Publié le 14 Février 2019

Roman - Edition le livre qui parle - 5h43 d'écoute - 13.00 €

 

Parution d'origine en 1897

L'histoire : Un homme bien étrange arrive dans une auberge d'un village anglais. Il parle peu, se montre fuyant et cache son visage sous des bandelettes et ses mains sous des gants. Devant cet étrange personnages, les langues se délient déjà...Puis quelques temps après, le village découvre, incrédule, que cet homme est en fait invisible sitôt qu'il se dévêt... La panique, la peur et les théories les plus folles envahissent le village.

Tentation : la renommée de l'histoire

Fournisseur : Bib N°2

 

Ah ah ah ! Un titre parfait en ce jour de la Saint Valentin !

Mon humble avis : Nous l'apprendrons au fil de l'histoire, cet homme invisible est un savant nommé Griffin. Il a trouvé la formule pour rendre invisible les choses...et les gens. Après un test sur un chat, il a appliqué la formule sur lui-même... et il est effectivement devenu invisible...

C'est donc un roman de science-fiction, même si bien ancien maintenant. Et comme nombre d'ouvrage de cette catégorie, il est la porte ouverte à nombre de constatations et de réflexions comportementales, sociétales et surtout spirituelles et philosophiques.

En effet, au cours du roman, Wells démontrent parfaitement grandeurs et décadences humaines. Tout autant que les dangers de la science, des pouvoirs que celle-ci peut donner et du péril du "toujours plus". Wells décortique le comportement autant individuels que collectif face à l'étranger (la méfiance, le début du racisme), face à l'étrange (la curiosité souvent malsaine et les ragots qui en découlent), puis face à l'étrangeté, l'impensable, l'inexplicable : la peur, la concupiscence, le rejet, la haine. Et face à tout cela, l'étranger  sans danger devient alors le pire ennemis et capable de tout pour échapper à cette haine. Le message de Wells et son observation de la société sont donc on ne peut plus avérés et limpides, mais surtout, toujours d'actualité. Wells met aussi le doigt sur le risque des "super pouvoirs" et des abus qui peuvent en être fait par ceux qui les détiennent. Tout ce qui est "super" porte son risque de mégalomanie. Et un super pouvoir n'est pas que fictionnel évidemment... Il peut être politique par exemple...voire même spirituel.

L'écriture comme la lecture qui en est fait sur cette version audio sont très alertes et agréables. La première partie m'a captivée. Ensuite, les explications scientifiques de Griffin m'ont un peu perdu et les personnages secondaires, nombreux, cités tantôt par leur nom, tantôt par leur rôle, grade ou métier, ont eu aussi raison de ma concentration à bien des moments. Et puis j'espérais un héros plus sympathique pour m'accrocher. Il n'empêche, ce classique de la science-fiction, visionnaire une fois de plus, est un incontournable. Visionnaire, je le dis parce qu'à notre époque, le danger est là mais invisible mais potentiellement partout... ne pas céder à la paranoïa.

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature d'ailleurs, #Livres audio, lectures audio

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Publié le 12 Février 2019

Film d'Antoine Raimbault

Avec Marina Foïs, Olivier Gourmet, Laurent Lucas

 

Synopsis :  Depuis que Nora a assisté au procès de Jacques Viguier, accusé du meurtre de sa femme, elle est persuadée de son innocence. Craignant une erreur judiciaire, elle convainc un ténor du barreau de le défendre pour son second procès, en appel. Ensemble, ils vont mener un combat acharné contre l'injustice. Mais alors que l’étau se resserre autour de celui que tous accusent, la quête de vérité de Nora vire à l’obsession.

 

 

Mon humble avis : Un film judiciaire français, il y avait longtemps, et cela change de ce type de film américain que nous voyons bien plus souvent et dont nous connaissons les codes presque par coeur.

Oui, ici, nous sommes dans les arcanes de la justice française, au coeur d'un procès retentissant, dans une cours d'assise, là où les caméras de télévision ne pénètrent pas et où nous citoyens, nous contentons des dessins des dessinateurs judiciaires pour imaginer ce qui se passe à l'intérieur de notre justice...

Notre justice... oui, car c'est bien de celle des Hommes dont il est question ici. Un homme est accusé de meurtre... sans preuve irréfutable et encore moins de cadavre... Tout se joue sur l'intime conviction, et c'est là qu'est le danger. Oui, c'est glaçant quand on entend l'avocat général demander aux jurés d'avoir de l'imagination ! L'avenir, la vie d'un homme et d'une famille aux mains de l'imagination d'une poignée d'hommes et de femmes. Oui, en fait, ça fait peur, ça questionne beaucoup sur un certain fonctionnement d'une certaine justice et ses manquements parfois ubuesques où la vie d'un homme est déjà jouée par la rumeur, les médias etc...

Une intime conviction est inspirée d'une histoire vraie, seul le personnage de Nora (la grande Marina Foïs, toujours surprenante et juste) est partiellement inventé. Olivier Gourmet qui joue le célèbre avocat Dupont Moretti est presque plus vrai que nature, donc forcément fascinant, captivant, qui rend bien compte de ce qu'est être avocat dans ce type d'affaire.

Ce film est parfaitement réalisé (à part quelques moments où l'articulation des personnages est limite et m'a amenée à ne pas saisir toutes les phrases), sans effets, sauf ceux d'un naturel et d'un réalisme appréciable. L'ensemble est captivant, la tension est palpable et réelle. Un thriller judiciaire ou un film judiciaire en mode thriller, à vous de choisir, mais à voir. Une bonne leçon sur le doute et cette fameuse présomption d'innocence si souvent oubliée, que ce soit dans la justice ou dans notre petite vie quotidienne et des événements plus anodins. Fascinant et implacable et efficace, vraiment.

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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Publié le 10 Février 2019

A quelques encablures (une bonne heure de bateau) au sud de Corfou, se trouve l'île de Paxos. Ile parmi les principales îles Ioniennes, Paxos est longue d'une dizaine de kilomètres et ne dépasse pas souvent 2 kilomètres de larges. 25 km² pour 2500 habitants à l'année, dont la plupart vivent à Gaios, petit port de pêche que je vous ferai visiter bientôt. En attendant, de l'autre côté de Paxos... Des falaises magistrales et des cavités étonnantes, curieuses et fascinantes. Une nature magnifique !

 

UN DIMANCHE A CORFOU... AUTOUR DE PAXOS
UN DIMANCHE A CORFOU... AUTOUR DE PAXOS
UN DIMANCHE A CORFOU... AUTOUR DE PAXOS
UN DIMANCHE A CORFOU... AUTOUR DE PAXOS
UN DIMANCHE A CORFOU... AUTOUR DE PAXOS
UN DIMANCHE A CORFOU... AUTOUR DE PAXOS
UN DIMANCHE A CORFOU... AUTOUR DE PAXOS
UN DIMANCHE A CORFOU... AUTOUR DE PAXOS
UN DIMANCHE A CORFOU... AUTOUR DE PAXOS
UN DIMANCHE A CORFOU... AUTOUR DE PAXOS
UN DIMANCHE A CORFOU... AUTOUR DE PAXOS
UN DIMANCHE A CORFOU... AUTOUR DE PAXOS

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Voyages dans les iles

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Publié le 8 Février 2019

Thriller - Editions Pocket - 279 pages - 6.95 €

Parution d'origine chez Fleuve Noir en 2007

L'histoire : Benoit est flic... Au retour d'un stage à Dijon, il s'arrête sur la route pour secourir une femme en panne de voiture. Une très jolie femme... Ce qui n'est pas pour déplaire à Benoit, dont la réputation de Don Juan n'est plus un secret pour personne. Evidemment, il la reconduit chez elle et accepte un "dernier verre", qui lui sera peut-être fatal. En effet, le lendemain, il se réveille endolori enfermé dans une cage, dans une cave. Sa géôlière est prête à tout pour le faire avouer. Avouer quoi ? Benoit devine vite le moindre aveu signera son arrêt de mort. Avouer, nier ? Combien de temps résistera-t-il aux persécutions, sévices et

tortures de la belle rousse ?

Tentation : Envie d'un bon thriller

Fournisseur : Ma PAL !

Mon humble avis : Quatre pattes de chat et non cinq, juste parce que je n'ai pas aimé la fin... Ce qui est secondaire et très subjectif, en fonction des sensibilités personnelles.

Parfois, je me demande si je ne vis pas sur une autre planète. Ce thriller n'est pas récent, et n'est pas le premier de Karine Giebel... Certes, je sais depuis un moment que cette auteure existe, mais c'est la première fois que je me plonge  dans une de ces histoires. Erreur, j'aurais dû le faire depuis bien longtemps...Même si, j'avoue, je ne lirais pas Giebel tous les jours pour deux raisons : trop addictif (on ne veut rien faire d'autre temps que l'on n'est pas à la dernière page) et puis son terrain de prédilection malmène sacrément les âmes sensibles. Pour ce genre de littérature, ce roman est assez court, et c'est parfait pour moi : la psychologie des personnages est très bien travaillée et étant donné la nature des tortures infligées à Benoît, je n'aurais pas supporté des centaines de pages de plus qui n'aurait qu'ajouter de la longueur à un récit qui n'en n'a pas besoin. C'est concis, concentré et terriblement efficace ainsi !

Ce thriller est diabolique et son intrigue on ne peut plus machiavélique. Nous sommes presque dans un huit clos, dans cette cave, avec un Benoit de plus en plus mal en point (à tous les niveaux) et cette belle rousse de Lydia à l'imagination de plus en plus débordante et toujours plus décidée. De temps à autre, Karine Giebel nous sort de là, comme pour nous permettre de reprendre un peu notre respiration, pour nous laisser accompagner les copains flics de Benoit, qui évidemment, le recherchent. C'est un peu la différence avec Misery de King. Le lecteur sort de temps en temps de l'antre cauchemardesque.

Tout au long du roman, le lecteur se questionne : Coupable le Benoit ou innocent. Pourtant, dès le début, l'auteure donne un indice qui oriente bien vers une machination. Après, les indices ne mènent pas toujours dans la bonne direction et de toutes façon, Karine Gielbel maîtrise manifestement l'art de balader son lecteur, tout en le tenant prisonnier !

Karine Giebel nous montre ici qu'un bourreau peut facilement devenir victime et une victime devenir bourreau. Victime de quoi ? Coupable de quoi ?

Vous le découvrirez en lisant ce thriller, qui après un suspense insoutenable et tenace, offre un dénouement inimaginable et génialement imaginé !

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Thrillers - polars français

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Publié le 6 Février 2019

BD - Editions Delacourt - 64 pages - 15.50 €

Parution en septembre 2018

 

L'histoire :  Deux ans que Poussière et les habitants de la planète Alta combattent les Cyclopes. Deux ans que les Augures ramènent ces derniers à la vie après chaque bataille. Quand l équilibre d un écosystème repose sur une force qui le menace, quelle solution reste-t-il à l humanité ?

 

Tentation : Le pitch

Fournisseur : Bib N°2

 

Mon humble avis : Malgré un pitch bien tentant, mauvaise pioche pour moi ! Non pas que cet album soit de mauvaise qualité ou autre, non non. C'est juste que ce n'est pas ma came et que même sous prétexte de curiosité culturelle, il y a des genres qui ne sont pas fait pour me plaire. Dont celui-ci. Un peu SF, avec des créatures étranges et des personnages principaux qui le sont tout autant. Poussière aura une suite, ce qui peut-être pourra rendre ce tome plus limpide mais bon, je n'ai pas accroché et n'irai pas plus loin.

Pourtant, les dessins sont agréables, vifs, colorés. Pourtant, j'ai tout de même saisi la symbolique principale et la puissance de l'imaginaire de l'auteur de cette BD... qui est évidemment très proche des préoccupations écologiques terriennes actuelles.  Nous sommes nos propres destructeurs. Geoffroy Monde pointe aussi du doigt l'art des Etats à détourner l'attention des concitoyens avec des rumeurs... ou de la paranoïa sociale avec la théorie du complot. Il est aussi question de hiérarchie sociale dans un monde pas loin du post apocalyptique.

Les fans des BD SF se régaleront certainement du premier tome et des suivants de cette série Poussière, mais pour ma part, je n'ai pas accroché, ayant même eu du mal à repérer les personnages secondaires et leurs rôles. Bref, je ne suis pas faite pour ce genre de BD, ma curiosité ira donc vers d'autres horizons !

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #BD...

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Publié le 4 Février 2019

Film de Philippe Godeau

Avec Omar Sy, Lionel Louis Basse, Fatoumata Diawara, Germaine Acogny

 

Synopsis :  Depuis son village au nord du Sénégal, Yao est un jeune garçon de 13 ans prêt à tout pour rencontrer son héros : Seydou Tall, un célèbre acteur français. Invité à Dakar pour promouvoir son nouveau livre, ce dernier se rend dans son pays d’origine pour la première fois. Pour réaliser son rêve, le jeune Yao organise sa fugue et brave 387 kilomètres en solitaire jusqu’à la capitale. Touché par cet enfant, l’acteur décide de fuir ses obligations et de le raccompagner chez lui. Mais sur les routes poussiéreuses et incertaines du Sénégal, Seydou comprend qu’en roulant vers le village de l’enfant, il roule aussi vers ses racines.

 

 

Mon humble avis : Tiens, un troisième road-movie d'affilé, après La mule et Green Book. Et encore un très beau film... Cette rentrée ciné 2019 nous gâte bien !

Cette fois-ci, ce sont les routes (ou les pistes) du Sénégal que nous parcourront ! Sous un soleil de plomb et pourtant, grâce au personnage de Yao, cette histoire est fraîche autant que son sourire est grand avec ses dents bien blanches.

J'aime que le point de départ de ce film soit la lecture d'un livre par Yao, même si c'est le livre d'un acteur français d'origine Sénégalaise, Omar Sy. Comme quoi, la lecture ouvre au monde et donne des ailes.

Aucun pathos dans ce film qui montre le Sénégal tel qu'il est, entre modernité et traditions, avec de superbes arrêts sur images... Comme lorsque le taxi se retrouve "prisonnier" en pleine rue par tout un peuple en prière. Ou encore lorsqu'au bord du fleuve, Omar Sy assiste à la prière dansée (et ô combien pleine de grâce) de Germaine Acogny.

Yao est un film sur la fidélité, la famille, les racines, les croyances, l'attachement, les énormes différences culturelles entre les Sénégalais et les français d'origine Sénégalaise, les Bounty (noir à l'extérieur, blanc dedans)... Et pourtant, tout le monde se rejoint dans les émotions.

Mais le sujet principal reste le rapport au temps qui diffère évidemment entre les cultures. L'européen qui court après les temps... Le sénégalais qui laisse le temps au temps. Il reviendra bientôt... pour l'européen, c'est dans la demi-heure... pour le Sénégalais, c'est juste à un moment...

Yao est un film qui fait du bien, sur une belle complicité naissante qui deviendra un lien indéfectible; nourri par des dialogues délicieux avec un enfant autant naïf que très intelligent, toujours naturel, et un adulte qui découvre un autre monde, celui dont il vient !

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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Publié le 2 Février 2019

Témoignage - Editions Livre de Poche - 192 pages - 6.70 €.

 

Parution d'origine au Diable Vauvert en septembre 2015

Le sujet : Révolution, éruption volcanique, tremblement de terre, tsunami dans la vie de mon écrivain / journaliste / voyageur préféré ! Sa compagne (LA femme) est enceinte ! Que va-t-il se passer dans les 9 mois à venir ? Et même dans les 20 ans d'après ? Est-on prêt, après avoir visiter la planète dans toute sa rondeur, à patienter, à se préparer et à assumer ce qui se cache dans un petit ventre rond ?

 

Tentation : Mon écrivain voyageur préféré

Fournisseur : Bib N°3

 

 

Mon humble avis : Qui me connait doit s’étonner que j’aille vers ce livre. Je n’ai pas été mère, ne le suis pas et par conséquent, ne le serai jamais. Aussi, les écrits (ou les conversations) qui tournent autour de la maternité me font fuir. Sauf quand c’est écrit et conté par mon écrivain voyageur chouchou et que l’on se penche plus sur la paternité (après tout, les hommes aussi attendent 9 mois pour savoir à quoi le rejeton va ressembler). Alors là, je fonce, j’ouvre le livre et tourne les pages de façon frénétique… Et mes abdos (où ce qui y ressemble) se contractent sous le rire.

Oui, déjà, parce que je sais qu’avec Julien Blanc-Gras, sans désacraliser le sujet ni renier son importance, on trouvera de l’humour à quasi toute les pages de ce journal de grossesse, du mois 1 au jour J !

Ensuite, je sais parfaitement que son bouquin ne va pas tourner qu’autour de son nombril, ni de celui LA femme. Par ce qu’il pense loin, et large mon Julien. Il réfléchit aux conséquences de ses actes autant dans sa petite vie, qui va s’en trouver bien chamboulée, qu’à l’échelle planétaire. Donner la vie… Quel acte essentiel qui engage pour plusieurs vies. La sienne, celle de la Femme, celle de l’enfant… Et celle de la planète. Un enfant à notre époque ? Oui ? Non ? Pourquoi pas ? Evidemment ! Même si l’enfant n’est pas encore né, il est déjà temps de réfléchir à son avenir et à l’éducation qu’on espère lui donner.

Enfin, même si les 9 mois de grossesse se déroulent à Paris, durant ces 9 mois, notre globe-trotter continue à trottiner, faute de galoper, à droite à gauche et se penche sur les façons dont sont vécues grossesses et paternités depuis le Japon jusqu’au Niger.

Loin du ton conventionnel, Julien Blanc-Gras rend le sujet tout aussi marquant et poignant et souvent drôle (faut bien camoufler les angoisses non, et quoi de mieux pour cela que la dérision et l’autodérision ?) et facétieux. Et surtout, profondément humaniste. Il s’adresse autant aux futurs papas paniqués, qu’aux futures mamans qui se demandent bien ce que pense l’Homme mais aussi à tout lecteur (parents ou pas) qui aiment passer un bon moment de lecture sans être lobotomisés ! Et le génie de cet homme et que lors qu’il regarde le nombril de sa femme, il parvient tout de même à nous faire voyager ! Génial non ?

 

« On reproche souvent aux écrivains français de se focaliser sur leur propre nombril. Je vais me concentrer sur celui de la Femme. »

« Le monde ne devient pas plus dangereux quand on devient père, mais notre rapport au danger se modifie. L'enfant ignore les menaces qui l'entourent. Il se jette sous les roues des voitures en buvant de l'ammoniaque avant d'aller accepter les bonbons du vieux monsieur bizarre avec son imperméable et son van. Je viens de comprendre pourquoi on tend à devenir conservateur en vieillissant ». 

"Cette année, la famille revient au centre des enjeux de société. Des hordes manifestent pendant des mois en répétant "un papa, une maman". Le France est déchirée entre ceux qui veulent accorder l'égalité aux homosexuels et les autoriser à adopter, et ceux qui, peu ou prou, considèrent les pédés et les gouines comme des sous-citoyens. C'est une bataille de l'enfant qui se joue dans les rues. 
Des marmots sont enrôlés par leur famille pour scander des slogans homophobes. Statistiquement, une partie d'entre eux se découvrira homosexuelle à l'adolescence. Ils se rendront alors compte qu'ils sont ce qu'on leur a appris à détester. Drôle de conception de la protection de l'enfance. Bonne chance, mes petits gars. "

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Livres autres - divers

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Publié le 31 Janvier 2019

Film de Peter FARRELLY

Avec Viggo Mortensen, Mahershala Ali, Linda Cardellini

 

Synopsis :  En 1962, alors que règne la ségrégation, Tony Lip, un videur italo-américain du Bronx, est engagé pour conduire et protéger le Dr Don Shirley, un pianiste noir de renommée mondiale, lors d’une tournée de concerts. Durant leur périple de Manhattan jusqu’au Sud profond, ils s’appuient sur le Green Book pour dénicher les établissements accueillant les personnes de couleur, où l’on ne refusera pas de servir Shirley et où il ne sera ni humilié ni maltraité.

Dans un pays où le mouvement des droits civiques commence à se faire entendre, les deux hommes vont être confrontés au pire de l’âme humaine, dont ils se guérissent grâce à leur générosité et leur humour. Ensemble, ils vont devoir dépasser leurs préjugés, oublier ce qu’ils considéraient comme des différences insurmontables, pour découvrir leur humanité commune. 

 

 

Mon humble avis : Encore un road movie ! Encore une claque ! Mais encore plus forte qu'avec La Mule (Clint Eastwood) !

Moi je vous le dis, les jurés des Oscars vont transpirer cette année, car la concurrence est rude, les candidats aux statuettes vraiment nombreux !

Nous avons ici un pur chef d'oeuvre, à voir de toute urgence, même s'il est assez discret dans les grands médias.

Une véritable ode à la tolérance et un fameux coup de pied aux fesses aux préjugés. Un film qui dit : "il suffit de connaitre pour se faire son propre avis"

Encore une fois, ce film est inspiré d'une histoire vraie, une histoire d'il y a 50 ans. Et ça fait froid dans le dos tout de même... Certes, les mentalités ont tout de même bien évolué, mais il reste un tel chemin à parcourir. Oui, nous humains, sur notre bulletin de note devrions avoir comme commentaire : "peut vraiment mieux faire". Car rien que de savoir que ce fameux Green Book a existé fait vraiment vomir. Comme ces passages qui démontre un racisme d'une bestialité et d'une bêtise inclassables. (Ex, on sert la main de l'artiste respectable, mais on ne lui donne pas accès aux toilettes de blanc...)

Cette histoire d'amitié naissante, qui deviendra transformatrice, entre un blanc raciste d'origine italienne, un peu bourru et brute de pomme, et un noir d'un raffinement et d'une érudition rares est bouleversante et magistralement interprétée. Elle est aussi bien saupoudrée d'un humour tout en finesse et de joutes verbales délicieuses.

Green book rend aussi hommage aux artistes, ceux qui parcourent les routes pour leurs spectacles, qui sont couverts d'éloges, d'admiration et d'argent mais qui, derrière les lumières, vivent en fait bien seuls.

Un film qui constate sans être moralisateur, qui s'appuie sur la vie et les points de vue de deux personnages diamétralement opposés, qui vont finalement se rejoindre sur la ligne d'arrivée... et même bien avant, pour la franchir ensemble, la tête haute et la main dans la main !

Un film qui dit : Le génie ne suffit pas pour changer le monde, il faut aussi du courage.

Et ce film en a... et peut apporter sa pierre à l'édifice d'un monde meilleur. Un film sur hier mais toujours terriblement nécessaire aujourd'hui.

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma d'ailleurs

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Publié le 29 Janvier 2019

Film de Clint Eastwood

Avec Clint Eastwood, Bradley Copper, Laurence Fishburne

 

Synopsis :  À plus de 80 ans, Earl Stone est aux abois. Il est non seulement fauché et seul, mais son entreprise risque d'être saisie. Il accepte alors un boulot qui – en apparence – ne lui demande que de faire le chauffeur. Sauf que, sans le savoir, il s'est engagé à être passeur de drogue pour un cartel mexicain.
Extrêmement performant, il transporte des cargaisons de plus en plus importantes. Ce qui pousse les chefs du cartel, toujours méfiants, à lui imposer un "supérieur" chargé de le surveiller. Mais ils ne sont pas les seuls à s'intéresser à lui : l'agent de la DEA Colin Bates est plus qu'intrigué par cette nouvelle "mule".
Entre la police, les hommes de main du cartel et les fantômes du passé menaçant de le rattraper, Earl est désormais lancé dans une vertigineuse course contre la montre...

 

Mon humble avis : 88 ans tout de même le papy Clint ! Enfin, de papy, il n'a que l'âge à vrai dire, même s'il ne joue plus non plus des rôles de cow-boy ou de super flic. N'empêche, réaliste et sans vouloir lui porter la poisse, à chacun de ses films, je me dis que c'est sans doute le dernier. Et j'ai toujours tort, tant mieux !

Dans la mule, film inspirée d'une histoire vraie, Clint Eastwood est réalisateur et interprète. La dernière fois qu'il avait porté cette double casquette, c'était il y a plus de 10 ans, pour Gran Torino. Côté casting, on retrouve (la langue pendante pour moi) Bradley Cooper et Alison Eastwood, la fille de Clint, qui joue la fille d'Earl !

Ce presque road moovie, tout en justesse,  nous scotche à notre siège et nous attache profondément au personnage d'Earl qui, pourtant, a pas mal d'arguments pour ne pas provoquer toutes les sympathies du monde. Mais cet homme ruiné, vétéran, commence à réaliser qu'il n'a pas toujours bien fait les choses, notamment, envers sa famille, qu'il a trop souvent négligée. Aussi, durant les deux heures que dure le film, nous assistons à son introspection, à ses réflexions et qui sait, à sa rédemption. Enfin, nous les devinons surtout, car évidemment, Clint Eastwood nous offre un film tout en nuances. The mule, en dehors du sujet de transport de drogue est aussi et avant tout un film sur le pardon... Il est effectivement étonnant d'y constater qu'il est plus facile de pardonner un crime, un délit face à la loi, qu'un manquement à ce qui est de juste humain, à ce qui devrait être naturellement acquis.

Beaucoup d'émotions dans cette double histoire... celle d'un homme et de ses rapports familiaux et celle d'un bon polar à l'américaine mais sans déploiement de grands moyens ni de toute l'artillerie. Non, La mule est un film qui parait simple, presque banal s'il n'y avait l'âge du principal protagoniste et l'aura de son interprète. Des dialogues savoureux, en effet, le vieux Earl ne manque ni d'humour ni de sarcasme... Et aussi de grands moments de cinéma. Courts, intenses mais marquants.... Ces deux scènes où le traqueur Bradley Cooper rencontre le traqué Clint Eastwood... Qui moi, m'ont fait penser à un autre moment anthologique du cinéma américain... La scène entre deux autres géants : Al Pacino et Robert de Niro dans Heat, de Michael Mann, en 1995. C'était il y a plus de 20 ans, et je m'en souviens encore. Gageons que je me souviendrai encore dans 20 ans de ces scènes Eastwood/Cooper... Parce que les très bons films nous restent en mémoire très très longtemps et c'est cela qui est magique, avec le cinéma !

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma d'ailleurs

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Publié le 27 Janvier 2019

Suite de mon agréable semaine de vacances à Corfou, en septembre dernier.

Corfou, île grecque, possède une capitale nommée... Corfou ! Pas trop difficile à retenir !

De sa situation stratégique en Méditerranée, Corfou a une Histoire mouvementée et a connu plusieurs dominations : romaine, vénitienne, ottomane, russe, française, britannique et enfin.... Grecque !

Chaque civilisation a laissé quelques traces, architecturales, alimentaires ou autre, qu'il fait bon découvrir en ce baladant dans cette ville très agréable (nombreuses zones piétonnières), majoritairement entourée d'eau et dotée de 2 ports (l'un marchand, l'autre de plaisance).

Bonne promenade, et bon dimanche !

UN DIMANCHE A CORFOU CITY
UN DIMANCHE A CORFOU CITY
UN DIMANCHE A CORFOU CITY
UN DIMANCHE A CORFOU CITY
UN DIMANCHE A CORFOU CITY
UN DIMANCHE A CORFOU CITY
UN DIMANCHE A CORFOU CITY
UN DIMANCHE A CORFOU CITY
UN DIMANCHE A CORFOU CITY
UN DIMANCHE A CORFOU CITY
UN DIMANCHE A CORFOU CITY
UN DIMANCHE A CORFOU CITY
La ville que l'on voit au loin est Saranda, en Albanie

La ville que l'on voit au loin est Saranda, en Albanie

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Voyages dans les iles

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