Publié le 5 Mars 2021

BD, le chanteur perdu, Didier Tronchet, avis, chronique, blog, Jean-Claude Rémy

BD - Editions Air Libre - 184 pages - 23 €

Parution en février 2020

L'histoire : Lorsqu'il fait un burn-out, Jean, bibliothécaire qui semble être passé à côté de sa vie, décide de retrouver Rémy-Bé, le chanteur de sa jeunesse (lorsqu'il se voyait encore révolutionnaire et contestataire). Jean voit dans cette recherche improbable l'occasion de renouer avec le personnage qu'il n'a pas osé être. D'ailleurs, personne ne semble se souvenir de ce chanteur, l'aurait-il inventé ? Sa seule piste : la pochette du disque avec le viaduc de Morlaix en arrière-fond. C'est pourtant un bon début !

 

Tentation : La blog

Fournisseur : Bib N°1

Mon humble avis : Comme j'ai aimé cet album, comme je me suis sentie bien dans cette histoire, comme j'ai vibré tout au long de ce genre de road trip ! D'indices en personnes rencontrées dans sa quête, Jean nous emmène avec lui depuis Morlaix jusqu'à l'île aux Nattes, près de Madagascar, en plusieurs étapes... Et parmi elles, le Cap Gris Nez et le Cap Blanc Nez lieux ô combien important dans l'histoire de ma vie. Donc chouette surprise que ce passage sur mes anciennes terres !

Il faut savoir que pour cet album est inspiré de faits réels, puisqu'en effet, Didier Tronchet a voulu retrouver un chanteur méconnu (et oublié) de sa jeunesse. Celui-ci est en fait Jean-Claude Rémy qui a publié un album dans les années 70 avant de fuir toute possibilité de célébrité, alors que Georges Brassens lui-même adorait ses chansons. Oui, Didier Tronchet nous offre, en plus de ce voyage terrestre, un voyage dans l'espace-temps musical. On y croise réellement Pierre Perret, il y est question de Brassens, Raoul de Godewarsvelde et d'autres, et les paroles des chansons de Rémy Bé alias Jean-Claude Rémy sont distillées au fil de bulles ! C'est aussi la vraie vie, même si résumée, très romanesque, de Jean-Claude Rémy, né de père français et de mère vietnamienne, qui est ici contée, entourée d'humour, de tendresse et d'émotions !

Cette quête de Jean est bien sûr aussi une quête du passé, des souvenirs, de la jeunesse, de ce qu'il aurait pu être, de ce qu'il était. Elle montre à quel point la musique marque notre vie, à quel point des artistes et leurs chansons sont comme des ancres pour y accrocher nos souvenir, les dater etc... Mais les objets de nos souvenirs, de nos fascinations ne sont pas plus figés que nous... On les imagine figés dans le temps comme sur la pochette du disque, mais, tout comme nous, ils changent et vieillissent ! Laissons aux sujets de nos fantasmes la liberté de ne plus être conformes à l'image de nos souvenirs ! Et ce final sur la petite île Malgache, quel bonheur, quelle évasion !

L'avis de AGFE, Violette et Luocine

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #BD...

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Publié le 3 Mars 2021

Joseph Kessel, les mains du miracle, Docteur Kersten, Himmler, 2ème Guerre Mondiale, littérature, avis, chronique, critique

Roman - Editions Ecouter lire - 9h20 d'écoute - 18.99 €

Parution Ecoutez lire 2018, roman de 1960

L'histoire :  Le docteur Felix Kersten est spécialisé dans les massages thérapeutiques. Parmi sa patientèle, de grands d'Europe. Il accepte la requête d'un de ses amis : examiner Himmler, en grande souffrance et qu'aucun médecin de parvient à soulager. Miracle, les soins de Kersten sont très efficaces sur l'exécutant d'Hitler et le chef des SS. Kersten devient donc, forcé par l'Histoire, le médecin attitré d'Himmler... Il profitera de sa situation pour sauver des griffes du nazisme des centaines de milliers de personnes...

Tentation : Pourquoi pas ?!

Fournisseur : Bib N°3

Mon humble avis : Quelle lecture ! Mais quelle lecture ! Cela fait longtemps que je n'ai pas été aussi captivée et surtout, surprise autant en bien ! Le sujet m'intéressait, mais je craignais un potentiel ennui, des longueurs etc. Que nenni ! Ce roman, qui est en fait comme une biographie romancée du Docteur Kersten, est fascinant, se dévore avec effroi, ahurissement, espoir, désespoir, surprise, inquiétude, découverte, instruction. C'est vraiment une lecture haletante, qu'on ne lâche pas. 

J'ai découvert dans cette lecture tout ce que les manuels de scolarité générale ne disent pas à propos de la seconde Guerre Mondiale... Puisque l'on est dans du "détail"... Et pourtant du détail d'importance majeure. Tout au long de ces pages, nous sommes avec Kersten, au côté d'Himmler, au plus près donc de la gouvernance Nazie, de la folie, du délire, de la paranoïa, de la cruauté. Le docteur Kersten est balte de naissance, finois d'adoption officielle et résidant des Pays Bas. Il soignera Himmler pendant 5 années et deviendra le seul ami d'Himmler, son confident, son seul homme de confiance... C'est ce que lui serine ce dernier.

Kersten passera cinq années à manipuler Himmler, à manoeuvrer, à ruser, à le flatter dans son égo, à argumenter tantôt via la logique, tantôt via les sentiments pour obtenir des grâces d'Himmler. Ce sont tout d'abord des individus isolés dont Kersten obtiendra la libération ou la non arrestation, puis des poignées d'êtres, puis des centaines, des milliers, et même des centaines de milliers d'hommes et de femmes que Kersten parviendra à soustraire du funeste destin nazi. Kersten parviendra même à faire renoncer Himmler à déporter la population entière des pays bas, à renoncer à faire exploser les camps de concentration en cas d'approche des bombardiers alliés...  (Et bien d'autres choses encore, la liste des exploits de Kersten est longue) A travers ce livre, on découvre une multitudes d'effroyables projets du 3ème Reich qui ont été avortés grâce à la finesse d'esprit, au courage, à la persévérance, à la diplomatie du Docteur Kersten... Et surtout, au miracle de ses mains... Les seules qui soulagent Himmler de ses insupportables douleurs... Et c'est durant ces moments de soulagement que Kersten manoeuvrera pour obtenir des libérations, des renoncements à de "grands projets".... Et pendant ces années, Kersten sera agent de liaison, d'information, ambassadeur, messager pour les pays scandinaves... Et il consignera tout cela scrupuleusement dans ces notes.

Nous passons donc une grande partie de ce livre dans les QG d'Himmler, en tête à tête entre Himmler et Kersten. Les dialogues sont parfois ubuesques, tant la bêtise d'Himmler, sa dévotion à Hitler, son fanatisme, son aveuglement pourraient prêter à rire s'ils n'étaient réels, historiques, et au plus premier degré.  C'est vraiment atterrant...

Autre intérêt de cette lecture pour la Française que je suis... Décaler un peu plus vers l'Est et le Nord mes connaissances sur le déroulement de la deuxième Guerre Mondiale. Effectivement, jusqu'à maintenant, j'ignorais ce qu'il en avait été de la Suède, de la Finlande, de la Norvège, du Danemark, des Pays Bas lors de cette guerre. Des pays dont les populations n'ont pas été épargnée et qui ce sont, elles aussi retrouvées dans les camps de concentration.

Je suis heureuse désormais de connaître ce grand homme que fut Félix Kersten, qui dans son combat humanitaire, à tout perdu sauf sa conscience et les siens... Tous ces faits historiques sont vraiment retracés avec passion par Joseph Kessel, dans un rythme qui ne laisse aucun repos ni répit au lecteur, et d'une écriture d'une fluidité agréable et efficace... qui mène droit au but.

Un énorme coup de coeur... Qui me donne envie de découvrir d'autres ouvrages de Kessel !

A lire absolument !

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Livres audio, lectures audio, #Littérature française

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Publié le 1 Mars 2021

Titre français : Intimidation

Série Netflix 2020 - 8 épisodes (terminés)

Avec Richard Armitage, Siobhan Finneran, Jennifer Saunders, Hanna John-Kamen

Adam Price mène une vie idyllique. Il a un bon travail, il a deux fils merveilleux et son mariage semble sans faille. Mais son bonheur va voler en éclats lorsque "The Stranger" dévoile un secret choquant au sujet de la femme d'Adam.

Mon humble avis : Pour l'adaptation de ce thriller d'Harlan Coben, ce sont les britanniques qui s'y sont collés, sous la houlette d'Harlan himself, qui s'amuse en même temps à faire figurant sur une scène... Pas sûr qu'il soit très doué pour ça, mais là n'est pas l'essentiel. Le titre original est "the stranger". J'ai adoré cette mini série décidemment très addictive, je l'ai même visionnée plus vite que prévu dans mon agenda !

L'interprétation des comédiens est impeccable. J'ai particulièrement apprécié le personnage de Johanna (et son interprète), loin des super flics que l'on a l'habitude de voir... mais très efficace tout de même. Le rôle d'Adam Rice est joué par un acteur qui a participé à la saga "Le seigneur des anneaux"

Il n'y a pas que la famille Brice qui soit victime de cette fille mystérieuse qui dévoile des secrets intimes et qui négocie son silence. Qu'est-ce qui relie donc toutes ses victimes ? Et comment sont elles choisies par "The Stranger" ? L'intrigue est franchement bien fichue et haletante, la pression monte d'épisode en épisode, au fur et à mesure que le mystère s'intensifie. Evidemment, en tant que spectateur, on a des données supplémentaires par rapport aux victimes, mais cela n'explique pas grand chose. Le dénouement ne manque pas de surprises, même si, après coup, on se dit : "oui mais pourquoi comment " ?! A voir vraiment ! C'est fort !

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Drame australo-américain de Glendyn Ivin

Avec Naomi Watts, Andrew Lincoln, Jacky Weaver

Penguin Bloom raconte l’histoire vraie de Sam Bloom, une mère dont le monde est bouleversé après qu'un accident quasi-mortel l'a rendue incapable de marcher. Sam retrouvera goût à la vie grâce à une pie tombée du nid et recueillie par son fils.

 

Mon humble avis : Lors d'une mauvaise chute durant un voyage en Thaïlande, Sam se brise la colonne vertébrale. Cette femme qui croquait la vie à pleines dents se retrouve hémiplégique, et en fauteuil roulant. Sam n'accepte pas cette nouvelle forme de vie, qui impacte également toute la vie de famille. C'est une pie recueillie qui va redonner le goût de vivre, et surtout, qui va resserrer les liens familiaux. Une foie le goût de la vie retrouver, grâce à son mari, Sam va retrouver un objectif et un bien être via la pratique du kayak. Un très beau film sur une résurrection, sur la résilience... et le courage. De très belles images de l'Australie et des comédiens parfaits !

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Film Indien & Américain de Ramin Bahrani

Sur Netflix depuis le 22/01/2021

Avec Priyanka Chopras Jonas, Adarsh Gourav et Rajkumar Rao

 

Balram Halwai raconte avec humour noir son ascension fulgurante de villageois sans-le-sou à entrepreneur prospère dans l'Inde moderne. Rusé et ambitieux, notre jeune héros parvient à devenir le chauffeur d'Ashok et de Pinky, qui viennent de rentrer d'Amérique. La société l'ayant formé à une unique fonction - celle de servir – Balram se rend indispensable aux yeux de ses riches maîtres. Mais après une nuit de trahison, il comprend jusqu'où ils sont prêts à aller pour le piéger et se protéger. Alors qu'il est sur le point de tout perdre, Balram se rebelle contre un système truqué et inégalitaire pour devenir un maître d'un nouveau genre.

Mon humble avis ; Un très bon film qui propose une immersion complète dans la société indienne, depuis sa population la plus pauvre et intègre jusqu'aux richissimes et malhonnêtes... le tout, soit disant dans la plus grande démocratie ou tout ne semble être que pot de vin... Un tigre blanc permet de comprendre la mentalité indienne, notamment dans les rapports "Maitres" et "serviteur"... il est vraiment question de servitude, d'esclavage moderne, impactée en plus par le système des classes... La seul solution pour Balram, c'est de sortir de la cage à poule. Et en Inde, pour s'en sortir, il faut soit tuer, soit entrer en politique. Bien interprété, très évocateur, quelques mini longueurs... un certain malaise et évidemment, le sentiment de révolte du téléspectateur bien installé dans son canap' !... le tout, bien loin des paillettes de Bollywood ! Adaptation du roman éponyme d'Aravind Adiga.

 

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Titre français : La sagesse de la pieuvre

Documentaire Netflix de 2020

Une amitié inattendue se noue entre un réalisateur et une pieuvre vivant dans une forêt de kelp sud-africaine et qui partage avec lui les mystères de son monde.

Mon humble avis : Un gros coup de coeur pour ce documentaire qui m'a fascinée !

Je ne connaissais rien ou presque à propos des pieuvres et j'ai découvert ici un animal passionnant, intelligent, et doté de compétences et capacités extraordinaires, notamment, le mimétisme. Tous les jours, pendant un an, le réalisateur plongeur va plonger (uniquement en apnée) au même endroit, là où il a rencontré un poulpe. Il va être ainsi témoin de toute sa vie et une réelle relation va se nouer entre eux, dans le respect total de l'espèce animale et sans intervention humaine dans la vie de la pieuvre. Les paysages sous-marins sont magnifiques, et la vie qui s'y déroule n'est ni édulcorée, ni dramatisée. C'est le cycle de la nature, de l'alimentation.  Je vous conseille chaleureusement ce superbe reportage, et si un jour vous croisez une pieuvre, vous la regarderez certainement autrement ! Cet animal tentaculaire pourrait bien vous vous encercler le coeur !

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Netflix et VOD

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Publié le 27 Février 2021

oiseaux, accenteur mouchet

Comment s'est arrivé... Le 12 décembre 2020, premier jour autorisé à plus d'un kilomètre de chez soi, j'ai enfilé mes chaussures de marche pour faire mes 9.2 km près du canal, armée de mon téléphone portable. A mi chemin, j'ai rencontré un pinson, que j'ai pu mitrailler avec les moyens du bord. De retour chez moi, j'ai partagé une photo sur la page facebook "Oiseaux de France"... Et me voilà à passer un temps fou à regarder les photos des autres et à constater que peut-être près de chez moi, existait une multitude d'espèces d'oiseaux ! Le premier janvier, je me suis levée tôt pour aller observer la nature, avec un appareil photo un peu plus puissant que mon portable, mais toujours compact. Je suis rentrée ravie de mes prises et de mes observations d'oiseaux. La graine était germée en moi, une nouvelle passion, un centre d'intérêt obsédant et tellement enrichissant. Depuis, il ne se passe quasiment pas une journée sans que je ne sorte au moins une heure, à la recherche d'oiseaux. Je parcours aussi les berges des étangs d'Ille et Vilaine. En un mois et demi, c'est plus de 20 espèces que j'ai découvert et appris à reconnaitre. Je me suis acheté un guide ornithologique, et ai réinvesti dans un appareil photo bridge avec un zoom plus puissant. Les oiseaux sont devenus pour moi un intérêt spécifique réel, vécu avec et grâce à mon autisterie, à fond la caisse !

Aujourd'hui, je vous présente l'accenteur mouchet, un oiseau dont j'ignorais encore l'existence début janvier, et que je rencontre désormais presque à chacune de mes balades.

L'accenteur mouchet est un passereau qui est le plus souvent solitaire. De par la couleur de son plumage, il est discret, même s'il a la taille d'un rouge gorge. Il peut facilement passer inaperçu et se faufile très souvent dans les buissons. Ses couleurs, de loin ou pour l'oeil non averti, peuvent faire penser au moineau.

Son bec est fin, aussi l'accenteur mouchet est donc principalement insectivore. Mais il ne dédaigne pas les petites baies et quelques graines. Sa diète varie selon les saisons. À la belle saison, il est surtout insectivore et capture ses proies, des insectes et leurs larves et d'autres petits invertébrés, au sol, plus rarement dans la végétation basse, et en tout état de cause, jamais au vol. Son bec fin mais assez robuste est adapté à soulever les feuilles de la litière pour déloger les proies animales qui sont dessous. 

Par grand froid, comme les autres oiseaux, il gonfle ses plumes pour se réchauffer. Le dimorphisme sexuel n'est pas vraiment marqué. Le gris du mâle est juste un peu plus appuyé.

L'accenteur mouchet n'est pas monogame ! Les suivis ont montré l'existence de relations extraconjugales et de partenaires surnuméraires.

L'accenteur mouchet pèse environ 20 grammes, pour une longueur de 14 centimètres et une envergure qui varie entre 19 et 21 cm. Ses couvées vont jusqu'à 5 oeufs, couvés pendant deux semaines. Une femelle peut faire deux couvées par saison de nidification en milieu tempéré.

Son chant est fait de sons grinçants et aigus "tiii" , "triu" et de petites phrases plus flutées.

On peut observer l'accenteur mouchet en Europe, en Afrique du Nord, au Moyen Orient et dans toute la Russie. En Espagne, Italie et Grèce, il ne sera présent qu'en hiver. C'est un migrateur partiel.

L'accenteur mouchet, avec sa tenue de camouflage, est vraiment discret. Mais une fois que l'on a appris à le reconnaitre et à l'observer, on le voit un peu très souvent ! Voilà, j'espère que cette petite présentation de ce bel oiseau vous a donné envie d'aller à sa rencontre !

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Le coin ornitho

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Publié le 25 Février 2021

Yann Queffelec,  Les affamés, nouvelles, littérature, chronique, critique, avis, blog

Nouvelles - Editions Livre de Poche - 186 pages - 5.60 €

Parution chez livre de poche en 2007

L'histoire : Les Affamés sont tous ceux que je fus ou m’imaginais devenir autrefois –gosses rêveurs, menteurs, casse-cou, voyeurs, adolescents violents, trouillards, généreux–, trop seuls pour avoir quelque chose à donner ou trop avides pour être attirants. Héros enfantins, ils ne seront jamais tout à fait grands ni satisfaits. Avec Les Affamés je revis bien des erreurs que j’ai faites pour ne plus être un insatiable paumé. (Y.Q)

Tentation : Ma PAL

Fournisseur : Ma PAL

 

Mon humble avis : J'ai acheté ce recueil de nouvelles il y a 10 ans, au salon du livre de Rennes, lors des premières retrouvailles avec les blogueuses bretonnes... Ca date ! Lors de la dédicace, je me souviens que Yann Queffelec regrettait l'ordre de présentation des nouvelles, et me conseillait de lire la première en dernier...C 'est ce que j'ai fait, et je pense que cela n'a pas changer grand-chose à ma non appréciation de cette lecture.

Je suis peut-être un peu fautive aussi, car à la base, je ne suis pas très friande du format recueil de nouvelles. Il n'empêche... Je n'ai trouver aucune branche à laquelle, deux ou trois nouvelles m'ont peut-être plus parlé que les autres, mais dans ce cas, c'est le sens de leur chute qui m'a échappé. Aucun des personnages ne me restera en mémoire, il m'a semblé que Yann Queffelec était vraiment trop implicite pour que je saisisse où il voulait en venir. Le seul lien entre chaque histoire : c'est l'Amour, dans tous type de relation où il émerge et la jeunesse... Trop, pas assez, mal exprimé, maladroit. Souvent glauque, parfois barré, pas une once d'optimisme, des récits parfois très nébuleux, où je n'ai pas trouvé mes marques malgré ma concentration.

Bref, une première rencontre manquée avec la plume pourtant agréable de cet auteur breton, que j'aurais aimé adorer ! Bon, il me reste "les noces barbares" dans ma PAL... On verra alors !

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

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Publié le 23 Février 2021

Roman - Edition Livre de Poche - 356 pages - 7.10 €

Parution poche 2015, Flammarion 2013

L'histoire : Marianne a 26 ans et est professeur de Français à l'université de Nanterre. Nous sommes en 1967. Elle accepte la proposition qui lui est faite : un remplacement de 9 mois à l'UTC du Cap, en Afrique du Sud. Elle débarque ainsi, avec très peu d'informations en tête, dans un Etat en plein apartheid. Au fil de ses rencontres, Marianne ira de surprises en horreurs et sera amenée à se dépasser.

Tentation : Pitch et couv

Fournisseur : Ma CB le jour du 2ème confinement

 

 

Mon humble avis : Coup de coeur sans hésiter pour ce roman que j'ai lu, hélas pas d'une traite, mais très vite, car vraiment embarquée par son sujet. Non seulement l'histoire est rondement menée, mais aussi et surtout, ce roman est très intéressant et instructif sur l'Histoire de l'Afrique du Sud. Comme j'ai eu la chance d'aller visiter ce grand pays il y a un an et demi, j'avais vraiment bien potassé le sujet avant... On n'arrive pas les mains dans les poches en Afrique du Sud, si l'on veut comprendre et appréhender au mieux cette nation. Aussi, cette lecture fut pour moi non pas forcément un apprentissage, mais une bonne piqûre de rappel.

Ancien reporter en Afrique du Sud sous Mandela, Frédéric Couder vit encore la moitié de l'année là-bas. Autant dire qu'il maîtrise parfaitement son sujet et le rend très accessible.

La narration est menée par Marianne elle-même. Mais, à intervalles réguliers, le romancier prend sa place pour conter ce dont elle n'est pas témoin.

En 1967, Mandela est prisonnier sur Robben Island depuis 4 ans... Quatre millions de blancs dominent vingt millions de noirs, et le démantèlement du fameux District 6, à Cap Town, commence et échauffe tout le monde. District 6 est un quartier mixte, joyeux où le vivre ensemble est parfait... mais cela dérange l'Etat.

Au fil des jours et de ses rencontres, Marianne se prend de plein fouet la réalité de la vie sous l'apartheid, sous les lois aussi abjectes qu'ubuesques, et la férocité de la police secrète qui traque le moindre comportement contre le gouvernement, que vous soyez noir... ou Boer... ou blanche et française. Les différents points de vues distillés dans cette histoire permettent aux lecteurs de comprendre l'ampleur du désastre, et la complexité du pays "L'Etat policier où l'on vit le plus heureux sur terre"... Si l'on est de la bonne couleur, et si l'on est d'accord avec le gouvernement. Donc bref, si l'on tient à ses petits privilèges et que l'on classe sans honte la population noire au rang animal. Marianne rencontrera, entre autres, Denise une avocate qui défend les droits de l'homme, Victor, un chirurgien blanc à priori sans histoire et bien favorisé... Mais là-bas, Marianne apprendra à se méfier des apparences. Ses amis ont aussi leurs secrets, et ceux-ci vont mener Marianne dans de folles aventures, qui pourraient être historiques.

Je n'en dis pas plus pour ne pas spoiler... D'ailleurs évitez de lire la 4ème de couv, un peu trop bavarde à mon goût. Mais sachez que Frédéric Couderc ne fait que glisser des personnages fictifs dans des faits historiques. Et même cette fameuse aventure, même si elle n'a pas été réalisée, a été envisagée à l'époque.

J'ai acheté ce roman dans le rayon thriller... Une erreur d'aiguillage sans doute influencée par le bandeau signé Caryl Férey... Certes, les trente dernières pages montent terriblement en tension et en suspense, certes, on sent tout au long du roman qu'il va se passer quelque chose d'immense, de grandiose et de bouleversant, mais pour autant, je considère qu'Un été noir et Blanc n'est pas un thriller, mais un roman sur une année historique en Afrique du Sud. A lire !

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

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Publié le 21 Février 2021

Fort La Latte, près du Cap Fréhel, en côtes d'Armor. J'avais déjà randonné dans ce coin là il y a quelques années, mais sans visiter le fort. J'ai réparé cette impasse en août dernier, par une météo qui est devenue clémente et magnifique en après-midi.

Depuis Fort La Latte, la vue est splendide, qui offre presque un 360 degrés sur la Manche. Si vous avez l'occasion de vous rendre par là-bas, n'hésitez pas ! Et si l'occasion ne se présente pas, et bien créer là ! Et pour info, pas très loin du parking qui donne sur le sentier pour se rendre au fort, il y a une crêperie mémorablement délicieuse !

Fort La Latte, et le château de la Roche Goyon, une visite incontournable !

Un peu d'histoire et de Wikipédia :

Le château est construit au xive siècle par le seigneur de MatignonÉtienne III Goüyon. La construction du château commença dans les années 1340, son donjon date des années 1365-1370.

En 1379, à la suite du retour d'exil du duc de Bretagne Jean IV, le château fut assiégé par Bertrand Du Guesclin. Le château est attaqué et pris une seconde fois en 1597 lors des guerres de Religion, cette attaque de la Ligue catholique envers les occupants fidèles à Henri IV marque un temps d'abandon de l'édifice qui est partiellement incendié. Ce n'est qu'au xviiie siècle, sous Louis XIV, que le château reprend son intérêt stratégique et est bastionné.

Il servira jusqu'à la fin du Premier Empire où l'évolution des techniques militaires conduisit à son inadaptabilité. À partir de 1892, il fut vendu à divers propriétaires privés avant d'être acheté par un passionné Frédéric Joüon Des Longrais en 1931 qui entreprit de lourds travaux de restauration.

L'électricité n'arrive au château qu'en 2001.

UN DIMANCHE A FORT LA LATTE
UN DIMANCHE A FORT LA LATTE
UN DIMANCHE A FORT LA LATTE
UN DIMANCHE A FORT LA LATTE
UN DIMANCHE A FORT LA LATTE
UN DIMANCHE A FORT LA LATTE
UN DIMANCHE A FORT LA LATTE
Au loin, le Cap Fréhel

Au loin, le Cap Fréhel

UN DIMANCHE A FORT LA LATTE
UN DIMANCHE A FORT LA LATTE
UN DIMANCHE A FORT LA LATTE
UN DIMANCHE A FORT LA LATTE
UN DIMANCHE A FORT LA LATTE
Au cap Fréhel... Je vais avoir l'occasion d'y retourner prochainement, pour la saison de nidification. Ce rocher, appelé le fauconnier, est réputé pour accueillir nombre de nids d'oiseaux marins.

Au cap Fréhel... Je vais avoir l'occasion d'y retourner prochainement, pour la saison de nidification. Ce rocher, appelé le fauconnier, est réputé pour accueillir nombre de nids d'oiseaux marins.

Et un lieu bien beau et paisible sur la route du retour.

Et un lieu bien beau et paisible sur la route du retour.

UN DIMANCHE A FORT LA LATTE

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Voyage en Bretagne

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Publié le 19 Février 2021

Erik Orsenna, dernières nouvelles des oiseaux, roman, avis, critique, chronique, blog

Roman - Editions livre de poche - 152 pages - 6.70 €

Parution Poche 2007, Stock 2005

L'histoire :  Un président préside à une remise de prix dans un lycée. Au cinquième très bon élève récompensé, il baille et se dit : qu'ils sont ennuyeux ces bons élèves, pourquoi ne couronner d'autres enfants, des talents cachés, des passionnés qui explore sans relâche, qui ne supportent que la liberté, que les devoirs qu'ils se donnent à eux mêmes ?

Tentation : Ma PAL

Fournisseur : Ma PAL

 

 

Mon humble avis : Suite à cette remise de prix peu conventionnelle, le président invite 7 enfants passionnés sur une île très isolée... A eux de tirer profit de cette situation et de leurs centres d'intérêt pour créer, se réaliser, grandir et vivre l'exception. Parmi ces enfants, l'un est passionné par les escaliers, l'autre par les roues, l'un par les nuages, l'une par les moteurs etc...

Ce cours roman illustré d'Erik Orsenna (de l'Académie Française) est comme une parabole. Une parabole qui pointe du doigt le système éducatif français qui enferme certains enfants dans un environnement qui ne leur convient pas, qui ne prend pas en compte leur spécificité, leur passion, leur façon d'être, leur génie tout simplement, au nom de l'apprentissage général à tout prix. Et c'est ainsi qu'un bel avenir, que des idées de génie dorment faute d'écoute, faute de vision, faute d'ouverture d'esprit et de curiosité de notre société qui préfère formater, mettre tout de monde dans le même moule. Or il est bien des êtres qui sont hors normes, qui étouffent dans ce moule, qui dépasse de partout. 

Erik Orsenna met donc en scène 7 de ces enfants, sur une île, avec pour encadrement, une animatrice excentrique qui use de son piano à tous vents et d'un ancien entraineur de foot à la retraite. Une énorme tempête va s'abattre sur l'île. Les enfants refuseront les secours et décideront de s'en sortir par eux-mêmes. Réunissant leurs savoirs faire et leurs passions, ils décident de construire un avion avec les moyens du bord...

Ce roman est un hymne à la liberté, à la différence, aux passions, aux rêves. Les passions et les rêves rendent souvent solitaires... Mais si tôt qu'une cause commune pointe le bout de son nez, c'est une formidable synergie créatrice qui se met en route. Faire confiance aux jeunes, utiliser le savoir-faire des plus anciens (via l'ancien entraineur de foot). Que des messages bien clairs pour s'assurer un avenir prometteur.

J'ai bien apprécié cette lecture (malgré mes 3 pattes), mais en tant qu'adulte, je l'ai trouvée un peu trop légère dans son format. Je pense que ce texte est peut-être plus dirigé vers un public collège lycée, même si les adultes y dénicheront tout de même de belles philosophies et leçons de vie.

"Pourquoi j'aime les cercles ? Ils n'ont ni début ni fin".

"La honte est un microbe tenace. Aucun médicament n'est efficace contre lui. Il faut de grands projets pour s'en débarrasser."

"La passion est une armure".

"Les idées sont comme les lapins : elles ne restent pas longtemps seules."

"Chaque histoire a son rythme, chaque chemin sa ramification qu'il faut respecter sous peine de manquer l'essentiel, des péripéties capitales et des personnages qui paraissent secondaires et qui pourtant sont clés."

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

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Publié le 17 Février 2021

Roman - Editions Ecoutez lire - 7h51 d'écoute - 20 €

Parution Gallimard en Août 2019

L'histoire : Les Farel forment un couple de pouvoir, et d'apparence parfaite. Jean est un journaliste politique très renommée. Claire est une essayiste reconnue pour ses engagements féministes. Leur fils, Alexandre étudie dans une prestigieuse université américaine. Mais un jour, tout dérape et l'équilibre social s'écroule. Alexandre est accusé de viol...

Tentation : La blogo

Fournisseur : Bib N°3

Mon humble avis : J'hésitais à me lancer dans cette lecture, pensant y trouver un énième rebondissement sur le mouvement et hashtag #meetoo, dont je sature au niveau des informations et de la presse. Mais en fait, pas du tout !

Karine Tuil (que je n'avais jusqu'ici jamais lue)  déborde ici de talent pour nous livrer un roman complètement addictif, que l'on écoute (ou lit) dans l'urgence... D'ailleurs cette dernière est très bien rendue par l'interprétation de Constance Dollé.

Il faut un certain temps pour parvenir au sujet en lui-même. Karine Tuil installe bien ses personnages dans ce qu'ils sont pour en mêmes, et ce qu'ils sont et représentent socialement. Et pourtant, point de longueur dans cette première partie. Puis arrive la nuit du drame et tout ce qui en découle, garde à vue, avocat, déchainement de la presse et deux ans plus tard, le procès, qui occupe toute la suite de cette histoire. Nous sommes presque en huit clos dans le palais de justice.  Et là, le lecteur est assez malmené dans ses convictions... Car oui, je dirais que le sujet central de ce roman sont les convictions. L'intime conviction... Qu'il est parfois difficile de ressentir sereinement quand le doute peut s'avérer raisonnable et que des vies sont en jeu. Les convictions qui dictent nos vies et nos conduites, mais qui s'effondrent sitôt que le sujet de celles-ci nous concerne d'un peu trop près... et qu'alors tout vacille. La conviction d'avoir fait comprendre qu'on ne voulait pas, la conviction de n'avoir pas perçu le moindre signe de refus... Ce roman n'est pas sur le consentement, mais sur la perception ou pas de celui-ci, en fonction de la manière dont celui-ci est manifesté ou pas.

Karine Tuil montre ici que dans certain cas de crime sexuel, tout n'est pas forcément noir ou blanc dans l'esprit du coupable présumé comme dans celui de la victime. Et qu'il en est de même pour la justice. On découvre de l'intérieur ce procès, tout ce qui est pris en compte dans la vie des uns et des autres pour aboutir à un jugement, notamment, le milieu social et le niveau d'éducation. Et le risque, pour la justice, d'accuser à tort et de gâcher une vie... Ou encore, de ne pas entendre la victime comme il se doit, et de l'empêcher ainsi de se reconstruire en ne reconnaissant pas sa douleur et son statut de victime.

Bref, plutôt que de donner des certitudes sur le sujet délicat qu'est le viol, l'abus sexuel, ce roman les ébranles plutôt, démontrant que dans certains cas, les deux parties peuvent sincèrement penser avoir raison et avoir été clair dans l'expression de leurs envies ou non envies. La subtilité des perceptions de chacun, en fonction parfois, de ce que la vie à fait d'eux.

C'est cette réflexion que nous propose Karine Tuil dans les choses humaines, en tout cas, c'est ainsi que je l'ai saisi. Tout en développant d'autres sujets (comme le milieu des médias, le jeunisme, ou encore l'impossibilité égotique pour certains de se retirer de la scène à l'âge où les autres sont en retraite), Karine Tuil maitrise parfaitement son sujet, l'analyse du comportement de ses personnages, et le rythme qu'il convient à ce roman. Captivant vraiment, à lire !

PS : Ce roman a obtenu le prix Goncourt des Lycéens 2019

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française, #Livres audio, lectures audio

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Publié le 15 Février 2021

Film Netflix 2020 de Ben Wheatley

Avec Lily James, Armie Hammer, Kristin Scott Thomas

 

En Angleterre, une jeune mariée s'installe dans le domaine familial de son époux, où elle est poursuivie par l'ombre obsédante de la première femme défunte de son mari.

Mon humble avis : J'ai beaucoup aimé cette nouvelle adaptation du roman de Daphné du Maurier : Rebecca. J'ai écouté la version audio de ce livre il y a quelques années, aussi, le film m'a permis de me rafraichir la mémoire sur l'issue finale de l'histoire. Il m'a semblé que l'atmosphère est très fidèle à celle du bouquin, ou en tout cas au souvenir que j'en avais. La tension monte, le suspense s'installe, et Kristin Scott Thomas est impeccable dans le rôle de l'inquiétante Madame Danvers. Le malaise est visible de partout ! L'esthétique du film est également bien réussi. Hitchcock avait proposé sa version... que je n'ai pas vue. Je ne peux donc point comparer. Mais avec ce film Netflix et l'atmosphère du Maurier, j'ai vraiment passé un bien agréable moment.

 

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Le garçon qui dompta le vent, cinéma, film, netflix, malawi, avis, critique, chronique

Film Britanique de Chiwetel Ejiofor - 2019

Avec Chiwetel Ejiofor, Maxwell Simba, Aïssa Maïga

Contre toute attente, un jeune Malawite de 13 ans invente un système ingénieux pour sauver sa famille et son village de la famine. 

Mon humble avis : Film magnifique, prégnant, bouleversant... Mais qui ne joue pas sur la corde sensible. Il est question de famine au Malawi, mais les images insoutenables nous sont épargnées. Le garçon qui dompta le vent est inspiré de l'histoire vraie de William Kamkwamba et de son livre best seller. 

Chiwetel Ejiofor, réalisateur et acteur, a déjà été vu dans de grands films, hollywoodiens ou autres, tel 12 years of slave. On connait Aïssa Maïga en France notamment via le film "Il a déjà tes yeux. Quand au jeune garçon Maxell Simba, c'est un acteur Kenyan. De très beaux décors naturels.... Qui nous font prendre de plein fouet la violence des éléments naturels sur les récoltes... Ce qui mènent ensuite aux famines. Une année, ce sont les inondations que subissent la famille et le village de William, accentuées par l'abatage des arbres, l'année d'après c'est la sécheresse. Le tout, avec un climat international tendu (2001 et les attentats de New York qui ont des répercussions financières jusqu'au fin fond de l'Afrique) et un gouvernement pas si démocratique que ça et corrompu... On sait par le synopsis que l'histoire finit bien, néanmoins, on trépigne, on enrage, on s'impatiente... Car personne n'aide ni ne croix en William qui a pourtant bien la solution contre le problème du manque d'eau. Il est viré de l'école car ses parents n'ont pas les moyens de payer etc... Tant de temps perdu... Et autant de décès qui auraient pu être évités. Un film qui prouvent une fois de plus l'importance viscérale de l'accès l'éducation et l'instruction de tous... Car c'est dans l'instruction que l'on trouve les solutions pour contourner les désastres...

Des scènes qui font réfléchir... Des scènes qui ressemblent à ce qui se passent en France le premier jour des soldes... Ici, c'est pour une télé soldées, la-bas, c'est pour 15 kilos de céréales. Ou lorsqu'un confinement est annoncé, que les files s'allongent devant les hypermarchés... Parce que nous avons peur de manqué. Là-bas, c'est l'estomac vide depuis plusieurs jours qu'ils espèrent quelques kilos de céréales. A voir, un film qui remet la valeur des choses et des êtres à sa place.

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Film espagnol de Gerardo Olivares (2016)

Avec Maribel Verdu, Joachim Furriel, Joachim Rapalini

Une mère emmène son fils autiste jusqu'en Patagonie dans l'espoir qu'un ranger et un groupe d'orques sauvages pourront l'aider à établir une connexion émotionnelle. 

Mon humble avis : Un film à l'esthétique parfaite. Superbes images de la Patagonie, paysages somptueux et pittoresques, l'océan, les étendues infinies, le calme (certes, le film ne se déroule pas en pleine tempête), le silence bienfaiteur, on y resterait bien plus longtemps. Les photos animalière avec les orques sont aussi de toute beauté et et filmées avec grâce. Vraiment, on en prend plein les yeux.

Le scénario est inspiré d'une histoire vécue (le roman existe). Il ne réserve pas beaucoup de surprise mais il est agréable, bienveillant, les émotions sont vraies, les comédiens à la bonne place... Et Joachim Furriel déploie un charme indéniable !!!

Le phare aux orques a le mérite d'évoquer la difficile question de l'autisme profond et non oral avec justesse... même si je doute un peu de la fin... A t-elle vraiment été vécue comme telle ? Mais bon, nous sommes au cinéma... Et en même temps, la réalité dépasse souvent la fiction. Ce film délivre un magnifique message de protection de la nature, du mystère animalier, du bien fait de la proximité des animaux lorsqu'il y a un mal être. Il montre aussi comment faire un bout de chemin pour parvenir à l'entrée du monde de l'autre, et y être mieux accueilli... Entre l'Homme et l'animal et vis et versa... Mais aussi entre l'adulte et l'enfant autiste. Un très beau film,  apaisant, à mon sens réussi !

 

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Film Netflix 2019 - 2h07

Action / Policier de Michael Bay

Avec Ryan Reynolds, Mélanie Laurent, Manuel Garcia-Rulfo

Ce qu’il y a de mieux avec la mort ... c’est la liberté. La liberté de lutter contre l'injustice et le mal qui rôdent dans notre monde, sans que rien ni quiconque ne vous arrête.
Six individus, issus des quatre coins du monde, tous, les meilleurs dans leur domaine, ont été choisis non seulement pour leurs compétences, mais aussi pour leur désir unique d’effacer leur passé afin de changer l'avenir.  La bande est réunie par un leader énigmatique, dont le seul objectif est de s'assurer que tous tomberont dans l’oubli mais que leurs actions, pour sûr, leur survivront.

Mon humble avis : Si on regarde ce film (ce que j'ai fait pour mon réveillon solitaire du 31/12) au premier degré, on soupire devant ce surplus de clichés, de même pas mal ni égratigné, d'irréalisme au possible. Si on le regarde au 2ème ou 3ème degré, ça passe mieux. D'ailleurs durant le premier quart d'heure, on se demande si le but du film n'est pas de dresser une caricature humoristique de ce genre de ciné d'action. Tout y est bien stéréotypé et calibré... jusqu'au personnages. On se demande bien ce que Mélanie Laurent est allée faire la dedans... Mais bon, elle est jolie et a de beaux yeux bleus.

Le côté spectaculaire et effets spéciaux du films sont bien orchestré et mis en scène, au millimètre près. Bien sûr, il y a des moments de suspens intense, le tout, dans une violence que l'on ne montrera pas aux plus jeunes, même si, vu par un adulte, c'est plutôt drôle : les dents volent, les têtes se coupent etc. On regardera ce film, genre agence touriste 2020, pour se distraire et on regrettera le côté parfois alambiqué du scénario qui relève du "pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué. Car dans le fond, le scénario est d'une simplicité nette, mais dans la forme, des tas de flash-back ont été ajoutés pour faire genre "scénario  très construit. Néanmoins 6 undernground dénonce tout de même quelques faits géopolitiques, tels que la mise en place de dictateurs par les occidentaux, ou encore,  les crimes de guerre contre l'humanité négligés quand il y a des enjeux économiques.

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Netflix et VOD

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