Publié le 22 Septembre 2024

La photo de rue, ou street photographie, j'aime en regarder, et en faire. Elle est le témoignage immuable d'une situation, d'une époque, d'un événement, d'une culture. Quelque part, elle part, elle fige le quotidien et permet de le regarder en détail.

C'est une photo "candide" de l'instant, non posée, dans laquelle le photographe n'intervient pas. Ces photos sont prises dans des lieux publics qui peuvent être rues, restaurants, gares, musée, plages, nature etc... Il s'agit d'immortaliser un moment.

2 courants : l'historique, c'est à dire le moment... Ou l'esthétique, dans lequel on joue avec les lignes, les couleurs etc... Ca, j'en fais beaucoup moins, vivant assez loin des lieux très urbains et "architecturés" !

Pour ce qui est de la prise de photos de rue et de la diffusion de ces photos, la loi diffère selon les pays. En France, elle dit ceci : un photographe (pro ou amateur) est libre de photographier n'importe qui dans la rue à condition que le cliché n'est pas dégradant pour la personne et qu'elle ne lui porte pas préjudice. La liberté d'expression artistique prévaut sur le droit à l'image. La liberté d’expression artistique prime sur le simple désir d’une personne qui ne souhaite pas voir son image diffusée. Exception faite des enfants, qui ne doivent pas être reconnaissables ou alors, obtenir l'autorisation parentale.

En résumé (après il faut se renseigner sur chaque situation), la vente de ses photos est autorisée à titre personnel dans une démarche artistique. On peut diffuser sur les réseaux, vendre des tirages, exposer, ou même éditer un livre. Par contre, il est interdit de vendre ce type de photos pour en faire par exemple une campagne de publicité etc... Là aussi, le sujet est hyper vaste, mais en France et dans le milieu de la photos de rue, la spécialiste en droit à l'image/photo est l'avocate Joëlle Verbrugge. Son blog est ici : https://blog.droit-et-photographie.com/

Une des ses interviews : https://youtu.be/-PP_aexji_s?si=tXNIKctfQzPL9Bb0

Un résumé du droit en photo de rue : Genarobardy

Pour en savoir un peu plus sur la photo de rue, allez sur le blog : photocorneloup.fr/street-photography/

 

Sur ce, je vous souhaite un bon dimanche

UN DIMANCHE EN PHOTOS DE RUE & HUMANISTES 1
UN DIMANCHE EN PHOTOS DE RUE & HUMANISTES 1
UN DIMANCHE EN PHOTOS DE RUE & HUMANISTES 1
UN DIMANCHE EN PHOTOS DE RUE & HUMANISTES 1
UN DIMANCHE EN PHOTOS DE RUE & HUMANISTES 1
UN DIMANCHE EN PHOTOS DE RUE & HUMANISTES 1
UN DIMANCHE EN PHOTOS DE RUE & HUMANISTES 1
UN DIMANCHE EN PHOTOS DE RUE & HUMANISTES 1
La pause du travailleur

La pause du travailleur

La baigneuse de novembre.

La baigneuse de novembre.

UN DIMANCHE EN PHOTOS DE RUE & HUMANISTES 1
UN DIMANCHE EN PHOTOS DE RUE & HUMANISTES 1
Hip hop

Hip hop

UN DIMANCHE EN PHOTOS DE RUE & HUMANISTES 1
Le traditionnel bain de mer du 31 décembre à Dinard

Le traditionnel bain de mer du 31 décembre à Dinard

UN DIMANCHE EN PHOTOS DE RUE & HUMANISTES 1
UN DIMANCHE EN PHOTOS DE RUE & HUMANISTES 1
UN DIMANCHE EN PHOTOS DE RUE & HUMANISTES 1
UN DIMANCHE EN PHOTOS DE RUE & HUMANISTES 1

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Mes couleurs du monde, #Le coin de la rue photo

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Publié le 20 Septembre 2024

BD - Editions Steinkis - 151 pages - 22 €

Parution en novembre 2021

Le sujet : Plongez dans l'œil même du photographe ! New York, 1953. Joanna et Lawrence Ward engagent une nouvelle nourrice pour leur fille Gwen. Très secrète, un peu étrange et parfois sévère, Vivian Maier trouve pourtant les faveurs de la petite fille qui la suit dans ses pérégrinations urbaines et l'observe capturer le monde qui l'entoure à travers l'objectif de son Rolleiflex. À mi-chemin entre fiction et biographie, Paulina Spucches nous entraîne de Brooklyn au Champsaur, imaginant le contexte que pourrait renfermer chaque cliché de Vivian Maier, génie de la photographie de rue.

 

Tentation : Le sujet Vivian Maier

Fournisseur : la bib de St Lunaire

Mon humble avis : Il y a un an encore, le nom de Vivian Maier m'était inconnu, tout comme la définition assez précise de la photo de rue, même si les amateurs du genre sont rarement d'accord sur celle-ci. 

Photo de rue ou Street photographie, c'est un courant de photographie... Les photos doivent être prises sur le vif dans un lieu public, qui peut aussi bien être un hall de gare, qu'une plage, un parc. Ces photos ne doivent pas être posées et impliquent une présence humaine directe ou suggérée (comme une ombre humaine, une partie de corps etc). J'en faisais un peu avant sans le savoir, et j'en fait maintenant sciemment en prenant beaucoup de plaisir.

Vivian Maier est l'une des plus grandes photographes de rue du XXème siècle, sa réputation... post mortem fait l'unanimité. Cet album raconte donc sa vie, ou du moins, des portions de sa vie, alternant ses souvenirs d'enfance et des étapes de sa vie d'adulte. Cette BD n'est pas bavarde, laissant place surtout aux dessins, qui répondent, en miroir, à l'art photographie. D'ailleurs, nombre de dessins usent d'angles de cet art, et imagine les situations dans lesquelles Vivian Maier pouvait se trouver lorsqu'elle appuyait sur le déclencheur. Le miroir... Egalement parce que Vivian Maier est aussi connue pour ses autoportraits.

En surface, je dirais parce qu'hélas, cet album y reste trop, usant de nombre d'ellipses entre son enfance et sa vie d'adulte, nurse stricte qui se balade toujours avec son appareil photo au cou. Les dessins ne m'ont pas convaincue, car trop confus, et trop criards... D'ailleurs les personnages secondaires sont parfois difficilement reconnaissables d'une case à l'autre. Il est plus sujet de la vie de Vivian que de ses photos, c'est un peu dommage à mes yeux. La postface est à mes yeux plus intéressante, qui permet de mieux saisir l'essence de Vivian Maier et de son oeuvre.

Mais cet album, même s'il ne m'a pas emportée, me donne vraiment envie d'approfondir ma connaissance de cette illustre photographe et de son travail. Donc c'est déjà pas mal ! Et je pense me procurer dès que possible "Une femme à contre-jour", roman de Gaëlle Josse.

                                       @Vivian Maier

                                        @Vivian Maier

                                       @Vivian Maier

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #BD...

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Publié le 18 Septembre 2024

Film de Daniel Auteuil

Avec Daniel Auteuil, Grégory Gadebois, Alice Belaïdi, Gaétan Roussel

Synopsis : Depuis qu’il a fait innocenter un meurtrier récidiviste, Maître Jean Monier ne prend plus de dossiers criminels. La rencontre avec Nicolas Milik, père de famille accusé du meurtre de sa femme, le touche et fait vaciller ses certitudes. Convaincu de l’innocence de son client, il est prêt à tout pour lui faire gagner son procès aux assises, retrouvant ainsi le sens de sa vocation.

Mon humble avis : Un film qui joue sans cesse sur le fil... Celui de nos émotions, de nos certitudes, de nos doutes, de l'apparence de la vérité... Tout peut basculer sans cesse... Et le fil, le petit bout fil bleu retrouvé coincé sous l'ongle de la victime c'est aussi l'unique preuve potentielle de la culpabilité de Nicolas Milik... Un fil qui peut décider d'un verdict, d'une vie libre d'innocent ou emprisonnée de coupable... La justice parfois ne tient qu'à un fil... Tout comme la possibilité d'une erreur judiciaire. La justice est-elle la vérité alors qu'elle ne repose bien souvent que sur l'intime conviction.

Voilà le fil de ce film magistral, qui vous tient en haleine, ou plutôt en apnée, du début à la toute toute fin, qui après deux rebondissements des plus inattendus, vous laisse complètement abasourdis... Et qui vous fait dire que c'était à un fil...

Beaucoup d'humanité dans cette réalisation de Daniel Auteuil, autour de son personnage d'avocat qui veut par-dessus tout sauver son client, alors que sa magistrature ne lui demande que de le défendre. L'atmosphère y est tendue, voire étouffante et trouble, et les images rendent parfaitement cela... même si là est mon unique bémol... La caméra joue énormément sur la profondeur de champs, sur un focus qui n'est pas vraiment précis qui passe d'un personnage en premier plan à celui en deuxième plan... Donc beaucoup de flou, et de grain à l'image. Cela m'a été tellement peu agréable que j'ai reculé de quelques rangs dans la salle, pensant un moment que ma vue me jouait des tours. Bref, je n'ai pas aimé la photographie de ce film, alors que son découpage, et chaque plan sont judicieusement élaborés.

Cette histoire est inspirée de faits réels, et cela fait froid dans le dos. Aime-t-on un innocent ou un coupable. L'accusé est-il démoniaque ou juste un innocent paumé simplet, à côté de ses pompes, pas gâté par la vie, un colosse aux pieds d'argile ? Ce qui est sûr c'est que jamais je n'aurais pu être avocate et que j'espère ne jamais être convoquée comme membre d'un jury dans un tribunal.

Un twist final tranchant, saisissant, effroyable même.

A voir, très très bon film, si l'on met de côté ma réserve visuelle. Et on n'en n'attendait pas moins, un Grégory Gadebois exceptionnel !

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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Publié le 16 Septembre 2024

Thriller - Editions Audiolib - 10h23 d'écoute - 23.95 €

Parution Editions du Masque & Audiolib 2021

Mon pitch : Dans un appartement parisien, le Commissaire Paul Starski et la lieutenante Yvonne Chen découvre les corps sans vie d'un flic marseillais à la dérive et d'un homme d'affaire sud-africain, alors qu'une prise d'otage leur avait été annoncée... Quel lien entre les deux ? D'autant, que très vite dans l'enquête, apparaît Chloé de Talence, une brillante biologiste... Mais aussi grand amour de jeunesse de Starski.

Celui-ci va-t-il garder la tête assez froide pour mener à bien ses investigations et protéger Chloé de tueurs qui semblent prêts à tout ? Il va pouvoir compter sur le pragmatisme glacial de sa collègue. D'autant que d'autres meurtres adviennent, des décès passés deviennent suspect, et le tout les emmènent dans les ignominies pharmaceutiques, ici, de l'Apartheid.

 

Tentation : Un auteur que je ne connais pas, découvrons !

Fournisseur : La bib de Betton, merci Cécile !

Mon humble avis : Commençons par la fin... qui m'a laissée dubitative. Bien trop ouverte à mes yeux pour un polar... Et renseignements pris post lecture... me voici entrée dans une trilogie. Aïe, il me semble que la jaquette du livre audio ne le mentionnait pas. Mais peu importe en fait, car un volet de cette histoire est tout de même bien refermé.

J'ai trouvé ce roman un peu diesel, mais qui dit diesel, dit quand la vitesse de croisière sera atteinte, elle ne s'arrêtera plus. Oui, on est pris dans cette intrigue très originale et extrêmement bien fouillée et construite, même si parfois un peu alambiquée à suivre, mais rien rédhibitoire non plus. On suit tout de même bien le fil général. Pour approfondir le mystère, Nicolas Lebel use de la mythologie grecque (Avec notamment Les furies, déesse du châtiment), les rituels protocolaires de la chasse à courre, la suprématie blanche lors de l'Apartheid et les recherches pharmaceutiques d'alors pour stériliser, et donc éradiquer la population noire. Cela donne une intrigue vraiment machiavélique et en trompe l'oeil. Car oui, le gibier innocent tombe bien dans le piège qui se referme inexorablement sur lui. Dans cette histoire en trompe l'oeil, tout n'est que manipulation, et je pense que les tomes suivants ne doivent pas manquer de révélations/réactions à ce sujet.

J'ai un peu regretté que le noeud "complet" (pour ce tome) de l'intrigue nous soit livré par le narrateur au lieu d'être découvert par ce duo de flics bien attachants et finalement attachés l'un à l'autre, comme le sont le Ying et le Yang. De même, les critiques figurant sur la 4ème de couv annonçaient "effets de style, gags et rire"... je n'ai rien trouvé de tout cela, aussi, je ne m'attendais pas à une lecture au sujet et développement aussi "grave", même s'il n'y a rien de glauque ou gore, ou sanguinolant dans ces pages. Donc les âmes sensibles peuvent tout à fait lire ce polar très bien ficelé !

J'espère trouver les tomes suivants, (la capture et l'Hallali) déjà sortis (même en poche) en bib', pour avoir le fin mot de l'histoire tout de même !

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Thrillers - polars français, #Livres audio, lectures audio

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Publié le 5 Septembre 2024

La saison estivale (et ma pause qui va avec) est bien terminée, la rentrée est advenue pour nombre d'entre vous, jeunes ou moins jeunes en activité scolaire ou professionnelle

Voilà le temps pour moi de partir en vacances ! Direction la Dordogne pour une dizaine de jours, donc blog en pause de nouveau !

Au programme de ces vacances : le mariage d'un couple d'amis ornitho, rencontre de photographes ornitho connus jusqu'à maintenant que sur les réseaux sociaux, repos, visites touristiques, culturelles et culinaire, photos dont ornitho et s'il reste du temps, lecture.

Logement en bungalow dans un camping avec une amie.

A mon retour, j'aurais quelques jours pour vider mes valises et les recomposer... Pour un nouveau départ, un autre mariage, familial celui-ci, en Touraine. Séjour que je prolonge un peu pour aller dans la Brenne, voir mes amis les oiseaux ! Mais mon blog aura repris du service grâce à quelques programmation de billets.

Bref, je ne vais pas être très présente en septembre, ni sur la blogo, ni à Dinard !

D'ici là, portez vous bien !

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Quizz - tags et vrac !

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Publié le 4 Septembre 2024

Roman - Editions Léo Scheer - 176 pages - 19 €

Parution le 4 septembre 2024 : Rentrée littéraire

4ème de couv' : De livre en livre, Nathalie Rheims n’a cessé d’explorer les limites de la vérité et de l’illusion dans la littérature, levant chaque fois, par petites touches, un pan du voile qui recouvre son existence. Il a été question de son frère, de son père, de sa mère, de ses premières amours, de l’homme qui a partagé sa vie de femme, mais il est un secret qu’elle a toujours gardé profondément enfoui sous les mots. Un secret qui est au cœur de son œuvre, l’axe caché autour duquel tous ses romans se sont construits. Après vingt ans d’écriture ininterrompue, elle a décidé de nous le révéler.

 

 

Tentation : Autrice que j'apprécie

Fournisseur : Gilles Paris, merci pour l'envoi (SP)

Mon humble avis : C'est aujourd'hui que parait le vingt-quatrième roman de Nathalie Rheims, roman que j'ai lu cet été, ma huitième lecture d'une plume que j'aime beaucoup.

Nathalie Rheims creuse de nouveau dans sa lignée familiale par le biais de cette autofiction : une véritable quête identitaire et filiale... Maurice, son père est un célèbre académicien, aimant à sa façon mais très distant et très sollicité, elle doit prendre rendez-vous auprès de sa secrétaire pour le voir. Sa mère est toujours fantasque et indifférente au sort de sa fille, qui se contente d'être obéissante et de ne pas faire de vague... Elle paie des séances de psychanalyse à sa fille... Ces séances  occupent une grande partie de ce texte... Face à la jeune Nathalie admirative, le psy... Serge... Une relation étrange, Serge exige qu'elle soit exclusive... Et la question vient... Qui est le véritable père de Nathalie Rheims... La mère avoue avoir eu une liaison avec Serge dans les 9 mois qui ont précédé la naissance de sa fille...

Nathalie va donc de l'un à l'autre, de sa mère, à Serge en passant par Maurice. Intuitive, elle observe, guette un geste, une attitude qui ferait une ressemblance et qui dirait la filiation. Elle s'interroge, elle questionne, mais les adultes bottent en touche. La mère dit même, à quelques mots près ; "Quelle importance"... L'énigme restera à jamais. L'autrice cherchait elle vraiment la certitude de la filiation, ou l'amour inconditionnel d'un père, qui qu'il soit ?

J'ai été très mal à l'aise de (re)découvrir cet environnement familial que je juge très bancal et si peu affectueux, comme j'ai trouvé la relation entre Nathalie et le psychiatre très malsaine... C'était aussi l'époque aussi des discordes entre les grands courants de la psychanalyse etc...  Mais comment une enfant, puis une jeune fille peut-elle grandir et s'épanouir, se forger un équilibre avec des parents si peu présents, qui préfèrent s'occuper des enfants des autres plutôt que de leur propre progéniture.

L'écriture de Nathalie Rheims est toujours aussi belle, soignée, agréable à lire, sans se noyer dans des effets présomptueux et inutiles. Elle va droit au but pour atteindre le plus profond de l'intime. Ce texte est évidemment très touchant, et atterrant pour qui a grandi dans une famille équilibrée. Pour être honnête, je l'ai trouvé par moment répétitif, comme si l'on tournait un peu en rond. Sans doute est-ce parce que je suis de moins en moins friande de ce type de récit autobiographique, préférant de loin l'imagination et la créativité pures aux souvenirs familiaux exhumés. Mais cela ne retire rien à la qualité de cet ouvrage, que l'ai lu de deux traites, chez moi puis sur la plage... Ne vois tu pas que je brûle pourrait être le dernier roman de Nathalie Rheims... puisqu'avec cette révélation, elle le dit elle-même, elle a bouclé la boucle.

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

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Publié le 2 Septembre 2024

Roman - Editions Albin Michel -162 pages - 18.90 €

Parution le 21 août 2024 : Rentrée littéraire

Mon pitch : En 2021, Pep, grande amie d'Amélie remporte le Prix Nicéphore Niépce et gagne deux billets Air France au choix. Ce sera, quand le Covid le permettra, le Japon et comme accompagnante, notre romancière. Amélie sera sa guide... Départ en mai 2023... Et Pep précise : durant ce voyage, toute nostalgie sera prescrite ! Privée de l'expression de sa nostalgie par sa compagne de voyage, Amélie Nothomb la couche sur le papier, dans ce voyage à rebours.

Tentation : A-t-on encore besoin de la préciser ?!

Fournisseur : Ma CB

 

 

 

Mon humble avis : " Nous sommes appelés, je crois, à peupler de plus en plus le monde, nous qui avons perdu un lieu aimé, à quelque titre que ce soit, et qui avons tenté de le retrouver, pour découvrir l'impossibilité du retour"... 

Ainsi s'achève le 32ème roman publié de ma chère Amélie Nothomb. Les livres sont des lieux aussi... Puisque l'on dit "dans ce livre", "je suis en pleine lecture de..."... Et hélas, je constate depuis quelques années que les romans nothombiens pourraient devenir mon impossible retour. Ils me désarçonnent parce que j'en attends tant, mais ne me surprennent plus, ne m'ébahissent plus de leurs trouvailles et de leur fantaisie, ne semblent plus être écrits spécialement pour moi, et cette sensation je la recherche. Pourtant, je l'ai sacrément atteint le "Satori", cette espèce de sensation durable d'éveil (littéraire), avec La Cosmétique de l'ennemie, Mercure, Les prénoms Epicènes, Les aérostats, Barbe bleue. Mais ces dernières années, le retour à cette transe jubilatoire et extatique de lecture me semble impossible, et pourtant, comme un rituel, je poursuis, je persiste et signe à chaque fin de période estivale. J'y retourne.

J'aime quand on me raconte une histoire, avec des personnages créés plus ou moins de toute pièce etc. Ici, nous sommes de nouveau dans de l'autobiographie nippone d'Amélie Nothomb... Et pour moi, la redondance aussi bien dans l'oeuvre générale que dans ce roman commence à se faire sentir. Que de fois il y est question de ses ouvrages précédents ! Et de faits que fidèle lectrice depuis toujours, je commence à connaître par coeur. C'est un récit de voyage, d'un recueil d'émotions et de déambulations, qui ne manque pas d'anecdotes personnelles ou d'informations sur les us et coutumes du pays du soleil levant. Mais au bout de quelques pages, j'ai trouvé quelque chose de changé dans la plume que je chérie tant... Un style plat, presque lourd, exempt d'idiomes étonnants, et très très narratif... nous entrons... nous pénétrons... nous marchons... ensuite, nous nous rendons, ensuite, nous commandons, ensuite...

Il est question de départ, de souvenir, de mémoire, d'oubli, de prime enfance, de retour, de racine, d'exil. Bien sûr, qui voyage, qui déménage, qui a connu un départ déchirant d'un lieu aimé et un retour autant attendu que redouté se retrouvera au fil des pages. Personnellement, j'ai deux lieux à l'impossible retour... Wissant dans le Pas de Calais, lieu de mes vacances d'enfance et de jeunesse. Et la Guadeloupe où je vécus deux ans, avant d'en repartir, d'y retourner, d'en revenir... Des lieux qu'on aime profondément mais où l'on ne peut plus vivre.

La lecture de l'impossible retour n'est ni désagréable ni transcendantale. Ce "roman" ne me semble pas très inspiré en fait. J'espère que 2025 sera un meilleur cru, et un vrai roman loin du japon, débordant de fantaisie, de folie, de bonnes réparties, bref, ce que je n'ai pas trouvé ici, et j'en suis désolée. J'aurais aimé écrire un billet dithyrambique !

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

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Publié le 31 Août 2024

Récit de voyage - Editions Gallimard - 128 pages - 23 €

Parution mai 2024

Mon pitch :  Le narrateur s'est violemment disputé avec son épouse, a quitté le domicile familial en griffonnant un mot : "Je reviens dans une semaine". Dès lors, ses pas le guident vers la gare, dans un train qui, direction plein Nord, le mène à un autre, puis à un bus...  Et voilà notre narrateur parvenu à destination : l'Ecosse, les Highlands, et la petite auberge qu'il fréquenta jadis, avec ces parents, lors des vacances. Ne lui reste plus qu'à retrouver le lac sans nom... Le voilà parti dans la lande, dans la tourbe... Et le ciel change...

 

Tentation : La blogo

Fournisseur : Auteur + bib

Mon humble avis : Un récit de voyage étonnant... tout comme le chemin qui l'a mené chez moi... Tout d'abord, des billets sur les blogs des copines, des commentaires de ma part, et Jérôme Magnier-Moreno qui me contacte. Il souhaite envoyer un exemplaire d'Highlands à ma médiathèque, pour que je puisse le lire et le chroniquer et qu'ensuite, l'exemplaire profite à nombre de lecteurs. J'ai aimé cette démarche inédite dans "l'histoire de mon blog".

Cet ouvrage pourrait aussi être un roman, d'ailleurs, peut-être l'est-il. Et quand l'auteur est aussi peintre  sous le nom de Rorcha, cela donne comme une hybridation originale entre récit et galerie d'art. En effet, de temps en temps, une pleine page est consacrée à une toile issue de ce voyage. Deux arts se rencontrent pour raconter. Il y a les couleurs apposées par le pinceau, et les couleurs posées par les mots. Il est question de couleurs partout, que ce soit dans les titres des chapitres, dans les choses décrites et les mots choisis, et sur la page qui fait face au texte.

C'est un voyageur qui regarde à l'intérieur, c'est introspectif. Mais il regarde aussi autour, les choses, les gens. Et enfin, ses yeux se portent au loin, sur les paysages qui défilent derrière la fenêtre, l'horizon. J'y ai vu une analogie, si c'est le terme... Avec un regard porté sur le présent, sur hier et sur l'enfance et ses souvenirs. Avec un lac comme Madeleine de Proust. Et un message aussi, peut-être... Ne pas trop se retourner aveuglément sur le lointain passé, ni le sublimer, au détriment de la vie actuelle, au risque de... sombrer... et se dire que le brouillard finit toujours par se dissiper. Car l'issue de ce voyage ne sera pas celle fantasmée par notre écrivain... Et cette errance dans le passé va provoquer son désir fou de retrouver son présent.

L'écriture est belle, poétique, sensible, colorée, sans exagération de style. C'est une belle immersion des sens, pour le meilleur et pour le pire, puisque même la peur du narrateur devient la nôtre. En effet, avec ce récit qui ne se déroule que sur quelques heures, et une destination en fait accessible à presque quiconque, Jérôme Magnier-Moreno nous invite à prendre sa place, dans le paysage de notre choix, et les souvenirs qui sont les nôtres et nous importent. C'est ainsi que j'ai lu et perçu ce bel ouvrage... une incitation à la pause, au ralentissement, même si ce n'est que pour quelques heures... pour mieux repartir. Oui, partir pour mieux repartir en revenant, en l'ayant choisi, sans le subir.

Site du peintre Rorcha

 

 

 

 

 

 

L'avis de Manou, d'Aifelle

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Livres autres - divers

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Publié le 29 Août 2024

Thriller - Editions Pocket - 312 pages - 8 €

Parution Pocket oct 2021 (Michel Lafon oct 2020)

Mon pitch : Un mal se propage aux yeux de tous... Des millions de victimes passées, et à venir, si rien n'est fait. Un électrochoc pour Virgil Solal : sa fille en est victime à la naissance... Quelques minutes de vie et puis s'est éteinte à tout jamais. Alors, Virgil Solal entre en guerre contre les grands, les inattaquables. Il kidnappe le PDG de Total, et menace de le tuer si une caution de 20 millions n'est pas versée. Oui, une caution, qui sera rendue si Total s'engage à changer son comportement et à se tourner enfin et vraiment vers les énergies renouvelables... Très vite, la guerre de Solal devient virale...

Tentation : Norek !!!

Fournisseur : Ma CB l'an dernier

 

 

 

Mon humble avis :  Un thriller écologique, qui remue, qui dénonce, qui interpelle, qui rappelle, qui annonce et qui peut se lire d'une traite tant il est captivant et bien mené, et à mes yeux, vraiment bien écrit.

Etant donné le sujet, ce roman est extrêmement bien documenté et chiffré, sans nous inonder de chiffres non plus. Mais cela donne tout de même le vertige... Au-delà de l'enquête romanesque, on peut voir dans ce livre comme une synthèse des grands drames écologiques passés ou annoncés, mais bien souvent tus, ou vite oubliés...

Olivier Norek dénonce l'hyperproduction au détriment de peuples entiers pour le bien des pays hyper consommateurs et hypercapitalistes. Il dénonce l'hypocrisie des multinationales (Les pétroliers, les banques etc) qui se moquent du monde dans leurs tout petits gestes de transition écologique, de l'inertie des politiques qui deviennent muets dès qu'il s'agit de toucher aux entreprises les plus polluantes du CAC 40, et aux failles béantes de la Justice...

Le Constat de Norek est simple. Tant que les plus grands ne changeront pas d'orientation, tant que les donneurs d'ordres et créateurs de lois s'excluent des administrés, nous continuerons à aller droit dans le mur, et sous l'eau. 

Olivier Norek signe là un énième signal d'alarme plutôt courageux, puisque ses lecteurs sont plus habitués à lire ses enquêtes de meurtres, de viols etc, dont ils se sentent tellement loin et pas concernés directement. Alors qu'avec Impact, coupables et victimes, c'est un peu nous tous... Effectivement, Norek prouve par des articles de loi que les victimes de la pollution pourraient se prévaloir de la légitime défense s'ils passaient à "l'action de la vengeance". Car la justice a ses failles... Mais la justice se fout du petit face au grand et l'intérêt économique. Evidemment, sous peine d'accusation de l'apologie de l'écoterrorisme, Norek ne peut pas aller au bout de son raisonnement... Mais celui-ci se tient, et prévient de ce qui risque d'arriver.

Ce roman n'est pas anticapitaliste, et ne prône pas la violence. Il dénonce juste l'hyper (production, consommation, mondialisation). Et il le fait avec brio, avec une enquête qui tient en haleine et des personnages attachants, notamment le flic et la psy chargé des négociations avec Solal, qui se retrouvent pour le coup le cul entre deux chaises... Leur devoir et métier, et leurs convictions. Car dans cette histoire, le criminel, même s'il tort dans la forme, a raison dans le fond, et sa cause et croisade n'est pas personnelle, mais bien universelle.

Bref, j'ai adoré cet Impact, et je le recommande vivement !

 

L'avis de Sandrine... Fanja n'a pas vraiment aimé

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Thrillers - polars français

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Publié le 27 Août 2024

BD - Editions Delcourt - 216 pages - 22.50 €

Parution janvier 2024

Mon pitch : En novembre 2020, en plein Covid, Clarisse Crémer prend le départ pour le Vendée Globe. Elle a comme bagage quelques (mini) transats (en double), donc là, c'est carrément la vitesse supérieure.

Nous suivons pas à pas le chemin qui l'a menée à s'embarquer pour cette course autour du monde, sa préparation entourée de son équipe, ses 87 jours en mer, et enfin, son retour dans une nuée de journalistes !

Elle est à ce jour la navigatrice la plus rapide sur cette course.

 

Tentation : Le sujet

Fournisseur : La bib de St Lu

Mon humble avis : A la base, seul le sujet de cet album m'intéressait, et j'étais persuadée que le lirai à reculons tant le graphisme et l'aspect un peu fouillis de ses pages ne me correspondaient pas. Je gardais même l'option d'un abandon... Qui fut totalement inutile. Je me suis mis à l'eau, j'y suis bien restée, et j'ai vogué délicieusement ce journal d'une sacrée navigatrice.

Cette Bande dessinée est tout simplement exaltante !  Elle est d'une vivacité, d'une intensité et d'une richesse extraordinaires. Elle nous emmène à un rythme fou malgré la (fausse) impression des jours qui se suivent (mais ne se ressemblent pas). J'y vais mais j'ai peur est dense, vraiment animé d'une énergie contagieuse et communicative, et ne manque pas d'humour et d'autodérision. Et pourtant, on partage autant les joies que les peines de Clarisse, son engouement que ses doutes, la fulgurance de ses peurs et de son courage.

Entre les moments d'action, de contemplation, d'introspection, de rumination, de bonheur immense, d'agacement, on finit par bien la connaître notre Clarisse et l'impression de devenir sa copine est agréable. On a envie de l'encourager depuis notre canapé, même si la course est terminée depuis plus de trois ans !!! Elle m'a aussi bien fait rire !

Il est question de rapport à soi-même, au bateau, aux éléments, à l'humanité, à l'animalité, à l'immensité... Et franchement, nombre d'expériences et sentences de Clarisse en plein milieu des mers du sud peuvent être très inspirantes pour une vie terrestre.

Clarisse évoque le rituel sujet de la place de la femme dans l'univers de la navigation au large, sujet qui ne devrait pas en être un, puisque, comme le rappelle Clarisse, la course au large est un sport mixte au classement... mixte.  Durant tout son périple, elle n'a jamais pensé à sa féminité... Or, au retour, tout le monde ne lui parle que de cela...

Les dessins sont très explicites, tant dans les émotions que dans les gestes et finalement, très agréables et amusants à regarder.

Avec "J'y vais mais j'ai peur", vous saurez tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur le Vendée Globes et sur la vie à bord sans oser le demander ! Car Clarisse s'autorise tous les sujets, depuis le plus sérieux au plus léger, sans s'interdire non plus l'intime. Son témoignage est vraiment précieux, complet et bien senti !

Un excellent album que je recommande chaleureusement !

Quant à moi, après plusieurs lectures de navigation autour du monde, je commence à devenir une pro du passage du Pot au noir !!!

 

2 points de plus avec cette lecture

Soit 15 au total, et me voici quartier-maître !

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #BD...

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