Publié le 14 Juin 2025

Roman - Editions Livre de Poche - 179 pages - 7.90 €

Parution Poche Mai 2025 (Stock 2024)

Mon pitch : L'écrivain voyageur reprend la route, l'avion, les tuk tuk, le vélo, la pirogue, le bus, le train pour de nouvelles aventures... Mais cette fois-ci, c'est en famille, avec La Femme et L'Enfant. Direction, l'Asie du Sud Est pour 4 mois régénérateur pour La Femme en burn out, de découverte et d'instruction pour l'Enfant loin de l'école, et d'observations et de matière première à un ouvrage pour le père.

Tentation : Ma "fanitude" pour les livres de Julien Blanc-Gras

Fournisseur : Ma CB

 

 

 

Mon humble avis : Estampillé roman par l'auteur et l'éditeur, car un peu d'arrangements avec la réalité et les protagonistes de ce trip en Asie de Sud Est, Bungalow reste bien à mes yeux un récit de voyage. Peu importe l'étiquette, c'est vrai que ce livre fait du bien.

On retrouve la plume alerte, les bons mots, le sens de la formule, l'humour, le cynisme et l'autodérision de Julien Blanc-Gras, et c'est donc avec le sourire, voir des rires que l'on parcourt ces pages, même si certains passages invitent au recueillement ou frisson dans le dos... Car, bien sûr, dans un tel voyage, il y a les mésaventures, les déconvenues, les péripéties qui finissent bien (ou pas d'ailleurs) et se révèlent donc drôles, surtout dans la façon dont elles sont narrées, mais il y a aussi des visites de sites dramatiques, comme le musée S21 à Phnom Pen qui glace le sang.

On ne voyage de la même façon selon que l'on est seul, ou accompagné de La Femme, qui emporte avec elle tous les cosmétiques possibles dont le beurre de karité, et de l'Enfant qu'il faut protéger, instruire et céder à un quelque temps d'écran tablette chaque jour. Mais cela permet d'observer sa famille autrement, puisque du coup, c'est H24 que l'on est ensemble. Et franchement, les observations et réactions de l'Enfant devant certaines incongruités exotiques valent leur pesant de caramel mou ! Mais il est vrai qu'on forme sa propre bulle, et que l'on se mélange moins, les liens crées sur place reste plus superficiels et anecdotiques. Il n'empêche, ici nous avons plusieurs points de vue et réactions : ceux du père, de l'Enfant ingénu et de la Femme, ces deux derniers n'étant pas aguerris, comme le père, au dépaysement total et au manque de confort. Donc tout cela apporte un intérêt certain à Bungalow.

A la différence des précédents ouvrages de l'auteur, qui rapportait des voyages plutôt mono destination très approfondis, ici on survole un peu plus les pays visités mais ce n'est pas pour autant que l'on apprend moins. Sur la feuille de route : la Thaïlande, le Cambodge, le Laos, le Vietnam, le Japon et la Corée du Sud. Un tel programme ne peut qu'être moins détailler pour entrer dans 180 pages. Saviez-vous par exemple que le Laos peut concourir en tête dans les pays les plus bombardés de l'Histoire. Les mines antipersonnel foisonnent encore un peu partout.... je pensais cette atrocité "restreinte" au Cambodge. L'avion... Certes, la petite famille en a pris, et le passeport de Julien-Blanc gras atteste d'un bilan carbone pas très bio... Mais l'Homme ne possède rien, se contente de 2 pantalons, n'a pas de voiture... Et surtout, il est prouvé que le streaming pollue plus que le transport aérien dans le monde... Donc pas toujours facile d'être raccord avec ses idéaux, et le bien-être de la planète. 

Ce voyage avait pour objectif d'être dans la décroissance... Pas toujours facile... Et sans programme établi d'avance. Mais il nous amène à réfléchir sur la dureté du monde (notamment de l'entreprise, que ce soit à Paris ou en Corée), sur ses aberrations, sur ses injustices, sur ses surprises, sur ses beautés... Un voyage entre espoir et fatalité, découvertes etc, qui prouvent une fois de plus que le voyage forme la jeunesse, à tout âge, et ouvre les yeux sur notre propre condition personnelle et celles des 8 milliards d'autres âmes qui partagent le même caillou de l'univers sans vivre de la même façon... Parfois mieux, mais souvent dans de moins bonnes conditions... Et parfois, cela dépend aussi des priorités de chacun pour se dire heureux et conscient de son bonheur. 

"Voyager, par définition, c’est passer à côté."...Voilà pourquoi il n'y a pas de frustration dans l'aspect moins approfondit de cet ouvrage, qui est le récit d'un voyage que vous ou moi pourrions effectuer, sans être journaliste et écrivain. Et d'ailleurs, pourquoi tout voir, pourquoi cette injonction au bon touriste de visiter tous les temples et musées quand, pour découvrir un pays, il suffit de marcher dans la rue, dans les villages, et d'observer...

A lire sans hésiter, vous voyagerez son entamer votre bilan carbone et vous régalerez de ces quelques heures de lecture mordante, drôle, instructive, intelligente et dépaysante ! 

Et moi je dis "vivement le prochain Julien Blanc-Gras !

 

 

Sur ce blog, bien d'autres ouvrages de Julien Blanc-Gras

L'avis de Fanja

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française, #récits ou romans de voyages

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Publié le 10 Juin 2025

Roman - Editions Noir sur Blanc- 181 pages - 19.50 €

Parution en janvier 2024

Mon pitch : Au fin fond de la jungle colombienne, sur le fleuve Orénoque, une barque dérive... Sur cette barque Eva, infirmière, se vide de son sang suite à une balle reçue.

Rejoindra-t-elle la terre des vivants, et sa petite fille, ou deviendra-t-elle pitance pour bêtes sauvages... Finalement, elle ne la connaissait pas tant que ça cette jungle et ses dangers. Mais d'ailleurs, pourquoi cette citadine fêtarde est-elle venue dans là, loin de Bogota et de ses excès ?

Tentation : La couverture.

Fournisseur : La bib de St Lunaire

 

Mon humble avis : De la littérature colombienne ! Histoire de sortir de ma zone de confort et de sentiers un peu plus battus. Cette barque sur cette eau calme me faisait de l'oeil depuis un moment dans les rayons de ma médiathèque... et bien ce fut très tumultueux.

Cette histoire est inspirée de faits réels... L'auteur (également journaliste), qui m'était inconnu est très réputé dans la littérature d'Amérique Latine.... Il a vécu presque deux années dans le village et le port d'Inirida qui servent de décors à ce titre.

Dans un premier temps, on lie connaissance avec Eva, jeune femme, puis mère, qui mène une vie très chaotique (alcool, drogue, liaisons douteuses) à Bogota.  Elle se ressaisit et parvient à décrocher un diplôme d'infirmière.... Suite à un voyage révélateur, elle décide de postuler dans un dispensaire reculé, en pleine jungle... Son entourage fréquentable se résume alors à sa petite fille, au médecin, à l'autre infirmière, à deux ou trois prostituées, un jeune étudiant et... un négociant qui, après lui avoir fait la cour, gagne tout doucement son amour. Mais autour, c'est une autre histoire... Narcotrafiquants, guérilleros, paramilitaires d'extrême droite, orpailleurs, armée régulière... Quand soudain la rumeur enfle... il y aurait un gisement d'or considérable un peu plus en amont du fleuve... Dès lors, toutes les factions en présence se livrent une guerre sans merci, et surtout, sans foi ni loi. Les premières victimes sont les paysans, les populations autochtones, les petits orpailleurs sous- payés par leurs patrons et qui mènent des vies de misères. Alors qu'on se rue vers l'or, des villages entiers meurt de faim.

Ecrit après les accords de paix de 2016 entre les Farc (Forces armées révolutionnaires de Colombie), ce roman dénonce la violence inhérente et récurrente en Colombie. En France, on a parlé des Farc à l'époque où ils ont détenu pendant plus de six ans la franco colombienne Ingrid Betancourt, au fin fond de la jungle. Antonio Ungar nous décrit son pays des années 90 et suivantes... Sachant que malgré les accords de paix, rien n'a vraiment changé... Les narcotrafiquants sont toujours là et occupent en plus la place laissée libre par les Farc pour augmenter la production de coca, toujours de la violence, des règlements de comptes etc...

Eva et les bêtes sauvages est donc un roman fort instructif sur cette réalité colombienne, les conditions de vie dans la jungle sous la guérilla : la peur permanente, le danger partout, la violence gratuite et sanguinaire, la corruption, et la pire des misères. On ne vit pas, on survit. C'est édifiant, saisissant, terrifiant, choquant évidemment, mais intéressant. Par contre, même si la plume est agréable, il n'est pas toujours évident de s'y retrouver parmi les "forces" en présence. Le roman est court et de ce fait, il laisse peu de place à la psychologie des personnages qui aurait mérité plus de détails pour provoquer l'émotion. La force de l'engagement et du sacrifice d'Eva est peu palpable. D'ailleurs, il est finalement peu question de son poste dans le dispensaire. Cet aspect-là, cumulé au côté un peu confus du récit, m'en a laissée extérieure, alors que la quatrième de couverture semblait bien plus prometteuse. Dommage, mais intéressant tout de même.

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature d'ailleurs

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Publié le 7 Juin 2025

Thriller - Editions Lizzie - 10h39 d'écoute - 22.99 €

Parution Fleuve noir et Lizzie en 2022

Mon pitch : Dans un coin reculé des Vosges où vivent des HES, une jeune femme est retrouvée en hypothermie, à moitié nue, dans un chalet. A côté d'elle, un homme dont la tête a été réduite en bouillie à l'aide d'un tisonnier. Quel lien entre eux ? C'est ce que dois découvrir l'enquêtrice Camille. Mais problème, la suspecte a complètement perdu la mémoire... Mais juste avant, elle a pu raconter son histoire au psychiatre qui l'a prise en charge. Et celui-ci n'avait jamais rien vu de pareil tout au long de sa carrière... Il y a 5 protagonistes... Cinq femmes... "La Kidnappée", "La journaliste", "La romancière" et "La psychiatre"...La 5ème apparaîtra juste à la fin, pour sans doute tirer le fil et sans doute sortir de ces véritables labyrinthes.

 

Tentation : Thilliez, pas lu depuis trop longtemps

Fournisseur : La bib de Dinard

 

 

Mon humble avis : Labyrinthes de Thilliez en audio, c'est pile poil pour faire un Saint Malo/ Avignon - Avignon/ Saint Malo, en stoppant l'écoute lors des correspondances ! Je ne le savais pas, mais Labyrinthes fait partie d'une trilogie... "Le manuscrit inachevé" et "Il était deux fois" précèdent Labyrinthes... Cette impasse ne m'a pas empêchée de bien apprécié ma lecture.

Labyrinthes est une histoire tordue à souhait, franchement bien ficelée. Dans ce texte en trompe l'oeil, Franck Thilliez manipule autant ses personnages que ses lecteurs. J'ai apprécié la facilité à suivre le texte, dont la narration est vraiment fluide et ne nous égare pas "physiquement" (on ne se mélange pas dans les personnages etc). Car psychologiquement, c'est autre chose, et notre cerveau fonctionne sans cesse à tenter de découvrir le lien entre les personnages, mis à part les dessins de labyrinthes et la maîtrise des échecs. Chacune de ces femmes occupent un chapitre après l'autre.

Il est question de plusieurs sujets dans ce roman. Le plus "insupportables" est celui de la violence dans l'art, dont le body art. Là, il faut avoir le coeur bien accroché pour imaginer qu'autant d'horreurs puissent être issue de cerveaux humains et élevées au rang de l'art pour quelques happy few... (On parle entre autres ici de snuff movies etc). Là, Thilliez nous emmène dans le tréfond très sombre, machiavélique et sadique de l'âme humaine. Ce n'est pas ce qui me passionne le plus, mais cela fonctionne. Là où l'auteur attire toute mon attention, c'est lorsqu'il traite de pathologies psychiatriques, psychiques ou neurologiques, qui peuvent un jour devenir le lot de quiconque, jusqu'à la plus équilibrée des personnes. Cela Thilliez le fait toujours à merveille. Ici, c'est l'amnésie, la paramnésie, la fugue dissociative, le stress post traumatique. Il est aussi question des électro-hypersensibles (les HES) et de leurs conditions de vie, à l'écart dans des zones blanches. Tout cela m'a franchement intéressée.

Quand le lien entre les cinq femmes nous est enfin révélé...Et bien on hallucine pour deux raisons... On n'a rien vu venir et on ne peut être qu'admiratif devant la construction de ce roman et l'imagination sans limite de son auteur. La version audio offre une plage d'écoute à Franck Thilliez, qui explique sa démarche narrative et les recherches qu'il a faite pour mener à bien ces Labyrinthes. Et oui, cela fait froid dans le dos... tout cela existe...

Mon seul petit bémol... Un truc qui m'a paru bizarre dans le dénouement, comme s'il me manquait une explication... Réalité ou manque d'attention lors de mon écoute... Je ne pourrais dire, puisque j'ai effacé mon ficher audio.

Un sacré thriller psychologique, franchement original, étourdissant, de plus en plus oppressant !.... Qui clos une trilogie.

 

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Thrillers - polars français, #Livres audio, lectures audio

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Publié le 5 Juin 2025

Roman - Editions Livre de poche - 240 pages - 7.90 €

Parution en 2016

Mon pitch : Dans un coin reculé des Cévennes, à quelques centaines de mètres, vivent deux paysans... Gus le quinquagénaire, Abel le septuagénaire. Deux taiseux qui partagent parfois une bouteille et quelques mots, et qui se donnent des coups de mains dans la ferme de l'un et de l'autre. Et puis il y a Mars, le chien de Gus, son vrai poteau.

Et puis un jour, une détonation. Des pas surprenants dans la neige et Abel qui change ses habitudes. C'est tout le monde de Gus qui vacille.

 

Tentation : Lire mon auteur chouchou, Challenge

Fournisseur : La bib de St Lunaire

 

Mon humble avis : Ce roman a fait partie de la sélection du Prix polar SCNF 2016, et pourtant, je n'ai pas vraiment l'impression d'avoir lu un polar, ni un thriller. Plutôt le récit d'un basculement, d'un drame, avec son lot de tension et de suspense. Mais pour moi, tout roman comporte une dose de ces deux ingrédients, sinon, à quoi bon lire sans l'attente de surprise...

Etonnement quand on entame cette lecture... L'histoire commence le jour du décès de l'Abbé Pierre et se déroule sur quelques jours, jusqu'à l'enterrement de ce dernier.... L'Abbé était important pour Gus, comme un repère. Et cette disparition sonne, sans lien de cause à effet, l'effondrement de la vie de Gus... On retrouve dans ces pages les éloges funèbres du fondateur d'Emmaüs "Un saint, personne pour lui trouver le moindre défaut". Lire cela en 2025 après la mise à jour des scandales autour de ce personnage, ça fait vraiment bizarre. Je me demande bien comment Franck Bouysse aurait écrit "Grossir le ciel" s'il s'y était attelé cette année...

Ai-je choisi le roman idoine pour mes vacances ? Pas forcément... Certes, j'ai consacré peu de temps à la lecture, mais il m'a fallu 2 semaines pour achever Grossir le ciel. Et pourtant, on retrouve tout ce qui fait la patte Bouysse.... Les lieux reculés, le monde paysan, les taiseux, tout un monde, un univers sur quelques ares, les personnages quittant rarement leur environnement. Bouysse reste sans pareil pour décrire les mentalités paysannes et la nature aussi âpre que belle. Seule équivalence à ma connaissance dans ce genre littéraire, Marie-Hélène Lafon.

Le récit, comme la mise en place des personnages et des lieux m'a paru lent. Même si les personnages sont attachants, il m'a manqué quelques ancrages et un rythme plus prenant pour tourner les pages avec avidité. Et puis, dans le dernier quart, le drame, issu de secrets de famille, et quel drame, un véritable gâchis même, commence à se préciser. Et l'issue, bouleversante, on ne la voit pas venir. Même s'ils sont minimalistes du fait du caractère des protagonistes, les dialogues sont saisissants et parfois, sacrément bien vu, qui amènent à sourire, notamment lorsque Gus est confrontés au fameux "suceur de bible".

J'ai eu comme une sensation de déjà lu avec Grossir le ciel... En effet, celui-ci ressemble beaucoup dans la situation (juste deux voisins dans un lieu isolé) à "L'homme peuplé", qui lui, avait été un coup de coeur. Comme quoi, "trop" lire de romans d'un seul auteur sur un durée limitée amène peut-être à un sentiment de lassitude, quand la découverte n'est plus là.

Mais si vous ne connaissez pas Franck Bouysse, je vous recommande cet ouvrage pour entrer dans son univers bien à part, aussi sombre que poétique et lumineux.

Ma prochaine lecture de mon auteur chouchou, et peut-être la dernière d'ailleurs, sera le fameux "Né d'aucune femme".

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française, #Challenge Lisez votre chouchou

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Publié le 3 Juin 2025

Film de Christopher McQuarrie

Avec Tom Cruise, Simon Pegg, Hayley Atwell, Esai Morales

Synopsis : Nos vies sont la somme de nos choix. Tom Cruise est Ethan Hunt dans Mission: Impossible – The Final Reckoning.

Mon humble avis : Normalement, c'est le dernier opus de la saga Mission : Impossible, avec Tom Cruise à l'affiche et à la production. Tom Cruise doit encore sauver le monde par tous les moyens. On ne sait pas comment il s'est sorti de la très mauvaise situation, voire la fatale situation dans laquelle nous l'avions laissé dans la première partie de Reckoning il y a deux ans pour  nous autres français.... Mais on le retrouve en pleine forme ! 

Son âge avançant, on ne peut être que de plus en plus admiratif de son énergie, de sa résistance, et de son endurance, qu'il soit question du personnage ou de son interprète qui, rappelons-le, réalise lui-même ses cascades.... Que ce soit en grande profondeur dans un sous-marin russe noyé, ou dans les airs, sur deux vieux avions de la secondes guerres mondiales. Ces deux séquences, les plus spectaculaires, souffrent à mes yeux de quelques longueurs ou rallonges pas forcément utiles, mais qui laissent apprécier l'imagination des scénaristes... Qui ne sont pas à une surenchère près, ce qui mène à rire !

Pour le reste, et bien je vous renvoie à ma chronique de la première partie de Reckoning, puisqu'en fait, à chaque Mission : Impossible, et bien l'on pense la même chose !

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma d'ailleurs

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Publié le 1 Juin 2025

BD - Editions Grand Angle - 96 pages - 18.90 €

Parution en janvier 2024 

L'histoire : Max tient une librairie sur le tourisme alors qu’il n’est jamais parti nulle part. Ce garçon qui a peur de l’avion, mène une vie rangée qui semble tout à fait lui convenir. Mais un soir d’hiver, tout bascule. Le mystérieux incendie de sa librairie l’incite à prendre une décision inattendue et radicale : simuler sa mort et partir loin de tout ! Max dont le quotidien était fait d’habitudes, s’envole désormais vers une île lointaine où un royaume oublié attend son retour. Un lieu perdu où le temps qui passe semble en suspens. Un lagon paradisiaque où ses souvenirs d’enfance sont restés figés.Une île intemporelle où le Roi n’existe plus...

 

Tentation : Couv et titre

Fournisseur : La bib de St Lunaire

Mon humble avis : J'ai vraiment adoré la première moitié qui me racontait "juste" une belle histoire... Nombre de faits me portaient à m'identifier à Max, notre héro libraire et quelque peu décalé par rapport à son entourage. Il est aussi très humaniste notre Max, qui est le seul à s'intéresser, parler, et voir Ulysse, le SDF du quartier, et même à lui porter secours, même si cela a des conséquences inattendues. La petite bande d'amis de Max est aussi très sympa et attachante.

 Les dessins, aux couleurs chatoyantes, sont sublimes, vraiment de ceux qui me plaisent et permettent une lecture aussi douce que fluide. Et puis, cerise sur le gâteau, Max peint beaucoup sur son cahier à dessins. Et chacune de ses aquarelles, de toute beauté, ouvre les chapitres.

Et puis advient la disparition de Max. Et là, l'histoire prend une dimension onirique, ou imaginaire ou, attention spoiler "Hypnotique" qui m'a un peu égarée, tout en restant très jolie, et intrigante... mais sans grandes émotions pour moi et sans m'embarquer vraiment. Les limites entre l'inconscient et le réel sont déconcertantes ici. Pour plus de clarté, il aurait peut-être fallu développer ou expliquer plus cet aspect-là qui est assez elliptique. Le grand voyage de Max est surtout un retour sur son passé, pour être en paix avec l'enfant qu'il était, ses traumatismes, ses manques, ses abandons, ses rêves oubliés. Pour enfin s'engager dans sa vie d'adulte et oser aimer. Une quête de soi au message est assez simpliste en somme mais qui reste beau, vrai et touchant.

L'île où le roi n'existe plus est en fait l'âge adulte... En effet, au contraire de l'enfant, l'adulte n'est pas roi en soin royaume...

Peut-être aussi que le public visé est plus youngadult...

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #BD...

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Publié le 30 Mai 2025

Roman - Editions Folio - 81 pages - 6.50 €

Parution Folio en 2012

Mon pitch : Dans les Alpes italiennes... Un duel entre l'animal et l'homme.... Deux rois des chamois... L'animal, ce majestueux mâle qui domine sa harde sans doute pour la dernière saison... Et l'homme, ce vieux braconnier, que dans la vallée, on appelle roi des chamois, tant il en a chassés et ramenés sur son dos. Il ne raccrochera le fusil que lorsqu'il aura atteint l'unique cible qui lui a toujours échappée, ce fameux roi des chamois.

Tentation : poursuivre ma découverte d'Erri de Luca

Fournisseur : Ma CB

 

 

 

Mon humble avis : Après mes coups de coeur pour "Impossible" et "Les règles du Mikado", je poursuis tranquillement ma découverte d'Erri de Luca, cet auteur italien qui m'a acquise en deux romans, tant son écriture épurée me touche en plein coeur.

Le poids du papillon... Un court roman ou une longue nouvelle... qui est suivi d'une autre : "visite à un arbre".

Deux textes magnifiques, qui disent tant de l'Homme, de la nature végétale, de la nature animale... L'homme sait demain mais ignore aujourd'hui, quand la nature vit le présent et ne sait l'avenir. On retrouve l'environnement si cher à Erri De Luca : la montagne... Il nous y emmène, nous donne à sentir, ressentir, entendre, écouter, guetter, à faire corps avec elle, comme...Ses personnages, qui sont une fois encore, des solitaires... vieillissants. L'auteur développe ici les thèmes qui l'obsède : le vide, la difficulté à vivre en société, la vieillesse, la violence du monde, la liberté, l'indépendance etc. 

La lecture du Poids du papillon peut paraître exigeante. Le texte est très poétique, les métaphores sublimes mais nombreuses et les deux protagonistes sont nommés de la même façon : Le roi des chamois... On les différenciera par leur façon de se mouvoir, le bruit des sabots de l'un contre celui des bottines de l'autres. On passe du point de vue de l'un, à celui de l'autre L'un croit dominer le monde, l'autre juste sa harde, même s'il sait qu'il lui faudra céder sa place. Ce texte est le récit d'une chasse dont l'issue, que je tairai est aussi sublime, qu'inattendue, que fortement symbolique. Il fait penser à un autre classique de la littérature... Le vieil homme et la mer d'Hemingway... La tension augmente en même temps que l'émotion.

Ce petit livre est un véritable instant de grâce, tant en compagnie du chamois qu'auprès de l'arbre que l'on visite... Une invitation à la réflexion, à l'introspection et à la contemplation. Une distinction entre la nature animale et la nature humaine... Car dans cette lutte qui paraît inégale, l'homme voit dans sa cible, non pas de la nourriture pour un hiver, mais la promesse d'un trophée... Juste des cornes... Le bipède admire l'autre, le quadrupède méprise l'homme, parce qu'il se souvient...

Mais c'est sans compter sur le poids d'un papillon, qui, depuis la corne du chamois, va se poser sur l'épaule du braconnier. Et quand la vie est déjà lourde, il suffit de peu pour basculer...

Court mais puissant, et toujours cette écriture époustouflante de beauté... Je reste conquise par mon nouveau chouchou italien...

 

Ils n'étaient pas courageux, ils étaient nombreux, valeur qui donne de la force aux plus faibles.

Le présent est la seule connaissance qui est utile. L'homme ne sait pas vivre dans le présent.

Les hommes ont inventé des codes minutieux, mais à la première occasion, ils s'entredéchirent sans loi.

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature d'ailleurs

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Publié le 14 Mai 2025

Cette fois-ci mon blog se met en pause pour une bonne raison... Les vacances !

15 jours, cela fait une éternité que je ne suis pas partie aussi longtemps... Je peux me le permettre car j'ai une amie qui vient vivre chez moi pendant ce temps, et qui tient donc compagnie à mes poilus :)

Quand j'aurais pris 1 bus, 3 trains et une voiture, je serai arrivée à Uzès, dans le Gard. Chez un couple de cousins qui, en plus de me loger, me prête une voiture, celle qu'ils réservent à leurs visiteurs qui descendent en train. Le pied !

Au programme : Visite d'Uzès, le pont du Gars, d'Avignon, retrouvaille avec une amie d'enfance pas vue depuis 20 ans à Aix en Provence, donc visite d'Aix par la même occasion. Puis un petit tour dans le Lubéron pour visiter le Colorado provençal et les Ocres de Roussillon (deux sites ma to do liste depuis longtemps). Ensuite, évidemment virée d'au moins deux jours en Camargue et, par la même occasion, rencontre d'une amie Facebook ornitho... Celle ci me fera découvrir sans doute des coins par chez elle, en Hérault. Si j'ai encore du temps, j'aimerai visiter Nîmes et Arles, entre des petites séances de farniente.

Je pars avec une carte mémoire qui peut contenir 6000 photos (au secours !!!), 3 livres papiers et 3 livres audio. Mais priorité à la photo (paysages, rue, bota, papillons) et à l'ornitho, j'espère observer des espèces invisibles en Bretagne.

C'est la toute première fois que je vais dans ce Sud là, comme quoi, il n'est jamais trop tard. En 1997, j'étais allée dans la région de Cannes, St Tropez, Antibes, Monaco, visitée vite fait car le réel motif de ce déplacement était mon job d'hôtesse d'accueil au Festival de Cannes.

Retour en Bretagne le 29 mai pour 3 petits jours, avant de repartir 8 jours chez ma soeur en Touraine. Mais normalement, le blog rouvrira le 30 mai. 

D'ici là, portez-vous bien, lisez, allez au ciné, profitez du grand air, du printemps etc !

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Les livres - mon blog et moi

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Publié le 13 Mai 2025

Roman - Editions Ecoutez lire - 6h19 d'écoute - 17.99 €

Parution chez Gallimard en 2018

Mon pitch : Un dimanche de décembre, Lina, une femme âgée livre à ses trois fils le secret qui l'étouffe. En révélant une souffrance insoupçonnée, cette mère niée par les siens depuis l'adolescence se révèle dans toute son humanité et son obstination à vivre libre, bien qu'à jamais blessée. Eric part alors sur les traces de sa propre naissance en 1960 pour comprendre... Ce qui lui permettra de renaître enfin et de créer le véritable lien filial avec sa mère.

Tentation : Pourquoi pas ?!

Fournisseur : Bib de Dinard

 

Mon humble avis : J'ai opté pour cette audio lecture sur le seul prétexte que je ne connaissais pas Eric Fottorino. C'était donc l'occasion de découvrir sa plume. Et bien aucun regret car franchement, son écriture est juste sublime, précise, élégante sans être ampoulée, et surtout très émouvante. Quel talent dans le choix des mots, quelle finesse la description des émotions ! C'est juste admirable et déjà une très bonne raison d'ouvrir ce livre... qui malgré la dureté de certains faits et souvenirs évoqués, reste très caressant.

Et puis il y a ce que le texte nous dit... Il y a certainement beaucoup d'autobiographie dans ces pages qui sont bouleversantes. Dix-sept ans, c'est l'âge qu'avait Lina lorsqu'elle a donné naissance à Eric... A l'époque et sans ce genre de famille, on peut vite en imaginer les conséquences. 

Nous suivons donc Eric, qui quitte quelques jours femme et enfants pour retourner sur le lieu de sa naissance... Une quête sur sa mère, sur ses deux pères (le père biologique et le père adoptif), et sur cette petite soeur qu'il n'a jamais connu et qui l'a tenu éloigné de sa propre mère... Eric comprends alors pourquoi il a tant chéri sa grand-mère et pourquoi sa mère lui paraissait si inconnue. Quand il découvre la vérité, c'est c'est la terre qui tremble sous ses pieds, dans ces veines et jusqu'au plus profond de son être. Voici venu le temps de tous les pardons et regrets. La mise à jour de tous ces drames familiaux va permettre de renouer le dialogue et de laisser l'affection réelle, l'amour, et même l'admiration pour sa mère s'infiltrer peu à peu.

Ce texte est une reconstruction identitaire bien tardive sur les décombres d'une époque... Une époque où l'on disait "fille mère" et qu'on éloignait la fautive le temps de la grossesse avant de confier l'enfant encombrant, une époque où la décolonisation attisait le racisme et où avoir un gendre juif marocain ou pied noir tunisien n'était pas pensable... Et tout cela, sous la bénédiction de Dieu, de la religion, et avec la complicité de l'Eglise etc... Une époque où les belles histoires d'amour étaient gâchées, des vies brisées, et qui portent encore à conséquences des décennies plus tard.

Un récit intime et sobre bouleversant sur le drame des non-dits et un formidable hommage, une déclaration d'amour à Lina, la mère d'Eric. Sa petite Maman qui s'est tant battue pour recouvrer sa liberté, malgré cette absence inconsolable.

Et moi, je suis tombée en pamoison pour une plume... Eric Fottorino, je n'en n'ai pas fini avec vous !

 

"Être abandonné, avoir abandonné, qui peut dire ce qui fait le plus mal ?"

La mémoire voit les choses en grand. L’enfance les repeint en bleu.

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française, #Livres audio, lectures audio

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Publié le 11 Mai 2025

Bonjour, 

Il y a deux semaines, je publiais ici un billet photos sur le Jumping de Dinard 2024 côté chevaux !

Cette semaine, zoom sur le public de cette même journée, ainsi que sur les professionnels, les organisateurs, les bénévoles etc...

Et en fin de billet... Des photos prises aussi ce jour là en ICM. Celles et ceux qui me suivent sur FB me savent friande de cette technique photo qui plaît, ou qui déplaît... Moi, elle m'amuse. ICM = Intentional Camera Movement. Ce qui signifie qu'au moment de prendre la photo, on bouge volontairement l'appareil photo (de gauche à droite, ou de haut en bas, ou en mouvement circulaire par exemple) pour avoir ce flou de bouger. Pour ce faire, baisser un max les isos, se mettre en ouverture la plus petite possible et en vitesse lente. Bon, dans cette technique il y a beaucoup de déchets (en tous cas pour moi), car pas évident de doser l'intensité du mouvement, et le résultat est souvent aléatoire et... surprenant ! Mais c'est fun !

Sur ce, je vous souhaite un bon dimanche :)

UN DIMANCHE AU JUMPING DE DINARD : LES HUMAINS... LE PUBLIC, LES PROFESSIONNELS, LES BENVOLES
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Compter les pas entre chaque obstacle avant l'épreuve.

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Le coin de la rue photo

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