'une vie.

Et puis il y a les livres qu'on lit et qu'on relit "autant pour se souvenir que pour les comprendre, ...car derrière l'histoire, il y a un point aveugle... dont on peut découvrir une part inexplorée. Les livres comme éveil de conscience et comme compagnons pour traverser cent ans de solitude...

Même si ce roman est utile, nécessaire et servi d'une très belle plume, je l'ai lu avec intérêt mais sans grande émotion. Peut-être parce que raconter 70 ans d'une vie en cent vingt pages ne permet pas d'approfondir les choses. Et puis, aussi, avec les stéréotypes de la librairie, du libraire, les confidences etc, j'ai eu une impression de déjà lu, de manque d'originalité : un prétexte pour raconter une histoire et lister des oeuvres sans doute très chères à l'auteur. Et du journaliste, nous ne saurons rien, puisque c'est vraiment Nabil qui raconte son histoire, sans qu'il y ait de dialogues réels. Bref, j'attendais plus de cette lecture, même si je ne la regrette pas.

L'avis plus élogieux de Luocine

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

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Publié le 22 Octobre 2025

Film de Cédric Jimenez

Avec Gilles Lellouche, Adèle Exarchopoulous, Roman Duris, Artus

Synopsis : Dans un futur proche, Paris a été divisé en 3 zones qui séparent les classes sociales et où l’intelligence artificielle ALMA a révolutionné le travail de la police. Jusqu’à ce que son inventeur soit assassiné et que Salia et Zem, deux policiers que tout oppose, soient forcés à collaborer pour mener l’enquête.

Mon humble avis : Le film de Cédric Jimenez est librement adapté du roman éponyme de Laurent Gaudé.

Librement, ce qui signifie avec pas mal de différences... Nous voilà à Paris et non plus en Grèce et le contexte de l'histoire est bien moins complexe et fouillé que dans le livre. Il y a comme une simplification sans doute pour que le tout soit réalisable dans un film de moins de deux heures. Concentration sur le sujet des zones et de l'IA. Forget le dôme protecteur, forget le pays privatisé, forget les vols d'implants médicaux etc... Dommage tout de même car ce sont les ingrédients qui, à mes yeux, rendaient ce récit particulièrement intéressant et surtout original... Car j'ai déjà l'impression que les films traitant de l'IA sont déjà pléthores et nous disent déjà un peu tous la même chose. La fin me semble aussi différente, puisque Laurent Gaudé a publié la suite, Zem, fin août dernier pour cette rentrée littéraire.

Mais que l'on ne s'y trompe pas, j'ai passé un très bon moment de cinéma avec Chien 51. Ceux qui n'ont pas lu l'ouvrage de Gaudé trouveront néanmoins dans ce film un bon thriller dystopique divertissant, rondement mené et avec un casting de première classe ! Le spectacle, les effets visuels et le suspense sont garantis. Chien 51 coche toutes les cases de ce genre cinématographique, donc à ne pas bouder !

L'avis de Pascale

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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