Publié le 7 Février 2025

Roman - Editions Gallimard - 160 pages - 18 €

Parution en mai 2024

Mon pitch : Lui est un vieil horloger, qui aime passer du temps seul, dans sa tente, dans les montagnes italiennes près de la Slovénie. Elle est une jeune gitane de 15 ans, qui fuit un mariage forcé. Lors de son évasion, elle cherche refuge dans sa tente. Ils se rencontrent, il la prend sous son aile. Des années plus tard, ils s'écrivent toujours.

Et dans leur relation, les règles du Mikado ne sont jamais loin... Règles de jeu, règles de vie, de discipline... Dextérité, patience, mouvement d'une pièce sans répercussion les autres...

Tentation : Mon coup de coeur pour Impossible, du même auteur

Fournisseur : La bib de St Lunaire

 

Mon humble avis : En lisant ce roman, je me disais qu'il me faudrait créer un autre grade de "notation" sur ce blog, car coup de coeur, pour ces règles du Mikado, ce n'est pas suffisant ! Erri De Luca m'a emportée au-delà, là où il n'y a plus de mot, me semble-t-il pour définir une sensation. Une chose est sûre, Erri de Luca est mon nouvel auteur chouchou !

Comment peut-on dire autant en si peu de pages, comment peut-on être si juste, si délicat, si dense sans action véritable, si bouleversant sans qu'il n'y ait de tragédie profonde ni de sentiment amoureux.... Juste une révélation, du respect entre deux êtres, de la reconnaissance.

Les deux premiers tiers du livres sont consacrés à la rencontre de ces deux êtres. On pense assister à un choc de générations, de cultures. Tout n'y est que dialogues entre eux. Et pourtant, ceux-ci sont minimalistes mais tellement savoureux. Ils s'apprennent l'un l'autre et apprennent l'un à l'autre. Il y a de la transmission, notamment à travers la sagesse de chacun et les Règles du Mikado, qui restent omniprésentes tout au long du roman. Puis ils descendent de la montagne, il lui présente la mer, lui trouve un travail sur le bateau d'un de ses amis pêcheurs et chacun semble poursuivre sa vie de son côté.

Puis nous faisons un bond de quelques décennies, puisqu'elle a eu des enfants qui sont déjà partis travailler. L'histoire prend alors la forme d'échanges épistolaires entre elle et lui, en elle et la fondation qu'il a créée... Puis elle lit un cahier qu'il a rédigé pour elle, comme une longue confidence, à laquelle elle répond sur le même ton. Toute leur vie durant, ses deux êtres ont gardé leur secret pour protéger l'autre et vis et versa. Et dans cette partie, le lecteur se prend une claque, car il n'a rien vu venir de cet extraordinaire rebondissement, rien deviné du trompe l'oeil imaginé par De Luca. De cette bulle de sagesse entre les deux êtres et le cocon proche du conte qu'étaient ces pages jusqu'alors, nous basculons dans une autre "dimension", deux êtres au milieu d'un grand tout souterrain. Oui, je suis obligée de rester très vague sous peine de divulgâcher. J'ai cru un moment être déçue par la tournure des événements, et finalement non, au contraire, car la beauté de cette relation frappe et bouleverse encore plus... Puisqu'elle résulte des choix et des concessions de chacun, par profond respect et générosité pour l'autre.

On retrouve dans ce texte des thèmes chers à l'auteur, la vieillesse, la spiritualité, le sens de la vie, la responsabilité dans nos choix, la solitude, la montagne, la nature, la transmission, la destinée, le tout dans une langue épurée mais forte de symbolisme qui relève d'un talent inouï. Des phrases qui percutent ou qui caressent, mais qui marquent, et qui incitent à poser l'ouvrage pour y réfléchir.

"Les règles du Mikado" est pour moi un bijou d'une finesse rare et un chef d'oeuvre d'une intelligence et d'une philosophie de vie absolue. Je pense que je ne vais même pas pouvoir attendre sa parution en poche pour l'offrir ! Un roman essentiel !

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature d'ailleurs

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Publié le 5 Février 2025

Roman - Edition Héloïse d'Ormesson - 288 pages - 21 €

Parution en avril 2024

Mon pitch : Alix est une romancière à succès, déjà dix romans parus ! Elle accepte de diriger un atelier d'écriture sur l'île de Groix, en Bretagne. Six participants, de 20 à 84 ans, d'origines diverses et aux motivations toutes aussi variées. Une semaine ensemble, à se découvrir, à écouter, à s'unir. Un séjour qui ne manquera ni de surprises ni d'émotions, surtout pour Alix. Dans ces six élèves, se cache un être qu'elle n'a pas vu depuis vingt ans.

Tentation : Le titre !

Fournisseur : la bib de St Lunaire

 

Mon humble avis : Etrange comme cette autrice semble avoir rendez-vous avec chacune des périodes les plus douloureuses de ma vie. Il y a presque deux ans, j'avais audiolu "Entre ciel et Lou", qui fut un énorme coup de coeur ! Audiolu parce que je souffrais d'une grosse névrite vestibulaire et tout ce que je pouvais faire, c'était rester allongée sur mon lit avec un casque audio sur la tête.  

J'ai emprunté à la médiathèque "L'écriture est une île" deux jours avant de me faire déchiqueter le mollet par le berger allemand de mes voisins (voir billet Morsure)... Souffrances, démarches administratives et judiciaires et encore une fois, prisonnière chez moi. Ce roman, que je savais d'avance facile à lire et sans prise de tête, est donc tombé complètement à pic au bon moment.

Certes, mon enthousiasme est moindre que pour 'Entre ciel et Lou", mais l'histoire remplit parfaitement sa mission : divertir, émouvoir, rencontrer des personnages attachants. Ils sont au nombre de six, et Lorraine Fouchet commence par nous les présenter individuellement, chacun vivant une situation qui les amène à s'inscrire à l'atelier d'écriture. Il y a celle qui s'inscrit pour fuir le présent et faire une pause, celui qui veut revenir sur une période cruciale de son enfance pendant la deuxième Guerre Mondiale, un autre qui se projette professionnellement via l'écriture etc... Passées, présentes ou futures, toutes les motivations mènent à l'atelier d'Alix sur l'île de Groix.

Puis la narration prend la forme d'un roman choral, chaque personnage intervient aussi bien dans l'énoncé même du roman, que dans les ateliers en lisant son texte, issus des exercices donnés, à voix haute. Des réminiscences des traumatismes récents ou passés vont surgir sur le papier qui devient libérateur. Je dirais que là va un peu mon bémol... C'est qu'aucun participant de cet atelier n'est sans problèmes, sans casseroles, sans trauma... A part peut-être le Corse qui est moins corsé que les autres. (je sais elle est facile celle-là !)

Le personnage de Daniel (84 ans), permet de revenir sur une période historique : la deuxième Guerre Mondiale, où Daniel, enfant juif ayant échappé à une rafle, a été caché sur l'ile de Groix occupée. On y apprend aussi que pendant le conflit, des avions pilotés par des jeunes australiens furent bombardés et se crashèrent sur Groix.  Daniel est attachant, mais mon autre petit bémol est qu'il apporte un peu trop de pathos à mon goût lorsqu'il prend la parole.

Et puis, il y a Alix et ce rendez-vous qui l'attend à son insu. Mais là, je ne dis rien, sinon ce serait spoiler.

Les liens qui se tissent entre les participants sont agréables à suivre, les rebondissements ne manquent pas. L'écriture et son pouvoir cathartique ont évidemment la part belle dans ce roman, tout comme la lecture... mais aussi l'écoute, la bienveillance, la chaleur humaine, l'amitié, la fidélité, l'amour, qui n'a pas d'âge ni de condition. Dit ainsi, cela peut faire un peu empilement de bons sentiments. Mais pourquoi pas, cela fait vraiment du bien dans le monde de brut dans lequel je vis en ce moment. Les moments passés dans ces pages étaient pour moi réconfortants et m'emmenaient dans un autre espace-temps... Et en fermant ce livre, un projet est né en moi... Quand j'aurais récupéré entièrement mes facultés de marche et de ce fait, ma liberté, je voudrais aller passer trois jours sur cette ile morbihannaise, seule, pour faire ce que je veux quand je veux sans compromis ni négociation. Seule, mais évidemment pas sans mon appareil photo et un bon bouquin !

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

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Publié le 3 Février 2025

BD - Editions Casterman - 88 pages - 20 €

Parution en septembre 2022

L'histoire :  Le ministre d'Etat chargé à la Culture convainc le président De Gaulle d'exposer La Joconde à New York en signe d'amitié. Le projet est risqué car il faut escorter le trésor du Louvre pendant la traversée à bord du France, le nouveau fleuron des chantiers navals français... Sauf que très vite, la Joconde disparait de son sarcophage sécurisé et que le ministre d'Etat la retrouve... dans sa cabine.

Tentation : Envie de détente !

Fournisseur : La bib de St Lunaire

 

Mon humble avis : Puisque récemment, j'étais au Louvre et avec les oeuvres d'art dans la BD "Le Grand incident", je me suis dit, poursuivons dans le même domaine !

Le Ministre & la Joconde remplit sa mission : divertir quelques temps, et nous amuser, puisqu'il s'agit ici d'une comédie. Mais comme le fond historique est réel, on y apprend quelques petites choses jamais sues de nous, ou alors oubliées.

En 1963, la France a prêté la Joconde aux Etats-Unis, pour une période d'exposition de trois mois (à New York et à Washington) qui a réuni 1.6 millions de visiteurs. Pour le plaisir de Kennedy, le président de Gaulle y a vu la possibilité d'un geste diplomatique pour apaiser les tensions entre les deux nations.

A l'époque, il existait dans la hiérarchie gouvernemental un ministre d'Etat, un titre honorifique, qui plaçait son titulaire juste derrière le premier ministre. En 1962/1963, période où se déroule notre histoire, ce ministre d'Etat chargé de la culture était... André Malraux, aventurier et écrivain déjà récompensé par le prix Goncourt. C'est donc lui qui accompagne la Joconde durant les 5 jours que durait alors la traversée de l'Atlantique, sur le flambant neuf paquebot "Le France". Evidemment une équipe de sécurité est aussi du voyage, où mille et une précautions sont prises pour le transport de Mona Lisa !

Ne connaissant pas personnellement André Malraux, je ne peux dire si le portrait qui est dressé ici de lui est réaliste, en tout cas, il n'est pas vraiment flatteur ! Atteint de grosse fatigue, il se voit confié par le médecin de bord quelques amphétamines... Il en abuse et le voilà parti en crise de délire, de paranoïa etc. Certaines planches frôlent alors le psychédélique ! Il est décrit aussi comme prétentieux et plutôt insupportable ... Bref, il apparaît plutôt comme un bouffon !

En tout cas, on est ici dans une bonne farce, aux situations cocasses et burlesques, le tout servi par des dessins bien agréables. On passe un bon moment, mais rien de transcendant non plus et il me semble qu'au final, on ne sait pas bien comment la Joconde a atterri dans la cabine de Malraux. Un ensemble sympathique, mais qui reste anecdotique notamment par la légèreté de son intrigue et son aspect peu abouti, ou pas assez développé.

Contournable donc !

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #BD...

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Publié le 1 Février 2025

Policier - Editions Ecoutez Lire - 12h50 d'écoute - 22.99 €

Parution en mai 2023

Mon pitch : Le commissaire Adamsberg fait sa valise et embarque avec lui quelques membres de sa brigade. Direction  Louviec, un petit village (fictif) d'Ille et Vilaine proche de Combourg. Y débute une série de meurtres similaires. Matthieu, le commissaire Rennais, attend un coup de main de son homologue parisien. Pour commencer l'enquête, un seul indice retient l'attention d'Adamsberg... Les victimes ont des piqûres de puces toutes fraiches. Et un oeuf fécondé, brisé entre les mains. C'est bien mince, mais rien n'est trop mince pour qu'Adamsberg ne parvienne à boucler une enquête !

 

Tentation : Et bien pourquoi pas, en plus en Bretagne !

Fournisseur : La bib de Dinard

Mon humble avis : Nous voici en Bretagne, à deux pas de Combourg, à fréquenter un aubergiste (dont l'auberge deviendra le QG des policiers), Josselin, lointain descendant, qui lui ressemble comme deux gouttes d'eau, de François René de Chateaubriant, à entendre, dans les rues nocturnes, le pas du fantôme boiteux du château de Combourg, à boire du chouchen ... et finalement, à compter les morts qui s'accumulent malgré la présence policière.

L'écoute est très agréable. Si l'on peut reprocher certaines longueurs à l'histoire, la lenteur de la narration permet de bien saisir chaque moment clé de l'enquête et d'avoir l'impression d'être à table avec Adamsberg et ses acolytes, en toute simplicité et bonhommie, le tout sans être perdu. D'autant que lors du dénouement, Adamsberg prend bien soin de dérouler de nouveau l'enquête et ses moments cruciaux, ses indices qui ont permis les déductions etc, donc quand on referme le livre, tout est clair.

On retrouve bien les fantaisies du fameux commissaire, ces réflexions et divagations étranges mais qui font sa pâte, dont celles qu'il va mener sur le fameux dolmen. Tout cela concourt à l'atmosphère du roman et à rendre le personnage attachant, finalement. Car dans mes premières lectures de ses enquêtes, je l'avais trouvé agaçant, voire pas forcément crédible. Mais qu'importe, nous sommes dans la littérature, tout est permis !  L'enquête fait des détours, puisqu'en fait, s'y mêle une deuxième affaire de brigandage.

Même si les policiers font appel à leurs collègues scientifiques pour quelques analyses, on a l'impression d'être dans une enquête hors du temps, un peu à l'ancienne (le coupable utilise même notre bonne vieille poste pour faire passer ces messages !) Ce n'est pas désagréable du tout. Pas de langage informatique, pas de nouvelles technologies, pas de réel psychopathe, pas de rythme effréné. En fait, on pourrait presque se croire dans une enquête du commissaire Maigret, mais à la sauce Adamsberg et avec pas mal de rebondissements et de menaces pour celui-ci.

Dommage que Danglars, le fidèle second d'Adamsberg, resté à Paris, soit absent de cette enquête, il manque tout de même un ADN et les dialogues savoureux et drôles, même si perchés, entre les deux hommes.

Une enquête sympa, une lecture bien agréable, bref, du plaisir tranquille, à ne point bouder.

 

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 30 Janvier 2025

Roman - Editions Livre de Poche - 96 pages - 4.95 €

Parution en 2007

Mon pitch : Un adulte se souvient des quelques années qu'il passa, dans son enfance orpheline, avec son grand-père. Celui-ci tenait le café de L'Excelsior. Une petite ville, ses habitués, des personnages hauts en couleurs, des rites, ses idiomes. Quelques années jusqu'à ce que les services sociaux en décident autrement.

Tentation : Le challenge Bonnes nouvelles

Fournisseur : Ma PAL

 

 

 

 

Mon humble avis : En qualité de très court roman, le Café d'Excelsior entre parfaitement dans le challenge de Jelisjeblogue... L'occasion de le sortir de ma PAL, et franchement, qu'elle belle lecture, elle méritait largement le dépoussiérage !

C'est un texte de toute beauté, emprunt autant de nostalgie que de mélancolie, et qui nous ramène dans les années 60, cette époque où les bistrots étaient encore les poumons des petites villes. Cette époque où l'affection des grands-parents pour leurs petits enfants de se démontrait pas tellement, alors qu'elle emplissait le coeur et était protectrice. A cette époque où dans les bistrots, seuls les hommes venaient noyer leur chagrin, fuir une femme envahissante, passaient avant le boulot, après le boulot ou y passaient la journée, faute d'autre occupation. Et c'est une famille qui se crée, avec ses codes, ses dits et ses non-dits, ses regards, ces expressions, ces habitudes.

Quand il n'est pas à l'école, le petit partage cette vie-là, et regarde avec admiration ce grand-père qui lui raconte tant d'histoires et lui reconstruit le monde. Et pour le grand-père, ce colosse un peu rustre, et bien le rayon de soleil de cette vie routinière, c'est l'enfant. Et puis de temps en temps, la grand-père met ses beaux habits et serrant fort la main de l'enfant, va à la grande ville, dans un bureau, rencontrer un homme... Qui décidera de placer l'enfant en famille d'accueil dès ses 11 ans... C'est le déchirement pour le grand-père, comme pour l'enfant...

Des années plus tard, l'enfant est devenu adulte et dans ses mains, les clés de l'Excelsior. Que va-t-il retrouver des lieux de son enfance ?

Une écriture magnifique qui va droit au but tout en distillant émotions, humanité et poésie. Philippe Claudel donne aussi à voir, à sentir, à goûter, à écouter, à observer, à traduire les silences, le tout avec beaucoup de pudeur.

Un texte doux, à découvrir et à savourer. Et si vous trouvez un bistrot pour lire ce texte sur le zinc, votre immersion sera complète.

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

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Publié le 28 Janvier 2025

Film de Michael Gracey

Avec Robbie Williams, Jonno Davies, Steve Pemberton

Synopsis : 

Tout public avec avertissement
 

L'ascension du célèbre chanteur/compositeur britannique Robbie Williams. Devenu une star avec le Boy Band, Take That, dans les années 1990, ce dernier a peu à peu plongé dans les paradis artificiels avant de retrouver le succès en solo en 1997 avec la chanson "Angels".

Mon humble avis : Un biopic sur un artiste vivant, encore en activité et qui plus est toujours au sommet de la gloire, ce n'est pas courant.

De Robbie Williams, je connaissais de loin ses débuts dans Take that, quelques-unes de ces frasques, de plus près son côté bon client en émissions télé, et d'assez près, quelques-unes de ces chansons que j'adore, qui me donnent envie de chanter, de danser, ou qui me donnent la chair de poule. C'est un chanteur de nombreux records de vente (disques, tournées etc)

Le seul reproche que j'ai à faire à ce film va vers quelques longueurs. Et puis un regret, récurrent dans les biopics consacrés à des chanteurs, on voit très peu l'aspect travail acharné qui les mènent et les maintiennent au sommet de la gloire. Car même si ce métier parait plus divertissant et plaisant que laborieux, même s'il y a à la base un don ou un talent, je sais que par derrière la "belle" vitrine, il y a un boulot de dingue.

Parlons-en de la "belle" vitrine... Qui ici aussi n'est pas si belle. L'intelligence et le courage de ce biopic auquel participe grandement l'intéressé, c'est qu'il n'est en rien édulcoré, qu'il montre aussi bien son héros dans ses pires aspects : oui, il arrive à Robbie Williams d'être un gros petit con, oui, il semble avoir un égo XXL, oui il a vécu une déchéance de drogues et d'alcool terrible... Mais on y voit aussi le meilleur de cet homme, après une cure de désintoxe, fait tout pour devenir un homme meilleur, a better man. C'est donc le portait d'un homme du pire à la splendeur.

Robbie Williams rêvait de devenir célèbre. Il l'est devenu, mais trop, trop tôt, trop jeune...Ce film montre les dégâts de la célébrité, et notamment celle- de cette époque hystérique des Boys Band, où ces très jeunes garçons n'étaient que des marionnettes très sexualisées entre les mains de leur manager, et qui a vu l'avènement d'un phénomène pas vu depuis les Beatles.

J'ai aimé connaître les origines sociales très modestes du chanteur, son amour infini pour sa mère et sa grand-mère, et le quasi abandon par son père. J'ai aimé découvrir un homme fragile qui a toujours douté de lui, de son talent et qui s'est longtemps cru imposteur dans ce métier, doutait d'avoir "le truc". C'est un homme qui depuis son plus jeune âge et les moqueries qu'il subissait à tout misé sur la frime et la provocation. Même si durant une bonne partie du film, l'empathie que l'on développe pour lui n'est pas immense, je dois dire qu'au final, j'ai été beaucoup touchée, et même très émue de cette "résurrection" et de cette paix avec lui-même.

J'ai adoré toutes les scènes musicales (dont certaines touchent à la comédie musicale), d'avoir la traduction en sous-titre des chansons, permettant d'en comprendre le sens profond, puisque le film nous dit aussi à quelle occasion, dans quelles circonstances elles ont été écrites.

Parlons de la forme, maintenant, très réussie esthétiquement, et très originale, puisque du début à la fin, Robbie Williams y est représenté comme un chimpanzé ! Pourquoi ? Parce que c'est un animal présent dans plusieurs de ses chansons, et que, lorsqu'il préparait le film avec le réalisateur, qu'il racontait sa vie, c'est en terme de singe qu'il parlait de lui... je dansais comme un singe, je gesticulais comme un singe... Et, même si cela peut paraître curieux au début, et bien on se dit vite que cela fonctionne à merveille. D'autant que cela évite, comme c'est souvent le cas pour moi dans les biopics, de s'interroger sur la ressemblance entre l'interprète et l'original, de disséquer son jeu pour y retrouver les manies ou non de son modèle... Et surtout, cela rend cette histoire très universelle, chacun pouvant, pour une raison ou une autre, à un niveau ou un autre, se retrouver dans ce chimpanzé.  Pour le côté technique... C'est Robbie qui chante, et pour celles et ceux qui verraient le film en V.O, la voix off et celle de Robbie. Ensuite, le studio Weta (qui a en autre travaillé sur les personnages d'Avatar a géré la conception du primate en images de synthèse, Robbie Williams ayant été scanné numériquement, également lorsqu'il chante. Puis 3 acteurs ont été engagé pour jouer Robbie en singe... une actrice pour l'enfance, un acteur pour l'adolescence, et Jonno Davies pour l'âge adulte. Jonno Davies est donc l'acteur principal, dont on ne voit jamais le visage.

Par moment au cours de ma séance, j'ai eu des réminiscences (notamment émotionnelles)  d'un autre film vu il y a très longtemps : Pink Floyd the wall, d'Alan Parker. 

Et pour finir... un final grandiose, dans une salle de concert, avec une interprétation bouleversante de "My way", à vous nouer la gorge.

Un film à voir, si on aime les biopics, la pop musique etc, l'originalité, l'émotion vraie, le spectaculaire.

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma d'ailleurs

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Publié le 26 Janvier 2025

Bonjour, 

Ce dimanche, je vous emmène dans les rues, les ruelles, les parcs des châteaux etc de Dordogne.

Pendant ces vacances, je me suis régalée en photos de rue et humanistes.

Les vieilles pierres donnent une chouette atmosphère.

Beaucoup de ces photos ont été prises à Sarlat, et ensuite, à gauche à droite.

Le prochain billet sur mon séjour périgourdin vous emmènera  sous terre dans les grottes ou dans les troglodytes.

Bon dimanche à vous :)

A Beynac.... la montée et la descente...

A Beynac.... la montée et la descente...

A Sarlat.... Chaussettes = touriste.... Et puis la belle jupette.

A Sarlat.... Chaussettes = touriste.... Et puis la belle jupette.

A Sarlat

A Sarlat

A Sarlat

A Sarlat

A Sarlat... La boutique à touristes, et la fausse solitude.

A Sarlat... La boutique à touristes, et la fausse solitude.

Regarder le temps passer au Bugue, portrait de rue au Bugue, puis à Sarlat.

Regarder le temps passer au Bugue, portrait de rue au Bugue, puis à Sarlat.

A Sarlat... Etal, ruelles, restaurants...

A Sarlat... Etal, ruelles, restaurants...

Le confident silencieux, les oies et sur les marches de l'église... à Sarlat. Puis au marché du Bugue

Le confident silencieux, les oies et sur les marches de l'église... à Sarlat. Puis au marché du Bugue

A Sarlat

A Sarlat

Le portable, partout, à n'importe quel heure, quelle que soit la compagnie...

Le portable, partout, à n'importe quel heure, quelle que soit la compagnie...

A Sarlat

A Sarlat

A Sarlat

A Sarlat

A Sarlat et au Bugue

A Sarlat et au Bugue

Un peu partout !

Un peu partout !

A Sarlat

A Sarlat

A Sarlat

A Sarlat

A Sarlat

A Sarlat

Au château de Puymartin

Au château de Puymartin

Dans le musée de Lascaux IV

Dans le musée de Lascaux IV

Dans le musée de Lascaux IV

Dans le musée de Lascaux IV

Au château de Marqueyssac

Au château de Marqueyssac

Au château de Marqueyssac

Au château de Marqueyssac

Un jour ma princesse viendra... Et regarder le temps qui passe.

Un jour ma princesse viendra... Et regarder le temps qui passe.

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Le coin de la rue photo

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Publié le 24 Janvier 2025

BD - Editions Futuropolis - 128 pages - 23.50 €

Parution en août 2023

Mon pitch : Une crise sans précédent au Louvre l'oblige à fermer ses portes quelques mois. En effet, toutes les femmes sculptées ou peintes nues disparaissent aux yeux des visiteurs.

C'est qu'elles en ont marre, ces muses, des attouchements, et des réflexions désobligeantes dont elles sont victimes au quotidien.

C'est de Térésa, femme de ménage et confidentes de ces femmes statufiées qui sera la porte parole de leurs revendications auprès du directeur du Louvre. Celles-ci vont à jamais changer la vie du célèbre musée, et peut-être le regard sur la nudité et l'inégalité qu'elle génère.

Tentation : la blogo

Fournisseur : La bib de St Lunaire

Mon humble avis : Voici une BD sacrément culottée, ou plutôt sacrément déculottée ! Car on le sait très vite (par la réputation qui précède cet ouvrage et par la couverture), les muses nues du musée devenues invisibles n'accepteront de retrouver leur visibilité qu'à l'unique condition que tout homme majeur qui visitera ses allées devra être lui-même nu !

Vous le comprenez tout de suite, Le grand incident est une fable "fansticocomique". Fantastique car la réalité ne rejoindra jamais la fiction et comique parce que oui, on rit bien devant moult situations farfelues. Mais pas que. Le fond de cet ouvrage est bien plus profond que son apparence. C'est une mine de constats et de réflexions sur le genre, la nudité et son interprétation systématiquement sexualisée, l'inégalité sexuelle, le sexisme l'irrespect face au corps et ses (im)perfections, le harcèlement qu'il soit physique ou verbal, les insultes etc...

On visite aussi certaines ailes du Louvre, ce qui est l'occasion de quelques cours d'histoire de l'art sur la nudité dans l'art au cours des siècles (sujet qui est bien plus approfondi dans le cahier final). Pour cela, Zelba a reproduit certaines oeuvres illustrant les propos.

Les planches sont bi chromiques... Tantôt en rouge et noir, tant en bleu et noir. J'ai lu que c'était pour différencier les scènes de nuit de celles de jour... Cela ne m'a pas frappée lors de ma lecture. Et j'avoue que je n'ai pas été fan du graphisme, notamment celui alloué au directeur du Louvre et à sa soeur/secrétaire, avec ce nez pire qu'une péninsule. L'absence de réelles cases m'a fait dire que mon plaisir de lecture était plus dans le fond et les textes que dans la forme.

Mais peu importe, cela ne m'empêche pas de louer l'originalité et l'audace de ce Grand incident, et surtout le questionnement qu'il soulève. On ne peut qu'espérer que cette oeuvre participera au changement des mentalités et des comportements indélicats... voir irrévérencieux, vulgaires et obscènes. Aussi n'hésitez pas à la lire, et à l'offrir, notamment à la gente masculine.

Les billets de Violette et de Fanja

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #BD...

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Publié le 23 Janvier 2025

 

Certain(e)s d'entre vous sont déjà au courant par mon post Facebook...

Sous ce bandage, 20 points de suture.

Je vous évite les photos répugnantes avant les points de suture et même avec...

Il y a une semaine exactement, jeudi dernier à midi, ma vie est devenue un cauchemar.

Il faisait beau, avec mon MP3 sur les oreilles (avec sur La Dalle de Fred Vargas), je décide d'aller me promener une heure dehors.

Sur mon paillasson, je ferme ma  porte à clé au moment où ma voisine de pallier rentre chez elle. Son chien, un énorme berger allemand, se glisse dans sa porte ouverte et se rue directement sur mon mollet sur lequel il s'acharne de longues secondes. Les morsures sont allées jusqu'aux os. Et encore, heureusement que nous sommes en hiver et que je portais un jeans, et que je n'étais pas en short ou jupe comme en été.

Pompiers, police, urgence de St Malo, pour finir par être opérée sous anesthésie générale à 20h00, le tout pas évident car je suis sous anticoagulants.

j'ai mal, je garderai des cicatrices à vie, et le chirurgien pense qu'il faudra environ 2 mois pour que je puisse gambader normalement par les chemins avec mon appareil photo. J'ai 45 jours d'ITT, les béquilles sont un enfer. Et me voilà enfermée chez moi, dépendante et traumatisée... Car le chien vit toujours côté de chez moi et je n'ai aucune certitude sur le fait qu'il sera euthanasié, même s'il a commencé le long processus d'estimation comportemental légal auprès d'un vétérinaire.

Il faut savoir qu'en décembre 2023, sur mon pallier également, ce chien avait mordu une autre voisine qui  avait eu 28 points de sutures et 3 mois d'ITT, mais qui n'avait pas osé porter plainte...

Moi j'ai porté plainte auprès de la police. Mais il aurait mieux valu que je me fasse agresser par un humain dans la rue, car l'humain serait déjà derrière les barreaux. Alors que si ça se trouve, ce chien dangereux et monstrueux aura la vie sauve, jusqu'à ce qu'il tue vraiment quelqu'un. La police m'a dit que si j'avais peur de vivre à côté de ce chien dorénavant, c'est à moi de déménager. Et le maître qui est venu chez moi plaider sa cause pour que je ne porte pas plainte et qui parle de mes blessures à mon bailleur comme étant superficielles...

Je suis épuisée de douleur et de ne pas pouvoir marcher normalement, et le traumatisme psychologique commence à bien me tomber dessus. Et je ne vous raconte pas la tonne de paperasse qui découle de tout cela. Alors possible que ce blog soit au ralenti dans les semaines à venir, car pour l'instant, je dors et le peu de choses que je fais, c'est uniquement pour m'occuper mais pas par plaisir.

Et de toute façon, je me retrouve privée de mes grands plaisirs (la photo, alors que mon appareil photo vient tout juste de revenir d'un mois et demi de réparation), la marche avec mon MP3 sur les oreilles comme d'aller faire mon bénévolat à ma chère médiathèque où hélas et qui plus est, l'ascenseur est condamné pour un an de travaux...

Bref, j'ai connu des jours meilleurs...

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #apparté santé

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Publié le 22 Janvier 2025

BD - Editions L'oeuf - 115 pages - 16 €

Parution en novembre 2023

Mon pitch : Depuis toujours, Géraldine dessine. Son temps libre, elle le passe à faire des fanzines, qu'elle écoule dans les commerces de quartier, sur des salons etc. Mais en elle trotte l'idée d'une histoire plus longue, et rêve que celle-ci soit publiée par une vraie maison d'édition qui la rémunèrerait.

Nous accompagnons donc Géraldine dans ses premiers pas dans le monde de l'édition jusqu'à l'accomplissement. Et même si chacun y va de sa passion, il n'est sans dire que tout cela se révèle très laborieux.

 

 

Tentation : Ai-je besoin de la préciser ?!!!

Fournisseur : Ma CB

 

Mon humble avis : J'ai acheté cette BD au salon du livre de Rennes en mars dernier. J'étais dans les allées du salon, avec les blogo copines bretonnes... Et juste au moment où je disais "on est vachement plus raisonnables qu'avant... pour ma part je n'ai encore rien dépensé !" que mon regard tombe sur ce titre, évidemment incontournable pour moi !

Après lecture, je dois dire que même si l'héroïne s'était prénommée Gwendoline ou Francine, mon enthousiasme aurait été le même ! 

Car avec l'autrice Mara Kabar, vous avez les réponses à tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le monde du livre sans oser le demander. Ceci, dans une forme distrayante, illustrée, dynamique, directe, qui ne se perd pas dans les détails.  Et en fin d'ouvrage, un glossaire rappelle tous les idiomes professionnels en usage. Si vous avez du talent dans les doigts et une bonne histoire à raconter, vous serez près à vous lancer dans la création de votre première BD, tant chaque étape y est ici bien décrite, depuis les premiers croquis jusqu'au lecteur qui se délecte de cet ouvrage. Avec Géraldine, nous rencontrons toutes les compétences nécessaires à la naissance d'un livre, sans prise de tête. Les différents types d'éditions sont expliquées, avec les coûts, les pourcentages d'à valoirs, les droits d'auteurs. Des illustrations camembert découpent part de revenu sur un livre de 20 € à maillon de la chaîne qui participe à sa réalisation et à sa vente. Car oui, la fabrique d'un livre c'est une mutualisation d'une multitude de compétences et de métiers, depuis la dessinatrice, en passant par la graphiste, la correctrice, l'imprimerie etc... C'est en gros, deux ans d'un sacré labeur pour tout le monde. Mais une fois l'objet existant, encore faut-il qu'il rejoigne les étals et trouve ses lecteurs... C'est une autre étape où se mettent en branle commerciaux, distributeurs, attachés de presses, libraires, bibliothécaires, organisateurs de salons etc... C'est vraiment énorme, et personnellement, j'ai tendance à l'oublier quand je suis sous la couette à tourner des pages.

Une lecture aussi passionnante que divertissante et instructive, avec une héroïne qui ne manque pas de peps dans le texte et d'expressivité dans les dessins. Et un livre objet bien sympa à avoir dans sa bibliothèque, de la taille d'un livre papier, avec une couverture aussi douce au toucher qu'agréable au regard.

A lire, à offrir à vos ami(e)s quel que soit leur prénom, et encore plus vous connaissez des Géraldine. L'essentiel que la personne à qui vous l'offrirait aime les livres avec passion !

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #BD...

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