Publié le 1 Septembre 2018

... UNE TRAVERSEE DU KOSOVO DE L'APRES-GUERRE

 

BD - Editions Soleil - 65 pages - 17.95 €

 

Parution en 2012

Le sujet :  Juin 1999.
À la fin du conflit au Kosovo, un magazine propose à Gani Jakupi – qui résidait alors en Espagne – de s’y rendre accompagné par un photographe, afin d’y faire un reportage sur son retour au pays. Une occasion inespérée pour lui de revoir ses proches.

 

Tentation : Titre et sujet

Fournisseur : Bib N°3

 

 

 

Mon humble avis : Attention, énorme coup de coeur ! Par contre, si vous cherchez un roman graphique distrayant, passez votre chemin, celui-ci ne l'est point. Son sujet est trop grave. Mais "La dernière image" est très instructif... et méditatif... Oui, je pense que ça n'a pas fini de tourner dans ma tête. Cet album est plus que marquant, il est imprégnant

Une préface nous permet d'appréhender au mieux notre lecture, et une postface nous aide à analyser en profondeur, via divers points de vue, ce que nous venons de lire. Ceci, grâce à des interviews menées par l'auteur auprès de journalistes et de photographes de guerre réputés.

A l'origine, cet album devait être un article pour la presse espagnole. Celui-ci n'est jamais paru. Alors Gani Jakupi, déjà bédétiste, l'a transformé en roman graphique. Et c'est tant mieux je pense. Les articles de presse passent et trépassent dans la multitude, et dans la consommation médiatique que nous faisons. Certes, un album atteindra moins de public, mais il restera et marquera pour toujours... car le lecteur en aura choisi la lecture et se sera pausé. L'information lui arrive certes bien après le conflit, (donc avec un recul dont la presse ne peut pas toujours se permettre) et ne sera pas absorbée entre le fromage et le dessert.

Gani Jakupi, kosovar d'origine, nous emmène donc dans cette région du monde aux conflits compliqués à comprendre : les Balkans... Et plus précisément, au Kosovo, là où la guerre contre les serbes vient de s'achever officiellement. Officieusement, c'est autre chose... Le danger est partout, diverses armées (dont internationales) sont là, les vengeances commencent, le tout dans un pays meurtri, une terre brûlée avec des survivants de la déportation et d'un nettoyage ethnique. Gani est accompagné par un photographe de guerre et ensemble, ils doivent concevoir un reportage pour un journal espagnol.

En fait, il m'a semblé que le Kosovo ne servait "que" de "toile de fond" au sujet, qui hélas, pourrait être développé dans tous pays en guerre. Car derrière cette histoire de "retour au pays", se cache le vrai sujet de cet album : le métier et le rôle des photographes et journalistes de guerre. Et là, les différents personnages rencontrés au fil des pages nous livrent leur version de leur profession... Les dangers sur place, la neutralité pas toujours facile, l'adrénaline, l'importance du témoignage (à tous prix ou pas), la chasse au scoop pour être le premier sur place, les horreurs qu'il faut "supporter" et auxquelles il faut faire face, le besoin viscéral des victimes de conflits à raconter leur drame auprès d'un journaliste pour que leur histoire ne reste pas veine, que le Monde sache. C'est par ces journalistes que l'histoire de chacun rentre dans l'Histoire

Le tout, avec la pression des médias et "le goût" du public qui se blase de plus en plus vite, sans savoir qui sera touché et comment et par quelle info...

"Quand le public veut voir du drame, il s'en fout de la misère"

La censure liée aux supports commerciaux des chaînes ou des journaux. Avec aussi parfois le reproche de photographier ce que le public considère comme outrage mais dont il se repaît néanmoins. C'est via une multitude de saynètes et de situations différentes que Gani Jakupi abordent ces sujets et les approfondit, comme je l'ai dit plus haut, avec une postface composée d'interviews de quelques-uns de ces photographes de guerre.

"La «dernière», l'image ultime, c'est le Saint Graal de tout reporter-photographe. C'est celle qui vaincra la résistance du public blasé, qui a tout vu et ne s'émerveille, ni ne s'émeut plus de grand-chose. Pour certains, c'est la photo la plus choquante, la plus inquiétante ; pour d'autres, celle qui résume en un cliché tout un événement, un destin, un phénomène." (Gani Jakupi)

Outre le fait que sa lecture est plus que remuante, La dernière image rappelle la guerre du Kosovo, guerre et victimes vite oubliées, et permet de la comprendre un peu mieux. Mais cet album est surtout un outil de réflexion incontournable sur la fonction et le fonctionnement des médias, la neutralité de ceux-ci... Mais surtout, sur l'utilisation personnelle que nous en faisons.

Vraiment, lisez cet album graphique, je suis sûre qu'il restera longtemps gravé dans votre mémoire, comme dans la mienne. Très marquant. D'une force et d'une richesse rares !

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #BD...

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Publié le 30 Août 2018

Roman - Editions Albin Michel - 162 pages - 17.50 €

 

Parution le 22 août 2018 : Rentrée Littéraire !

 

L'histoire : Les prénoms épicènes sont autant masculins que féminins. C'est pourquoi, Claude et Dominique décide de nommer celle qui restera leur fille unique et détestée de Claude...

 

Tentation : Quelle question ?!

Fournisseur : Ma CB

 

 

 

 

Mon humble avis : A y'est, ma gourmandise littéraire annuelle est arrivée, aussitôt achetée dès sa sortie du four et aussitôt dévorée (la semaine dernière) ! Comme chaque année, je n'ai pas manqué mon rendez-vous avec mon péché mignon et mon auteure favorite.

Evidemment, mon petit résumé ci-dessus reste succinct... mais l'est déjà un peu moins que la phrase énigmatique qui occupe la quatrième de couv du dernier né Nothomb.

Pas un coup de coeur pour moi cette année, tout simplement parce qu'au contraire de ces prédécesseurs, Les prénoms Epicènes ne m'a pas semblé "écrit pour moi" ! A chaque fois, je me retrouve dans l'un ou l'autre de des personnages, même si ce n'est que pour une courte période de sa vie. Cette année, non.

En 2017, Amélie Nothomb s'était penchée sur la relation mère/fille, avec une mère maladivement jalouse de sa progéniture.

Le cépage 2018 prend racine dans la filiation père/fille... Et ce père déteste sa fille, qui comprend cela très jeune et le déteste donc tout autant ! Bien entendu, la 3ème partie nous apprendra la raison de cette haine tenace... Et c'est là que tout le talent et la magie de ma chère Amélie Nothomb prennent toute leur forme... Celle d'un couperet, d'une guillotine presque. Voilà ce que je me suis dit en découvrant avec stupéfaction l'essence de cette haine ! Il est question de manipulation et de vengeance obsessionnelle, machiavélique même ! Où l'on se dit vraiment qu'une telle histoire ne peut naître que de l'esprit fantasque d'Amélie Nothomb, et de celui personne d'autre. A mes yeux, Amélie Nothomb est décidément la reine du couperet, de la cruauté envers ses personnages ! Violence psychologique et affective, il n'est pas question de torture à la Maxime Chattam par exemple.  Mais oui, Amélie Nothomb est sans pitié avec les êtres de sa création. C'est peut-être pour cela qu'elle semble garder une certaine distance avec eux, distance que permet la narration sous forme de conte... Ces dernières années, les romans d'Amélie Nothomb pourraient presque tous s'ouvrir sur la fameuse phrase :"Il était une fois"

Bien évidemment, on retrouve certaines obsessions d'Amélie Nothomb... Le champagne... La survivance... L'adolescence....

Pour conclure, Les prénoms Epicènes, un bon cru mais pas un millésime, à mon humble avis évidemment. Ce qui ne m'empêche pas de dire : vivement l'année prochaine !!!

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

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Publié le 28 Août 2018

Film de Christophe Duthuron

Avec Eddy Mitchel, Pierre Richard, Alice Pol, Roland Giraud

 

Synopsis :  Pierrot, Mimile et Antoine, trois amis d’enfance de 70 balais, ont bien compris que vieillir était le seul moyen connu de ne pas mourir et ils sont bien déterminés à le faire avec style ! Leurs retrouvailles à l’occasion des obsèques de Lucette, la femme d’Antoine, sont de courte durée … Antoine tombe par hasard sur une lettre qui lui fait perdre la tête. Sans fournir aucune explication à ses amis, il part sur les chapeaux de roue depuis leur Tarn natal vers la Toscane. Pierrot, Mimile et Sophie, la petite fille d’Antoine enceinte jusqu’aux dents, se lancent alors à sa poursuite pour l’empêcher de commettre un crime passionnel… 50 ans plus tard !

 

 

Mon humble avis : J'ignore si les spectateurs qui n'ont pas lu les bandes dessinées à l'origine de ce film apprécieront autant que moi cette version cinéma des Vieux Fourneaux.

Mais de mon côté, je me suis régalée, j'ai vraiment eu l'impression de retrouver des êtres connus qui m'attendrissent comme ils m'amusent, même s'ils ne sont pas blancs comme neige. C'est un peu comme une famille avec qui j'ai pu repartager une certaine complicité, puisque je connais tout de même, par ma lecture des BD, les tenants et les aboutissements de leurs (mes)aventures.

Le film m'a semblé très fidèles aux BD, tant dans la photo, les paysages, le visuel. Quant aux personnages... Superbes ! Tous ! Comédiens parfaitement choisi pour incarner nos trois papys préférés. Ma mention spéciale va tout de même à Pierre Richard ! J'ai vraiment eu la sensation, avec lui, de tourner les pages de ma BD et que son personnage prenait vie sous mes yeux. Et quelle vie ! Pour les non-initiés aux BD éponymes, celui-ci peut paraître caricatural. Mais que nenni ! Pierre Richard est Pierrot, Pierrot est Pierre Richard ! C'est à se demandait si, lorsque les deux bédéistes auteurs de la série n'ont pas créé le personnage de Pierrot en s'inspirant de Pierre Richard. Génialissime !

Autre atout du film : Alice Pol qui incarne Sophie, la touche féminine et jeunesse du film. Alice Pol est vraiment lumineuse, et l'on a l'impression que personne d'autre qu'elle n'aurait pu être Sophie.

Bien entendu, comme dans la BD, le film est parsemé d'humour, depuis le plus potache jusqu'au plus fin, de tendresse, de nostalgie, de cruauté, de repenti, de partage des générations, et d'un certain discours sociétale.

Bref, j'ai été ravie de retrouver ces trois poteaux, de partager leur road trip, entre bonne rigolade et émotion. Une adaptation ciné tout à fait réussie et une bonne comédie pour cette fin d'été !

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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Publié le 26 Août 2018

Dernier dimanche à Lanzarote, plus d'un an après le retour de mon voyage et à quelques semaines de mon départ annuel pour un nouveau coin du monde !

Le mot espagnol barranco signifie canyon ou ravin. Aujourd’hui, nous traversons deux barrancos en commençant par le barranco de Tenegüime, paysage protégé et considéré comme espace d’intérêt spécial. Tout au long, nous découvrons, notamment de novembre à mai, de nombreuses espèces de la flore locale, dont un grand nombre sont endémiques. Montée au point de vue d’Ermita de las Nieves. A une altitude de 660 mètres, vue imprenable sur une grande partie de Lanzarote et de la plage de Famara. Puis nous descendons un autre barranco, la Poceta, qui conduit à la plage de Famara.

UN DERNIER DIMANCHE A LANZAROTE
UN DERNIER DIMANCHE A LANZAROTE
UN DERNIER DIMANCHE A LANZAROTE
UN DERNIER DIMANCHE A LANZAROTE
UN DERNIER DIMANCHE A LANZAROTE
UN DERNIER DIMANCHE A LANZAROTE
UN DERNIER DIMANCHE A LANZAROTE
UN DERNIER DIMANCHE A LANZAROTE
UN DERNIER DIMANCHE A LANZAROTE
UN DERNIER DIMANCHE A LANZAROTE
UN DERNIER DIMANCHE A LANZAROTE
UN DERNIER DIMANCHE A LANZAROTE
UN DERNIER DIMANCHE A LANZAROTE

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Voyages dans les iles

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Publié le 24 Août 2018

Thriller - Editions Audible - 13h52 d'écoute - 21.90 €

 

Parution d'origine chez X.O en 2016, existe aussi en pocket

 

L'histoire : Oslo, hôpital psychiatrique de Gaustad. Un patient est trouvé étranglé dans sa cellule. Sur son front, gravé les chiffres 488. Le patient 488 était dans cet hôpital depuis 30 ans, sans que personne ne sache vraiment qui il était, ni la raison réelle de sa présence. L'autopsie est sans équivoque. Cet homme est mort de peur... Pour l'inspectrice Sarah Geringuën, c'est une longue, haletante et dangereuse enquête qui commence. Celle-ci la mènera à Paris, sur une lointaine et méconnue île au fin fond de l'Atlantique et aux Etats-Unis, le tout en compagnie de Christopher, un journaliste Français, qui se bat pour la vie d'un enfant.

 

Tentation : Le pitch

Fournisseur : Bib N°3

 

 

Mon humble avis : Lors de mes récentes vacances dans le Cantal, il me fallait un livre audio assez long pour mon aller/retour en voiture, et une histoire assez captivante pour éviter ennui et endormissement ! Le cri a donc rempli mes objectifs !

L'intrigue est effectivement passionnante, bien qu'effroyable, dans le sens où elle se base sur des faits et des recherches scientifiques réels. Faits qui nous font dire que l'Homme est vraiment taré, que ce n'est pas nouveau. Mais rassurez-vous si vous êtes une âme sensible, ce roman ne comporte pas de scène physiquement insoutenable. Par contre, psychologiquement, c'est autre chose. En effet, Le cri nous dévoile les recherches faites "sous le manteau" par et pour la CIA (au début en tout cas), dans la période juste après-guerre (la 2ème GM)... Ceci, pour trouver étudier la peur originelle, commune à tous et exploiter ces connaissances pour plus ou moins programmer les soldats et les espions de l'époque. Certaines explications sont restées assez vagues pour moi et à la fin de ma lecture, il me restait pas mal de zones d'ombre, malgré les recherches très approfondies de l'auteur sur son sujet. Mais cela ne m'a pas empêchée du tout d'être scotchée par cette audio lecture au fil des kilomètres avalés, tout en restant vigilante sur ma route.

Ce n'est pas vraiment spoiler que de dire qu'il est question aussi de la vie après la mort, et des conséquences sur les diverses religions qu'auraient certaines découvertes ou révélations.

L'histoire est franchement bien construite, fascinante, et ne laisse pas de place aux temps morts, tant elle est bien menée et que les rebondissements arrivent toujours à l'heure. Le suspense est  prodigieux et met nos nerfs à rude épreuve.

Bon, j'ai tout de même tiqué quelques fois, notamment sur les "comme par hasard". Comme par hasard, nos deux héros sont toujours joignables sur leur GSM, même sur une île perdue dans l'océan Atlantique et dix pieds sous terre, le tout, sans jamais tomber en panne de batterie (j'aimerais bien connaitre leur secret !). Comme par hasard aussi, lorsque Sarah et Christopher découvre du matériel scientifique datant des années 60 et enfermé depuis plus d'un demi-siècle, et bien tout fonctionne à merveille ! De ce côté, Le cri manque un peu de crédibilité.

Mais peu importe, Le cri reste un très bon thriller, sur un sujet original, qui vous emmène dans les profondeurs de l'âme humaine, tout en vous divertissant. A ne pas bouder !

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Thrillers - polars français, #Livres audio, lectures audio

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Publié le 22 Août 2018

BD - Editions Presque Lune - 83 pages - 15 €

 

Parution en juillet 2017

 

L'histoire :  Suite au décès de son ami Jan Stage, ancien reporter de guerre et écrivain danois, son éditeur et ami, Morten Hesseldahl, décide d'écrire en collaboration avec le dessinateur Henrik Rehr ses aventures à Cuba et en Amérique du sud. Déçu par la tiédeur des idées révolutionnaires dans son pays au Danemark, idéaliste et plein de fougue, le jeune Jan poursuit ses rêves utopiques et décide de s'engager dans la révolution Cubaine. Il y rencontrera certains leaders de la révolution dont Che Guevara et Régis Debray, mais la réalité peu à peu le rattrape et érode inexorablement ses illusions. Déjà connu pour ses romans graphiques à succès Mardi 11 septembre (éditions Vent d'Ouest) et Gavrilo Princip (éditions Futuropolis), le dessinateur Henrik Rehr confirme ici son engagement pour mettre en valeur ce touchant témoignage.

 

Tentation : Titre et pitch

Fournisseur : Bib N°3

 

 

Mon humble avis : Tiens, un roman graphique danois, sur un personnage Danois que forcément, on ne connait pas en France, mais qui a trempé dans pas mal d'événements historiques révolutionnaires de la deuxième moitié du XXème siècle... Voilà qui peut être intéressant et en tout cas assez rare pour être notifié.

Oui, par moments, non à d'autres. Les graphismes en noir et blanc sont agréables à regarder mais ils ne permettent pas toujours de bien distinguer certains protagonistes. Surtout que cet album met en scène des hommes très connus à stature internationale (genre Le Che) et d'autres plus locaux suivants les pays traversés (La Bolivie etc...) L'ensemble m'a paru tout de même un peu désordonné, très elliptique pour que je m'y retrouve vraiment, même si évidemment, certains passages sont captivants car plus ou moins connus, et c'est là, justement qu'il est intéressant d'en savoir un peu plus ou de faire quelques révisions.

Jan Stage est censé être journaliste /correspondant à l'étranger, mais hélas, cet aspect est à peine visible.  J'ai regretté aussi que le personnage de Jan Stage ne soit pas plus approfondi, histoire de le rendre attachant. Non pas qu'il soit détestable, loin de là, mais son histoire et lui m'ont plutôt laissée indifférente. Et c'est dommage, car dans un tel contexte géopolitique, je suppose qu'il y avait moyen de faire captivant !

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #BD...

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Publié le 20 Août 2018

Film d'Antoine Fuqua

Avec Denzel Washington, Pedro Pascal, Bill Pullman

 

Synopsis : Interdit aux moins de 12 ans

Robert McCall continue de servir la justice au nom des exploités et des opprimés. Mais jusqu’où est-il prêt à aller lorsque cela touche quelqu’un qu’il aime ?
 

 

Mon humble avis : 3 pattes de chat ! Non pas que ne soit pas réussi... Non, non, il remplit bien le cahier des charges de ce genre cinématographique. Juste qu'il n'apporte rien de vraiment nouveau. C'est un bon film d'action comme Hollywood sait en pondre une bonne douzaine par an.
Disons que c'est un bon divertissement que l'on va voir pour se divertir. haha, elle est bonne celle-là ! Ce que je veux dire par là, c'est qu'avec Equalizer ou autre film du même style, on n'est pas remué de l'intérieur, on ne se projette dans aucun des personnages, on ne s'interroge pas sur des grands sujets existentiels, on n'en ressort pas secoué émotionnellement. Pourtant, ce film est très violent, mais reste du spectacle et l'on est au ciné. En fait, je réfléchis tout de même suite à ma séance. Je pense qu'on prend l'extrême violence de ces films pour de la distraction parce qu'elle est très éloignée de notre quotidien et n'existe sans doute que dans des univers très fermés, secret (celui des espions) et /ou au cinéma. Elle ne ressemble à rien à la violence réelle dont nous abreuvent les médias d'informations, ni de celle que chacun ou chacune d'entre nous pourrait subir ou rencontrer (agression dans la rue, insultes, racisme, j'en passe et des pires et moins pires). Oui, étrange comme la violence made in Hollywood nous distrait de notre quotidien.
Toujours est-il que cela faisait un bail que je n'avais vu un film avec Denzel Washington. Même s'il est un peu plus empâté qu'avant, je trouve qu'il ne vieillit pas. Il incarne son rôle à merveille, ce rôle de vengeur solitaire, espion plus ou moins à la retraite pour la 2ème fois. Je n'avais pas vu le premier opus, cela ne m'a pas dérangée du tout.
Dès les premières secondes, nous sommes dans l'action, même si, par la suite, la présentation de certains personnages et de quelques situations ralentissent l'affaire, celle-ci retrouve très vite son rythme, avec une intrigue qui semble invisible au début et qui émerge au fur et à mesure. L'ensemble est un mélange de moments qui nous permettent d'approfondir le héros du film et de scènes d'action où ça fait "bang bang", où ça explose, où ça craque (les bras, les doigts, les cous, bref, un peu tout le corps) et où ça gicle (la cervelle hein bien sûr). Donc comme de bien entendu, on n'emmènera pas d'enfants ou de jeunes ado voir ce film... qui reste néanmoins un film d'action de bonne facture, même si très stéréotypé, mais pas inoubliable non plus !
 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma d'ailleurs

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Publié le 18 Août 2018

Récit - Editions Audiolib - 3h30 d'écoute - 15.75 €

 

Parution d'origine chez Fayart en 2015, existe aussi en poche

Le sujet : Ce récit s'ouvre sur un enterrement, celui de Lulu, le père de Marc Lavoine. Au fil de ces pages, Marc Lavoine se souvient et raconte. La vie de Lulu, forcément mêlée à la sienne ou vis et versa. Ce père qui buvait, qui aimait trop et partout, qui vivait pour l'Huma, le Parti et le syndicat, et qui mentait...

 

 

Tentation : Médias et blogo

Fournisseur : Bib N°3

 

 

Mon humble avis : Qu'il chante ou qu'il parle, ça voix ne fait chavirer. Cette voix chaude, qui vient de l'intérieur, qui caresse ou bouscule, qui pénètre de partout. Celle de Marc Lavoine... Alors imaginez le bonheur d'avoir cette voix rien que pour moi pendant les quelques heures d'écoutes de ce livre. Rien que pour cela, cette audiolecture est inestimable.

Mais ce n'est pas tout ! Car le texte est aussi délicieux que la voix de Lavoine. Un texte tout en poésie, en émotions, en rudesse, en sensibilité, en douceur, en amour, en rancoeur pardonnée, en humour, le tout avec style élégant qui n'en fait pas trop non plus.

Dans "L'homme qui ment", Marc Lavoine s'adresse à son père défunt, retrace la vie de la tribu familiale au sens large, dresse un bilan de l'influence de Lulu sur la vie des autres. Par la vie de Lulu, ce sont aussi celle des autres qu'il dévoile, tout en pudeur. 

De ce Lulu qui serait tout ce que je déteste chez un homme, Marc Lavoine dresse un portrait sans concession mais néanmoins plein de tendresse, ce que permettent le recul des années et la maturité de l'auteur. Ce portait de famille nous fait sourire, nous révolte ou nous sert la gorge.

Lulu est un homme qui aime sa famille, qui vit comme dans un film italien, et qui aime beaucoup trop et trop souvent ailleurs, prenant ses enfants à témoins. 

Marc Lavoine nous offre aussi un formidable flash-back sur une autre époque décidément bien révolu... Celle des trente glorieuses, de la fin de la guerre d'Algérie et du retour des soldats, la lutte des classes, de l'espoir euphorique quant à l'avenir etc...

Un texte magnifique, autant intimiste qu'universel, autant familial que sociétal, qui sonne vrai. Un hommage à ce père si particulier, mais aussi à la mère, qui a tant subi cet amour destructeur. Mais aussi, les premiers pas vers la célébrité. C'est beau, et forcément, à lire et/ou à écouter !

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française, #Livres audio, lectures audio

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Publié le 16 Août 2018

Thriller - Editions J'ai Lu - 378 pages - 8 €

 

Parution d'origine chez Flammarion en 2014

 

L'histoire : Il fait très chaud à Barcelone, et l'inspecteur Héctor Salagado n'a pas fini de transpirer. Tenu à l'écart du commissariat depuis qu'il a tabassé un suspect, Salgado se voit confier une mission officieuse par son supérieur : approfondir pour classer l'enquête sur le supposé suicide de Marc, un jeune Barcelonais, qui se serait jeté du haut de sa mansarde. Son supérieur connaît en effet la mère du défunt, qui refuse la version du suicide.

Salgado enquête donc dans la haute bourgeoisie et va vite réaliser que le mal prend sa source dans les racines du temps et les non-dits

 

 

Tentation : Ma PAL

Fournisseur : Ma PAL

 

 

Mon humble avis : Tiens, un thriller espagnol ! Ca ne court pas les rues, ni les librairies ! Et plus précisément, ce bouquin est même catalan... Ecrit par un auteur Catalan qui installe son intrigue à Barcelone. (MP : j'en connais au moins une qui va se dire "oh ça pourrait bien me brancher ça !)

L'été des jouets morts est donc un polar très agréable à lire, page turner évidemment, mais sans excès d'hémoglobine et qui ne terrifie pas avant de s'endormir. Un polar de style un peu rétro, qui ne mise pas sur le spectaculaire, ni sur des tonnes de détails pour prolonger suspense et plaisir, mais sur une trame bien approfondie et travaillée, qui ne s'égare pas. Bien sûr, il n'éclaire pas la plus belle face de l'humanité. Faut pas exagérer non plus. Si on lit un thriller c'est pour explorer la face obscure !

Ce roman donne la part belle à la capitale catalane, ses rues, ses ramblas, ses quartiers plus intimes, ses plages...  sans donner la version touriste mais celle du flic qui en arpentent les rues.

Comme je disais plus haut, rien de bien effrayant dans cette histoire, malgré les soi-disant suicides qui s'accumulent, les morts déterrées du temps. 

L'auteur nous offre deux enquêtes pour le prix d'une... En effet, le suspect tabassé par Salgado avant que le roman ne commence, disparaît mystérieusement avant la confrontation au tribunal... Ce suspect qui possédait le titre de "Docteur" était plutôt un marabout africain sans doute mêlé à un trafic de très jeunes filles. Cette disparition ne sert pas du tout Salgado, qui devient à son tour suspect tout en enquêtant sur l'étrange suicide de Marc. Salgado est le seul lien commun entre les deux enquêtes.

J'ai beaucoup aimé l'écriture de ce thriller, et notamment l'art et la manière (tous deux délicats et discrets) de l'auteur pour présenter ses personnages au fil du temps. Des petits détails deci-delà qui permettent de comprendre qui sont les protagonistes avec qui nous allons vivre durant quelques 380 pages. Jamais de paragraphes de 3 pages pour les décrire, mais vraiment, des petits cailloux semés un peu comme le Petit Poucet. Si je l'ai remarqué lors de ma lecture, c'est que cet aspect-là du talent de Toni Hill est vraiment remarquable ! LOL

L'enquête sur le suicide de Marc est passionnante à suivre... Elle nous fait pénétrer dans quelques familles de la haute société Barcelonaise, avec ses secrets, sa oisiveté, ses non-dits, ses rancoeurs, sa culpabilité, ses vengeances. Et sa jeunesse dorée qui se distrait de quelques rails de poudre... Les suspects ne manquent pas, reste à trouver le bon. Dans cette mission, Héctor pourra compter sur l'instinct et le professionnalisme de sa collègue Leire, sous inspectrice.

Evidemment, le dénouement de cette enquête est inattendu, même si amené avec brio.

Par contre, la dernière page m'a laissée un goût amer... Enfin, pas amer, mais c'était comme s'il me manquait quelque chose. Et effectivement, après vérification sur Babelio, il semble que l'auteur ait écrit une suite, "Los buenos suicidas". Babelio en annonce la traduction prochaine chez Flammarion. Mais j'ignore à quelle date la note babelio a été rédigée ! J'espère vraiment que Flamm publiera cette suite ! Car non, vraiment non, cela ne peut pas se finir comme ça !

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #thrillers polars étrangers

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Publié le 14 Août 2018

Roman - Editions Arléa - 264 pages - 10.50 €

 

Publication en septembre 2011

 

L'histoire : Quelque part dans le Finistère Sud, une femme est là, sur la plage, seule. Anne attend. Dans une semaine, son amant viendra la rejoindre. Anne espère et dans cette expectative, elle observe ce qui se déroule autour d'elle, comme au fond de son esprit.

Elle décompte les jours qui la sépare des retrouvailles, et se cramponne à son téléphone , aspire à entendre sa ridicule sonnerie, annonciatrice de la voix de son Amour, qui viendra, c'est sûr. Sauf si...

 

Tentation : Sylire + le sujet

Fournisseur : Ma PAL

 

 

 

Mon humble avis : Comme j'ai aimé ce livre, si bien écrit, si délicat et intimiste. Cette histoire où il ne se passe pas grand-chose, mais qui nous fait vivre au gré des marées, hautes et basses, au sens propre comme au figuré. Il y a les marées hautes qui obligent les vacanciers à s'agglutiner sur le sable sec... Et les marées basses, qui élargissent l'horizon et qui éparpillent les gens. Et dans le coeur d'Anne, c'est un peu pareil. Flux et reflux. Espoir et joie, déception, souffrance, solitude, compagnie et souvenirs qui remontent à la surface.

Pourtant, Anne fait partie des personnages littéraires à qui j'aimerais botter les fesses, les remuer, leur ouvrir les yeux. Les tirer de tant de naïveté, de tant d'aveuglement. Mais je me suis sentie bien avec elle, dans cette petite station balnéaire nommée d'un simple "S", son Hôtel de la Plage". Toute une petite galerie de personnages dont on apprendra peu par des instants volés, des conversations captées par bribes, sans le vouloir. Et d'autres qui diront beaucoup par le regard, une attention où juste quelques mots.

J'ai vraiment adoré toutes les observations et déductions potentielles que fait Marie Sizun à travers l'oeil et l'esprit d'Anne. Sur la plage... Oui, il y a les habitués, qui se placent toujours aux mêmes endroits. Les propriétaires de villa, les locataires... Ceux du camping. Le clan des familles, celui des jeunes couples, des esseulés, des jeunes adolescentes toutes longilignes et la main clouée au portable. Il y a les nouveaux, qui cherchent une place, qui n'osent pas le centre. Il y a les discrets, les bruyants qu'on aimerait fuir de plusieurs dizaine de mettre. Ceux qui se collent à vous alors que la plage est grande. Ceux qui s'ennuient ensembles. Ceux qui lisent. Ceux qui s'assoupissent, malgré le brouhaha constant de la plage (où d'autre parviendrons nous à dormir dans un tel boucan ?). Les seniors, qui s'installent toujours dans un même cercles tellement étroit que les pieds se touchent et que seuls les dos voient la mer qui n'est qu'un décor devenu aussi habituel qu'un meuble dans un salon. Pourquoi si serrés ? Pour tout de même s'entendre quand les oreilles faillissent ? Bref, je me suis régalée de toutes ces descriptions tant j'y ai retrouvé les observations estivales annuelles.

Et Anne dans tout cela ? Car ce roman aurait pu aussi s'intituler Anne. Anne attend, cramponnée à son téléphone, l'appel puis la venue de l'être aimé. Elle est à son service, à sa disposition d'une façon on ne peut plus unilatérale. Car l'Amour d'Anne est marié, à des enfants. Donc Anne est l'autre, celle qui doit rester inexistante de l'officielle et qui de ce fait, subit tant pour quelques heures de bonheur, ou d'espoir de quelques heures... Mais Anne cheminera et réalisera la nocivité de sa dépendance affective. Elle découvrira que l'absence de sentiment rend libre, supprime la souffrance, permet d'être soi. 

Pas de grand suspens dans ce roman, mais quelques rebonds et quelques surprises qui prouvent que le monde est petit. L'écriture entraînante, jamais pesante, très agréable rend ce récit addictif... Trop d'ailleurs car pour la petite histoire, j'ai entamé ma lecture chez moi, quelques jours avant d'aller à la plage. Cela faisait un moment que je réservais ce roman pour cet été dans la ferme intention de le lire sur le sable. Pas eu le temps d'arriver à la plage que je tournais déjà la dernière page !

 

 

L'avis de Sylire

 

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

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