Publié le 22 Janvier 2022

BD - Blanc autour - Lupano - Avis - chronique - critique

BD - Editions Dargaud - 144 pages - 19.99 €

Parution en janvier 2021 

L'histoire : 1832... Canterbury dans le Connecticut. Prudence Crandall est institutrice dans son école de jeunes filles. Un jour, elle y accueille Sarah, en jeune fille noire, qui ne demande qu'à apprendre et comprendre. La population blanche locale est outrée par l'acte de Prudence... Qui répond de la façon suivante : A la rentrée scolaire après les vacances, seules les jeunes filles de couleur seront acceptées dans sa classe et son internat. Les blancs feront tout, même l'inimaginable pour que ferme cette école... première école pour filles de couleur 30 ans avant l'abolition de l'esclavage.

 

Tentation : La blogo

Fournisseur : La bib de Dinard 

Mon humble avis : Voici un formidable album qui devrait être mis dans les mains du plus grand nombre. 

Cette histoire est inspirée de fait réels... et en fin d'album, un cahier dresse la biographie de Prudence et de certaines de ses élèves de couleur qui ont été répertoriées et retrouvée dans les archives... Celles-ci ont toutes suivi des études secondaires, ont été à l'université, ont enseigné, ont été des fers de lance du mouvement abolitionniste etc... D'autres encore ont participé à la construction du Underground Railroad (il faut donc que je me décide rapidement à lire le roman de Colson Whitehead) !

Cet album nous replonge donc dans l'Histoire Américaine (en 1832), à une époque où l'esclavage n'est plus pratiqué dans la plupart des états du Nord, mais où la population blanche reste hantée par la boucherie perpétrée par Nat Turner  (un esclave noir de Virginie, instruit, qui savait lire et écrire et qui prit la tête d'une révolte sanglante un an plus tôt).

Certaines des bulles émises par les citoyens blancs font froid dans le dos de bêtise, de haine, de suprématie. D'ailleurs le mot citoyen n'est pas nécessaire dans la phrase puisqu'à l'époque, les noirs ne sont pas reconnus comme citoyens... mais comme des moins que rien... Mais la peur et le racisme semblent donner tous les droits...

Nous suivrons tous les méfaits, le harcèlement, le rejet, les sabotages, les intimidations que subiront Prudence et ses élèves.

L'utilisation du format BD est très judicieuse pour revenir sur cette époque peu connue en France. Et le fait que ce soit une BD, et bien c'est simple, ça claque, ça rentre... Ca ne s'oublie pas.

Mon seul bémol va au graphisme que je n'ai pas apprécié... Il rend difficilement reconnaissables certains personnages, et parfois même, j'hésitais sur la couleur de peau, me rendant compte que j'étais trompée par une ombre sur un visage... Définitivement, je préfère les dessins les plus "réalistes" possibles.
Quoiqu'il en soit, cette BD qui rappelle l'extrême importance du droit à l'éducation et l'instruction, est à lire absolument !

L'avis de Noukette

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #BD...

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Publié le 20 Janvier 2022

Roman - Editions J.C Lattès - 320 pages - 19.90 €

Parution le 5 mai 2021 

L'histoire : Un hôtel club familial sur la côte basque, fin juillet ! Les vacances battent leur plein, au rythme des animations, des spectacles, des séances de sport, du farniente sur la plage, du club enfant et de la file d'attente au buffet pour les repas. Trois familles arrivent, et rien ne semble se passer comme prévu... Puisqu'ils ont emmené leur soucis inavoués et leurs secrets dans leur valise. Et puis il y a Germain, responsable de l'accueil, qui tente de faire au mieux pour tout le monde, en oubliant de commencer par lui. Ce sont donc quatre solitudes qui n'aurait jamais dû se rencontrer, et une belle histoire d'amitié et de rédemption.

 

Tentation : La blogo

Fournisseur : la bib de Dinard 

Mon humble avis : Voici un roman sympa que j'ai pris plaisir à lire, un roman simple, que l'on pourrait presque qualifier de convenu... Mais qui fait du bien, qui divertit et repose. Paru en mai dernier, il était manifestement destiné à être lu sur une plage ou au bord d'une piscine. Dans un lit en janvier, c'est très bien aussi.

Nous suivons trois familles, pour qui les vacances en hôtel club sont une première. Il y a Chantal, grand-mère obsédée par le sport et ses deux petits-enfants. Il y a Matthias, monoparental avec ses deux filles. Il ne lâche ni son portable ni ses chaussures du cuir, il est lié corps et âme à son travail. Enfin, Fanny et Victor sont accompagnés de leurs deux enfants, dont Margaux, adolescente. Enfin, Germain, animateur responsable de l'accueil observe et subit tout ce petit monde de près ou de loin. Réservé, il peine à s'intégrer dans l'équipe d'animation et ses collègues le malmènent. 

Dans ces trois familles, seuls les enfants sont aux anges dans ce lieu qui est pour eux idyllique : piscine, plage, club enfants/ado et plein de copains et copines. Les adultes se montrent tout d'abord très frileux et critiques face à cet environnement qui fourmille et au concept de vacances assistées prêtes à l'emploi.

Pour ma part, j'aime les vacances en club. Je ne les ai pratiquées que 4 ou 5 fois ces 25 dernières années. Mais j'y apprécie la multitude d'activités, de me mettre les pieds sous la table, de choisir de participer ou non, voire de ne rien faire ou de m'échapper. 

Chaque chapitre, qui se passe dans un endroit différent du club (plage - bar - Piscine - chambre - accueil) s'attarde sur une famille ou l'un de ses membres. Evidemment au fil de la semaine, malgré leur réticence d'origine, ils vont se rapprocher les uns et les autres et se mêleront au coeur d'un même chapitre. On ne se livre jamais autant qu'auprès d'un inconnu... Aussi vont ils se dévoiler au fur et à mesure, écouter l'autre et considérer son avis... Et ainsi trouver des remèdes, ou une amorce de remède, voire un tournant définitif pour certains, à leurs problématiques personnelles... Ces dernières sont amenées subtilement au fil des pages, ce qui fait que les personnages gagnent en profondeur au fur et à mesure, et l'histoire, en épaisseur.

Adèle Bréau croque avec finesse ses protagonistes, et dresse un portrait social de la clientèle de ce type de structure. Ca reste succinct, puisque nous sommes avant tout dans une lecture divertissante, mais c'est bien vu.

Et surtout, elle nous dit de ne jamais oublier de prendre un autre point de vue sur sa vie, celui de l'autre, de l'entourage ou même de l'inconnu, de ne pas rester bloquer dans ses certitudes et ses carcans. Un des personnages étant en fauteuil roulant, il est aussi question de handicap, du regard des autres, des idées reçues etc...

Une lecture que je conseille entre deux autres cérébralement plus exigeantes. J'ai vraiment bien apprécié, car tout est bien ficelé et conclut !

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

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Publié le 18 Janvier 2022

Film, cinéma, Virigine Efira, Romain Duris, en attendant bojangles, avis, chronique

Film de Régis Roinsard

Avec Virginie Efira, Romain Duris, Grégory Gadebois

Synopsis : Camille et Georges dansent tout le temps sur leur chanson préférée Mr Bojangles. Chez eux, il n'y a de place que pour le plaisir, la fantaisie et les amis. Jusqu'au jour où la mère va trop loin, contraignant Georges et leur fils Gary à tout faire pour éviter l'inéluctable coûte que coûte.

Mon humble avis : Ce film est l'adaptation ciné du roman éponyme En attendant Bojangles, que j'ai lu il y a quelques années. Pour savoir de quoi il retourne, je vous invite à lire ou relire mon avis de lecture d'alors... Car mon avis de cinéphile est exactement le même ! Un enthousiasme et une émotion sans borne. J'ai adoré cette histoire assez fidèle dans mon souvenir à celle d'origine.

Régis Roinsard c'est magnifiquement emparé de cette histoire pour la transposer dans les années 50-60, celles d'une certaine insouciance. La réalisation m'a semblé parfaite et idéale pour transposer en image la fantaisie délicieuse qui règne dans les pages du roman.

La première partie est nous enivre d'une allégresse dans un tourbillon bienvenu, tant dans les scènes, que dans les couleurs, les sourires affichés sur chaque visage, que dans des dialogues plus que délicieux, assez théâtraux (puisque fidèles aux personnages et à leur philosophie de vie). On aimerait en apprendre certains par coeur. On rit, on y croit, on se délecte utopie libératrice.

La deuxième partie annonce l'orage, qui finit par éclater... Et là, on est bouleversé au plus profond, même si l'on espère encore, que l'on a encore envie d'y croire.

Que dire de la distribution ? Romain Duris est toujours aussi talentueux, je suis fan. Son rôle ici fait penser au début à celui de "L'arnaqueur", mais avec bien plus de nuances, de profondeur, de saisissement. Mais je savais déjà qu'il savait faire. Virginie Efira, je suis fan aussi, mais elle m'a une fois de plus subjuguée et bluffée dans un rôle vraiment pas facile. Elle est bouleversante et j'imagine que pour elle, le rôle de Camille a dû être épuisant à interpréter, tant elle passe d'une minute à l'autre d'une émotion à son contraire. Quel chemin parcouru par cette comédienne qui a commencé dans des comédies romantiques. Quel talent ! Moi je dis : Un César et même un Oscar pour Virginie Efira !

Bref, un film à vraiment voir, une magnifique et originale histoire d'amour, un film sur la folie douce qui devient pathologique, source de souffrance pour celui qui en est atteint, comme pour ceux qui l'entourent. Mais ce que le film nous dit aussi, c'est que si le monde était plus doux et moins contraignant, il y aurait peut-être moins de folie...

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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Publié le 16 Janvier 2022

Roman policier - Bangkok 8 - John Burdett - Avis - chronique

Policier - Editions 10/18 - 420 pages... Dispo en occas'

Parution 10/18 en 2009, Presse de la cité en 2004

L'histoire : Bangkok 8 est le district où travaillent Sonchaï et son binome, deux flics atypiques car ils sont arhat (Bouddhistes et incorruptibles). Un ancien Marine en poste à l'ambassade américaine est assassiné avec une méthode très cruelle, dans lequel le binome et frère d'âme de Sonchaï perd également la vie... Sonchaï mène donc l'enquête avec une seule idée en tête : venger son ami... Mais qui dit mort d'un citoyen américain en terre étrangère dit intervention du FBI... Sonchaï devra donc faire équipe avec Miss FBI....

 

 

 

Tentation : Ma PAL

Fournisseur : Ma PAL

Mon humble avis : Voici un policier noir mais bien divertissant (ce que revendique d'ailleurs l'auteur qui précise en post face qu'il ne faut pas tout prendre au pied de la lettre). Divertissant mais pas que, car il offre une sacrée dose d'exotisme et de dépaysement, avec quelques rappels de l'Histoire géopolitique de l'Asie du Sud-Est.

J'ai dit exotisme, oui, mais ne vous attendez pas à des palmiers et des plages de sable blanc. Non, ce que nous propose ici John Burdett, c'est une plongée et une immersion dans Bangkok, et pas dans ces plus beaux quartiers ni dans ses temples, ni sur ses marchés flottants !.

John Burdett, à travers cette enquête très bien construite, évoque moult sujets, sans les approfondir et lasser non plus, il ne donne pas matière à écrire une thèse. Mais il est question du Bouddhisme, du commerce et du trafic du Jade, de la corruption endémique à tous les niveaux, de l'hyper urbanisation de la ville au détriment des thaïlandais, de racisme, de karma, des différentes ethnies des environs, du trafic et de la consommation de drogues (notamment liés à des causes sociologiques et d'exploitation dans le monde du travail), de transidentité et de la chirurgie la permettant (Bangkok est très réputée pour ses cliniques)... Et à travers tous ces sujets, c'est la mentalité thaïe qui est développée et l'écart de culture entre l'Asie et l'Occident qui est expliqué.

D'ailleurs, le choc des cultures est vécu par Sonchaï alors qu'il fait équipe avec Miss FBI, ce qui donne lieu parfois à des situations et dialogues drôles et décalées. En fait, dans tous les sujets de fonds traités ici, John Burnett use parfois de tout son sérieux, mais bien souvent aussi, de son humour et de son ironie... Ce qui fait d'autant plus passer les messages !

Le sujet principal reste la prostitution qui est développé ici de façon inattendue (pour quelqu'un comme moi qui n'y connais pas grand-chose), étonnante même, et qui donne même à repenser ce sujet tabou en occident, mais avec une mentalité asiatique. On est loin ici du manichéisme des reportages télés. Vraiment intéressant, l'auteur m'a remuée un peu dans mes opinions tranchées, sans non plus tomber dans l'apologie ni oublier toutes les nuances et les dérives du sujet, qui sont à prendre en compte.

Quant à l'enquête, elle est évidemment surprenante, originale et nous mène en bateau un bon moment. On y croise des américains, des russes, des chinois, des khmers et des touristes de l'extrême (qui courent des risques en toutes connaissances de causes pour faire le buzz sur les réseaux... Comme ici dans ce roman, se faire prendre par la police avec de la coke...). On ne voit rien venir et la vengeance tant espérée par Sonchaï sera mise à mal... Auprès de qui se venger, le responsable ou le coupable ?!!!

Divertissant, original, dépaysant et instructif, un bon polar ! J'ai bien aimé !

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #thrillers polars étrangers

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Publié le 14 Janvier 2022

Film de Fred Cavayé

Avec Gilles Lellouche, Daniel Auteuil, Sara Giraudeau

Synopsis : Paris 1941. François Mercier est un homme ordinaire qui n’aspire qu’à fonder une famille avec la femme qu’il aime, Blanche. Il est aussi l’employé d’un joaillier talentueux, M. Haffmann. Mais face à l’occupation allemande, les deux hommes n’auront d’autre choix que de conclure un accord dont les conséquences, au fil des mois, bouleverseront le destin de nos trois personnages.

Mon humble avis : 

Mon humble avis : Un très beau et bon film, de ceux qui sont indispensables pour ne pas oublier l'Histoire et que celle-ci ne se renouvelle pas.

Adieu Monsieur Haffman est un film intense où la tension va vraiment crescendo, jusqu'à certains moments où l'on retient sa respiration... Les coups de théâtre ne manquent pas ! Fred Cavayé nous y montre l'ambiguïté intrinsèque à nombre d'individu, qui se laissent hélas transformer par le pouvoir de l'argent... 

Car oui, au début, Gilles Lellouche, admirable dans cet étrange collabo qui se vante de bien faire pour protéger les siens, d'homme adorable et gentil devient un ignoble personnage... Parce qu'il a désormais l'argent... mais pas que, dans cet environnement de chasse aux juifs, il y a aussi la peur... et celle-ci semble lui donner droit à tout, et surtout à l'hypocrisie.  On se demande s'il bascule vraiment du mauvais côté, et les réponses arrivent... Fred Cavayé n'appelle pas forcément les spectateurs à juger, puisque l'Histoire s'en charge parfaitement... Mais il y a à réfléchir, et dans notre tête, la chanson bien connue qui résume tout de Jean-Jacques Goldman... Et si j'étais né en 1917 à Leidenstadt. La peur peut-elle tout expliquer, tout pardonner ? Sommes-nous tous à l'abri de devenir notre opposé ?

Face à lui, un Daniel Auteuil sobre et résolument intègre. Et dans ce presque huis-clos, Sara Giraudeau en bonne épouse de Lellouche, évolue discrètement pour ne pas mettre le feu aux poudres. Bref, un casting exceptionnel pour une mise en scène élégante et juste, qui n'en fait pas trop.

Ce film est l'adaptation ciné de la pièce de théâtre éponyme qui a reçu 4 Molière... C'est dire s'il est à voir, et à réfléchir.

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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Publié le 12 Janvier 2022

Henning Mankell, Un paradis trompeur, littérature suédoise, avis, chronique

Roman - Editions Sixtrid - 9h09 d'écoute - 21.95 €

Parution Sixtrid 2014 - Seuil 2013

L'histoire : En 1904, Hanna a 18 ans et vit dans un hameau au bord de la Suède, entre montagnes et rivière. La faim, le froid, elle est une "bouche" de trop à nourrir pour sa mère. Quelques mois plus tard, elle sera propriétaire d'un bordel au Mozambique et à la tête d'une fortune inestimable. Quelle a été sa destinée entre la Suède et l'Afrique... Et quel est son avenir dans cette contrée où tout lui est étranger ?

 

 

Tentation : Ma PAL audio

Fournisseur : Bib de Rennes

Mon humble avis : Feu Henning Mankell était très réputé pour ses polars et thrillers. Mais pas que... Rappelez-vous les fameuses Chaussures Italiennes... Un paradis trompeur est dans cette veine, ce n'est pas du tout un roman policier.

J'ai vivement apprécié cette histoire qui semble au long cours, même si elle ne se déroule en fait que sur deux petites années.

Hanna est une campagnarde timide et "mal dégrossie" qui ne connait rien du monde au-delà de son environnement proche... Et pourtant, elle connaîtra d'abord la vie chez un armateur en ville, où elle découvre un certain luxe, le fourmillement des gens etc...

Puis, en qualité de cuisinière, elle embarquera sur un bateau en direction de l'Australie. Pour des raisons que je ne dévoilerai point ici, son voyage s'arrête au Mozambique... Ou elle descend à l'hôtel le Paradis... Elle est malade, elle y est soignée. Mais derrière la pancarte "Hôtel" se cache un bordel, dont elle deviendra la propriétaire après encore d'autres mésaventures.

A travers le regard d'Hanna qui découvre le monde et particulièrement l'Afrique colonisée (Le Mozambique est alors une colonie portugaise, Henning Mankell nous plonge dans cette époque et ces lieux où les blancs, minoritaires, méprisent et dominent les noirs, qui sont sans droits (sauf ceux que leur donne leur propre culture) et qui oscillent entre crainte et haine envers leurs blancs de maîtres. Un protagoniste du roman dira : Dès qu'un blanc débarque ici, il devient un ignoble personnage. Un autre dira : Un jour, les blancs regretteront ce qu'ils nous ont fait, un jour les noirs se révolteront.

Mais Hanna ne deviendra jamais une blanche comme les autres... et butera toujours contre ce choc des cultures. De ce fait, elle ne pourra jamais se fier aux "siens" et les noirs ne lui accorderont que très peu de confiance. Et pourtant, elle se battra pour cela, envers et contre tout.

C'est donc un destin hors du commun que nous conte ici le grand Henning Mankell. Il nous accroche au personnage d'Hanna dans une époque qui officiellement est révolue, mais qui subsiste encore trop de par le monde. J'aurais aimé une fin moins ouverte et peut-être plus cartésienne. J'ai aussi tiqué un peu sur l'assurance qu'Hanna semble acquérir trop vite. Mais ces détails sont secondaires et c'est chaleureusement que je vous conseille ce roman qui ne manque pas de nous instruire.

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature d'ailleurs, #Livres audio, lectures audio

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Publié le 10 Janvier 2022

Film de Simon Kingberg

Avec Jessica Chastain, Penélope Cruz, Diane Kruger, Lupita Nyong'o

Synopsis : Une arme technologique capable de prendre le contrôle de réseaux informatiques tombe entre de mauvaises mains. Les agences de renseignements du monde entier envoient leurs agentes les plus redoutables là où l’arme destructrice a été localisée : à Paris. Leur mission : empêcher des organisations terroristes ou gouvernementales de s’en emparer pour déclencher un conflit mondial. Les espionnes vont devoir choisir entre se combattre ou s’allier…

Mon humble avis : Pour les fans du genre action-thriller-espionnage où rien n'est vraiment réaliste et où tout est improbable !!! LOL !

J'aime ça pour la distraction totale sans prise de tête, et des histoires qui m'emmènent très loin de ce que je vis (ou nous vivons actuellement, même s'il y a 2 ans, toutes ces histoires seraient également parues pour des fictions invraisemblables ! mais passons)

Le job est fait, par un casting de haute volée qui ne ménage pas ses efforts, ni dans l'action, ni dans le glamour. Le job est fait et les vêtements reste propres et tout le monde se relève !!!

Depuis quelques années, les films d'espionnage au féminin se multiplie, ce n'est pas fait pour me déplaire. L'originalité de ce titre vient du fait qu'il y a dans cette équipe une protagoniste (Penélope Cruz) qui n'a rien à faire là, puisqu'elle est psychiatre... Donc la castagne et le danger, très peu pour elle, ce qui amène quelques scènes et dialogues amusants. L'autre particularité est que des espionnes qui sont d'abord ennemies s'allient pour combattre donc c'est sympa aussi... Et oui, "les ennemis de mes ennemis deviennent mes amis".

Des scènes rappellent des James Bond ou des Missions impossible, et il y a dans le fond et la forme un peu de Jason Bourne pour le mouvement. Comme d'habitude dans ce genre de film, on fait un mini tour du monde sans prendre un avion ni subir de décalage horaire ! Les scènes d'action y sont aussi de plus en plus surenchéries !

Ce n'est pas le film du siècle ni même de l'année, mais j'en prends mon parti, comme d'habitude avec ce style d'histoire où il semble qu'on ne puisse faire confiance à personne, j'ai eu ce que j'attendais !

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma d'ailleurs

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Publié le 8 Janvier 2022

Thriller - Editions Sixtrid - 10h10 d'écoute - 19.90 €

Parution Sixtrid 2016 - Editions du Seuil 2015

L'histoire : Les Vasseurs, couple de parisiens, se sont retirés dans leur résidence secondaire en Bretagne suite à un drame personnel qui a laissé François affaibli et boiteux. Un jour, François crève en voiture... Ludovic, un auto-stoppeur, l'aide à changer le pneu. Quelques jours plus tard, François et Mathilde embauche Ludovic pour des travaux de jardinage, puis pour la réfection de toute une partie de leur maison en appartement privé pour leur fille Camille, afin qu'elle ait sa tranquillité lors de ses passages chez eux... Ludovic s'installe donc chez les Vasseur, le temps des travaux... A eux trois, ils forment presque une vraie famille, c'est ainsi que le ressent Ludovic. Quelque temps plus tard, François découvre que Ludovic ne s'appelle pas ainsi, qu'il a menti sur son identité... Et pour cause, il est recherché par la police suite à une affaire de moeurs dans le Nord...

Tentation : Envie de découvrir la plume du frère du fameux Musso G !

Fournisseur : Bib de Rennes

Mon humble avis : Cela faisait un longtemps que je voulais découvrir l'oeuvre de Valentin Musso, frère de Guillaume du même nom. Les livres de Valentin Musso sont classés dans les rayons polars/thrillers, et ce, vraiment à juste titre. Rien à voir avec le frère, que j'apprécie cependant aussi de temps en temps, pour me distraire facilement.

Nous avons ici un vrai thriller psychologique, qui se met en place petit à petit, peut-être un peu longuement au début... Mais la fin justifie justement cette petite longueur qui n'a d'autre but de se jouer du lecteur en ne dévoilant qu'une infime partie du voile des personnages.

Petit à petit, on s'enfonce dans une espèce de huis-clos de plus en plus oppressant, qui semble même atteindre le point de non-retour à certains moments. On se dit que cela ne peut pas être pire... et bien si !

A mi parcourt, la situation se retourne complètement, et de façon on ne peut plus imprévisible, comme toutes les révélations et évènements qui nous mènent au final... Une histoire vraiment remuante, sur la perte, le traumatisme qui mène à la folie et au déni.

Les personnages sont bien fouillés, le rythme va en accélérant, la plume est agréable comme le sont celles des thrillers et l'intrigue tient parfaitement la route, elle est même magistralement menée et originale, bien trouvée,  vu les multiples rebondissements qui nous attendent au fil des pages...  Que de suspense ! On ne voit rien venir, rien n'est téléphoné ! Rien de se déroule comme le lecteur peut s'amuser à l'imaginer. L'histoire est facile à suivre et à comprendre, on ne se perd pas dans une myriade de personnages. Et cette histoire nous dit que l'habit de fait pas le moine, qu'il faut se méfier de l'eau qui dort... En dire plus serait spoiler et gâcherait votre lecture...

Un très bon thriller que je recommande pour ceux qui aime avoir un bon coup de stress et de paranoïa en lecture ! Si l'occasion m'est donnée, c'est avec plaisir que je lirai d'autres ouvrages de Valentin Musso !

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Thrillers - polars français

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Publié le 6 Janvier 2022

Recueil - Editions "Les arènes" - 268 pages - 15 € environ

Parution en septembre 2013

Le sujet : Trente-quatre auteurs américains réunis pour écrire chacun une histoire de librairie... la leur, en tant qu'enfant, adulte, lecteur, romanciers... Ces témoignages de quelques pages chacun forment un bel hymne à la lecture et un magnifique hommage au travail des libraires indépendantes !

Tentation : Couv et sujet

Fournisseur : Ma PAL et ma CB !

 

 

 

Mon humble avis : J'ai acheté ce livre la veille du 2ème confinement en 2020, dans une librairie indépendante qui venait tout juste d'ouvrir alors... Un tel lieu accessible à pieds depuis chez moi, quel bonheur... Mais j'ai déménagé quelques mois plus tard.

Il n'empêche qu'en vitrine trônait cet ouvrage dont la couverture est une réelle invitation à la prendre en mains.

Cette librairie de la pomme verte est vraiment agréable à lire. Trente-quatre visions différentes de ce qu'est et apporte une librairie, et autant de plumes différentes... Même si évidemment, nombre de points communs se retrouvent d'un témoignage à un autre. Les auteurs évoquent tantôt le premier livre qu'ils ont acheté enfant dans une librairie, tantôt les lectures et dédicacent qu'ils y font de leur roman devant une salle vide - ou comble, tantôt le réveil de toute une ville alors qu'ouvre une librairie, ou le contraire. Mais aussi le titre improbable qu'ils ont trouvé au fin fond d'un rayon. Mais tous abordent le travail dévoué, passionné et titanesque des libraires, qui sauve parfois un roman de l'oubli et en fait un énorme succès.  Le tout, grâce à une relation réelle et personnalisée avec les libraires.  Evidemment, cet ouvrage est conçu comme un fer de lance contre le grand méchant A et les grandes chaines de librairies impersonnelles qui parsèment l'Amérique.

La Librairie de la pomme verte est aussi une invitation au voyage à travers les USA, les librairies célébrées par ces plumes se situant aussi bien en Californie, qu'à New York ou dans le Minnesota en passant par le Vermont ou ailleurs. On en apprend aussi beaucoup sur le fonctionnement de l'édition aux Etats-Unis. A la fin de chaque témoignage, on trouve la liste des oeuvres écrites par les auteurs. Mais aussi, au fil des pages, en notes, les titres qu'ils évoquent comme étant incontournables, ou leurs préférés etc... C'est donc une mine d'idées de lectures et de belles découvertes qui se trouvent réunies ici. Mais à ouvrage américain, dit surtout littérature américaine, et il semble hélas que nombre de références ne soient jamais parues en France. De même, certains auteurs qui participent à ce collectif sont inconnus dans l'Hexagone. C'est un peu frustrant !

J'ignore si c'est déjà fait, mais ce serait bien qu'un éditeur français se lance dans un projet similaire, avec des auteurs que nous connaissons tous... et des lieux que nous avons peut-être déjà arpentés !

En tout cas, je me rappelle très bien du premier livre que j'ai acheté moi même, avec de l'argent de poche... C'était dans une librairie papeterie presse du quartier de mes grands parents maternels, le quartier du Quesne à Marcq-en-Baroeul (59), et c'était un Oui oui ! Sur la couverture, il y avait un gros chat en peluche rose !

Je rédige ce billet quelques jours après avoir entendu aux infos que la vente de livres a augmenté de 20% en 2021 ! La littérature a donc encore de beaux jours devant elle !

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature d'ailleurs

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Publié le 4 Janvier 2022

Tradition oblige sur ce blog depuis plus 13 ans, répondre à ce petit tag en piochant dans les livres lus dans l'année précédente, les titres qui s'approchent le plus des questions. Je précise que les titres choisis ne veulent pas forcément dire que j'ai aimé ces livres, où que leurs contenus me représente d'une façon où de l'autre. Mais d'abord, petit bilan :

En 2021, j'ai beaucoup moins lu qu'en 2020... 67 romans et 20 BD, soit 26 romans de moins... Qui plus est, très peu de pavés cette année, disons encore moins que d'habitude.

Plusieurs causes à ce fait : J'ai déménagé, ce qui m'a pris du temps en démarches, cartons etc... J'habite maintenant en bord de mer, aussi, je passe beaucoup plus de temps en plein air... Il n'y a pas eu de vrai confinement avec une seule heure de sortie autorisée et les 8 premiers mois ce 2021, j'ai bien utilisé mon abonnement Netflix... que je vais bientôt résilier, le cinéma me retendant bien les bras depuis quelque temps. 

Mais la raison principale à cette baisse de régime en lecture... C'est ma nouvelle passion pour l'ornithologie et la photographie des oiseaux. Je passe des heures en balades, des heures à trier mes photos, des heures à échanger sur les pages Facebook dédiées, des heures à apprendre... D'ailleurs, le livre que j'ai le plus consulté cette année est sans conteste mon guide ornithologique !

Mes 67 lectures 2021 se répartissent comme suit :

Format :

  • 46 livres papiers
  • 21 livres audios

Genre :  

  • 43 titres littérature française/francophone générale
  • 9 titres littérature étrangère générale
  • 8 thrillers /polars français
  • 3 thrillers / polars étranger
  • 4 titres divers (essai- témoignage...)

Provenance :

  • Achats : 14
  • PAL : 18
  • Bibliothèques : 26 + toutes les BD
  • Prêt : 3
  • Cadeau : 1
  • SP : 3
  • Boite à livre : 2

Ma PAL s'est enrichie de quelques titres, mais rien d'alarmant !

 

Voici maintenant le fameux Quizz / tag qui refleurit chaque année en cette période sur la blogo :

 

1/ Décris toi : Madame B, de Sandrine Destombes

 

2/ Comment te sens tu ? Seule en sa demeure, de Cécile Coulon

 

3/ Décris où tu vis actuellement ? La mer à l'envers, de Marie Darrieussecq

 

4/ Si tu pouvais aller où tu veux, où irais tu ? Là où chantent les écrevisses, de Delia Owens

 

5/ Ton moyen de transport préféré ? Un paquebot dans les arbres, de Valentine Goby

 

6/ Ton/ta meilleur(e) ami(e) est : Aya, de Marie-Virginie Dru

 

7/ Toi et tes amis vous êtes : Les vieilles, de Pascale Gautier (ben oui, on ne rajeunit pas !)

 

8/Comment est le temps ? Un été noir et blanc, de Frédéric Couderc

 

9/ Quel est ton moment préféré de la journée ? Un soir de décembre, de Delphine de Vigan

 

10/ Qu'est la vie pour toi ? Les évasions particulières, de Véronique Olmi

 

11/ Ta peur ? L'idée ridicule de ne plus jamais te revoir, de Rosa Montero

 

12/ Quel est le conseil que tu as à donner ? : S'adapter, de Clara Dupont-Monod

 

13/ La pensée du jour : Le contraire de l'habitude, de Jean-Marie Gourio

 

14/ Comment aimerais tu mourir ? Un Aller simple, de Didier van Cauwelaert

 

15/ Les conditions actuelles de ton âme ? : Le miroir de nos peines, de Pierre Lemaître

 

16/ Ton rêve ? La république du bonheur, d'Ito Ogawa

 

Mes coups de coeur de cette année 2021 :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Les livres - mon blog et moi

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