Publié le 21 Septembre 2023

Film de Michel Gondry

Avec Pierre Niney, Blanche Gardin, Frankie Wallach, Françoise Lebrun

Synopsis : Marc s'enfuit avec toute son équipe dans un petit village des Cévennes pour finir son film chez sa tante Denise. Sur place, sa créativité se manifeste par un million d'idées qui le plongent dans un drôle de chaos. Marc se lance alors dans l’écriture du Livre des Solutions, un guide de conseils pratiques qui pourrait bien être la solution à tous ses problèmes…

Mon humble avis : Un film qui fait la part belle à un Pierre Niney survolté et sur-vitaminé ! Un film original, imaginatif, décalé, et très souvent carrément fantasque !

La plupart des organismes de presse en font l'éloge, et disent de ce livre des solutions qu'il est hilarant... oui, par moment, mais pas tout le temps, et dans la globalité pas vraiment à mes yeux...

Car sous le couvert de la comédie, Michel Gondry livre ici un film à forte teneur autobiographique... sur un épisode maniaque de sa vie... et donc sur la bipolarité, ce que les médias n'évoquent nulle part... Durant la séance, j'hésitais entre le diagnostic de la bipolarité et celui la paranoïa pathologique. Une interview du réalisateur, à mon retour chez moi, m'a confirmé la bipolarité. Donc le comique ici repose sur un lit de souffrance, tant celle du bipolaire que celle des proches. Car oui, dans ce film, Pierre Niney est aussi attachant qu'insupportable... et surtout ingérable. Ce que le synopsis ne dit pas, c'est quand arrivant dans les Cévennes, Marc arrête subitement son traitement régulateur d'humeur... Et c'est donc la chute libre dans le up ! En même temps, les effets sont très bien montrés : l'énergie débordante, la créativité, "l'increvabilité", l'exigence, l'ignominie avec les autres sans se rendre compte de rien... Si j'avais su que le ressort comique du film émanait des conséquences d'une pathologie psychiatrique, peut-être que je ne serais pas aller le voir...

Mais le film nous dit aussi autre chose... Que dans tout génie, il y a de la folie, et que sans folie, pas de réelle créativité... Il nous dit aussi de croire en notre potentiel, en nos idées, et en nos rêves... Ca c'est pour le côté glamour du cinéma.

Un casting aux petits oignons... Pierre Niney of course, Blanche Gardin qui assène mine de rien, et mon coup de coeur dans ce film va à Françoise Lebrun qui campe tante Denise. Certaines séquences sont effectivement savoureuses, d'autres drôles ou touchantes. Hélas, j'ai trouvé que part moment, le film partait dans tous les sens (mais comme un bipolaire en fait) et surtout, s'étirait en longueur. Et cet aspect comique sur lit de souffrance réelle, d'une maladie en fait, m'a quelque part mise mal à l'aise à certains moments...

A vous de voir donc !

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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Publié le 19 Septembre 2023

Roman - Editions Hugo New life - 199 pages - 14.95 €

Parution en octobre 2019 (existe en poche maintenant).

L'histoire : Juliette a 50 ans, et se remet très mal de sa rupture avec Jean-Marc. Elle part alors rejoindre sa soeur à Goa, en Inde, pour quelques vacances. Là bas, elle rencontre un médecin dont les propos la bouleversent : il lui diagnostique "une vie à l'envers". 

De retour à Paris, Juliette retrouve ses 3 chats, et décide de s'inspirer de leur comportement pour relever la tête, et à la demande de son éditrice, entreprend la rédaction d'un livre : la méthode chat.

 

 

Tentation : Ma PAL

Fournisseur : Ma PAL

 

Mon humble avis : Une sortie de PAL qui tombe à pic... L'été fut plutôt difficile psychologiquement pour moi, et comme l'autrice, j'ai la cinquantaine et 3 chats à la maison, donc allons-y !

C'est un roman, c'est du développement personnel, des méthodes de bien être... Pas forcément ma came en lecture... Parce que si la théorie énoncée est souvent alléchante et plutôt logique, la mise en pratique fonctionne rarement chez moi. Le leitmotiv "la réponse est en toi", je le trouve toujours bof bof, parce que trop simpliste, quand moult choses influences une vie, un caractère etc. Mais ça c'est mon opinion à moi !

Ce livre a déjà un très bon point : il est extrêmement bien écrit, vocabulaire choisi etc, tout en restant fluide, bref, agréable. J'ai principalement apprécié la "petite" partie qui se déroule en Inde, avec l'énoncé de préceptes de sagesse Hindouiste, qui m'ont bien parlé.

La suite, c'est une alternance d'instants de vie de l'autrice, et la rédaction des conseils de vie qui donnent l'ouvrage : la méthode chat.

Je suis la première à vanter les mérites et les avantages de la présence de félins dans un foyer, pour la douceur qu'ils apportent, leur présence réconfortante, leurs ronrons etc. Mes propres chats m'ont fait et me font le plus grand bien. Et puis je les aime, c'est tout !

L'autrice développe ainsi la sagesse du chat, sa vie dans le temps présent, sa méfiance salvatrice face à ce qui lui est étranger et nouveau, ses capacités à s'isoler pour se ressourcer etc. Je suis d'accord avec bien des propos, mais je trouve qu'il y a parfois un peu d'anthropomorphisme dans certaines analyses données sur le comportement félin. Et non, le chat n'est pas "toujours zen", il peut être anxieux sans raison apparente, j'en veux pour preuve que deux des miens sont en pelade depuis avril pour l'un et juillet pour l'autre, sans qu'il n'y ait eu de changement dans notre vie. Donc des choses nous échappe, et je trouve que l'Homme a trop tendance à penser à la place du chat, même si des expériences et des études sont menées pour comprendre cette espèce qui garde bien des mystères.

Quoiqu'il en soit, malgré quelques répétitions, "Le temps passé avec un chat n'est jamais perdu"  (Citation de l'écrivaine Colette à la base) est une lecture agréable, où l'on peut picorer quelques conseils de vie. C'est surtout une livre qui a le mérite de vous poser dans le temps, d'observer votre vie de l'extérieur, de mettre le doigt sur certains dysfonctionnements de vos attentes et de ce que vous recevez, de vous poser les bonnes questions sur vous-mêmes, vous aspirations etc, et de changer pourquoi pas quelques directions. Après, est-ce que cela se vérifie dans la durée, j'ai plus de mal avec cette idée. Bref, je ne pense pas que cette lecture bouleversera ma vie.

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

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Publié le 17 Septembre 2023

Roman - Editions Albin Michel - 162 pages - 18.90  €

Parution le 23 août 2023, Rentrée Littéraire

L'histoire : L'enfance d'Amélie, sa passion pour les oiseaux, l'agression dont elle fut victime à l'âge de douze ans, ses conséquences... Puis une longue reconstruction et renaissance à travers l'écriture, puisqu'écrire, c'est voler.

Tentation : Mon évidence et RDV annuels

Fournisseur : Ma CB

 

 

 

Mon humble avis : Voilà déjà quelque temps que j'ai lu le dernier opus de ma chère Amélie (le lendemain de sa sortie en fait), et que je suis bien en peine pour le chroniquer. D'autant que nombre d'entre vous connaissent mon attachement et mon lien avec Amélie Nothomb, et attendent d'autant plus mon billet.

Depuis "toujours", je préfère qu'Amélie me raconte des histoires plutôt que la sienne. Parce que j'aime son imagination, sa fantaisie et l'originalité avec laquelle elle traite ses sujets.

Psychopompe est largement autobiographique, il est d'ailleurs reconnu par tous et même l'autrice comme étant son écrit le plus intime. C'est sûr qu'il l'est profondément.

Le premier tiers reprend son enfance, enfance migratrice de par le monde au rythme des affectations de son diplomate de père. Il y est aussi question de sa passion, de sa fascination pour les oiseaux... Là, j'ai presque pris ce roman pour une dédicace personnelle déguisée, car Amélie sait très bien la passion que je voue à l'ornithologie...

Puis, vient le viol dont Amélie fut victime à l'âge de 12 ans, dans les eaux du golfe du Bengal. Là où d'autres autrices se seraient peut-être étalées , Amélie a l'élégance d'en n'écrire que quelques mots métaphoriques...  Cette agression mènera Amélie à une anorexie sévère qui l'a presque laissée pour morte. Tout cela est décrit avec justesse, délicatesse, toujours en parallèle avec la gente ailée... Puisqu'écrire, c'est voler... Et qu'écrire, sera la reconstruction d'Amélie... Amélie développe donc, toujours avec sa plume bien à elle, l'art d'écrire et n'hésite pas à tacler les écrivains qui se plaignent de leurs souffrances d'écrivains... 

Jusque-là, tout allait parfaitement bien pour moi dans cette lecture Nothombienne, j'étais "chez moi".

Mais advient le décès de son père (lors du 1er confinement Covid), des relations post mortem qu'elle noue avec lui, et donc l'aspect psychopompe qui donne son titre à l'ouvrage. Dans la mythologie, psychopompe signifie "qui conduit les âmes des morts, qui les aide à traverser". Et là, j'étais déconcertée... Ma chère Amélie m'a perdue, tant elle était dans l'intime, que j'ai trouvé cela un peu impudique, cela m'a mise mal à l'aise. Et surtout, alors que j'attends d'Amélie qu'elle me raconte des histoires, j'ai eu l'impression qu'elle voulait soudain me vendre une croyance, me convaincre d'une pratique que je dirais "paranormale" par fainéantise de chercher le terme adéquate. Cette partie-là, je ne l'ai pas du tout appréciée, je l'ai de plus trouvée longue, j'avais hâte d'en finir.

Voilà, et bien il est écrit ce billet, certes très factuel même si l'ouvrage, et ses portées philosophiques mériteraient plus d'approfondissement. Mais il n'était pas si sorcier que cela à rédiger ce billet Psychopompe.

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

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Publié le 15 Septembre 2023

Film de Nathan Ambrosioni

Avec Camille Cottin, Thomas Gioria, Léa Lopez

Synopsis  : Antonia, dite Toni, élève seule ses cinq enfants. Un job à plein temps. Elle chante aussi le soir, dans des bars, car il faut bien nourrir sa famille. Toni a du talent. Elle a enregistré un single qui a cartonné. Mais ça, c’était il y a 20 ans. Aujourd’hui ses deux aînés s’apprêtent à rejoindre l’université. Alors Toni s’interroge : que fera-t-elle quand toute sa progéniture aura quitté le foyer ? A 43 ans, est-il encore temps de reprendre sa vie en main ?

Mon humble avis : Un réalisateur si jeune, il n'a actuellement que 24 ans, et un film qui démontre tant de maturité, tant professionnelle que personnelle, c'est assez ahurissant !

Toni en famille est à mes yeux un film parfait ou presque. Rien à redire, sauf peut-être l'apparence assez idyllique de cette fratrie de cinq ados qui, mis à part quelques heurts entre deux d'entre eux, semblent bien fusionnels et complices... Je n'ai ni vécu cela, ni observé dans mon entourage. Mais pourquoi pas ?!

Toni en famille nous embarque pour 1h36 de chronique familiale et évoque durant ce temps moult sujets inhérents à l'adolescence, la parentalité, l'époque, le statut social, les réseaux sociaux. Mais c'est avant tout un formidable portrait de femme, d'une super héroïne comme il en existe tant loin des médias et des rémunérations exponentielles... La mère de famille, ici célibataire (on apprendra pourquoi, plus tard, dans le film). Cinq adolescents à gérer, pour le meilleur et pour le pire, gagner sa vie, et savoir ce que l'on fera de sa vie une fois les enfants partis vers leur propre vie... Une femme qui doit affronter la société, qui se demande ce qu'elle sait faire d'autre que chanter, pour y retrouver une place en dehors du foyer familial. J'ai trouvé particulièrement truculents les passages sur le bilan de compétences, l'entourloupe sociale par excellence à mes yeux... Perso, j'en ai fait un il y a 10 ans, il en est sorti que j'étais faite pour travailler dans le religieux !

Ce film nous cueille littéralement. Il nous faire rire, sourire, nous émeut beaucoup, bouleverse tant certains passages sont forts. Le réalisateur a eu l'intelligence de ne pas trop en faire, de ne pas tirer sur les émotions... Celles-ci semblent très naturelles dans cette histoire, car quelque part, elles peuvent résonner dans le vécu de chacun. Scénario et dialogues sont d'une justesse incroyable. C'est simple, tout fait mouche, pas de temps morts, rien ne tombe à côté. Tout est sur mesure et en même temps, incroyablement naturel.

Les comédiens des 5 ados sont au diapason insufflent une belle dynamique à cette fratrie qui est tout, sauf de tout repos. 

Et puis il y a Camille Cottin, une actrice que j'adore et qui m'a motivée à aller voir ce film... Et elle admirable, rayonnante, émouvante, sensible et forte à la fois... Absolument superbe !

Bref, j'ai adoré ce film aussi simple que vrai.

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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Publié le 13 Septembre 2023

Récit - Editions Audiolib - 6h29 d'écoute - 20.45 €

Parution Audiolib et Editions de l'Olivier en 2021

Le sujet : Ce livre est le récit d'un crime. Celui de Catherine Burgot, postière à Montréal la Cluse dans l'Ain, assassinée de 28 coups de couteau sur son lieu de travail. En ce 19 décembre 2008, elle était enceinte de 5  mois. 

Sept ans de recherches et de rencontres furent nécessaires à Florence Aubenas pour faire le récit de ce "fait divers", qui ne connut son "épilogue judiciaire" que 13 ans plus tard.

 

Tentation : Curiosité

Fournisseur : La bib de Dinard

Mon humble avis : Je me demandais à quoi ressemblaient les livres de la journaliste Florence Aubenas qui rencontre un vif succès en librairie. Ce titre disponible en format audio à la bibliothèque m'a permis de découvrir son travail.

L'inconnu de la poste se lit comme un roman mais n'en n'est pas un, puisque c'est le récit méticuleux d'un tragique fait divers et de la très longue enquête qui a suivi... Les faits divers ont souvent la particularité de nous marquer un temps, puis de tomber dans l'oubli, d'autant que certains de ces crimes restent à jamais irrésolus. Mais comme dans un roman, il y a des personnages, des rebondissements, du suspense (pourvu que l'on ne connaisse pas l'histoire dont il est question, ce qui est mon cas).

Mais ce n'est pas un roman, aussi, la lecture ou l'audio-lecture, même si elle est intéressante, reste moins agréable... Car le style est très factuel et journalistique. En même temps, cela évite de longues digressions ou des tonnes de descriptions inutiles. Mais cela empêche d'aller en profondeur dans les sentiments. L'écriture est belle, soignée mais académique... Elle ne cherche pas à séduire, juste à raconter, à témoigner sans chaleur particulière. Je pense que c'est cette froideur, qui, même si tout à fait adaptée, m'a fait le plus bizarre dans cette lecture expérimentale. J'ai aussi reproché quelques longueurs.

Néanmoins, j'ai développé une certaine empathie envers le suspect principal, alors que le texte de Florence Aubenas reste assez neutre envers lui (même si l'on sent son attachement) et ne nous permet pas de nous dire si c'est un bon gars, un pauvre type, un paumé, un malchanceux. Peut-être un peu tout cela à la fois, mais qui pourrait le juger ? Ce qui est sûr, c'est qu'il manquait de bases et d'entourage solides dans la vie pour appréhender correctement les épreuves qui l'attendaient. Il s'agit de Gérald Thomassin, qui fut acteur césarisé pour son rôle dans le film "Le petit criminel" de Jacques Doillon en 1990. Il eut bien d'autres rôles ensuite, mais il s'est "éparpillé" dans certaines addictions et relations peu recommandées. Sa vie, déjà pas joyeuse, sera irrémédiablement gâchée par cette affaire. Thomassin est un personnage aussi bad boy que fragile, et touchant.

Avec l'Inconnu de la poste, Florence Aubenas dresse aussi le portrait d'une certaine classe sociale, et d'une région, et même de quelques communes à priori peu attrayantes, où y être muté est synonyme de punition... Elle dénonce aussi une justice injuste, qui s'acharne sur un suspect sans aucune preuve tangible. Une justice qui n'a pas honte d'elle-même et de ses incohérences... Il était en effet prévu que, dans cette affaire, deux suspects qui ne se connaissaient pas paraisse à la barre lors du jugement... Comme si deux hommes distincts que rien ne relie avait commis le même crime... Comme si la justice ne savait pas se décider, et demandait aux jurés de le faire pour elle...C'est assez ahurissant, et même déconcertant.

Je n'ai pas adoré, cette lecture ne m'a pas emportée, mais je ne la regrette aucunement !

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Livres autres - divers, #Livres audio, lectures audio

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Publié le 11 Septembre 2023

BD - Editions Bambou - 112 pages - 19.90 €

Parution en mars 2021

L'histoire : Complices, elles entretiennent le silence sur leur crime passé. À son retour d'Australie, en 1958, Linette est loin d'avoir tout appris...et tout compris ! Elle sait désormais qui est son vrai père et ce qu'il a obtenu des femmes jusqu'à sa mort « accidentelle ». Mais ce qui s'est passé sur l'île après la guerre et ce que sont devenues les « femmes du facteur » présentes au cimetière, évidemment elle l'ignore ! Pourtant, peu après la guerre, un autre drame, encore plus inavouable, a « plombé » la vie de ces iliennes, un drame cruel dont il vaudrait mieux qu'il ne revienne jamais à la surface...

Tentation : Mon coup de coeur pour le tome 1

Fournisseur : La bib de St Lunaire

Mon humble avis : C'est en fouillant à la bib de St Lunaire que j'ai découvert qu'il existait un tome 2 à cette histoire. Histoire que j'ai lue avec grand plaisir il y a plus longtemps que je ne le pensais (2017 !), et dont mon seul souvenir, excellent, se résumait au sujet global et à l'atmosphère. Parfois, je me dis que je devrai raconter un peu plus le déroulement des histoires dans mes billets, voire même mettre des spoilers cachés pour retrouver les fins selon mon bon vouloir !!! Car j'ai débarqué dans ce tome avec une mémoire vide sur l'issu du premier tome.

Ce tome 2 est à mon avis un peu en dessous de son précédent. Il m'a moins embarquée. Peut-être aussi que l'atmosphère y est plus lourde et pesante, et que les drames semblent annoncés. Je n'ai pas éprouvé d'empathie pour ces femmes qui m'ont presque paru monstrueuses à certains égards finalement. De même, j'ai eu du mal à les distinguer les unes des autres au fil des pages, leurs visages se ressemblant trop pour moi.  Peut-être est-ce du au changement de dessinateur.

Nous sommes après la Grande Guerre, et dans ce tome, nous faisons quelques voyages dans le temps jusque dans les années 60.

L'histoire reste intéressante car elle se cale dans la grande Histoire, et rappelle que le retour des hommes dans leurs foyers ne fut pas toujours simple... Il y a eu évidemment les traumatismes et blessures à surmonter pour les hommes. Mais, et c'est le sujet principal de cet album, les femmes de cette île n'ont pas voulu renoncer à leur indépendance acquise durant les années d'absence de leurs époux. Cette période où elles se sont émancipées, débrouillées pour tout faire tourner, où elles se sont serré les coudes est ancrée en elles. Aussi, cela apporte des frictions d'incompréhension avec la gente masculine.

J'aurais préféré que les auteurs développent plus cet aspect-là, l'aspect psychologique en fait, plutôt que de nous entrainer dans cette atmosphère de méfiance, de menace, de trahison, certes très romanesque, mais moins fine que celle du tome 1, et qui, pour le coup,  est bien moins marquante.

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #BD...

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Publié le 9 Septembre 2023

Roman - Editions Albin Michel -219 pages - 19.90 €

Parution en août 2022

L'histoire : Soeur Anne Alice est religieuse chez les filles de la Charité, rue du Bac à Paris. Une autre soeur lui prédit que la Vierge Marie lui apparaîtra en Bretagne. Dès que possible, Soeur Anne accepte une mission à Roscoff, à quelques encablures d' île de Batz. C'est là-bas, mais auprès d'un adolescent mal dans sa peau que la Madone se manifeste... Doute, folie, dévotion collective se déchaîne alors, jusqu'à l'irréparable.

 

 

 

Tentation : Mon coup de coeur pour Le Bal des folles

Fournisseur : la Bib de St Lunaire

Mon humble avis : Je commencerai par saluer l'originalité de cette histoire et donc de ce roman. En effet, quand je parcours depuis mi août les résumés des parutions de la Rentrée Littéraire 2023, j'ai l'impression que les livres battent de plus en plus les mêmes sentiers... En tous cas en apparence.

Victoria Mas interroge le sujet de la foi à notre époque, des comportements qui en découlent... Le désir ou non de voir et de croire en l'invisible, en l'inexplicable. Victoria Mas démontre parfaitement que quelle que soit la pitié d'un individu, celle-ci n'empêche pas des réactions d'orgueil, de jalousie, d'envie... qui font toutefois partie des pêchers capitaux. En fait, les réactions les plus condamnables face aux visions de cet adolescent émanent des personnages les plus pieux, avec même un certain rejet social. Il y a aussi l'effet de masse, d'hystérie collective et ses dangers que Victoria Mas démontre très bien. Pour d'autre, la foi ne suffit pas, il en faut plus, toujours plus, des preuves... La tension monte sans cesse, on sent le drame roder. Victoria Mas nous ferre bien dans le destin de ses personnages. Oui mais...

Pourquoi faut-il attendre la centième page pour parvenir au coeur du sujet, qui à lui seul était assez riche de possibilités pour occuper un roman entier. Pourquoi tant de considérations météorologiques et atmosphériques, parfaitement redondantes, d'autant que l'histoire se déroule sur quelques jours en février dans le Nord Bretagne, donc sans grands changements. A la place de ses descriptions célestes, j'aurais préféré que la romancière s'étende plus sur les ressentis des protagonistes autour de ses apparitions, se penche sur des personnages qui ne sont que dans la foule. A croire que Victoria Mas n'avait pas assez confiance en son postulat de départ pour le développer plus, et que, pour aboutir à un roman et non à une nouvelle, elle comptait sur les détails climatiques et paysagers. C'est dommage.

Parce que l'histoire est prenante, intéressante dans ce qu'elle dit de l'humain. La fin est assez remuante et tragique, mais Victoria Mas a l'intelligence de ne pas se prononcer, de laisser chacun libre d'avoir la foi ou pas, de croire en l'intervention divine ou d'y préférer le hasard... et de ne pas juger ce choix, tant qu'il ne nuit à personne.

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

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Publié le 7 Septembre 2023

Bonjour, 

Aujourd'hui, je vous présente l'Alouette des champs... Que l'on entend souvent avant de la voir, quand on connaît son chant. Un chant mélodieux et complexe, qui peut durer plusieurs minutes (et inclure des imitations d'autres espèces), qu'elle émet en vol en montant très haut puis en restant sur place. Il faut donc plutôt regarder en l'air au dessus des prairies pour la voir ! Le chant émis au sol est moins complexe. Quand elle émet son joli chant en vol, ensuite l'Alouette des champs se laisse tomber à la fin comme un pierre au sol.

L'Alouette des champs est un passereau qui pèse entre 45 et 50 gr, mesure entre 18 et 19 cm de long. Son envergure varie entre 30 et 36 cm. Le mâle est un peu plus grand. Son plumage est neutre, très souvent en couleur camouflage par rapport aux terrains où elle se déplace.

 

 

 

L'Alouette des champs a besoin de voir loin ! Aussi, elle ne fréquente que des milieux très ouverts : pelouses naturelles, prairies et zones cultivées, pâturages d'altitude, landes, bordures de marais, steppes. Elle évitera les forêts et ses marges, de même que le bocage trop riche en haies. Le pied pour elle, se sont les aéroports !

 

 

 

En dehors de l'époque de reproduction, c'est une espèce grégaire. C'est en groupe qu'elle effectue sa migration diurne.                                                  

 

L'Alouette des champs cherche sa nourriture au sol en marchant tranquillement à petits pas, elle ne sautille pas. Elle est essentiellement granivore (graines sauvages ou cultivées). En période de reproduction, elle mangera aussi des invertébrés et des insectes, dont ont besoin les petits pour leur croissance.

 

 

La période de reproduction s'étend de mars à l'été. Le mâle chanteur exécute ses vols territoriaux. Le nid est fait au sol, le lieu est choisi par le femelle.  Le mâle et la femelle creusent une cavité à l'abri d'une touffe, et la remplissent d'herbes sèches,  des fibres végétales, des poils, du crin. La femelle pond 3 à 5 oeufs qu'elle couve seule pendant 12 jours, pendant que Monsieur défend le territoire. Le nourrissage des petits est effectués par les deux parents. Les petits quittent le nid à 10 jours mais restent aux alentours, et ne sont volants qu'à l'âge de 3 semaines. L'Alouette des champs fait au moins une ponte supplémentaire chaque saison.

Etant donné que le nid de l'Alouette des champs est au sol, à nous promeneurs / randonneurs d'être vigilants quand nous fréquentons sont milieux naturel en période de reproduction. Rester sur les chemins et faire attention où l'on pose les pieds.

 

 

 

 

 

 

L'Alouette des champs est nicheuse, migratrice et hivernante selon les régions du monde. Elle est présente en Amérique du Nord, sur tout le continent eurasiatique et au Maghreb. C'est une espèce commune, non menacée pour l'instant, mais dont les effectifs sont en constante baisse... En cause principale, l'agriculture moderne et intensive, les pesticides etc... Dans certains départements Français, c'est une espèce toujours chassable aux filets et en cage (quotas annuels)

 

 

 

Les textes de ce billet sont inspirés du site oiseaux.net et de mon guide ornitho Belin.

Toutes les photos sont miennes et interdites d'usage, de reproduction etc sans mon accord. Elles ont toutes été prises dans les Côtes d'Armor et en Ille et Vilaine.

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Le coin ornitho

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Publié le 5 Septembre 2023

Roman - Editions Pocket - 432 pages - 8.60 €

Parution Pocket Juin 2021 (Prisma 2020)

L'histoire : La timide Nina travaille avec passion dans une petite bibliothèque de Birmingham... Mais celle-ci va fermer... Regroupement administratif et économie budgétaire. Après quelques réflexions et mésaventures, Nina la citadine se retrouve dans les Highlands, au volant de son gros van. Dans celui-ci, des livres, rien que des livres. Nina a créé sa petite entreprise, une librairie ambulante qui sillonne une région bien désertée par les commerces. Et forcément, son arrivée étonne, et forcément, elle fait quelques rencontres.

 

 

Tentation : Le titre, "une librairie, donc des livres"

Fournisseur : la Cabine à livres en bas de chez moi 

Mon humble avis : Cela fait quelque temps déjà que les couvertures colorées et un peu naïves des romans Feel good de Jenny Colgan investissent les étals des librairies. Alors, quand j'ai trouvé cet exemplaire en bas de chez moi, il a rejoint ma PAL. 

L'été est arrivé, à priori idéal pour ce genre de lecture. Et puis, je venais d'achever "Un bûcher sous la neige" de Susan Fletcher, qui se déroule dans les Highlands au XVIIème siècle. J'ai eu envie de rester dans ce coin du monde, ce bout d'Ecosse !

Evidemment, rien à voir entre les deux titres, si ce n'est la région. Et encore, la différence d'époque et de finesse de descriptions la rende assez peu reconnaissable ! Mais on trouve dans les pages de Jenny Colgan quelques passages qui décrivent assez bien la mentalité, les us et coutumes qui perdurent, le mode de vie, notamment sous le signe de l'entraide, obligatoire dans ces coins reculés.

A part cela, et bien heureusement qu'il était un peu question de livres, littérature, lecture... Des bienfaits que cela apporte, et du point de rencontre intergénérationnel que peut-être une librairie. Sinon, je pense que j'aurais rendu mon tablier.

L'histoire, qui se déroule à peu près comme l'on peut s'y attendre, aurait pu être bien plus sympathique et entrainante avec cent pages de moins, des dialogues plus conséquents, un peu plus de réalisme (plusieurs familles entrent dans le fameux van... A ce point-là, on se rapproche plus du Bus Pullman...), moins de mièvreries et une héroïne dans laquelle on pourrait se retrouver. En fait, ce roman manque cruellement de modernité. L'écriture est pauvre, plate, digne du minimum syndical (est-ce dû à la traduction ?) et a provoqué chez moi quelques soupirs d'exaspération qui se sont superposés à mon ennui au fil des pages.  Tout y est caricaturé, jusqu'au choc des cultures entre la citadine et le paysan taiseux. 

Dommage, la même romance avec plus de finesse et de subtilité aurait pu être vraiment plaisante et divertissante. Il existe deux autres tomes avec des personnages différents, et Jenny Colgan a aussi décliné sa pâte dans une série "la petite boulangerie" etc... je vais m'arrêter là, et cesserai de loucher avec une gourmandise coupable vers ses couvertures attrayantes. Une romancière qui n'est pas pour moi.

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature d'ailleurs

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Publié le 3 Septembre 2023

BD - Editions Futuropolis - 208 pages - 25 €

Parution en Mai 2020

Le sujet : Alors que les familles des États-Unis s'apprêtent à fêter Noël, une terrible nouvelle tombe à la radio : l'attaque surprise du Japon à Pearl Harbor. Le lendemain, le 8 décembre, l'Amérique entre dans la Seconde Guerre mondiale. Rapidement, le président Roosevelt signe un décret accordant aux commandants militaires le pouvoir d'arrêter et d'incarcérer "certaines personnes, voire toutes" d'origine japonaise, craignant la présence d'un ennemi de l'intérieur. La famille de George est américano-japonaise. Si sa mère est née aux États-Unis, son père, lui, n'a pas pu obtenir la citoyenneté alors qu'il vivait dans le pays depuis cinquante ans. George Takei, âgé de 4 ans suit alors sa famille pour le Fort Rohwer, l'un des dix camps d'internement établis par ordre du président. 

Tentation : Le billet de Lectures sans frontières et de Violette

Fournisseur : La bib de St Lunaire

 

Mon humble avis : George Takei est connu dans le monde entier du capitaine Sulu dans la célèbre série Star Trek... Série que je n'ai jamais regardée, donc je ne connaissais pas George Takei ! Voilà pour les présentations !!!

A travers cet album, j'ai découvert un fait historique dont j'ignorais tout... Après l'attaque nippone de Pearl Harbor le 7 décembre 1941, la plupart des citoyens américains d'origines japonaises (qu'ils soient nés ou non sur le sol américain) se sont vu confisquer leur bien (maison, entreprise etc), et interner dans des camps plus que rudimentaires... Entassés dans des stalles puantes de chevaux etc... Le tout, gardé par l'armée et ceinturé de barbelés.  Le Président Roosevelt, son gouvernement et certains gouverneurs estimaient élevé le risque qu'il y ait dans cette population des espions à la solde du Japon. Les sino américains sont donc devenus des ennemis intérieurs : racisme primaire, internement suite à une liste de lois et de décrets parfois ubuesques issus d'une réelle hystérie politique.

Nous suivons donc George Takei, alors âgé de 4 ans, durant la confiscation des biens familiaux et dans les différents camps dans lesquels il vivra jusqu'à la fin de la guerre avec son père, sa mère, son jeune frère et sa petite soeur. Au cours de ce récit à hauteur des yeux d'enfants, c'est George Takei adolescent, puis adulte et maintenant sénior, qui intervient.

George Takei parcourt le monde, invité et intervenant dans moult conférences sur son histoire, les relations sino-américaines, et aussi les droits LGTB. Sa notoriété lui permet de défendre des causes honorables et d'être écouté.

Cet album est résolument intéressant et instructif... Donc à lire bien sûr. Cependant, je ne peux pas dire qu'il m'est réellement emballée. Les interventions du George Takei adulte, mais non chronologiques, coupent le rythme du récit. Graphisme et dessins sont parfaits pour le sujet, et très évocateurs. Par contre, j'ai été comme surprise par le style des bulles... Vocabulaire assez basique, phrases pas forcément fluides à mes yeux, un peu comme si la traduction avait été faite de façon littérale. 

Une lecture en demi-teinte donc, mais que je conseille vraiment, car elle relate une page d'Histoire très méconnue par chez nous en Europe. Malgré mes réserves, "Nous étions les ennemis" reste un excellent documentaire.

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #BD...

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