Publié le 18 Juin 2024

Thriller - Editions Audiolib - 6h49 d'écoute - 20.45 €

Parution Calman Levy et Audiolib en 2021

Mon pitch : Dans le Vercors en plein hiver. Elie Martins est garde nature. Lors d'une de ses rondes nocturnes, des traces étranges le mènent à un arbre, d'où pend le corps mutilé d'une jeune femme. Sur son dos, gravé dans ses chairs, un mot en grec ancien... Le choc pour Elie, dont le dos porte la même inscription. Sauf que depuis 12 ans et une balle qu'il a reçu en pleine tête, Elie est amnésique. Ce message est il pour lui ? Le voici terrifié alors que le danger rode et que la police de Grenoble mène l'enquête.

 

 

Tentation : Envie d'un bon thriller

Fournisseur : La bib de Betton (Merci Cécile)

Mon humble avis : Ces dernières années, j'ai lu beaucoup moins de thriller qu'avant, parce que je suis tentée ailleurs, et aussi, parce que ce genre littéraire m'a souvent déçue, notamment dans la qualité stylistique. Aussi, à quelques exceptions près, je suis plutôt à la ramasse quant aux nouvelles plumes de ce genre en France. C'est donc par hasard que je me suis saisie de "Solitudes" dans une médiathèque, juste parce qu'il était sous format audio et son écoute ne m'engageait pas pour 25 heures ! Et bien je peux vous dire que la prochaine fois que je prendrai dans mes mains un roman de Niko Tackian, le hasard n'y sera pour rien, tant ce romancier a su me séduire et me convaincre entièrement.

Comme ça fait du bien un tel thriller, un thriller parfait, sans aucun défaut à mes yeux. L'écriture est vraiment soignée, plus qu'agréable et bien au-delà des "minimum requis" pour un polar. C'est simple, je n'y ai pas trouvé de poncifs, de tics de langage, d'usage abusif de phrases ou d'expressions toutes faites liées au genre, de métaphores grandiloquentes sur la peur etc, bref, tout ce qui m'agace souvent dans les thrillers et me fait lever les yeux au ciel. Qui plus est, l'interprétation audio est parfaite aussi, qui ne fait rien pour accentuer exagérément l'atmosphère, puisque le texte et son rythme, faits de courts chapitres, se suffisent à eux-mêmes.

Cette audiolecture fut très addictive, et "bouclée" en deux soirées... bien prolongées. L'intrigue est excellente, rondement menée et maitrisée. Tension et mystère s'épaississent au fil des pages jusqu'à, par moment, nous faire retenir notre souffle. Et évidemment, comme pour tout livre réussi, la fin m'a vraiment surprise.

La nature plutôt hostile, car hivernale, est omniprésente. Sa description, sans être interminable, est immersive. Il est question aussi de sagesse indienne et de chamanisme, de vision colorée malgré la cécité d'un vieux berger du coin. 

Elie est très attachant, malgré ou grâce à sa part d'ombre. Via son personnage, on s'interroge sur comment se reconstruire sans mémoire. Tous les autres protagonistes, qu'ils soient principaux ou secondaires, sont atypiques et parfaitement croqués. Niko Tackian parvient à nous donner une image d'eux assez précise, tout en préservant une part et une impression de mystère, et ce, sans se lancer dans d'interminables descriptions, de même qu'il nous épargne celles des sévices et autres "indélicatesses". Et pourtant, les personnages sont sacrément malmenés.

Bref, vous l'aurez compris, j'ai adoré ce thriller bien noir et je ne peux que vous conseiller de découvrir cette plume. Niko Tackian est un sacré conteur, et démontre que l'on peut encore écrire des polars diablement efficaces et bien pensés sans que ceux-ci ne soient des pavés ! Je pense bien sûr lire d'autres de ces titres.

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Livres audio, lectures audio, #Thrillers - polars français

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Publié le 16 Juin 2024

Bonjour et bon dimanche !

 

Aujourd'hui, billet consacré à quelques unes de mes photos dites de Proxi(mité), car ce n'est pas non plus de la macro qui doit offrir plus de détail, de proximité et qui nécessite un matos, une technique et sans doute aussi une patience inaccessibles pour moi.

A Noël, je me suis offerte une "bonnette", un truc à rajouter sur l'appareil photo pour avoir une meilleure qualité de photo en proxi. Des fois je l'utilise (quand je me balade vraiment dans l'objectif photos proxi), des fois non car c'est une photo proxi par ci par là que je prends, et franchement, poser mon sac, y prendre ma bonnette, l'installer etc et même chose en sens inverse à chaque fois, ben ça me soûle un peu.

J'ai mis le nom des espèces sous chaque photos montage quand je les connais. Si vous êtes capables de combler mes lacunes, ne vous privez pas en commentaire.

Toutes ces photos sont miennes et interdites d'usage et de reproduction sans mon accord préalable.

Pavot de Californie

Pavot de Californie

A priori, en gros, Mouche adia... Sur fleur de Colza

A priori, en gros, Mouche adia... Sur fleur de Colza

Petites mises en scène personnelles !

Petites mises en scène personnelles !

Ajonc

Ajonc

UN DIMANCHE DE PROXI 1/?
Cétoines grises, appelées aussi Drap mortuaire.

Cétoines grises, appelées aussi Drap mortuaire.

Pâquerette, jonquille et bouton d'or

Pâquerette, jonquille et bouton d'or

Marguerite du Cap

Marguerite du Cap

Abeille, butinage et pollinisation.

Abeille, butinage et pollinisation.

En haut, Marguerite du Cap. En bas à gauche, Géranium sanguin, à droite ce pourrait être une Mauve arbustive en mauvaise état.

En haut, Marguerite du Cap. En bas à gauche, Géranium sanguin, à droite ce pourrait être une Mauve arbustive en mauvaise état.

En haut et à gauche : Sauge guarami. A droite, Marguerite du Cap

En haut et à gauche : Sauge guarami. A droite, Marguerite du Cap

Je ne sais pas.

Je ne sais pas.

Carotte sauvage normalement, et Iris des marais.

Carotte sauvage normalement, et Iris des marais.

En haut à gauche, Fleur de Jacinthe de Raisin bleu. A droite, Grande Oseille

En haut à gauche, Fleur de Jacinthe de Raisin bleu. A droite, Grande Oseille

Pissenlit, ?? et Colza

Pissenlit, ?? et Colza

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Mes couleurs du monde, #Le coin de la proxi photo

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Publié le 14 Juin 2024

Roman - Editions Audiolib - 10h11 d'écoute - 22.95 €

Parution Audiolib et Michel Fafon en mars 2023. Existe en poche

Mon pitch : A la mort de son père, Adèle découvre des lettres évoquant un mystère autour de la mort de sa mère alors qu'elle n'avait que 4 ans.  Pour en avoir le coeur net, elle quitte Paris et retourne là où elle n'a pas mis les pieds depuis 25 ans : Ouessant, le berceau de sa famille maternelle.

Elle va mener son enquête, rencontrer, interroger, se confronter à des murs. Parviendra -t-elle à les faire tomber ?

 

 

Tentation : Envie de découvrir l'autrice

Fournisseur : La bib de Dinard

Mon humble avis : Je voulais découvrir cette autrice dont les titres fleurissent régulièrement dans les librairies et les médias depuis maintenant quelques années. Voilà qui est chose faite. Une audio lecture agréable et facile, divertissante.

Il s'agit encore une fois d'un secret de famille ! Je dis encore une fois car j'ai l'impression que ce sujet est source d'inspiration inépuisable pour les écrivains, et que finalement, beaucoup de romans se ressemblent comme deux gouttes d'eau. Pas désagréables mais ils en oublient peut-être l'essentiel à mes yeux : l'originalité. D'autant que les causes et les issues ne sont pas toujours ultra surprenantes : la honte, les époques, les réconciliations etc.

L'écriture en elle-même est agréable et fluide. Cependant, il m'a semblé que les dialogues et monologues intérieurs frôlaient souvent la mièvrerie (selon mes critères) et flirtaient avec le pathos (toujours selon mes critères). A moins que ces impressions soient accentuées par le ton de l'interprétation audio...

Mais, mais, il y a l'Île d'Ouessant, ses paysages, sa rudesse, ses habitants, son Histoire, ses us et coutumes, ses gardiens de phares... Rien que Ouessant, ça vaut le voyage, d'autant qu'il est bien et juste assez documenté. Qui dit Ouessant, dit ornithologie. Il en est un peu question, ainsi que des fameux "cocheurs".

Il reste une histoire touchante, qui nous dit que pour avancer, il faut savoir repartir en arrière, et qui redit le poids des silences et le choc des mensonges... Le tout dans un décor extraordinaire.

Un roman que je peux donc conseiller sur le mode "estival sans prise de tête".

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française, #Livres audio, lectures audio

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Publié le 12 Juin 2024

Récit - Editions Pocket - 272 pages - 8 €

Parution Pocket Janv 2024 (Cherche midi 2022)

Mon Pitch : C'est l'histoire d'un gars qui a construit tout seul avec ses mains son bateau pour faire le tour du monde. Et son bateau il fallait qu'il soit le plus simple possible, sans électronique, sans moteur afin d'éviter toutes les pannes possibles et ne pas dépasser ni les 4000 € ni les quatre mètres. Ce gars, il nous emmène sur son petit bateau, son Baluchon, sur trois océans, pendant trois ans. Ce gars, c'est Yann Quenet, un breton comme son nom l'indique.

Tentation : Titre, sujet, couverture vus sur Babelio

Fournisseur : Ma CB

 

 

Mon humble avis : Personne n'y croyait, il passait pour un fou, et pourtant il l'a fait ! Yann Quenet a fait un sacré tour du monde avec son Baluchon. Comme c'est un tout petit bateau, pas de place pour des passagers alors, l'autre moyen de nous embarquer pour cette chouette et douce aventure, c'est d'en écrire un livre. Un livre simple qui raconte le voyage d'un gars simple, sur un bateau simple.

Et pourtant, l'histoire commence par un chavirage, puis un naufrage, mais qui, heureusement, s'achève par un sauvetage. Mais de cette mésaventure, Yann Quenet a tiré les bonnes leçons pour construire un autre petit bateau plus résistant et quelques années plus tard, le voilà près à repartir en Mai 2019, depuis le Portugal.

Quatre mètres de long, 1.63 de large... Wahou... Durant ma lecture dans mon lit, je me suis dit que son embarcation était aussi large (ou étroite, quand y'a 3 chats dessus) que mon lit et deux fois plus longue... Ce qui donne tout de même une impression de boite de sardine ! Surtout pour y vivre H 24 pendant des semaines de navigations entre deux ports, îles, continents...

Le trajet a énormément évolué en cours de navigation... Et pour cause, à son arrivée aux Iles Marquises, Yann Quenet découvre qu'une pandémie confine le monde et que nombre de pays ont complètement fermé leurs frontières. Donc exit l'Australie.  Et en tant que lecteur, on hallucine devant la grande bêtise de l'époque... Car après des semaines de traversées solitaires, dans nombre de port, Yann Quenet a tout de même eu droit à des tests PCR et des petites quarantaines !

Yann Quenet voyage léger, tant par la taille du bateau que celui de ses économies (à droite à gauche il fera quelques petits boulots pour renflouer les caisses, et rencontrera aussi quelques mécènes généreux). Et là aussi, le lecteur hallucine sur la bêtise du monde. Les tonnes de paperasses à remplir à chaque arrivée et départ d'un port/marina, à rendre dingue... le coût d'une petite place sur un petit ponton. Et le clou du clou... Un bateau, ça flotte. Donc Baluchon, aussi petit soit il face aux énormes cargos, flotte. Mais le coût du passage du canal du Panama est tel qu'il est inaccessible à la bourse de notre aventurier qui fait donc transporter son bateau par la route le long du canal, pour atteindre le Pacifique !!! Non mais allo quoi ! Comme quoi, même quand on est débrouillard, autonome, qu'on ne prend pas de place et que tout ce qu'on demande, c'est un peu de vent pour gonfler la voile, la liberté garde ses limites et ses coûts financiers.

La feuille de route de notre Baluchon préféré : Le Portugal, les Canaries, la Guadeloupe, le Panama, les Iles Marquises, Tahiti, la Nouvelle Calédonie, la Réunion, l'Afrique du Sud, Ste Hélène, le Brésil, les Açores, St Brieuc ! Parti discrètement et timidement (Yann Quenet n'est pas causeur et pas franchement à l'aise en société), c'est une foule dingue, les journalistes et la fanfare, enfin, le bagad qui l'accueillent trois ans plus tard à St Brieuc. Car très vite, ce drôle de petit bateau qu'est Baluchon est devenu célèbre, et sa célébrité l'a rapidement précédé à peu près partout où il a accosté. Du coup, notre marin solitaire a découvert les plaisirs de la sociabilisation, les amitiés, la générosité et a été obligé de devenir un peu plus bavard, puisqu'au fil de sa navigation, c'est même quelques conférences qu'il a animées.

Et puis, entre deux ports il y a les longues, très longues traversées solitaires... Et là, quand tout roule, ou plutôt tout flotte et vogue comme il faut, c'est l'occasion de sortir la liseuse de lire, seul au milieu de l'océan. Donc une petite liste de titres et d'auteurs en bonus dans ces pages.

Sacré voyage donc que je serais bien incapable d'entreprendre, pour de multiples raisons, dont la principale est l'absence totale de confort et une hyper promiscuité avec soi-même !

Quand j'ai tourné la dernière page de cette épopée, je suis allée voir si je trouvais notre homme sur FB... Et oui, une vidéo le montre en essai en mer sur un nouveau Baluchon. Donc il reprend la mer bientôt !

 

Avec cette lecture, je gagne 2 points dans ce challenge ce qui m'en fait 6 en tout. De moussaillon, je passe au grade de Mousse. (Cliquez sur le logo pour en savoir plus, c'est chez Fanja)

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #récits ou romans de voyages

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Publié le 10 Juin 2024

Film de Bruno Podalydès

Avec Sandrine Kiberlain, Denis Podalydès, Daniel Auteuil, Bruno Podaydès

 

Synopsis : Justine, son mari et toute leur bande d'amis trouvent une solution pour résoudre leurs problèmes d'argent : organiser une fausse croisière romantique pour Franck, un gros investisseur, qui cherche à séduire une femme.

Mon humble avis : Une comédie franchement réussie, tout comme j'aime ! Je me suis esclaffée de bon coeur, au point d'avoir mal au ventre, cela faisait longtemps que cela ne m'était pas arrivée.

Il règne une folie douce, ou une douce folie dans ce film un brin décalé et fantasque. J'y ai adhéré dès la première scène et ce jusqu'à la fin de cette croisière de bras cassés farfelus qui finalement ne s'en sortent pas trop mal, parce que le client est bon joueur, et que ce qu'il voulait, c'était justement cela, sortir de son ordinaire morose. Des personnages qui bricolent une arnaque avec les moyens du bord, ça donne un film qui semble être fait avec les moyens du bord, à la légère et pourtant, tout fonctionne parfaitement, avec bien plus de subtilité qu'il n'y parait. Le message est clair, pas besoin de milliers d'Euros pour se divertir, s'amuser et changer d'air, pour se renouveler etc. De la bonne débrouille, de l'imagination et un esprit d'enfant malicieux peuvent suffire. L'inattendu ne coûte pas forcément une fortune. Pendant le générique, j'ai eu une affectueuse pensée pour le chef décorateur de plateau, vu le nombre d'objets et de petites trouvailles à mettre en place sans surenchère envahissante ou déplacée

Et pour le spectateur, un sacré bonus, la quiétude des rives du canal, ce voyage au fil de l'eau, la beauté des paysages et des lumières, ça donne vraiment envie de s'offrir un tel petit périple qui semble mener hors du temps.

Nul doute que les comédiens ont du bien s'amuser à tourner ce film, ces scènes et dialogues qui s'apparentent souvent à de la savoureuse dinguerie, et mériteraient de devenir cultes ! Je recommande ! Il y a un côté nonchalance exaltante qui fait du bien dans ce film ! A bien y réfléchir, il y a aussi un côté pièce de théâtre.

 

L'avis de Pascale

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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Publié le 7 Juin 2024

Bonjour, 

Cela fait quelque temps que je ne vous ai pas présenté d'espèce aviaire. Alors aujourd'hui, parlons du Gravelot à collier interrompu.

Par chez moi, le seul endroit où il s'observe, c'est dans la Baie du Mont Saint Michel, où il revient nicher à chaque printemps. Pour combien d'années encore ? C'est une bonne question car en France, c'est une espèce en danger d'extinction en liste rouge. Il ne resterait que 1500 couples nicheurs sur nos côtes françaises.

Sur la photo d'accueil, vous avez le mâle. Et juste ci-dessous, la femelle.

Suivant son lieu de vie, le Gravelot à collier interrompu (GCI pour faire rapide !!!) peut être migrateur ou sédentaire. Il peut lui arriver, localement, d'hiverner sur notre territoire s'il ne migre pas vers l'Afrique.

Il se rencontre dans les milieux sablonneux ou vaseux. Plages, étangs, lagunes, prés inondés, plages de galets, marais salants etc. Il est surtout répandu en Méditerranée.

C'est une espèce grégaire qui peut se vivre avec d'autres espèces, comme le Grand Gravelot et les Bécasseaux. Cet oiseau est très nerveux, il court, il court, il court tout le temps et fait des courtes pauses pour picorer  le sol à la recherche de nourriture. Il consomme des petits invertébrés.

Pour distinguer le mâle et la femelle en plumage nuptial est assez facile. Le mâle va porter une calotte rousse, une barre noire sur le front, et son demi collier est noir également. La femelle est de couleur plus "uniforme". C'est un oiseau qui mesure 18 cm, son envergure est de 42 à 45 cm et son poids de 40 à 60 gr. Sa longévité peut atteindre 10 ans, dans le meilleur des cas.

Le nid se fait à même le sol, dans une petite cavité. Sur 3 jours, la femelle pond 3 oeufs qui ne seront couvés que lorsque le 3ème oeufs sera pondu. La couvaison est assuré par la femelle et le mâle durant 3 à 4 semaines. Les petits sont nidifuges, ils naissent "prêts à l'emploi" et suivent immédiatement leurs parents sur la plage à la recherche de nourriture. Ils sont si petits que l'on pourrait croire à une boule de coton poussée par le vent. Ils ne s'envolent que vers le 26ème jour.

Vient le moment pour moi de faire ici un grand encart de prévention / information / sensibilisation...

Comme je l'ai dit plus haut, cet oiseau est en France sur la liste rouge des espèces en voies d'extinction. Il est donc hyper surveillé et protégé par les professionnels, les bénévoles, les associations etc... Peut-être ne le connaissez vous pas, où n'y avait jamais prêté attention.

Si cet oiseau est en danger d'extinction, c'est majoritairement à cause du dérangement humain, puisque l'homme colonise toutes les plages à la saison où le GCI aurait besoin d'un peu de tranquillité.

Si vous allez sur des plages où nichent des couples, en général il y a des panneaux qui l'annoncent, panneaux plus ou moins grands suivant la (bonne) volonté des communes, et des piquets de bois encerclent souvent une zone protégée où se trouvent sans doute des nids. 

Déjà, prêtez attention à ces zones et respectez les et surtout, attachez votre (éventuel) chien. Essayer de marcher sur des sentiers  ou des zones bien damées par le passage des tracteurs de pêche ou des humains. Evitez le sable sec plein de coquillages concassés ou les zones caillouteuses. Car à l'oeil nu, le nid ne se voit pas et les oeufs non plus, si on ne le sait pas. Et puis s'il y a dérangement, l'adulte peut partir... et ne pas revenir.

Certaines associations posent des cages autour des nids pour les protéger de la prédation animale. Ne pas s'approcher des cages. De même, en période de reproduction et de présence de poussin ne pas s'approcher de ses petits oiseaux... Si vous êtes trop près, l'un des parents va voler comme s'il était blessé pour attirer votre attention et l'éloigner de sa progéniture. C'est un signe qui ne trompe pas.

Les associations et professionnels se démènent donc pour protéger cette espèce, mais que faire devant la connerie, la bêtise et la méchanceté humaine. Là où je vais observer ces oiseaux, c'est souvent l'occasion de papoter avec des protecteurs, qui racontent... les nids sont volontairement saccagés par les humains résidents alentours qui râlent parce que pendant 2 mois, sur 500 mètres, ils doivent attacher leurs chiens. C'est à pleurer...

En avril, des protecteurs venaient de poser une cage autour d'un nid, et avec l'un d'eux, j'ai pu m'approcher de la cage puisqu'il savait qu'il n'y avait qu'un oeuf et que la femelle n'était pas là.

Pour prendre ces photos, je suis allongée et immobile sur la plage, je shoote au 600 mm et laisse éventuellement les oiseaux venir vers moi, mais j'espère éviter tout dérangement. Et mes photos sont cropées (ce qui veut dire bien recadrées)

Toutes les photos sont miennes et interdites d'usage ou de reproduction sans mon autorisation préalable.

Toutes réalisées dans la Baie du Mont Saint Michel côté 35 (4 d'entre elles avec mon ancien appareil photo, dont celle du poussin)

Le texte est inspiré du site oiseaux.net, de mon guide ornitho Belin et de moi et de mes observations et conversations avec les protecteurs.

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Le coin ornitho

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Publié le 5 Juin 2024

Roman - Editions Gallimard - 226 pages - 20.50 €

Parution en mars 2024

Mon pitch : Chez la famille Bauer, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles... En tous cas, en apparence. Eddie est associé dans un grand cabinet de conseil, Nora fabrique des bijoux artisanaux et leur fille unique Leni, encore adolescente, est déjà une sportive de haut niveau promise à un bel avenir. Mais il y a une faillite et une accumulation de mensonges qui vont conduire à l'implosion d'une famille dans un monde qui explose.

 

 

 

Tentation : Une autrice que j'aime beaucoup

Fournisseur : La bib de St Lunaire

 

Mon humble avis : Depuis mon énorme coup de coeur pour "Par amour", je lis chaque nouvelle parution de Valérie Tong Cuong, ou-du moins, toutes celles qui croisent mon chemin. Et c'est toujours un grand plaisir.

Sacré roman ici, avec Voltiges, mené avec maestria. Les chapitres qui se succèdent donnent à tour de rôle la première place à chacun des personnages qui développent plusieurs sujets que je vous présente en quelques lignes.

Valérie Tong Cuong parvient à instaurer une atmosphère très particulière, presque pré apocalyptique, et positionnée de façon très réaliste - comme dans la vie de la plupart - c'est à dire en arrière-plan... Incendies qui suivent des chaleurs caniculaires, puis des froids glacials, des tempêtes, une tornade, des bêtes sauvages qui apparaissent en pleine ville. Le monde se dérègle, chaque personnage le remarque bien, s'en étonne tout en l'ignorant, ne l'intégrant pas à une donnée d'ensemble. Personne ne semble en prendre la mesure, sauf Leni, l'adolescente lucide, qui comprend bien que son avenir, tel que ses parents lui promettent et font tout pour lui garantir, est compromis. Alors Leni vit au présent, et saute toujours plus haut, donne toute son énergie dans sa passion, le tumbling.

Le sport de haut niveau, la vie et les renoncements, la rigueur, les choix qui en découlent est aussi au centre du roman. C'est Leni qui nous donnent sa version, et lorsque le profane pense sacrifice, elle pense adrénaline, surpassement etc. Je ne connaissais pas le tumbling, ou en tous cas pas de nom. YouTube m'a montré quelques vidéos bien fascinantes, vous en retrouverez une en fin de billet.

La faillite professionnelle d'un homme, qui ne se remet pas en question, et par crainte de perdre son statut de père et d'époux protecteur, préfère le mensonge à la vérité, sans se rendre compte qu'il fait vivre ainsi un enfer à sa famille, qui va donc imploser.

Quant à Nora, elle a choisi d'aimer, de se marier, de se dévouer à sa famille. Malgré les apparences, en est- elle vraiment heureuse ?

La ligne rouge de ce roman, ce sont nos choix et ce qui forge, du moins en apparence, notre identité. Les personnages, leurs pensées et réactions sont parfaitement analysée et décrites par Valérie Tong Cuong qui nous livre ici un roman haletant, dont les pages se tournent toutes seules, la tension monte, jusqu'à une fin assez sobre et minimaliste, bref, plutôt ouverte, après une sacrée ellipse un peu frustrante.

Un petit bémol à mes yeux : le choix "chronologique" fait par l'autrice, qui m'a parfois un peu égarée, décontenancée. Mais rien de grave non plus, on retombe vite sur les rails. 

Mais Valérie Tong Cuong rappelle aussi que c'est souvent dans le chaos que l'on se révèle le plus à soi-même, mais aussi aux autres et que l'on ose affronter notre propre réalité.

Un très bon roman, franchement bien pensé.

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

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Publié le 1 Juin 2024

Roman - Editions Albin Michel - 320 pages - 21.90 €

Parution en août 2022 (existe en poche)

Mon pitch : Harry, écrivain à succès d'un seul roman, subit le poids de l'attente et le manque d'inspiration. Il achète sur un coup de tête, et juste sur photos, une vieille ferme dans un coin perdu. Il s'y installe en plein hiver, sous la neige... Débute alors sa vie d'ermite, entrecoupée de quelques visites l'épicerie du village. Oui, mais étrangement, Harry ne se sent pas seul, comme s'il était épié... Serait-ce lié à ce voisin invisible, connu mais méprisé pour ces talents de sourcier et guérisseur ? Que c'est il passé ici ? La tension monte dans ce calme plat ou la neige absorbe le moindre bruit, quoique...

 

 

Tentation : Franck Bouysse

Fournisseur : La bib de Dinard 

Mon humble avis : Ah :) J'ai retrouvé dans ces pages ce qui m'avait tant séduite dans Pur Sang, titre avec lequel j'ai découvert Franck Bouysse avec un engouement tel qu'il m'a fait lancer ce challenge "Lisez votre auteur chouchou" . Et j'en suis bien aise car ma deuxième lecture "Vagabond" a été une déception fracassante. Me revoici donc motivée à fond les ballons !

J'ai retrouvé cette sensation d'immersion dans les paysages, dans le calme, dans la tension, dans la neige, dans la vieille ferme, dans le craquement des bûches enfermées dans le poêle. Dans l'économie des mots des personnages pour qui priment gestes, regards, silences.

Immersion dans les temps et les époques aussi, même s'il m'a fallu un moment pour découvrir que Franck Bouysse me baladait entre passé et présent. Au fur et à mesure que la pression atmosphérique baisse, la tension monte. Il y a ce mystère latent, dont on se demande s'il n'est pas pure invention de Harry dans sa solitude. Et pourtant, il y a la rumeur, la méfiance des villageois envers lui, les avertissements du maire, et ce chien venu de nulle part qui lui tient souvent compagnie. Sommes-nous dans un thriller rural ? Dans un roman du terroir ? Dans une histoire où se mêlerait le fantastique ? Non, "juste" dans un roman, dans une histoire, dans un drame terrible, dans un oeuvre grandiose qui creuse dans la noirceur des autres, et la beauté d'âme de quelques-uns. Mais pourtant, les fantômes semblent bien là...et tout s'expliquera... Alors que le soleil reviendra et que fondra la neige, l'épais mystère qui entoure les deux fermes voisines se dessinera.

En fait, il y a ceux qui savent, il y a ceux qui ignorent, et ceux qui savent mais ignorent par confort. Mais tout le monde se tait... Sauf Sofia, l'épicière, qui va livrer quelques bribes du drame qui s'est déroulé là il y a si longtemps, mais presque hier. Harry n'est pas fou. Ce sont les autres qui le sont, qui sont fous de jalousie, de peur, de haine, de bêtise, de rancune face à la différence et l'indifférence d'un être, dont la seule présence dérange.

Et la fin, qui peut paraître aussi mystérieuse que le roman lui-même, qui semble avoir désarçonné quelques lecteurs, je l'ai adorée ! Tellement subtile, tellement bien trouvée, imaginée ! Quel talent ! Et bien sûr, je n'ai dit que le minimum dans ce billet, c'est un monde, une atmosphère et des personnages à découvrir dans ces pages. 

Le tout, servi par une plume extatique, qui sublime la nature, tellement belle et poétique, aux mots choisis délicatement, mais sans orgueil ni emphase, qui enveloppe, qui envoute ! Voilà, ce roman m'a envoutée ! 

Vivement mon prochain Bouysse !!!

 

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française, #Challenge Lisez votre chouchou

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Publié le 30 Mai 2024

BD - Editions Dargaud - 144 pages - 23.50 €

Parution en novembre 2022

L'histoire : 1998, Teresa, brillante étudiante en archéologie, décroche une bourse et un poste à Berlin pour participer à la préparation d'une grande exposition sur la découverte du tombeau de Toutankhamon. Sa bible de travail, le journal d'Howard Carter. Elle rencontre Ruben, un jeune Italien rêveur et fantasque, venu s'éclater à Berlin. Parallèlement aux crises de couple dues aux insomnies chroniques de la jeune femme et à leurs moments intimes d'un amour passionné, leur histoire se révèle entre la Vallée des Rois et la folie berlinoise de la fin du XXe siècle. Qu'adviendra-t-il de leur futur ? La temporalité chère à Manuele Fior raconte par cette romance deux époques qui se confrontent et s'entremêlent, unies par le motif de l'hypéricon, cette fleur aux mille vertus.

Tentation : Le billet de Violette 

Fournisseur : La bib de St Lunaire

Mon humble avis : Je suis passée complètement à côté de cet album, je n'ai pas saisi les intentions de l'auteur italien.

Et pourtant... Certes, il y a de très belles pages qui nous ramènent en Egypte en 1922, en compagnie des Egyptologues (dont Howard Carter) qui découvraient la tombe de Toutânkhamon. Heureusement qu'elles sont là ces pages d'ailleurs, sinon, mon intérêt aurait encore été moindre.

Certes, il y a Berlin réunifiée et sa jeunesse frénétique à la fin des années 90. Et le tout s'achève par les attentats du 11 septembre 2001.

Entre tout cela, il y a la rencontre entre Teresa et Ruben, puis leur relation sulfureuse et chaotique, qui ne m'a ni intéressée, ni touchée, pas plus que ses protagonistes d'ailleurs. De la fameuse expo que Teresa est censée préparée, il n'est à peine question. Dommage. Et puis, certains dialogues sont en allemand, non traduits. Pas cool, même si l'on se doute que ces fameux dialogues ne changent pas la phase de l'histoire, c'est un peu se moquer de son lectorat. Alors que quelques astérisques et notes en bas de pages auraient suffi.

Certes, il y a le lien entre l'hypéricon, nom latin de la plante Millepertuis, qui solutionnera les insomnies de Teresa, alors qu'en 1922, des restes de la même fleur sont trouvées dans le tombeau du pharaon. Et des réflexions sur la temporalité. Mais tout cela m'a paru bien brouillon, sans objectif précis, à part peut-être celui de raconter une expérience de la vie de l'auteur ? Je n'en sais rien puisque je ne le connais pas. J'aurais préféré me contenter d'aller et retour entre les découvertes de 1922 et l'expo de 1998, bref, rester au pays de Champollion. 

Mauvaise pioche pour moi cette fois-ci en BD malgré un graphisme agréable et soigné.

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #BD...

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Publié le 28 Mai 2024

Roman - Editions Livre de Poche - 160 pages - 5.10 €

Parution d'origine chez Stock en 2008

Mon pitch : Alice Grangé a 30 ans. Quand sa mère est morte, elle en avait 5. Et juste avant de s'éteindre, son père lui fait un aveu... Sa mère a aimé un autre homme, Emmanuel, un peintre, dans les mois qui ont précédé sa mort.

Alors, pour retrouver sa mère et surtout se trouver elle même, Alice part à la recherche de cet homme...

 

Tentation : La blogo, il y a une éternité

Fournisseur : Ma PAL

 

 

Mon humble avis : Alice a grandi avec son père pour seule compagnie, pour seul amour, pour seul repère, pour seule colonne vertébrale. Ce père l'aimait sans se montrait aimant et c'est surtout le silence qui les unissait. Car après la mort de Blandine, ce père a fait table rase des souvenirs de son épouse : plus d'objets la rappelant, plus de photo, plus de conversation... 

Dans la mémoire d'Alice vingt-cinq ans plus tard, sa mère n'est plus qu'une forme bleue. Et voici qu'elle apprend l'existence d'un homme qui l'a aimée passionnément, et qui peut-être pourrait lui dire qui était sa mère.

J'ai beaucoup aimé cette plume et ce texte très touchants, intimes, puissants, poétiques. Des phrases courtes, comme urgentes, et d'autres qui s'étirent, comme le temps. Des évidences qui paraissent comme telles si l'on prend le temps d'y réfléchir, mais que le commun des mortels serait bien incapable de mettre en mots. Une douce élégance émane de ces pages au sujet pourtant ardu, même si universel. D'ailleurs, il n'y a d'universel que la situation, car chacun la vivra avec ses propres armes, ses réactions individuelles : La perte, le deuil. La perte des êtres, la perte de souvenirs, la perte de ce que l'on n'a jamais su et que l'on risque de ne jamais savoir. Alice court après des rêves, des souvenirs, des désirs, une identité. Car comment grandit un enfant qui n'a plus sa mère, et que cette mère a disparu des conversations et de la légende familiale. Qui ne sait même pas s'il lui ressemble ? Et lorsque l'on a aimé passionnément, les souvenirs  s'effacent ils où n'attendent ils qu'une occasion pour reprendre vie ? Comment faire d'un vide abyssal un creux que l'on chérit pour ce qu'il est, que l'on porte en soit comme une compagnie, comme une trace du vécu, de ce qui nous constitue. Le vide, c'est le néant. Un creux, c'est une place pour quelque chose, quelqu'un, ne serait-ce qu'en souvenirs.

C'est toutes ces questions que Laurence Tardieu pose dans ces pages, et tente d'apporter quelques réponses à travers l'histoire d'Alice. Avec tact, talent et délicatesse. Alice cherche la vérité, qui n'existe pas. Elle trouvera une vérité, celle d'Emmanuel, et celle-ci mettra enfin un terme à sa course. Et puis, il y a l'écriture pour vivre...

Beaucoup d'émotions. J'ai vraiment aimé accompagner Alice dans sa quête.

 

PAL - 1 😁

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

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