Lectures, BD, cinéma, voyages, photos, chats, oiseaux, nature bref mon petit monde ! .................. " C'est le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait ta rose si importante" (Le petit prince)
Roman - Editions Audiolib - 4h10 d'écoute - 17.90 €
Parution d'origine chez Robert Laffont en 2015
L'histoire : Qui était vraiment James Dean, l'enfant terrible du cinéma américain décédé prématurément ?
Qui avait il derrière cet acteur fulgurant ?
Philippe Besson parcours la vie de James Dean, depuis son enfance heureuse, jusqu'à l'accident de voiture fatale, en passant par une jeunesse tourmentée.
Tentation : Curiosité et blogo à l'époque
Fournisseur : Bib N°3
Mon humble avis : Lecture par curiosité culturelle car j'avoue ne pas connaître grand-chose à propos de James Dean... Quelques clichés célèbres oui... Sa mort prématurée oui... Le reste non. Même pas sûre d'avoir déjà vu un de ses quelques films... Certes, il n'est jamais trop tard pour bien faire.
Et puis, j'apprécie la plume de Philippe Besson que je trouve claire, vive donc jamais ennuyeuse, très agréable et fluide, même si travaillée.
Philippe Besson dresse ici un portrait très contrasté de l'étoile filante. Je ne m'attendais pas à un personnage aussi ambiguë avec autant de dissonances manifestes dans le caractère ! Mi ange mi démon, adorable et égoïste, caractériel, fougueux, passionné, ambitieux voire prétentieux etc. Pour échafauder cette presque biographie, Philippe Besson "laisse la parole" à une multitude d'intervenants qui furent ses contemporains. Des anonymes comme sa tante, son oncle, son père, ses professeurs. Mais aussi des célébrités qui lui furent contemporaines comme Nathalie Wood, Marlon Brando, des réalisateurs etc. Ses petites amies prennent aussi la parole, tout comme ses amants, James Dean étant bisexuel. Parfois, c'est même James Dean qui s'exprime. Même si les témoignages divergent et compose donc un portrait étonnant, ils s'accordent tous sur son charisme, son magnétisme, son talent et l'incroyable justesse inouïe de son jeu d'acteur... les graines de sa célébrité qui semble éternelle... La mythe James Dean. Ce qui est clair, c'est que ce jeune homme était tout sauf lisse et sans aspérité !
Evidemment, en arrière-plan, c'est tout une époque et une mentalité qui se déroulent : celles des années 40 et 50 aux Etats-Unis, dans la middle class pour commencer, puis dans le milieu des artistes.
Une lecture intéressante, instructive, agréable, mais pas au point de me captiver et de me procurer des frissons. Peut-être mon ressenti eut été différent si j'avais été fan de Jimmy !
Le sujet : Catherine Meurisse a grandi à la campagne, entourée de pierres, d'arbres, et avec un chantier sous les yeux : celui de la ferme que ses parents rénovent, afin d'y habiter en famille. Une grande et vieille maison qui se transforme, des arbres à planter, un jardin à imaginer, la nature à observer : ainsi naît le goût de la création et germent les prémices d'un futur métier : dessinatrice. Avec humour et tendresse, l'auteure raconte le paradis de l'enfance, que la nature, l'art et la littérature, ses alliés de toujours, peuvent aider à conserver autant qu'à dépasser. Les Grands Espaces raconte le lieu d'une enfance et l'imaginaire qui s'y déploie, en toute liberté.
Tentation : La blogo
Fournisseur : Bib N°1
Mon humble avis : Quelle pépite de BD... Que dis-je quel magnifique bouquet aux mille essences, aux mille fragrances, aux milles couleurs. Un bouquet de bonheur, de bien-être et de grand air à l'état pur dans la nature !
Catherine Meurisse, caricaturiste de métier et rescapée de la tuerie de Charlie Hebdo, nous raconte son enfance à la campagne, dans une campagne de grands espaces, de libertés, de tous les jeux et imaginations possibles pour les enfants, où tout reste à faire... Notamment, créer un beau et grand jardin en famille. Nous sommes dans les années 80 et déjà hélas, il faut déjà "composer" avec les épandages des agriculteurs et les conséquences de l'abattage des haies de bocages et de la monoculture. Oui, cette oeuvre est aussi un manifeste écologique.
Cette chronique d'enfance et d'apprentissage laisse aussi une belle place à l'humour et évidemment à l'ironie (Il est question de Ségolène Royal et du Puy du Fou et de son "cher" créateur, mais de ses lotissements périphériques qui poussent comme des champignons.
Ce magnifique album est "l'hymne de nos campagnes", l'hymne de l'enfance heureuse du temps où l'on jouait dehors, où en tant qu'enfants, on pouvait laisser libre cours à notre imagination créatrice avec ce que nous proposait l'extérieur sain (ah les collections diverses, les mini musées que l'on créait...). Et Catherine Meurisse nous offre aussi un bel hommage à la littérature. La campagne, son jardin, la littérature, sa famille curieuse, érudite, passionnée et empreinte de sagesse, et son fidèle nain de jardin !!!... les racines de l'auteure... et la naissance de sa vocation. Cet album est vraiment une célébration de la culture, qu'elle soit littéraire ou liée à la terre.
Un magnifique cadeau à offrir à tous ceux qui sont avides de grands espaces, de nature, de beauté, de jardin fleuri et qui ont gardé en eux une trace de leur âme et de leur coeur d'enfant ! Vous offrirez alors un pur moment de bonheur !
L'histoire : À la mort de sa grand-mère, une jeune femme hérite de l’intrigante commode qui a nourri tous ses fantasmes de petite fille. Le temps d’une nuit, elle va ouvrir ses dix tiroirs et dérouler le fil de la vie de Rita, son Abuela, dévoilant les secrets qui ont scellé le destin de quatre générations de femmes indomptables, entre Espagne et France, de la dictature franquiste à nos jours.
Tentation : Médias, interview de l'auteure et blogo
Fournisseur : Bib N°1
Mon humble avis : Sans être fan, j'apprécie énormément Olivia Ruiz, en tant que femme, chanteuse et auteure/compositrice. Elle a son monde, son originalité. Elle a des choses intéressantes à dire. Déjà, j'admire son don de raconter des histoires dans ses chansons... Et la voilà qui passe au format du roman, avec le même talent ! Ce premier ouvrage est vraiment une pépite qui se déguste tant pour 'histoire qu'il nous conte que pour le style si vivant, si gracieux et sincère, si éloquent et en même temps, fluide, malicieux et profondément chaleureux... Très très agréable. Il n'y a pas de doute, Olivia Ruiz est une alchimiste. Ce roman, je le chéris très fort, autant que chacun de ses personnages, qui quelque part ont certainement existé. En tout cas, Olivia Ruiz leur donne vie. Sans doute a-t-elle pioché des événements et des portraits dans son propre passé familial, puisque ces origines espagnoles sont connues de tous et l'inspiraient déjà.
Ici, Olivia Ruiz nous narre l'histoire d'une lignée de femmes sur quatre générations. Une lignée qui s'est construite sur l'exil, l'absence, la différence, le rejet, l'intégration, la vie communautaire, le souvenir, la douleur, le courage, la persévérance, le travail, les rêves, les idéaux et les racines qui coulent dans les veines depuis toujours, et qui forgent une personnalité. Mais aussi, tout au long de ces décennies et génération, il y a toujours eu un mur de silence et de secrets de famille.
Au fil des tiroirs de la commode aux tiroirs en couleurs qu'elle ouvre, la jeune femme découvre ainsi la vie et le passé de ses aïeules... C'est l'Abuela (alias Rita), sa grand-mère décédée récemment, qui lui a rédigé un long texte à ton intention, un texte accompagné de quelques objets symboliques. Alors que ses parents luttaient contre El Caudillo, Rita, 10 ans, a dû fuir l'Espagne avec ses deux soeurs, traverser à pieds les Pyrénées pour atterrir dans un camp... Avant d'être recueillie avec ses soeurs dans un immeuble communautaires peuplés d'émigrés espagnols hauts en couleurs. Aussi, malgré la rudesse de cette vie, le ton n'est jamais dans le pathos. Au contraire, on y partage la chaleur humaine, la solidarité, respect, la force et la rage de vivre, malgré les multiples terribles épreuves qui émaillent la vie de L'Abuela. Et surtout, une énorme envie de LIBERTE !
De cet écrin littéraire, Olivia Ruiz nous offre une formidable histoire sur l'exil, la transmission, la mémoire, et la fidélité à nos racines. C'est un livre bouleversant et qui pourtant fait beaucoup de bien. Et mine de rien, il revient sur une époque et des faits historiques plutôt négligés dans les manuels scolaires : celui de la guerre civile espagnole et ses horreurs qui a vu des centaines de milliers d'espagnols s'expatrier, et parfois, sans pour autant renoncer au combat pour la liberté.
Quand son mari la quitte, une élégante New-Yorkaise décide d'entreprendre seule un safari pour donner un nouveau sens à sa vie.
Mon humble avis : Très américain dans les premières minutes qui se déroulent à New York et dans les premières heures de Kate en Zambie. Et oui, la dame part en safari en portant une jolie jupe blanche... qui évidemment, garde sa couleur virginale. Mais très vite, ce safari individuel de luxe prend une autre tournure... Avec la rencontre d'un éléphanteau orphelin à côté du corps sans vie, privé de défenses, de sa mère. Kate participe au sauvetage de jeune éléphant et va ainsi passer plusieurs semaines, jusqu'après Noël, dans un orphelinat pour éléphanteaux, loin du confort pour lequel elle avait dépensé une fortune. Sa vie va s'en trouver changer bien entendu. Nous fêtons ici Noël en petit comité avec les bénévoles du centre, un Noël à l'Africaine, avec les moyens du bord. L'esprit de Noël est ici mis en avant par la protection animale contre les braconniers, notamment des espèces en voie de disparitions, chiffres à l'appuis juste avant le générique final. L'histoire est sympa, avec une potentielle romance. Le bonus XXL de ce safari pour Noël sont les photos de paysages magnifiques, des images animalières exceptionnelles. Ce film est un bel hommage à ceux qui voue leur vie aux animaux en danger et qui vivent ainsi des histoires très émouvantes. Ce qui ont des rêves et/ou des souvenirs d'Afrique se régaleront avec ce film.
Film de 2020 de Martin Wood
Titre Français : Un Noël Tombé du ciel
Avec Alexander Ludwig et Kat Graham
Envoyée juste avant Noël sous les tropiques pour préparer la fermeture d'une base aérienne, une assistante parlementaire succombe au charme d'un capitaine au grand coeur.
Mon humble avis : Un autre film... bien américain... qui débute sous un Washington enneigé avec des personnages qui courent les boutiques pour Noël. Mais très vite, nous nous retrouvons en Micronésie, sur une île tropicale du Pacifique. Les paysages verdoyants faits de palmiers, de petites routes sinueuses, de longues plages de sable blanc une mer turquoise font du bien ! Bonus, une plongée en tubas à la rencontre des poissons multicolores ! Souvenir, souvenir pour moi. L'histoire est en fait inspirée d'une situation et de faits réels qui perdurent comme une tradition depuis plus de 70 ans dans l'armée Américaine. Le personnel de la base militaire profite de son temps libre pour collecter argent et biens, afin, chaque année de pouvoir larguer par avion des énormes colis sur les plages des îles très isolées, pauvres et mal desservies. Ainsi, dans ces colis, se trouvent aussi bien des objets de première nécessité, de l'alimentation et des cadeaux de Noël... tombés du ciel... Mais une sénatrice vient mettre son oeil là-dedans, soupçonnant que cette action coûte au contribuable américain et ne rapporte rien à l'Etat... De plus, l'arrivée d'un dangereux typhon menace le largage annuel... Mais sur place, personne n'a dit son dernier mot... Sur fond de romance, évidemment. Agréable et finalement, intéressant (sans trop espérer non plus, il s'agit juste de mettre en scène l'esprit de Noël !)
Titre français : La princesse de Chicago
Comédie /Romance de Mike Rohl / 2018
Avec Vanessa Hudgens, Sam Palladio et Suann Braun
Que se passe-t-il quand une pâtissière de Chicago rencontre une future princesse qui lui ressemble comme deux gouttes d'eau ? Elles décident d'échanger leurs rôles !
Mon humble avis : Encore un film bien américain qui débute cette fois-ci à Chicago sous la neige. Mais sous la neige, on y reste tout au long du film, même si l'on s'envole très vite pour un royaume imaginaire en Europe dans des paysages montagneux. Les images sont superbes : paysages enneigés, petits villages et marchés de Noël, déco XXL de Noël, sapins majestueux etc... Et puis une histoire de prince et de princesse... Avec un château, de splendides tenues vestimentaires pour ces dames et même des robes de bal ! Il y a de l'humour, des quiproquos, du burlesque et des bons sentiments, c'est un bon film de Noël, frais, divertissant, qui ne fait pas de mal et apporte sa dose de rêve, même si c'est parfois un peu gnangnan. Honnêtement, je n'ai jamais regardé spontanément de film de Noël de ma vie, et j'ai passé un bon moment qui m'a emmené loin de l'air vicié qui sévit en France ces temps-ci. Bien sûr, il y a l'aspect esprit de Noël, avec la future princesse qui montre à la famille royale comment s'occuper des plus démunis en s'investissant autrement que financièrement. Il y a un côté Lady Di dans cette princesse des coeurs ! Mention spéciale pour la lumineuse actrice Vanessa Hudgens, qui déploie une belle énergie pour incarner les rôles des deux sosies. Une histoire sympa, pour toute la famille, et un film à l'esthétisme réussi... Qui a une suite... avec le film suivant :
Film de Mike Rohl / 2020
Quand Margaret s'apprête à monter sur le trône, mais traverse une mauvaise passe avec Kevin, Stacy lui vient en aide avant qu'un nouveau sosie ne compromette leur plan.
Mon humble avis : Même comédiens... et plus ou moins la même recette... , jolis décors de Noël, comédie romantique, châteaux et superbes costumes qui font rêver. Mais la situation se complique, avec l'apparition de Sofia la cousine de Margaret, qui est bien décidée à s'emparer du trône et qui, avec quelques transformations, devient également le sosie de Margaret et Stacy. Sofia, c'est un peu un mélange des vilaines soeurs de Cendrillon et de Cruella, version 2020... Les péripéties ne manquent pas, une course contre la montre s'installe pour que ce soit la bonne princesse qui soit couronnée ! Vanessa Hudgens et son joli minois interprète donc ces trois femmes ! C'est sympa et vraiment, je me suis attachée à ces personnages, même si, évidemment, c'est bien gentil et naïf... Mais ça fait du bien !
L'histoire : Il existe un endroit en France où l'on peut tuer sans conséquences... C'est la Jungle de Calais. Deux flics le découvrent. Bastien, nouvellement installé à Calais... Et Adam, qui vient d'arriver, après 6000 kilomètres parcourus depuis la Syrie où il fut policier. Ces deux là vont se rencontrer... entre deux mondes...
Tentation : envie d'approfondir Norek
Fournisseur : Ma CB
Mon humble avis : Impossible de sortir indemne de ce roman qui est un électrochoc, qui est presque un match de boxe, avec un lecteur très vite proche du K.O mais qui résiste par respect pour les personnages. Et parce que ce roman, très réaliste, est extrêmement bien ficelé et rédigé.
La 4ème de couv d'origine du roman en dit très peu... Aussi, on entre dans ce livre sans savoir où l'on met les pieds. On le découvre bien vite... Et là, je me suis demandé si j'avais vraiment envie de lire "ça" "maintenant", si j'étais taillée pour le match... En fait, on ne l'est jamais. Mais comment se dire humaine, empathique, concernée et révoltée par le sort du monde si l'on ne sait pas ne serait-ce qu'être malmenée par un roman.
Dans ce thriller, il n'y a pas d'enquête à proprement parler... et pourtant, la tension est on ne peut plus palpable. Olivier Norek nous emmène entre deux mondes... Là où les hommes ne sont pas encore en Angleterre, et ne sont plus en Syrie, au Soudan, en Afghanistan... Et on pourrait même ajouter qu'ils ne sont pas vraiment en France non plus... Ils survivent dans cette Jungle de Calais, et administrativement, ils ne sont rien ni personne. Norek nous emmène donc en immersion dans cette Jungle et dans ces environs... Et pour être vrai et au plus proche de la réalité, Olivier Norek a fait ce "voyage". Il est allé dans cette jungle, il y a rencontré les migrants et les policiers. Et c'est juste intenable, quel que soit le côté où l'on se trouve. Les migrants usés, les policiers désabusés et à bouts de nerfs... le tout dans une équation inextricable sur une poudrière. En fait, cette histoire est comme un documentaire, plutôt comme dix documentaires réunis... Puisqu'ici Norek couvre l'entièreté du sujet "migrants"... Leur vie dans leur pays d'origine et ce qui les poussent à émigrer... Le grand voyage, la traversée, les passeurs... Le quotidien des migrants dans la Jungle dans des conditions de vie et d'hygiène innommables... Les barrages enflammés et l'assaut des poids lourds de nuits pour y grimper en espérer passer ainsi douanes et frontières. Les échanges musclés avec la police. La police qui n'en peut plus, tous les soirs, la même chose, aucune solution ni politique ni sociale ni sanitaire, la police où se multiplient les arrêts pour dépression et les tentatives de suicide, à qui on refuse même les mutations faute de remplaçants volontaire pour venir à Calais... Le roman évoque aussi la position des calaisiens, qui voient leur ville désertée par les touristes, leurs magasins fermer, leurs biens saccagés ou volés... Et enfin, les bénévoles humanitaires qui contre vents et marées essaient d'apporter chaque jour le sourire dans cette Jungle, en plus d'un repas et des biens de première nécessité. Comme un documentaire donc, sauf qu'il y a une histoire, des personnages qui se rencontrent et auxquels on s'attache profondément, des personnages dont Norek nous livre le plus profond de l'âme, de leur coeur, de leurs espoirs, de leur désespérance, de leur bonté... et même de leur grandeur ! "Même si l'on ne parvient à en sauver qu'un, ça vaut la peine"... Pour rester humain, fidèle à soi-même, à ses idéaux. Ca ne change pas le monde mais ça permet de se regarder dans une glace.
Au niveau polar pur et suspense, l'action tournera autour d'un grand recruteur de Daesh que la DGSI veut choper (et oui, la Jungle est hélas un lieu idéal de recrutement pour l'E.S), et le sauvetage d'un gamin soudanais qu'Adam veut sauver des griffes des Afghans et prend sous son aile, mais qui court un grand danger. Il faut donc absolument le faire passer en Angleterre.
Rhaa, je suis encore une fois longue et pourtant, j'ai l'impression de n'avoir pas dit grand- chose, en tout cas pas l'essentiel... mais je pense que cet essentiel est indicible. Même s'il est humainement très dur à supporter, ce roman est à lire et à mettre dans de nombreuses mains pour le témoignage très éloquents sur la vie des migrants et l'impuissance générale, qu'elle soit individuelle, collective ou politique et géopolitique. Ce roman nous rappelle bien la chance d'être né au bon endroit pour notre époque.
Effectivement, le problème des migrants qui tentent de traverser la mer pour rejoindre le Royaume Unis semble insoluble... Et pourtant, pendant ma lecture, le journal télévisé a annoncé un nouvel accord entre la France et l'Angleterre pour lutter contre ces traversées : augmenter le nombre de navires patrouilles de surveillance. Hum hum ? "Une solution" qui laisse vraiment un goût amer...
Une année à peu près s'est écoulée depuis la dernière fois que ma tribu de poilu a investi ce blog. Une année plutôt tranquille au niveau félin, sans grand événement majeur et redouté, à part une visite véto après le 1er confinement pour Praslin qui a refait une conjonctivite avec un bel ulcère... Donc collerette once again. Quant au Calici virus de Tsingy, pour l'instant, il nous laisse tranquille... Deux dents sont tombées d'elles-mêmes, ce qui est plutôt rassurant d'après le véto.
Aya a eu 7 ans, Tsingy 6 et Praslin 4 !
Forcément avec un trimestre de confinement, mes loulous ont bien profité de moi, et moi de mes appareils photos ! Malgré un bon nombre de photos supprimées, il en reste beaucoup, que je ne peux me résoudre à ne pas publier pour en garder une trace "virtuelle", si jamais un jour il arrivait une catastrophe chez moi et que je devais me sauver en emportant mon essentiel : mes chats !
Praslin, les boites en carton et les sacs en tous genres !
Aya la princesse !
Tsingy, le chat toujours monté sur ressors ! Et qui aime aussi les câlins !
Praslin
Aya, excellente compagne de lecture !
Tsingy
La tribu ! Aya et Praslin sont très proches et fusionnels quand il s'agit de dormir et de se toiletter mutuellement. Tsingy est plus à part, car il n'est pas toujours délicat avec les autres chats, qui ont du coup tendance à se méfier de lui.
Ah le petit nez rose de Praslin, j'adore !
En bas à droite... Aya a tout à fait compris le mode d'emploi de mon tapis de marche. Avec un peu d'entrainement, elle sera prête pour les prochains J.O !
Tsingy, fidèle compagnon de lecture du soir !
La tribu
Unique photo de famille ! Bon, nous ne sommes pas tous à notre avantage, mais nous sommes 4 sur la même photos !
L'histoire : A 29 ans, Eve va bientôt mettre au monde son premier enfant. Elle vit toujours dans la ferme de feu ses grands-parents, qui l'ont recueillie à l'âge de 7 ans, suite au décès subit de sa mère. Elle se souvient de ses premiers mois au Pays de Galles, dans ce village où elle n'est pas la bienvenue, elle la fille aux cheveux roux, la fille de l'Irlandais. Elle se souvient de ce terrible été où Rosie, 12 ans, a disparu. Elle se souvient des conséquences de ses actes, par action ou par omission...
Tentation : Ma PAL
Fournisseur : Ma PAL
Mon humble avis : Encore un roman qui n'est pas vraiment dans mon genre de prédilection et que j'ai pourtant vraiment apprécié. Je m'y suis sentie bien, voilà tout. J'ai pu me figurer les lieux avec mes images, flairer les odeurs et les parfums, entendre le bruit du vent qui s'engouffre dans une grange, écouter les pluies douces ou violentes, imaginer les moutons et les vaches dans les prés alentour, admirer l'étendue du paysage depuis la crête, comme si j'y étais. J'ai vécu quelques jours dans un coin reculé du Pays de Galles, un coin tantôt battu par les vents, tantôt assommé par la chaleur et la sécheresse.
Je me suis vraiment attachée à Eve, cette petite fille qui découvre la campagne en même temps que le deuil de sa mère. Cette gamine intelligente, curieuse, clairvoyante, garçon manqué, un tantinet rebelle, qui s'interroge sur la vie, les adultes et ses origines alors que tout le monde évite le sujet... Tout le monde sauf Billy... Le soi-disant "fou" du village. Il est le seul qui lui parlera un peu de l'Irlandais, ce voleur qui s'est fait la malle dès que sa mère lui a annoncé sa grossesse et que personne n'a jamais revu. Eve observe le monde autour d'elle, le monde naturel et celui des humains, alors qu'une autre enfant, Rosie, la plus belle de l'école, a disparu... Les recherches et l'enquête de police ne donnent rien et l'atmosphère, déjà pesante, est à la méfiance.
Ces souvenirs, Eve adulte les déroule en même temps qu'elle fouille la boite à souvenirs de sa mère... C'est ainsi qu'elle va reconstituer son histoire, découvrir qu'elle est une enfant de l'amour, malgré ce que les autres disent. Et ainsi, elle pourra être une bonne mère, dans quelques semaines, sur ces terres du Pays de Galles sur lesquelles elle est viscéralement ancrée.
Une histoire, une année d'enfance comme hors du temps et hors du monde, et pourtant, aussi cruellement que magnifiquement humaine... où les réactions spontanées des enfants sont parfois bien plus conséquentes que leurs agissements volontaires... Où la haine manifestée par certains adultes a des répercussions éternelles. Je n'en dis pas plus.
C'est bien écrit, avec une douce poésie et un mystère latent, Susan Fletcher m'a gardée captive de ce village où vivent taiseux et commères, et de cette ferme, elle m'a touchée. Une histoire simple, sombre et lumineuse en même temps, enveloppée des quatre éléments, très bien contée. J'ai aimé, voilà tout ! Ca tombe bien, j'ai un autre roman de cette romancière anglaise dans ma PAL !
Avec Anya Taylor-Joy, Chloe Pirrie, Marielle Heller
L'histoire : En pleine Guerre froide, le parcours de huit à vingt-deux ans d'une jeune orpheline prodige des échecs, Beth Harmon. Tout en luttant contre une addiction, elle va tout mettre en place pour devenir la plus grande joueuse d’échecs du monde.
Mon humble avis : J'ai surfé sur la vague du tapage médiatique autour de cette toute nouvelle série... Sans aucun regret. Un énorme coup de coeur pour le Jeu de la dame ! D'ailleurs, cette série est déjà devenue historique sur Netflix, battant tous les records de visionnage de la chaîne moins d'un mois après sa sortie... Plus de 45 millions de foyers dans le monde auraient déjà succombé au charme addictif de cette série.
Celle-ci nous replonge à la fin des années 50 et durant la décennie qui suit. La reconstitution est excellement bien rendue, exceptée pour les 2 ou 3 décors extérieurs (à Moscou et à Mexico), qui font vraiment carton-pâte ! A part cela, l'esthétisme est parfait et n'est pas innocent dans ce succès... Il est présent jusque dans toutes les tenues vestimentaires de l'héroïne, dont la garde-robe fait pâlir d'envie (inspirée des grands couturiers comme Courrèges, Cardin et autres). L'histoire est intéressante et captivante, même si, comme moi, on n'y connaît rien aux échecs... on se prend au jeu. D'ailleurs, effet secondaire de cette série, la vente de jeux d'échecs explose à travers le monde. Nous découvrons donc ce milieu très masculin et macho ou Beth va faire un parcours fulgurant et terrasser au fur et à mesure tous ses adversaires, jusqu'aux plus forts, le tout en luttant contre ses addictions : les pilules vertes (que l'on donnait à l'époque aux enfants dans les orphelinats pour les calmer) et l'alcool.
La grande surprise et révélation de cette série est bien entendu son interprète principale : Anya Taylor-Joy, très peu connue jusqu'à maintenant, mais qui désormais, n'a plus de soucis de carrière à se faire. Nul doute qu'elle sera sollicitée par tout le monde et qu'on la reverra bientôt... et partout. Cette comédienne rend son personnage réellement hypnotique. Dans ma mémoire à l'instant T, je dirais, dans des genres bien différents, que Beth est aussi charismatique que Lisbeth Salander dans Millénium ou qu'Amélie Poulain... je disais bien dans un genre différent ! Une série incontournable ! Devant l'engouement général, la question d'une deuxième saison se pose. Les comédiens ne seraient pas contre, mais la production ne semble pas y penser... Puisque dans la dernière scène, Beth est laissée au bon endroit, au bon moment, en bonne compagnie.
Film Netflix de Gina Prince-Bythewood / 2020
Avec Charlize Theron, Kiki Layne, Matthias Schoenaerts
Une petite bande soudée de mercenaires immortels, dirigée par la redoutable Andy, se bat depuis des siècles pour protéger les humains. Mais tandis que le groupe est engagé pour une mission des plus périlleuses, ses pouvoirs hors du commun sont soudain révélés au grand jour. C'est alors qu'Andy et Nile, tout dernier soldat à avoir rejoint l'équipe, doivent tout mettre en œuvre pour neutraliser leurs ennemis. Car ces derniers ne reculeront devant rien pour détourner les pouvoirs des immortels à leur profit.
Mon humble avis : Un film d'action et science-fiction qui ravira les fans inconditionnels ou occasionnels du genre... mais aussi ceux de Charlize Theron en mode guerrière ! On trouve aussi dans ce film l'excellent Matthias Schoenaerts, vu dans le bouleversant film Nevada.
Attention, ce film est interdit aux moins de 16 ans... Oui, c'est assez violent, ça dégomme à tout va... mais cela donne lieu aussi à de chouettes scènes de close combats bien chorégraphiées. Avec cette bande de mercenaire, il y a un petit côté "X.Men", ce qui n'est pas pour me déplaire... Nos héros sont un peu des Wolverine... mais sans les griffes. Ce film est diablement efficace, pas une minute d'ennui, et le scénario est bien ficelé. C'est un film à gros budget, qui était censé être un "One shot". Mais vu son énorme succès sur Netflix, on commence à parler "trilogie". Ca tombe bien, "The old Guard" est inspiré d'un "comics", ce qui offre moult possibilités de suites, de spin off, voire de préquelles. Ca me ferait bien plaisir ! Côté réflexion... le film donne à s'interroger sur les particularités des êtres... Ce qui semble être un don peut-être reçu comme un fardeau. Et la valeur du don ne tient que dans ce que l'on en fait ! Bon, ce n'est pas du bien lourd, mais là n'est pas l'objectif du film qui est avant tout la distraction et l'action et pour cela, c'est une vraie réussite. Et puis chez ces mercenaires immortels, vous avez intérêt à être gentil car sinon, la punition dure un siècle !!!
L'histoire : Rose, jeune quadragénaire, se rend à Kyoto au Japon, pour réceptionner le testament de son père, marchand d'art contemporain... un homme qu'elle n'a jamais rencontré. Mais avant de rencontrer le notaire, Rose doit suivre un parcours préparé par son père et accompagné de son homme de confiance : aller de temple en temples et peut-être ainsi aux confins d'elle-même.
Tentation : La GBL et ma libraire
Fournisseur : Ma CB
Mon humble avis : Pour une déception, c'en est une ! La preuve, les premières pages lues, je me suis déjà mise à lire certains passages en diagonale... Et tout au long de ma lecture, c'est plus de l'exaspération que j'ai ressenti que calme et sérénité liés aux visites des temples bouddhistes et zen... et je n'avais qu'une envie, en finir au plus vite.
L'écriture est raffinée. Trop, car elle en devient précieuse, étudiée, recherchée... Ce qui nuit à la fluidité et l'émergence d'émotions. Il me semble que normalement, c'est le style qui vient au service du sujet. Dans Une seule Rose, j'ai l'impression que c'est le sujet qui sert de prétexte pour développer un style sophistiqué et de ce fait, pas du tout fluide. C'était comme si je m'étais trouvée devant une vitrine d'objets fragiles où un petit carton prévient : "ne toucher qu'avec les yeux"... J'ai donc lu avec mes yeux, mais pas avec mon coeur, pas avec mes tripes. J'ai traversé sans émotion ce roman qui semble miser sur l'esthétisme à tout prix... Ce qui nuit à la beauté naturelle et n'apporte que froidure.
On est sensé assister à la métaphore d'une femme, que je ne suis pas parvenue à aimer, qui m'a même franchement agacée (je n'ai d'ailleurs éprouvé d'empathie pour aucun des personnages).... Je l'ai constatée certes, mais pas vécue, pas ressentie, elle ne m'a pas émue.
Et que dire de la narration ? Répétitive et monotone à souhait, tant dans les actions des personnages, leurs émois, que dans les descriptions des temples et la météo. J'ai frôlé l'indigestion. Et à côté de cela, Muriel Barbery use de métaphores sentencieuses pour sans cesse décrire la végétation et ces métaphores, je les aurais peut-être trouvé délicieuses si j'avais été sous LSD ou autres substances (Ex :"il fendait l'espace devenu liquide, y naviguait entre deux eaux de réel" - "il fendait l'espace devenu liquide, y naviguait entre deux eaux de réel"...) Pour moi, cela tourne plus au grotesque qu'à la poésie.
Bref, je suis passée complètement en dessous ou à côté de ce roman qui est pour moi proche de la "masturbation" cérébrale... Muriel Barbery s'est sans doute fait plaisir, mais méritait elle d'ouvrir cette nouvelle année de La Grande Librairie ? Je m'interroge vraiment sur le mérite de sa présence sur le plateau : François Busnel a -t-il vraiment aimé "Une rose seule" où est-ce une histoire de petits arrangements avec les attachés de presse ?
L'histoire : Colin, orphelin de père et de mère suite à de terribles accidents, vit depuis dix ans chez son oncle et sa tante. Cet été, il vient sur l'île de Mornesey pour un camp de vacances "voiles". Mornesey est aussi l'île de son enfance... Un jour, alors qu'il remonte de la plage il voit un homme dans une voiture. Il en est sûr, il s'agit de son père, ce qui confirme l'intuition qu'il a toujours eu... Son père est vivant. Et le voici alors embringuer dans une terrible aventures, pleines de révélations et de dangers. Simultanément, deux repris de justice se dont évadés de la prison de l'île... Et le corps de l'un des deux est retrouvé enterré sur la plage...
Tentation : Envie de découvrir Bussi
Fournisseur : Bib N°3
Mon humble avis : Michel Bussi est l'un des auteurs qui vend le plus de livre en France, et il était toujours inconnu à mon bataillon. Je voulais donc faire la connaissance de son univers. Ce titre et sa couverture (j'aime les îles) semblaient parfaits pour cette découverte. Hélas, "mauvaise" pioche.
Sang famille est en fait le premier roman écrit et publié de Michel Bussi, en 2009, indisponible depuis et donc réédité en 2019. Pourquoi pas... Sauf qu'à l'origine, ce thriller s'adressait à un public d'ado & young adults. Certes, l'auteur l'a remanié pour le rendre plus tout public... Mais narration et style ne m'ont pas convaincue. En effet, l'un des narrateurs est Colin, le jeune héros de 16 ans... Il s'exprime un chapitre sur deux. Quand ce n'est pas lui, c'est l'auteur qui reprend les rênes pour suivre les actions de l'autre personnage principal : Simon, étudiant en droit et qui fait un job d'été sur l'île de Mornesey. Les aventures, les dangers et l'enquête sont donc dans les mains de très jeunes hommes, et cela se sent : dans les dialogues, dans la façon de penser, dans l'enthousiasme, la naïveté etc. Cela m'a dérangée, disons plutôt agacée, car cela est vraiment en dehors de mes clous de lecture.
Néanmoins, j'ai vivement apprécié l'intrigue, sa construction, ses moults révélations et rebondissements. Elle est franchement bien pensée et ficelée... Car au-delà des secrets de famille, de la manipulation machiavélique dont Colin est victime, il y a aussi l'histoire d'un fameux trésor. Mythique ou pas ? Bon nombre de personne le cherche encore... Ce trésor s'appelle "La folie Mazarin"... Car c'est grâce à lui que Mazarin aurait fait fortune pour ensuite investir la couronne française. Et ce fameux trésor ne délivrera ses secrets (vraiment inattendus) qu'en toute dernière page !
Autre atout de toute ce roman... Elle nous emmène sur une île imaginaire, dans la Manche, pas très loin des îles anglo-normandes. Et en période de confinement, cela fait toujours du bien de voyager ailleurs, sur une île très bien décrite, qui donnerait bien envie d'aller y passer quelque temps.
Ce roman n'était donc pas tout à fait pour moi, ne correspondait pas à mes attentes. Mais nul doute qu'il plaise au public plus jeune qui lui était destiné à l'origine. Rien de grave, je rempilerai bientôt dans une autre oeuvre de Michel Bussi, pour me façonner mon avis sur cet auteur.