Lectures, BD, cinéma, voyages, photos, chats, oiseaux, nature bref mon petit monde ! .................. " C'est le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait ta rose si importante" (Le petit prince)
L'histoire : Exilés au Burundi, Gaby et Ana, enfants métis franco-rwandais, voient leur quotidien joyeux bousculé par la guerre civile. Alors que leur famille se déchire, le génocide des Tutsi au Rwanda voisin vient mettre un terme à leur innocence. D'ailleurs, déjà à l'école, Gaby assiste à une bagarre entre un Tutsi et un Hutu, que rien ne semble pourtant séparer si ce n'est – d'après son père – la forme de leur nez...
Tentation : Ma lecture récente de Jacaranda, de Gaël Faye
Fournisseur : La bib de St Lunaire
Mon humble avis : Ma lecture du roman Petit Pays de Gaël Faye, dont cette BD est une adaptation, remonte déjà à 2019. Pour ne pas faire un copier-coller sur le fond et le sujet, je vous suggère donc lire mon billet de l'époque.
A l'automne dernier, c'est Jacaranda, le 2ème roman de Gaël Faye qui a gagné l'attention et les éloges d'un grand monde, et qui est aussi passé entre mes mains. Ce qui m'a donné envie de me rafraichir la mémoire sur Petit Pays, les deux livres étant somme toute bien complémentaires. Certains d'entre vous ont peut-être aussi vu le film "Petit pays".
Cette adaptation en BD est donc tombée à pic, et je pense que sa sortie quelques mois avant celle de Jacaranda n'est peut-être pas due au hasard. On y retrouve la force et les émotions du roman, le tout en condensé.
Mais le format BD convient très bien aussi pour se souvenir de cette histoire ou pour la découvrir... Car quelque part, c'est le poids des mots (réduits en bulles, donc qui vont à l'essentiel) et des dessins très évocateurs, réalistes et à la lecture bien fluide.
Scénaristes et dessinateurs sont parvenus, avec maestria, à narrer et illustrer l'indicible et l'horreur à travers des yeux d'enfants, tout en aboutissant à un superbe et incontournable ouvrage.
L'absurdité de la guerre à hauteur d'enfant, que la guerre soit déjà de l'Histoire, ou du présent, ou du recommencement de l'Histoire, comme si personne ne retenait les leçons du passé. Aussi bouleversant que le roman.
Mon pitch : Maryse Burgot est un visage et une voix bien connus des journaux télévisés de France 2. Elle est grand reporter et sillonne la planète pour couvrir les événements dramatiques, politiques etc...
Depuis son enfance dans le milieu paysan breton, en passant par l'école de journalisme de Strasbourg, elle est devenue au fil des années, l'une des figures féminines incontournables du grand reportage français.
Ce livre retrace ces trente années de carrière, à travers des faits majeurs qui forment l'Histoire.
Tentation : Le sujet
Fournisseur : La bib de St Lunaire
Mon humble avis : Par tradition familiale depuis ma jeunesse, c'est sur France 2 que je regarde le journal télévisé de 20h... Aussi, cela fait plus de trente ans que je vois les reportages de Maryse Burgot, que je reconnais sa voix même sans la voir et que grâce à elle, je comprends un peu mieux ce qui se passe dans le monde. Elle est toujours claire, nette et précise... Tout en articulant parfaitement. Et pourtant, ce n'était pas gagné... En école de journalisme, puis dans ces débuts dans le métier, tout le monde lui déconseillait la presse audiovisuelle tant sa voix ne semblait pas adaptée à ce format. Elle y a cru, a suivi quelques séances d'orthophonie et s'est imposée. Le résultat est là : elle est une voix incontournable.
Et pourtant, en début de carrière, elle a connu le pire cauchemar pour un journaliste... Otage 7 semaines à Jolo, aux Philippines, en 2000. Après sa libération et un mois de vacances, elle repartait sur le terrain. Par passion de l'information. Nous la suivons avec ses différentes équipes, nous apprenons comment fonctionne ce métier et toute la chaine humaine indispensable (dont les fameux fixeurs) pour réaliser un reportage au plus près du sujet, que ce soit sur un front de guerre ou dans une ville ravagée par une séisme. Maryse Burgot y va de ces certitudes, de ses convictions, de ses intuitions, de son empathie, de ses doutes, de sa générosité, de ses concessions, de sa curiosité, de son professionnalisme, de ses révoltes, de son impuissance, de sa pugnacité, de sa neutralité, de son infatigabilité. Pour informer, pour témoigner, pour expliquer... Pour que le pire et le meilleur du monde ne reste pas sans trace et dans un puit d'oubli.
Le tout en étant mère de famille... Deux garçons, qui sont toujours sa priorité... Même après avoir échappé à un bombardement en Ukraine, elle décroche à l'appel de son fils qui lui demande comment on cuit le riz... Et elle lui explique cela malgré le coeur qui bat encore à 100 à l'heure.
En 25 années, depuis sa Bretagne natale, Maryse Burgot nous emmène aux Philippines (pour couvrir le commerce d'otages dont elle devient victime), en Haïti (lors du séisme meurtrier de 2010, en Inde (pour entre autres une épidémie de peste), au Kosovo, à New York en 2001, en Asie du Sud Est (en 2005, le Tsunami), en Syrie et en Irak, en Afghanistan pour le retour des Talibans. Elle ne compte pas les aller-retours vers l'Ukraine, puis vers Israël, depuis la fatidique date du 7 octobre 2023.
Entre temps, elle est aussi correspondante à Londres, à Washington (elle y couvrira aussi l'affaire DSK) et sera attachée France 2 à l'Elysée durant 3 ans, à l'époque Hollande. Ce qui ne fut pas son expérience préférée, elle qui piétine devant le protocole présidentiel. Il lui faut du terrain. Et puis il y aura aussi le Covid, et les reportages dans des Ehpad ou les résidents se meurent d'isolement et de solitude...
Tout cela est très intéressant et instructif à lire. Avec cet ouvrage, on revient sur des événements passés mais majeurs que l'on a tendance à oublier (tant l'information est dense et recouvre la précédente). Cela permet donc de se rappeler, et de parfois mieux comprendre ce qui a pu nous échapper à l'époque.
Maryse Burgot est décidément un sacré bout de femme. Mais son livre est éminemment tourné vers l'autres, vers les autres. Elle ne parle pas que d'elle, elle n'oublie jamais ceux qui forment ses équipes, et ses confrères et consoeurs qui font le même métier. Et malgré les horreurs du monde dont elle est témoin, elle rend ici un vibrant hommage à tous ceux qui sont sur le terrain, volontairement ou involontairement...et qui ne lâchent rien. Qu'ils soient journalistes, soldats, victimes, envahis, privés de liberté fondamentale, otages, résistants, soignants, bénévoles, survivants, défunts, résilients. Et malgré les conséquences de la laideur d'une partie de l'humanité qu'elle côtoie, il y a, de temps en temps, une note d'espoir, une lumière. Quelque part au bout du monde, une petite initiative individuelle, une association locale, un mot dit à la bonne personne au bon moment, permettent parfois de sauver quelques vies, dont celles d'enfants innocents.
Synopsis : THE INSIDER est un film d'espionnage haletant qui raconte l'histoire d’un couple d’agents secrets, George Woodhouse et sa femme Kathryn. Lorsque Kathryn est soupçonnée de trahison envers la nation, George doit faire face à un dilemme déchirant : protéger son mariage ou défendre son pays.
Mon humble avis : Alléchée par le casting, je suis allée voir ce film espérant un bon film d'espionnage non dénué d'action, bref, un film divertissant et prenant.
Il s'agit en fait d'un film de genre... qui me déplait et m'ennuie, malgré quelques dialogues et passages ciselés mais plutôt hermétiques. Mais là où il était annoncé de la drôlerie, même en creusant profond, je n'ai rien trouvé.
Tout y est alambiqué... et laisse le spectateur bien en dehors de tout cela. Je ne suis même pas sûre d'avoir compris en quoi consistait réellement le truc "volé/revendu" et son utilité. Et lorsque tout est "expliqué" en final, avec quelques images en flash-back, cela va tellement vite après toute cette lenteur que l'on n'a pas le temps de réfléchir à ce qui nous est passé devant les yeux à notre insu, ni réellement de comprendre qui, quand, quoi, comment, pourquoi. Bref, un dénouement qui embrouille pour camoufler le vide abyssal du film.
Tout est en dialogues incompréhensibles car pédantesques pour qui n'a pas écrit le scénario et en faux semblants, mais d'une telle finesse, que l'on ne voit rien... Et soudain, des échanges ont ne peut plus basiques et grotesques. Certes, nous avons affaire à des espions, qui ont le mensonge comme seconde, voire première nature, mais là, les visages sont tellement lisses qu'il ne s'en dégage aucune émotion. Même ce cher Michael Fassbender que j'adore m'a laissée de glace engoncé qu'il est dans la caricature froide et un aspect presque hors d'âge. Les autres personnages ne sont pas plus expressifs, botoxés ou pas, ni sympathique. En fait, ils semblent s'ennuyer autant que nous. S'il n'y avait une fameuse clé USB, on pourrait se croire dans les années 60, tant au niveau des teintes, que des costumes, des manières etc. En fait, j'ai trouvé que tout ou presque sonnait faux.
Bref, un film pompeux, prétentieux, pour ceux qui aiment sans doute se triturer les méninges pour suivre une histoire qu'on ne leur donne pas vraiment l'occasion de suivre et qui, au final, se révèle bien banale...
Dire que certains médias citaient un lien avec l'excellent, le divertissant et explosif film "Mr et Mrs Smith"... Quant à la présence soi-disant "clin d'oeil" de Pierce Brosnan (ex James Bond), c'est un leurre. Il n'y fait que de la figuration agrémentée de raclements de gorge.
Quant à la question : est-ce que dans un couple, un homme ou une femme peut tuer par amour, pour protéger etc... Et bien pas la peine d'être dans un nid d'espion pour y répondre.
Bref, à fuir !... même si arrive le printemps du cinéma et les places à 5 € !
Mon pitch : L'année 1958 d'Annie, et les deux autres qui ont suivi, car qui en ont découlé...
1958, c'est les 18 ans, le bac, la première colo en tant que monitrice, et la première nuit avec un homme... Les premiers pas en dehors du milieu familial...
Tentation : Poursuivre ma découverte d'Annie Ernaux
Fournisseur : La bib de St Lunaire
Mon humble avis : J'aime définitivement l'écriture d'Annie Ernaux, sa précision, le choix des mots, la netteté sans fioritures inutiles.
Dans Mémoire de fille, Annie Ernaux dit : "il existe deux genres de littérature. La littérature qui représente, et la littérature qui cherche".
Je dirai qu'il en existe une troisième... La littérature miroir... Celle dans laquelle on peut se regarder, se retrouver, se souvenir, se comprendre, revivre des instants de notre vie à travers les mots de l'écrivaine... Même si le miroir peut-être un peu déformant. Car Annie Ernaux narre ici son émancipation progressive, familiale et sociale, en tant que jeune fille bachelière. Les événements qu'elle partage ici, les émotions, les doutes, les découvertes, les hontes, les fausses joies, les solitudes dans les multitudes, la confusion des sentiments ou la méprise dans l'interprétation de ceux des autres, nous les avons tous vécus, quel que soit notre sexe. Pour certains d'entre nous, ce fut plus tôt ou plus tard dans notre vie. Et suivant notre année de naissance, ce fut aussi plus tôt ou plus tard dans l'Histoire, dans le contexte social ou politique.
Mais en écoutant ces mots, on ne peut que se demander : "Et moi, comment ai-je vécu ou survécu à tout cela ? Que suis-je devenue de tout cela... Ce texte invite à l'introspection, à la réminiscence de nos propres souvenirs. Et j'aime cela.
Par contre, je me serais passée de la crudité de certains passages, qui, même si elle dénote du ressenti ou l'intention des protagonistes. Le dernier tiers m'a un peu égarée car moins intéressant à mes yeux. La narration devient plus une succession de faits moins approfondis. Sans doute est-ce aussi à la manière qu'a Annie Ernaux de ne désigner personnes et lieux que par l'initiale... Personnellement, cela m'empêche de mémoriser clairement de qui il est question et de me rappeler de l'intervention précédente de R ou de S etc.
Que le titre ne vous trompe pas... Ce livre s'adresse à tous, hommes ou femmes.
Quant à moi, malgré quelques bémols, je poursuivrai ma découverte de la foisonnante oeuvre d'Annie Ernaux, pas à pas, lecture après lecture.
Synopsis : Marie, 80 ans, en a ras le bol de sa maladie. Elle a un plan : partir en Suisse pour mettre fin à ses jours. Mais au moment de l’annoncer à Bruno, son fils irresponsable, et Anna sa petite-fille en crise d’ado, elle panique et invente un énorme mensonge. Prétextant un mystérieux héritage à aller chercher dans une banque suisse, elle leur propose de faire un voyage tous ensemble. Complice involontaire de cette mascarade, Rudy, un auxiliaire de vie tout juste rencontré la veille, va prendre le volant du vieux camping car familial, et conduire cette famille dans un voyage inattendu.
Mon humble avis : Un film sur un sujet délicat, plutôt tabou, très actuel et qui divise... Et pourtant, Enya Baroux réussit un film lumineux, qui ne tombe ni dans le pathos ni dans les clichés, ni dans les excès. Elle parvient à distiller de la légèreté et de l'humour dans la gravité, aussi, elle ne perd jamais son spectateur, ni dans un sens ni dans un autre. Le tout, sans jugement de valeur, ni prise de position. Chapeau. Nous voilà dans un road movie dont l'issue est inéluctable : la mort. Et pourtant, ce film est bien vivant et pétille... Et le spectateur l'est tout autant, avec une sensation d'apaisement, en sortant de la salle.
En dehors du sujet du choix de fin de vie en dignité, il est surtout question de communication, ou du manque de communication au sein d'une famille... Ce qui donne entre autres une bonne dose de quiproquos et de scènes désopilantes qui détendent l'atmosphère.
Il y a les trois membres de la famille et "l'étranger", l'auxiliaire de vie, qui se retrouve malgré lui dans cette aventure. Il observe les trois autres, colmate les brèches. Il a forcément une distance émotionnel autre face à ce qui se passe, puisqu'il n'est pas directement concerné par le décès prochain de Marie. Cet auxiliaire de vie, un peu la place que pourrait prendre chaque spectateur (le regard extérieur). Et ce personnage est d'ailleurs très attachant, lui qui donne tant en écoute, délicatesse et tendresse contenue alors que son seul et meilleur ami est... un rat... Il vit une histoire de famille alors qu'il s'est éloigné de la sienne.
Un film aussi grave que lumineux qui doit aussi sa réussite à son casting de premier choix, Hélène Vincent et Pierre Lottin en tête. Celui-ci n'a pas fini de nous surprendre et de nous séduire à chacune de ses prestations !
Mon pitch : Alexis s'inscrit au club d'écriture de l'écrivain Eric Duprez, qui n'a pas écrit d'autre livre depuis son premier roman voici bientôt quarante ans... Pour Alexis, c'est le besoin de changement et de mettre des mots celui-ci... Car Alexis vient de vivre une terrible période. Clara, sa fille de seize ans, est restée mois dans le coma, suite à un accident de la route. Et à son réveil, elle n'était plus tout à fait la même...
Tentation : David, un de mes quelques happy few auteurs chouchous
Fournisseur : La bib de St Lunaire
Mon humble avis : Durant les 100 premières pages, j'ai cru qu'advenait mon retour dans la lecture, tant je prenais plaisir à retrouver la plume de mon cher David Foenkinos : une sorte de nonchalance fantaisiste et drôle mais soignée, qui frôle parfois une délicieuse absurdité, malgré un sujet plutôt dramatique...
Il y a la rencontre d'Alexis et Marie, leur love story, la naissance tant attendue de Clara. Puis, quelques années plus tard, la séparation du couple. Marie poursuit sa voie dans l'industrie du cinéma, Alexis reste banquier. Un soir, une de ses richissimes clientes exige qu'il vienne dîner chez elle... Ce qui l'oblige à laisser Clara partir au concert de Bjork avec le père de sa meilleure amie. Et c'est sur la route du retour que se produit le drame. Pendant des mois, Marie et Alexis s'unissent au chevet de leur fille.
Toute cette partie-là, je l'ai franchement bien aimée, mes pages se tournaient toutes seules au fil de mes émotions, de mes étonnements, de mes sourires, des bons mots. Foenkinos y rend aussi un bel hommage au personnel soignant de ces unités médicales difficiles, où les patients flottent entre la vie et la mort. Et malgré la gravité du sujet, Foenkinos insuffle une légèreté de ton qui fait du bien et qui fait dire que tout cela finira bien.
Puis, à mes yeux, tout est partie en vrille poussive et répétitive, amenant des anecdotes bâclées, une rencontre à laquelle je n'ai pas cru une seconde et qui ne m'a pas touchée (peut-être parce que pas développée), alors qu'elle est en fait le but ultime de cette histoire. La construction du roman m'a paru brouillonne également, sans réelle chronologie, et plutôt faite de digressions diverses et variées, en mode flash-back à propos de la plupart des personnages. Ce qui pourrait être intéressant n'est ni développé ni expliqué... Pourquoi cette statue de Rome ? D'où vient d'un seul coup cette idée de réincarnation (si j'ai bien compris) aussi subite que passagère dans le texte ? Sans parler des longueurs lorsqu'il est question de l'amour de jeunesse de cet Eric, personnage des moins attachants.
Bref, ma lecture du dernier tiers de ce roman a été laborieuse et nourrie de l'impatience d'en finir... et de l'espoir d'une pirouette qui me ferait voir cette histoire sous un autre angle. Mais non, tout ça pour si peu, entre fadaise et fadeur, mon chouchou m'a habituée à tellement mieux, tellement plus fantaisiste, tellement plus de rythme. Ce dernier tiers a presque gâché tout le reste tant ma déception finale a été forte. Et pourtant, l'idée était bonne et avait tout pour me séduire.
A noter tout de même, un petit clin d'oeil aux ouvrages précédents de l'auteur... Foenkinos glisse, au grès des phrases et au fil des pages, quelques titres de ses romans. Cette facétie m'a amusée.
L'histoire : Promis à la jeune Clarisse d'Étigues, Raoul d'Andrésy tombe pourtant amoureux de Joséphine Balsamo, qu'il sauve de justesse après qu'un maîtrechanteur, Beaumagnan, a tenté de la supprimer. Mais derrière la belle Joséphine se cache en réalité la mystérieuse et dangereuse comtesse Cagliostro, espionne, traîtresse et meurtrière, qui serait âgée de...106 ans. Son pouvoir est tel sur le jeune Raoul qu'elle lui fait changer de nom. Ainsi naît Arsène Lupin... Emporté par son amour, et par le souffle de l'aventure, Arsène Lupin se retrouve bientôt sur la piste d'un secret datant du Moyen Âge, qui mêle ésotérisme, astronomie et connaissances géographiques du patrimoine religieux de la Normandie.
Tentation : Un héros de ma jeunesse !
Fournisseur : La bib de St Lunaire
Mon humble avis : Arsène Lupin, un héros de ma jeunesse, surtout dans des séries télés d'époques diverses, qui étaient un rendez-vous familial le samedi soir entre autres. Peut-être un ou deux ouvrages de Maurice Leblanc, et puis Etretat !
Il est bien agréable de se replonger dans les aventures de ce gentleman cambrioleur, même si ici, du fait de sa jeunesse, l'aspect gentleman n'est pas encore très flagrant ! Mais les aventures et leurs rebondissements sont bien là et divertissants. Et le décor du pays de Caux si cher à Maurice Leblanc est toujours une invitation au voyage.
Le découpage des cases rend le tout bien dynamique, mais aussi très elliptique. Par exemple, le changement de patronyme du jeune Raoul tombe comme un cheveu sur la soupe et sans aucune explication. L'histoire est inspirée du roman la Comtesse de Cagliostro (1924), préquel des aventures de Lupin. Mais passer d'un roman à une BD de 72 pages n'est pas aisé... Un album plus conséquent en nombre de pages aurait permis d'approfondir les personnages, et notamment l'évolution du jeune homme.
Quant au graphisme, il est efficace et évocateur à défaut d'être charmant. Les couleurs m'ont paru souvent criardes et les émotions plutôt caricaturales. Certes, c'est certainement un choix éditorial pour une lecture directe et aisée, mais dommage. A mes yeux, le sujet et l'époque aurait été mieux servis par des dessins plus détaillés, réalistes et aux teintes plus douces. A cause de cela, je me suis dit que cette BD s'adressait peut-être plus à un lectorat adolescent qu'adulte ayant de grands souvenirs du visuel des séries TV.
A noter : un cahier final nous emmène, à force de photo d'archives ou contemporaines, d'extraits de romans de Leblanc ou de dessins, dans les lieux normands évoqués dans cet album.
Mais j'avais besoin de me divertir, et la fougue, l'audace, les bonnes réparties et les péripéties du jeune Arsène ont fait le job.
Reprise de mon blog en mode aléatoire (car rythme avenir inconnu), pour un temps.
Aucune évolution dans mes problèmes avec le chien voisin, même si j'ai eu le Maire de ma commune au téléphone, rien ne bouge... Donc pour me décharger mentalement et accélérer les choses, j'ai pris un avocat. Et oui, il faut en arriver là...
J'ai pris aussi une semaine de vacances "loin" de chez moi, de mon traumatisme, des aboiements de mon agresseur et de la possibilité de le rencontrer dans et autour de mon immeuble. Oh, je ne suis pas allée bien loin : chez ma mère à 4 km et 2 jours aux environs de Rennes. J'ai pu retrouver le plaisir de la photo, celui de la lecture n'est pas encore revenu.
Et ces derniers temps, je suis allée deux fois au cinéma...
Film de Mathias Mlékuz
Avec Mathias Mlékuz, Philippe Rebbot, Josef Mlékuz
Synopsis : De l’Atlantique à la mer Noire, Mathias embarque son meilleur ami Philippe et son chien dans un road trip à bicyclette. Ensemble ils vont refaire le voyage que Youri, son fils, avait entrepris avant de disparaitre tragiquement. Une épopée qu’ils traverseront avec tendresse, humour et émotion.
Mon humble avis : Incontournable, puissant, émouvant, hilarant (par moments), déchirant, burlesque, beau, intelligent, philosophique, sensible... et surtout spontané. Ce road moovie n'est pas tout à fait un film, pas tout à fait un documentaire, ni vraiment un témoignage, et pourtant il est le tout en même temps... et surtout terriblement humain.
L'histoire est vraie... Dans le sens où l'acteur/réalisateur a réellement perdu son fils un an plus tôt, et qu'il a réellement proposé à son meilleur ami l'acteur Philippe Rebbot d'entreprendre avec lui ce voyage à vélo, sur les traces de celui effectué par son défunt fils quelques années plus tôt, et d'en faire un film. Philippe Rebbot a accepté et le voilà parti à pédaler pour le meilleur et pour le pire. Le scénario est tracé par les étapes du voyage mais le reste doit tout ou presque à l'improvisation (le script d'origine n'étant que de 3 pages) aux rapports et aux échanges réels entre les deux amis, jusque dans leurs engueulades.. On est tellement dans l'intime que l'on fait un bon dans l'universel. Tout est d'une simplicité rare au cinéma, pas d'effet recherché, pas de plateau de tournage, pas de décor en carton-pâte. Juste le monde et les hommes tels qu'ils sont. De l'image et de l'émotion à l'état brut, sans artifice. A bicyclette est vraiment un OVNI dans le PAF français et donne à méditer, avec les deux hommes sur tant de sujets... La vie, la mort, la paternité, le sens de la vie, la vie qui ne s'arrête pas forcément avec la mort, la foi, le deuil, la résilience, l'envie de grandir et de s'améliorer en tant qu'humain, et surtout, oui surtout l'amitié... Car finalement, plus qu'un film sur le deuil, j'ai trouvé que sa colonne vertébrale était l'amitié. Un film simplement spirituel et profondément sincère et bouleversant... Une ode à la vie à ne pas manquer. Il y a comme un côté "Rendez-vous en terre inconnu" mais itinérant, dans ce film. Et la rencontre, celle qui nous attend dans ce film, ce sont ces deux hommes brisés qui se relèvent : Mathias et Philippe.
Film d'Anne Le Ny
Avec Elodie Bouchez, Omar Sy, José Garcia, Vanessa Paradis
Synopsis :Au bout de quinze ans de mariage, une crise met à l’épreuve l’union de Julien et Marie. Dans le couple, cette dernière a toujours été celle qui aimait le plus, aussi, au moment où Anaëlle, le grand amour de jeunesse de son mari Julien, réapparait dans le paysage, Marie panique. Perdue dans une spirale infernale de jalousie et d’autodépréciation, Marie se laisse entraîner dans une aventure avec Thomas, son nouveau supérieur hiérarchique. Celui-ci va se révéler aussi manipulateur que dangereux, jusqu’à faire basculer leur liaison dans le fait-divers.
Mon humble avis : Si son sujet n'est pas spécialement original, il n'en reste pas moins que ce thriller psychologique est diablement efficace et nous cloue aux sièges de velours. La tension augmente crescendo et le rythme ne faiblit jamais, même s'il n'est pas dans l'action, mais dans les regards, les silences, les sous-entendus. On se demande vraiment tout au long du film comment Anne Le Ny va bien pouvoir le conclure, et franchement, la fin est inattendue et fonctionne à merveille. Il est surtout question ici de manipulation et d'emprise, et notamment sur le lieu de travail...
Elodie Bouchez est comme d'habitude remarquable avec naturel, Vanessa Paradis est parfaite dans ce rôle discret et presque anecdotique. Quant à José Garcia, il avait déjà prouvé qu'il pouvait être génialement inquiétant dans un rôle de méchant... Il renouvelle l'exploit. Et puis il y a Omar Sy, fidèle à lui-même.
La touche relativement inédite est qu'ici, c'est le mari trompé qui va devoir faire équipe avec son épouse pour tenter de la sauver du piège dans lequel elle est tombée. Des sentiments rudement mis à l'épreuve !
Je mets ce blog en pause pour une durée interminée, le temps de sortir de l'enfer qu'est devenue ma vie depuis un mois, depuis l'agression du berger allemand de mes voisins dont j'ai été victime sur mon paillasson. Ma vie se retrouve dans une impasse totale et inédite dont je ne sais comment me sortir, et pourtant, des épreuves, j'en ai eu dans ma vie. Le pire dans tout ça, c'est que, alors j'ai consacré plusieurs années de ma vie à la protection animale et à promener tous types de chiens à la SPA, je ne pensais pas qu'un jour mon pire ennemi et ma terreur serait un chien...
J'ai vécu 4 gros problèmes de santé qui ont bouleversé ma vie dont un qui l'a complètement reconfiguré.... Mais ma vie, je l'ai reprise, apprécié et croquée plus ou moins à pleines dents, selon les périodes et les écueils. Parce que les maladies, c'est du pas de chance, c'est de la faute de personne. Et qu'une fois remise et soignée sur le long court, le danger s'écarte ou alors, il est vite pris en compte par les services hospitaliers. Alors que là, il est quotidiennement près de moi.
Pour l'instant, je n'arrive plus à lire, à me concentrer. Je n'ai plus envie de rédiger des billets avec des points d'exclamation, de belles émotions, des pointes d'humour et tout le toutime, de faire croire que la vie continue et que tout va bien alors que non. La seule chose que je parviens à faire, c'est de trier mes photos et en poster quelques unes chaque jours, c'est un de mes rituels, de mes repères journaliers. Et j'ai eu plaisir à en prendre quelques unes dans le quartier de ma mère, chez qui je suis allée passer deux nuits, et lors d'une balade familiale à 1.5 km/h dans un Cancale quasi désert.
De même dans la vraie vie, quand on me demande comment ça va et que je réponds que ça ne va pas, je sens bien la motivation d'en face se fissurer. Pour avoir sa place dans le monde, il faut sourire. Que ce soit à l'oral ou à l'écrit. Si je dis vraiment le fond de ma pensée, je deviens chiante... Donc je donne le change, mais ça aussi, je n'en peux plus.
Certes, la cicatrisation de mes plaies se passe bien. Certes, je récupère un peu de capacité de marche, mais cela m'épuise vite, et en gros il me faut une demie heure pour faire un trajet de 10 mn. Mes journées à sillonner la nature ne sont pas pour demain.
Et depuis un mois, je dépends des autres pour tout déplacement. Donc je ne fais pas tout quand j'en ai envie ou besoin, puisqu'il faut que les autres soient dispo. Ma vie est donc complètement déréglée.
Et il y a surtout que c'est la boule au ventre que je sors de chez moi et rentre chez moi... De peur de croiser le Berger allemand près de mon immeuble, dans l'ascenseur, sur mon palier. Alors qu'indépendamment des autres, je pourrais aller marcher tout doucement dans mon quartier, je ne le fais pas, pour cause de boule au ventre. Cette dépendance d'autrui et ce manque de liberté sont on ne peut plus contraires à mon caractère et mon comportement.
Et puis il y a la colère parce que malgré mon dépôt de plainte à la police nationale, ma rencontre avec la police municipale, mes multiples appels implorants de l'aide urgente à mon bailleur HLM et la mairie de ma commune... Rien, le chien est toujours mon voisin... La mairie me conseille d'aller voir un psy pour avoir des médocs et mon bailleur suggère de me déplacer d'appartement, ce que suggère aussi la mairie.... Tout cela pour respecter la loi et la procédure face à un chien mordeur, qui a déjà provoqué plus de 52 points de suture (20 sur moi, et 32 sur une autre voisine l'en dernier, le reste de ses blessures, en bouillie, n'était pas suturable). Et pourtant, par un arrêté, le maire pourrait obliger à un éloignement / placement définitif du chien loin l'immeuble. C'est dans son pouvoir. Mais non, on me propose de déménager.
Le chien a suivi le protocole.... 3 visites vétos pour vérifier qu'il n'était pas porteur ou incubateur de la rage... Non il n'a pas la rage. Donc son sort n'a pas été réglé..
Le chien a aussi été évalué par un vétérinaire comportementaliste. Il est donc déclaré chien dangereux de niveaux 3 sur 4.
Niveau 3 :Le chien présente un risque de dangerosité critique pour certaines personnes ou dans certaines situations.
Je le sais car j'ai appelé moi même la clinique véto pour avoir le résultat, puisque la police municipale et ma mairie, qui ont reçu les résultats, ne jugent pas nécessaire de les partager avec moi pour l'instant. Il sera sans doute demandé au maître du chien de suivre quelques cours d'éducation canine, et puis sa vie reprendra, jusqu'à la prochaine victime. C'est ainsi que va la loi... On donne une deuxième chance à un chien mordeur (qui a gravement mordu 2 fois), alors qu'on n'en laisse pas à un chevreuil qui n'est responsable d'aucune blessure, qui ne représente aucun danger, et qui est pourtant poursuivi par une escouade de chasseurs armés dans la forêt, sur son territoire.
En fait, il aurait mieux fallu que le chien me tue, là, les pouvoirs publics auraient bougé rapidement.
Il aurait mieux valu que je sois une enfant, là aussi les pouvoir publics auraient bougé rapidement et l'opinion publique aurait été révoltée. Mais là, la société dans laquelle je vis me fait bien comprendre qu'à 52 ans, femme célibataire, sans enfant et en situation de handicap et sans emploi, je suis une citoyenne de seconde zone, voire une merde. Puisque 45 jours d'ITT - ce qui signifie aussi bien incapacité temporaire de travail que incapacité totale temporaire, si tu n'as pas de travail, ça emmerde bien moins la société et cela passe bien plus inaperçu.
Il aurait mieux valu que je me fasse agresser par un humain. Là, c'était "simple "! 45 jours d'ITT, on passe au pénal, au tribunal de grande instance, possibilité de peine de prison... Mais on ne met pas un chien en prison...
Il aurait mieux valu que je me fasse mordre dans la rue, dans l'espace public. là, dans une HLM, on est dans un espace semi public, ce qui complique tout, même si le résultat est le même.
Enfin, pour que la police puisse retirer immédiatement le chien à son propriétaire, il faudrait que le chien soit pris en flagrant délit de morsure. Oui, voilà tout ce qui m'a été dit... On marche sur la tête. En fait, il aurait fallu que la police emmène le chien immédiatement après ma morsure.... Mais à ce moment là, police et pompiers étaient préoccupés par mon état, mon transfert aux urgences etc.
Bref, depuis un mois, la société et la justice française me demande de vivre tranquillement à un 1.50 mètre de la porte de mon agresseur, et sans faire de vague... Dans l'immeuble tout le monde a peur de ce chien que tout le monde sait dangereux, mais seule une locataire s'en est plainte au bailleur. Je vis dans un monde où les gens ferment leur "gueule" pour ne pas avoir de problème... Puisque même la première victime n'a pas osé porter plainte pour ne pas avoir de problème...
Donc là, je vais passer à l'étape suivante... Courrier A/R au maire, au procureur de la république pour leur signaler qu'ils sont bien au courant qu'il y a un chien dangereux qui a déjà fait deux victimes, et qu'en cas de 3ème victime, leur responsabilité se trouvera bien engagée. Et puis ensuite, si ça ne bouge pas, il y aura les médias. Je veux vivre en sécurité dans mon immeuble et dans ma ville. Seul mon appart porte fermé est pour moi sécurisant, et j'aime mon appart qui me correspond en tous points.
Moi qui ai tout fait pour mener une vie la plus tranquille et sereine possible, en éliminant un maximum de sources de stress (puisque je ne gère plus ni stress ni émotion) pour que mon handicap soit supportable, ce que je vis depuis un mois va complètement à l'encontre de ce que j'ai mis en place et de mes besoins pour être relativement équilibrée dans ma tête.
Voilà où j'en suis actuellement, un peu plus d'un mois après cette maudite journée du 16 janvier.
En plus de mes blessures, moi qui suis une personne éprise de justice, et bien j'ai juste perdu mes dernières illusions en la justice et en l'Etat qui est sensé me protéger alors que le danger est avéré et reconnu.
Désolée si ce billet vous déprime, mais là, j'avais juste besoin de l'écrire de façon cathartique, de le crier. Ce billet est un cri, avant je l'espère tout de même encore un tout petit peu même s'il va me falloir dépenser une énergie délirante que seule la colère me permettra peut-être de trouver, de revenir sereinement ici.
Je veux juste retrouver ma liberté, mon indépendance, ma sécurité, préserver mon intégrité physique et évoluer sans danger dans les dizaines de mètres autour de mon immeuble, et même sur mon paillasson.
Et qu'importe si mes écrits me portent préjudice, je n'ai plus rien à perdre. J'avais vraiment besoin de dire ce que j'ai sur le coeur et qui envahit tout mon être.
Synopsis : Dans un dialogue amical et passionné, le docteur Augustin Masset et l’écrivain Fabrice Toussaint se confrontent pour l’un à la fin de vie de ses patients et pour l’autre à sa propre fatalité. Emportés par un tourbillon de visites et de rencontres, tous deux démarrent un voyage sensible entre rires et larmes : une aventure humaine au cœur de notre vie à tous.
Mon humble avis : Bon, ce n'est pas le film le plus joyeux ni le plus divertissant à voir, mais il était le seul qui me tentait et qui ne durait pas 3h30 (comme le film actuel d'Adrian Brody). En même temps, un film qui parle de la mort, et de la fin de vie, parle évidemment de la vie et de l'inéluctable, à plus ou moins brève échéance pour chacun de nous.
Le dernier souffle est assez proche du documentaire en fait, un documentaire profondément humaniste. C'est la propre histoire du personnage de l'écrivain, puis la relation entre ce dernier et le médecin qui apportent la touche cinématographique.
Mon seul réel bémol va au fait, qu'une fois de plus, certains dialogues m'ont paru pas assez articulés, trop chuchotés, donc non compréhensibles dans leur entièreté et c'est dommage (A moins que ce ne soit un problème de dosage de son). Car ce qui est dit est sensible, sensé, beau, philosophique. C'est une ouverture à une réflexion individuelle et collective à une époque où l'on fuit toujours le sujet, où la science retarde souvent l'inexorable. Il y a ce que la société tolère ou n'imagine pas tolérer, il y a ce que les familles des patients espèrent toujours et refusent d'entendre, il y a ce que le patient veut mais qui n'est pas toujours possible... Et au milieu de tout cela, il y a le dialogue entre le patient et le médecin, l'humanité, l'échange.
A travers les témoignages du Docteur Masset et ses visites quotidiennes dans ce centre de soins palliatifs, nous suivons plusieurs patients. Tous n'en sont pas au même stade de leur vie, même si tous s'approchent du stade ultime. Aussi, on trouve chez certains sagesse et mise en paix avec soi-même et l'après, quand chez d'autres, plus jeunes, beaucoup trop jeunes, c'est la peur et la révolte qui prennent toute la place.
Toute vie s'achève par une mort... Donc ce film (sauf pour les patient trop jeunes) n'est pas forcément dur. Non il est plutôt doux et comportent nombre d'instants de grâce bien lumineux ou profondément touchant.
Et la rencontre entre un médecin et un philosophe le rend vraiment intéressant.
Une question revient souvent dans ce film... La mort idéale, qu'elle est-elle ? Elle est différente pour chacun. Je ne pense pas craindre la mort, ce que je crains, c'est la souffrance physique.
Le casting de ce film est impeccable. Je trouve qu'amener ce sujet au cinéma, sans pour autant tomber dans l'esbrouffe ou la comédie, être juste dans le ton, c'est assez audacieux... Costa Gavras, le réalisateur a 92 ans. Et il fait de la dignité le centre de son film. Partir en toute dignité, un sujet très actuel, que nos politiques, lorsqu'ils auront terminé leur tour de manège, se remettront à étudier et peut-être légiférer différemment. Un film à méditer.