Publié le 14 Février 2025

Roman - Editions Zulma - 214 pages - 10.95 €

Parution format broché en sept 2023, et poche en nov 2024

Mon pitch : Islandaise, Alba est aussi linguiste spécialiste en langue minoritaire, professeur et relectrice pour une maison d'édition. De par sa profession, elle parcourt le monde en avion de conférence en colloque. Un jour, elle se demande combien d'arbres il lui faudrait planter pour compenser son bilan carbone : 5600. Quelque temps plus tard, la voici propriétaire d'une parcelle dans la campagne islandaise. En son milieu une veille maison délabrée. Et dans sa voiture, des centaines de plans de bouleau, qui deviendront des milliers. Alba creuse la terre, plante et s'enracine.

 

 

Tentation : Le sujet et la couverture

Fournisseur : Kdo de Noël 

Mon humble avis : Depuis le temps que cette jolie couverture fleurie me fait de l'oeil... J'achève tout juste ma lecture exsangue, soulagée, et ce après quelques idées d'abandon, restées à l'esquisse parce que ce blog existe. 

Certes, il y a l'Islande, l'insularité, les vents, la terre plutôt stérile... Mais cela ne sert que de décor et à emplir les digressions de l'autrice.

Certes, nombreux sont les passages intéressants sur les inepties de nos sociétés, le dérèglement climatique et ses conséquences, les espèces (ou langues) en voie d'extinction, les migrants et d'autres sujets aussi divers que variés. Mais ces informations j'aurais pu les trouver sur Google si je m'étais questionnée à leurs sujets... puisqu'Alba nous cite régulièrement des résumés d'article lus sur Google.

Le changement de vie de l'héroïne aurait pu être franchement intéressant à suivre, voire inspirant. Sauf qu'il arrive subitement, sans explication réelles, et que l'on est devant le fait accompli de chaque étape sans suivre les démarches, les ressentis, les questionnements, les doutes. On reste dans le factuel et le descriptif, et l'émotion fut pour moi absente de ma lecture, à l'exception des cinq dernières pages. Soyons honnêtes, au long du roman, j'ai tout de même aimé suivre l'évolution de la relation d'Alba avec un jeune migrant de 15 ans. De même que je me suis amusée, dans ma tête, à dessiner la parcelle d'Alba au fur et à mesure de ses plantations. Sauf qu'une fois les bouleaux plantés et quelques pommes de terre, on n'en parle plus guerre. Quid de la joie de voir grandir un arbre etc...

La forme narrative est très très très redondante, jusque dans les dialogues avec le père d'Alba, sa soeur, son voisin, ou encore, le tenancier de la boutique de la Croix rouge du village voisin. L'éditeur annonce de la drôlerie dans tout cela, je n'y ai trouvé que de l'incongru ennuyeux. Même si je pense qu'il y a un exercice de style dans tout cela... En effet, Alba, qui est relectrice de romans après correction mais avant édition, liste beaucoup de tics, de défauts, de clichés et d'usages malvenus d'idiomes chez la plupart des romanciers. Et dans ces pages, il m'a semblé qu'Audur Ava Olafsdottir mettait justement en abîmes ce que son héroïne déplore. Enfin, Alba passe d'une idée à une autre pensée, et de même, ce roman semble partir dans tous les sens, sans nous donner un réel fil rouge.

Enfin, je ne suis pas sûre que traduire et publier ce roman en Français soit une si riche idée que ça, à moins que quelques lecteurs soit bilingue français/islandais (langue minoritaire) pour peut-être apprécier ce roman à sa juste (?) valeur. En effet, de nombreux passages sont consacrés à la linguistique, aux racines des mots, à leurs déclinaisons (j'en passe et des meilleurs)... Mais le tout, avec des idiomes islandais... Alors peut-être qu'en V.O, cela donne une teinte joliment poétique, mais en VF, c'est juste rébarbatif et mène à une lecture en diagonale...

La morale de l'histoire ? Et bien pour voir le monde en entier dans sa beauté, il faut s'en éloigner... Et sans doute et surtout, s'éloigner de la société qui l'habite et le détruit. Et planté des arbres pour lui redonner de la splendeur et le protéger. Mais ça, on le sait déjà, et pas grand-chose ne change pour autant.

Donc pour une fois, je ne conseille vraiment pas. Si vous voulez découvrir cette autrice islandaise (si ce n'est déjà fait), lisez plutôt "L'embellie" !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L'avis de Sandrine Tête de lecture

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature d'ailleurs

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Publié le 11 Février 2025

BD - Editions Dargaud - 136 pages - 25 €

Parution en septembre 2024

Le sujet : Novembre 1935. Pessoa vit ses derniers jours. Simão Cerdeira, jeune pigiste au Díario de Lisboa, est chargé de rédiger la nécrologie de cet écrivain dont il ignore tout. L’apprenti journaliste va méticuleusement remonter la piste, interrogeant les principaux témoins de l’existence de ce personnage énigmatique. En parallèle, Pessoa prépare sa sortie. Aura-t-il le temps d’achever ce « Livre de l’inquiétude », basé sur les confidences de son ami Bernardo Soares et qui lui tient tant à cœur ?

 

 

Tentation : Pris vraiment au hasard sur l'étagère des nouveautés

Fournisseur : La bib de St Lunaire

Mon humble avis : J'ai pris cet album au hasard, lors d'un passage rapide à la médiathèque pour faire le plein de BD, car suite à mon agression canine, je n'avais pas trop le coeur aux romans. Ce choix hasardeux l'était un peu trop pour cet Intranquille Monsieur Pessoa !

Et pourtant, j'en ai apprécié les dessins et l'atmosphère de Lisbonne dans les années 30. J'ai savouré aussi la finesse des dialogues de certaines bulles... Mais c'est tout... Parce que je suis inculte et ne connais pas du tout Fernando Pessoa (écrivain, poète et critique portugais) ni de nom, ni de réputation... au point qu'il m'a fallu du temps et un tour sur Google pour comprendre que l'histoire était celle d'une personne ayant vraiment existé. Ce qui a encore plus compliqué ma lecture, ou du moins sa compréhension, c'est que Pessoa était un auteur hétéronyme (qui usait de nombreux pseudonymes), et que chacun de ces hétéronymes était en fait son ami  imaginaire. Donc dans la mise en images, quand Pessoa est avec l'un d'eux, et bien si l'on n'est pas trop au courant de la particularité du personnage, on passe à côté du sens profond de ces "rencontres".

Aussi je ne m'étendrai pas plus.... Néanmoins, ma curiosité envers Fernando Pessoa est désormais ouverte, donc histoire à suivre...

Par contre, je pense que ce roman graphique ravira les lecteurs avisés et connaisseurs du poète.

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #BD...

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Publié le 9 Février 2025

Bonjour !

Un dimanche en photo, collection nature automne /hiver !

Des clichés principalement pris en Bretagne, et quelques unes en Touraine.

Je vous souhaite une belle journée :)

Ces photos sont miennes et interdites d'usage ou de reproduction sans mon autorisation.

UN DIMANCHE EN PHOTO MACRO/PROXI  AUTOMNE/HIVER
UN DIMANCHE EN PHOTO MACRO/PROXI  AUTOMNE/HIVER
UN DIMANCHE EN PHOTO MACRO/PROXI  AUTOMNE/HIVER
UN DIMANCHE EN PHOTO MACRO/PROXI  AUTOMNE/HIVER
UN DIMANCHE EN PHOTO MACRO/PROXI  AUTOMNE/HIVER
UN DIMANCHE EN PHOTO MACRO/PROXI  AUTOMNE/HIVER
UN DIMANCHE EN PHOTO MACRO/PROXI  AUTOMNE/HIVER
UN DIMANCHE EN PHOTO MACRO/PROXI  AUTOMNE/HIVER
UN DIMANCHE EN PHOTO MACRO/PROXI  AUTOMNE/HIVER
UN DIMANCHE EN PHOTO MACRO/PROXI  AUTOMNE/HIVER
UN DIMANCHE EN PHOTO MACRO/PROXI  AUTOMNE/HIVER
UN DIMANCHE EN PHOTO MACRO/PROXI  AUTOMNE/HIVER
UN DIMANCHE EN PHOTO MACRO/PROXI  AUTOMNE/HIVER
UN DIMANCHE EN PHOTO MACRO/PROXI  AUTOMNE/HIVER
UN DIMANCHE EN PHOTO MACRO/PROXI  AUTOMNE/HIVER
UN DIMANCHE EN PHOTO MACRO/PROXI  AUTOMNE/HIVER
UN DIMANCHE EN PHOTO MACRO/PROXI  AUTOMNE/HIVER
UN DIMANCHE EN PHOTO MACRO/PROXI  AUTOMNE/HIVER

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Le coin de la proxi photo

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Publié le 7 Février 2025

Roman - Editions Gallimard - 160 pages - 18 €

Parution en mai 2024

Mon pitch : Lui est un vieil horloger, qui aime passer du temps seul, dans sa tente, dans les montagnes italiennes près de la Slovénie. Elle est une jeune gitane de 15 ans, qui fuit un mariage forcé. Lors de son évasion, elle cherche refuge dans sa tente. Ils se rencontrent, il la prend sous son aile. Des années plus tard, ils s'écrivent toujours.

Et dans leur relation, les règles du Mikado ne sont jamais loin... Règles de jeu, règles de vie, de discipline... Dextérité, patience, mouvement d'une pièce sans répercussion les autres...

Tentation : Mon coup de coeur pour Impossible, du même auteur

Fournisseur : La bib de St Lunaire

 

Mon humble avis : En lisant ce roman, je me disais qu'il me faudrait créer un autre grade de "notation" sur ce blog, car coup de coeur, pour ces règles du Mikado, ce n'est pas suffisant ! Erri De Luca m'a emportée au-delà, là où il n'y a plus de mot, me semble-t-il pour définir une sensation. Une chose est sûre, Erri de Luca est mon nouvel auteur chouchou !

Comment peut-on dire autant en si peu de pages, comment peut-on être si juste, si délicat, si dense sans action véritable, si bouleversant sans qu'il n'y ait de tragédie profonde ni de sentiment amoureux.... Juste une révélation, du respect entre deux êtres, de la reconnaissance.

Les deux premiers tiers du livres sont consacrés à la rencontre de ces deux êtres. On pense assister à un choc de générations, de cultures. Tout n'y est que dialogues entre eux. Et pourtant, ceux-ci sont minimalistes mais tellement savoureux. Ils s'apprennent l'un l'autre et apprennent l'un à l'autre. Il y a de la transmission, notamment à travers la sagesse de chacun et les Règles du Mikado, qui restent omniprésentes tout au long du roman. Puis ils descendent de la montagne, il lui présente la mer, lui trouve un travail sur le bateau d'un de ses amis pêcheurs et chacun semble poursuivre sa vie de son côté.

Puis nous faisons un bond de quelques décennies, puisqu'elle a eu des enfants qui sont déjà partis travailler. L'histoire prend alors la forme d'échanges épistolaires entre elle et lui, en elle et la fondation qu'il a créée... Puis elle lit un cahier qu'il a rédigé pour elle, comme une longue confidence, à laquelle elle répond sur le même ton. Toute leur vie durant, ses deux êtres ont gardé leur secret pour protéger l'autre et vis et versa. Et dans cette partie, le lecteur se prend une claque, car il n'a rien vu venir de cet extraordinaire rebondissement, rien deviné du trompe l'oeil imaginé par De Luca. De cette bulle de sagesse entre les deux êtres et le cocon proche du conte qu'étaient ces pages jusqu'alors, nous basculons dans une autre "dimension", deux êtres au milieu d'un grand tout souterrain. Oui, je suis obligée de rester très vague sous peine de divulgâcher. J'ai cru un moment être déçue par la tournure des événements, et finalement non, au contraire, car la beauté de cette relation frappe et bouleverse encore plus... Puisqu'elle résulte des choix et des concessions de chacun, par profond respect et générosité pour l'autre.

On retrouve dans ce texte des thèmes chers à l'auteur, la vieillesse, la spiritualité, le sens de la vie, la responsabilité dans nos choix, la solitude, la montagne, la nature, la transmission, la destinée, le tout dans une langue épurée mais forte de symbolisme qui relève d'un talent inouï. Des phrases qui percutent ou qui caressent, mais qui marquent, et qui incitent à poser l'ouvrage pour y réfléchir.

"Les règles du Mikado" est pour moi un bijou d'une finesse rare et un chef d'oeuvre d'une intelligence et d'une philosophie de vie absolue. Je pense que je ne vais même pas pouvoir attendre sa parution en poche pour l'offrir ! Un roman essentiel !

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature d'ailleurs

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Publié le 5 Février 2025

Roman - Edition Héloïse d'Ormesson - 288 pages - 21 €

Parution en avril 2024

Mon pitch : Alix est une romancière à succès, déjà dix romans parus ! Elle accepte de diriger un atelier d'écriture sur l'île de Groix, en Bretagne. Six participants, de 20 à 84 ans, d'origines diverses et aux motivations toutes aussi variées. Une semaine ensemble, à se découvrir, à écouter, à s'unir. Un séjour qui ne manquera ni de surprises ni d'émotions, surtout pour Alix. Dans ces six élèves, se cache un être qu'elle n'a pas vu depuis vingt ans.

Tentation : Le titre !

Fournisseur : la bib de St Lunaire

 

Mon humble avis : Etrange comme cette autrice semble avoir rendez-vous avec chacune des périodes les plus douloureuses de ma vie. Il y a presque deux ans, j'avais audiolu "Entre ciel et Lou", qui fut un énorme coup de coeur ! Audiolu parce que je souffrais d'une grosse névrite vestibulaire et tout ce que je pouvais faire, c'était rester allongée sur mon lit avec un casque audio sur la tête.  

J'ai emprunté à la médiathèque "L'écriture est une île" deux jours avant de me faire déchiqueter le mollet par le berger allemand de mes voisins (voir billet Morsure)... Souffrances, démarches administratives et judiciaires et encore une fois, prisonnière chez moi. Ce roman, que je savais d'avance facile à lire et sans prise de tête, est donc tombé complètement à pic au bon moment.

Certes, mon enthousiasme est moindre que pour 'Entre ciel et Lou", mais l'histoire remplit parfaitement sa mission : divertir, émouvoir, rencontrer des personnages attachants. Ils sont au nombre de six, et Lorraine Fouchet commence par nous les présenter individuellement, chacun vivant une situation qui les amène à s'inscrire à l'atelier d'écriture. Il y a celle qui s'inscrit pour fuir le présent et faire une pause, celui qui veut revenir sur une période cruciale de son enfance pendant la deuxième Guerre Mondiale, un autre qui se projette professionnellement via l'écriture etc... Passées, présentes ou futures, toutes les motivations mènent à l'atelier d'Alix sur l'île de Groix.

Puis la narration prend la forme d'un roman choral, chaque personnage intervient aussi bien dans l'énoncé même du roman, que dans les ateliers en lisant son texte, issus des exercices donnés, à voix haute. Des réminiscences des traumatismes récents ou passés vont surgir sur le papier qui devient libérateur. Je dirais que là va un peu mon bémol... C'est qu'aucun participant de cet atelier n'est sans problèmes, sans casseroles, sans trauma... A part peut-être le Corse qui est moins corsé que les autres. (je sais elle est facile celle-là !)

Le personnage de Daniel (84 ans), permet de revenir sur une période historique : la deuxième Guerre Mondiale, où Daniel, enfant juif ayant échappé à une rafle, a été caché sur l'ile de Groix occupée. On y apprend aussi que pendant le conflit, des avions pilotés par des jeunes australiens furent bombardés et se crashèrent sur Groix.  Daniel est attachant, mais mon autre petit bémol est qu'il apporte un peu trop de pathos à mon goût lorsqu'il prend la parole.

Et puis, il y a Alix et ce rendez-vous qui l'attend à son insu. Mais là, je ne dis rien, sinon ce serait spoiler.

Les liens qui se tissent entre les participants sont agréables à suivre, les rebondissements ne manquent pas. L'écriture et son pouvoir cathartique ont évidemment la part belle dans ce roman, tout comme la lecture... mais aussi l'écoute, la bienveillance, la chaleur humaine, l'amitié, la fidélité, l'amour, qui n'a pas d'âge ni de condition. Dit ainsi, cela peut faire un peu empilement de bons sentiments. Mais pourquoi pas, cela fait vraiment du bien dans le monde de brut dans lequel je vis en ce moment. Les moments passés dans ces pages étaient pour moi réconfortants et m'emmenaient dans un autre espace-temps... Et en fermant ce livre, un projet est né en moi... Quand j'aurais récupéré entièrement mes facultés de marche et de ce fait, ma liberté, je voudrais aller passer trois jours sur cette ile morbihannaise, seule, pour faire ce que je veux quand je veux sans compromis ni négociation. Seule, mais évidemment pas sans mon appareil photo et un bon bouquin !

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

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Publié le 3 Février 2025

BD - Editions Casterman - 88 pages - 20 €

Parution en septembre 2022

L'histoire :  Le ministre d'Etat chargé à la Culture convainc le président De Gaulle d'exposer La Joconde à New York en signe d'amitié. Le projet est risqué car il faut escorter le trésor du Louvre pendant la traversée à bord du France, le nouveau fleuron des chantiers navals français... Sauf que très vite, la Joconde disparait de son sarcophage sécurisé et que le ministre d'Etat la retrouve... dans sa cabine.

Tentation : Envie de détente !

Fournisseur : La bib de St Lunaire

 

Mon humble avis : Puisque récemment, j'étais au Louvre et avec les oeuvres d'art dans la BD "Le Grand incident", je me suis dit, poursuivons dans le même domaine !

Le Ministre & la Joconde remplit sa mission : divertir quelques temps, et nous amuser, puisqu'il s'agit ici d'une comédie. Mais comme le fond historique est réel, on y apprend quelques petites choses jamais sues de nous, ou alors oubliées.

En 1963, la France a prêté la Joconde aux Etats-Unis, pour une période d'exposition de trois mois (à New York et à Washington) qui a réuni 1.6 millions de visiteurs. Pour le plaisir de Kennedy, le président de Gaulle y a vu la possibilité d'un geste diplomatique pour apaiser les tensions entre les deux nations.

A l'époque, il existait dans la hiérarchie gouvernemental un ministre d'Etat, un titre honorifique, qui plaçait son titulaire juste derrière le premier ministre. En 1962/1963, période où se déroule notre histoire, ce ministre d'Etat chargé de la culture était... André Malraux, aventurier et écrivain déjà récompensé par le prix Goncourt. C'est donc lui qui accompagne la Joconde durant les 5 jours que durait alors la traversée de l'Atlantique, sur le flambant neuf paquebot "Le France". Evidemment une équipe de sécurité est aussi du voyage, où mille et une précautions sont prises pour le transport de Mona Lisa !

Ne connaissant pas personnellement André Malraux, je ne peux dire si le portrait qui est dressé ici de lui est réaliste, en tout cas, il n'est pas vraiment flatteur ! Atteint de grosse fatigue, il se voit confié par le médecin de bord quelques amphétamines... Il en abuse et le voilà parti en crise de délire, de paranoïa etc. Certaines planches frôlent alors le psychédélique ! Il est décrit aussi comme prétentieux et plutôt insupportable ... Bref, il apparaît plutôt comme un bouffon !

En tout cas, on est ici dans une bonne farce, aux situations cocasses et burlesques, le tout servi par des dessins bien agréables. On passe un bon moment, mais rien de transcendant non plus et il me semble qu'au final, on ne sait pas bien comment la Joconde a atterri dans la cabine de Malraux. Un ensemble sympathique, mais qui reste anecdotique notamment par la légèreté de son intrigue et son aspect peu abouti, ou pas assez développé.

Contournable donc !

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #BD...

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Publié le 1 Février 2025

Policier - Editions Ecoutez Lire - 12h50 d'écoute - 22.99 €

Parution en mai 2023

Mon pitch : Le commissaire Adamsberg fait sa valise et embarque avec lui quelques membres de sa brigade. Direction  Louviec, un petit village (fictif) d'Ille et Vilaine proche de Combourg. Y débute une série de meurtres similaires. Matthieu, le commissaire Rennais, attend un coup de main de son homologue parisien. Pour commencer l'enquête, un seul indice retient l'attention d'Adamsberg... Les victimes ont des piqûres de puces toutes fraiches. Et un oeuf fécondé, brisé entre les mains. C'est bien mince, mais rien n'est trop mince pour qu'Adamsberg ne parvienne à boucler une enquête !

 

Tentation : Et bien pourquoi pas, en plus en Bretagne !

Fournisseur : La bib de Dinard

Mon humble avis : Nous voici en Bretagne, à deux pas de Combourg, à fréquenter un aubergiste (dont l'auberge deviendra le QG des policiers), Josselin, lointain descendant, qui lui ressemble comme deux gouttes d'eau, de François René de Chateaubriant, à entendre, dans les rues nocturnes, le pas du fantôme boiteux du château de Combourg, à boire du chouchen ... et finalement, à compter les morts qui s'accumulent malgré la présence policière.

L'écoute est très agréable. Si l'on peut reprocher certaines longueurs à l'histoire, la lenteur de la narration permet de bien saisir chaque moment clé de l'enquête et d'avoir l'impression d'être à table avec Adamsberg et ses acolytes, en toute simplicité et bonhommie, le tout sans être perdu. D'autant que lors du dénouement, Adamsberg prend bien soin de dérouler de nouveau l'enquête et ses moments cruciaux, ses indices qui ont permis les déductions etc, donc quand on referme le livre, tout est clair.

On retrouve bien les fantaisies du fameux commissaire, ces réflexions et divagations étranges mais qui font sa pâte, dont celles qu'il va mener sur le fameux dolmen. Tout cela concourt à l'atmosphère du roman et à rendre le personnage attachant, finalement. Car dans mes premières lectures de ses enquêtes, je l'avais trouvé agaçant, voire pas forcément crédible. Mais qu'importe, nous sommes dans la littérature, tout est permis !  L'enquête fait des détours, puisqu'en fait, s'y mêle une deuxième affaire de brigandage.

Même si les policiers font appel à leurs collègues scientifiques pour quelques analyses, on a l'impression d'être dans une enquête hors du temps, un peu à l'ancienne (le coupable utilise même notre bonne vieille poste pour faire passer ces messages !) Ce n'est pas désagréable du tout. Pas de langage informatique, pas de nouvelles technologies, pas de réel psychopathe, pas de rythme effréné. En fait, on pourrait presque se croire dans une enquête du commissaire Maigret, mais à la sauce Adamsberg et avec pas mal de rebondissements et de menaces pour celui-ci.

Dommage que Danglars, le fidèle second d'Adamsberg, resté à Paris, soit absent de cette enquête, il manque tout de même un ADN et les dialogues savoureux et drôles, même si perchés, entre les deux hommes.

Une enquête sympa, une lecture bien agréable, bref, du plaisir tranquille, à ne point bouder.

 

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 30 Janvier 2025

Roman - Editions Livre de Poche - 96 pages - 4.95 €

Parution en 2007

Mon pitch : Un adulte se souvient des quelques années qu'il passa, dans son enfance orpheline, avec son grand-père. Celui-ci tenait le café de L'Excelsior. Une petite ville, ses habitués, des personnages hauts en couleurs, des rites, ses idiomes. Quelques années jusqu'à ce que les services sociaux en décident autrement.

Tentation : Le challenge Bonnes nouvelles

Fournisseur : Ma PAL

 

 

 

 

Mon humble avis : En qualité de très court roman, le Café d'Excelsior entre parfaitement dans le challenge de Jelisjeblogue... L'occasion de le sortir de ma PAL, et franchement, qu'elle belle lecture, elle méritait largement le dépoussiérage !

C'est un texte de toute beauté, emprunt autant de nostalgie que de mélancolie, et qui nous ramène dans les années 60, cette époque où les bistrots étaient encore les poumons des petites villes. Cette époque où l'affection des grands-parents pour leurs petits enfants de se démontrait pas tellement, alors qu'elle emplissait le coeur et était protectrice. A cette époque où dans les bistrots, seuls les hommes venaient noyer leur chagrin, fuir une femme envahissante, passaient avant le boulot, après le boulot ou y passaient la journée, faute d'autre occupation. Et c'est une famille qui se crée, avec ses codes, ses dits et ses non-dits, ses regards, ces expressions, ces habitudes.

Quand il n'est pas à l'école, le petit partage cette vie-là, et regarde avec admiration ce grand-père qui lui raconte tant d'histoires et lui reconstruit le monde. Et pour le grand-père, ce colosse un peu rustre, et bien le rayon de soleil de cette vie routinière, c'est l'enfant. Et puis de temps en temps, la grand-père met ses beaux habits et serrant fort la main de l'enfant, va à la grande ville, dans un bureau, rencontrer un homme... Qui décidera de placer l'enfant en famille d'accueil dès ses 11 ans... C'est le déchirement pour le grand-père, comme pour l'enfant...

Des années plus tard, l'enfant est devenu adulte et dans ses mains, les clés de l'Excelsior. Que va-t-il retrouver des lieux de son enfance ?

Une écriture magnifique qui va droit au but tout en distillant émotions, humanité et poésie. Philippe Claudel donne aussi à voir, à sentir, à goûter, à écouter, à observer, à traduire les silences, le tout avec beaucoup de pudeur.

Un texte doux, à découvrir et à savourer. Et si vous trouvez un bistrot pour lire ce texte sur le zinc, votre immersion sera complète.

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

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Publié le 28 Janvier 2025

Film de Michael Gracey

Avec Robbie Williams, Jonno Davies, Steve Pemberton

Synopsis : 

Tout public avec avertissement
 

L'ascension du célèbre chanteur/compositeur britannique Robbie Williams. Devenu une star avec le Boy Band, Take That, dans les années 1990, ce dernier a peu à peu plongé dans les paradis artificiels avant de retrouver le succès en solo en 1997 avec la chanson "Angels".

Mon humble avis : Un biopic sur un artiste vivant, encore en activité et qui plus est toujours au sommet de la gloire, ce n'est pas courant.

De Robbie Williams, je connaissais de loin ses débuts dans Take that, quelques-unes de ces frasques, de plus près son côté bon client en émissions télé, et d'assez près, quelques-unes de ces chansons que j'adore, qui me donnent envie de chanter, de danser, ou qui me donnent la chair de poule. C'est un chanteur de nombreux records de vente (disques, tournées etc)

Le seul reproche que j'ai à faire à ce film va vers quelques longueurs. Et puis un regret, récurrent dans les biopics consacrés à des chanteurs, on voit très peu l'aspect travail acharné qui les mènent et les maintiennent au sommet de la gloire. Car même si ce métier parait plus divertissant et plaisant que laborieux, même s'il y a à la base un don ou un talent, je sais que par derrière la "belle" vitrine, il y a un boulot de dingue.

Parlons-en de la "belle" vitrine... Qui ici aussi n'est pas si belle. L'intelligence et le courage de ce biopic auquel participe grandement l'intéressé, c'est qu'il n'est en rien édulcoré, qu'il montre aussi bien son héros dans ses pires aspects : oui, il arrive à Robbie Williams d'être un gros petit con, oui, il semble avoir un égo XXL, oui il a vécu une déchéance de drogues et d'alcool terrible... Mais on y voit aussi le meilleur de cet homme, après une cure de désintoxe, fait tout pour devenir un homme meilleur, a better man. C'est donc le portait d'un homme du pire à la splendeur.

Robbie Williams rêvait de devenir célèbre. Il l'est devenu, mais trop, trop tôt, trop jeune...Ce film montre les dégâts de la célébrité, et notamment celle- de cette époque hystérique des Boys Band, où ces très jeunes garçons n'étaient que des marionnettes très sexualisées entre les mains de leur manager, et qui a vu l'avènement d'un phénomène pas vu depuis les Beatles.

J'ai aimé connaître les origines sociales très modestes du chanteur, son amour infini pour sa mère et sa grand-mère, et le quasi abandon par son père. J'ai aimé découvrir un homme fragile qui a toujours douté de lui, de son talent et qui s'est longtemps cru imposteur dans ce métier, doutait d'avoir "le truc". C'est un homme qui depuis son plus jeune âge et les moqueries qu'il subissait à tout misé sur la frime et la provocation. Même si durant une bonne partie du film, l'empathie que l'on développe pour lui n'est pas immense, je dois dire qu'au final, j'ai été beaucoup touchée, et même très émue de cette "résurrection" et de cette paix avec lui-même.

J'ai adoré toutes les scènes musicales (dont certaines touchent à la comédie musicale), d'avoir la traduction en sous-titre des chansons, permettant d'en comprendre le sens profond, puisque le film nous dit aussi à quelle occasion, dans quelles circonstances elles ont été écrites.

Parlons de la forme, maintenant, très réussie esthétiquement, et très originale, puisque du début à la fin, Robbie Williams y est représenté comme un chimpanzé ! Pourquoi ? Parce que c'est un animal présent dans plusieurs de ses chansons, et que, lorsqu'il préparait le film avec le réalisateur, qu'il racontait sa vie, c'est en terme de singe qu'il parlait de lui... je dansais comme un singe, je gesticulais comme un singe... Et, même si cela peut paraître curieux au début, et bien on se dit vite que cela fonctionne à merveille. D'autant que cela évite, comme c'est souvent le cas pour moi dans les biopics, de s'interroger sur la ressemblance entre l'interprète et l'original, de disséquer son jeu pour y retrouver les manies ou non de son modèle... Et surtout, cela rend cette histoire très universelle, chacun pouvant, pour une raison ou une autre, à un niveau ou un autre, se retrouver dans ce chimpanzé.  Pour le côté technique... C'est Robbie qui chante, et pour celles et ceux qui verraient le film en V.O, la voix off et celle de Robbie. Ensuite, le studio Weta (qui a en autre travaillé sur les personnages d'Avatar a géré la conception du primate en images de synthèse, Robbie Williams ayant été scanné numériquement, également lorsqu'il chante. Puis 3 acteurs ont été engagé pour jouer Robbie en singe... une actrice pour l'enfance, un acteur pour l'adolescence, et Jonno Davies pour l'âge adulte. Jonno Davies est donc l'acteur principal, dont on ne voit jamais le visage.

Par moment au cours de ma séance, j'ai eu des réminiscences (notamment émotionnelles)  d'un autre film vu il y a très longtemps : Pink Floyd the wall, d'Alan Parker. 

Et pour finir... un final grandiose, dans une salle de concert, avec une interprétation bouleversante de "My way", à vous nouer la gorge.

Un film à voir, si on aime les biopics, la pop musique etc, l'originalité, l'émotion vraie, le spectaculaire.

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma d'ailleurs

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Publié le 26 Janvier 2025

Bonjour, 

Ce dimanche, je vous emmène dans les rues, les ruelles, les parcs des châteaux etc de Dordogne.

Pendant ces vacances, je me suis régalée en photos de rue et humanistes.

Les vieilles pierres donnent une chouette atmosphère.

Beaucoup de ces photos ont été prises à Sarlat, et ensuite, à gauche à droite.

Le prochain billet sur mon séjour périgourdin vous emmènera  sous terre dans les grottes ou dans les troglodytes.

Bon dimanche à vous :)

A Beynac.... la montée et la descente...

A Beynac.... la montée et la descente...

A Sarlat.... Chaussettes = touriste.... Et puis la belle jupette.

A Sarlat.... Chaussettes = touriste.... Et puis la belle jupette.

A Sarlat

A Sarlat

A Sarlat

A Sarlat

A Sarlat... La boutique à touristes, et la fausse solitude.

A Sarlat... La boutique à touristes, et la fausse solitude.

Regarder le temps passer au Bugue, portrait de rue au Bugue, puis à Sarlat.

Regarder le temps passer au Bugue, portrait de rue au Bugue, puis à Sarlat.

A Sarlat... Etal, ruelles, restaurants...

A Sarlat... Etal, ruelles, restaurants...

Le confident silencieux, les oies et sur les marches de l'église... à Sarlat. Puis au marché du Bugue

Le confident silencieux, les oies et sur les marches de l'église... à Sarlat. Puis au marché du Bugue

A Sarlat

A Sarlat

Le portable, partout, à n'importe quel heure, quelle que soit la compagnie...

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A Sarlat

A Sarlat

A Sarlat

A Sarlat

A Sarlat et au Bugue

A Sarlat et au Bugue

Un peu partout !

Un peu partout !

A Sarlat

A Sarlat

A Sarlat

A Sarlat

A Sarlat

A Sarlat

Au château de Puymartin

Au château de Puymartin

Dans le musée de Lascaux IV

Dans le musée de Lascaux IV

Dans le musée de Lascaux IV

Dans le musée de Lascaux IV

Au château de Marqueyssac

Au château de Marqueyssac

Au château de Marqueyssac

Au château de Marqueyssac

Un jour ma princesse viendra... Et regarder le temps qui passe.

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Le coin de la rue photo

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