Publié le 26 Août 2023

Film de Robert Rodriguez

Avec Ben Affleck, Alice Braga, JD Pardo

Synopsis : Déterminé à retrouver sa fille, le détective Danny Rourke enquête sur une série de braquages qui pourraient être liés à sa disparition. Mais les criminels qu’il poursuit sont bien plus machiavéliques qu’il ne l’imaginait : ils hypnotisent des innocents pour qu’ils commettent des crimes contre leur volonté. Personne ne semble à l’abri. Pour les déjouer, Rourke va devoir se méfier de tout le monde...

Mon humble avis : Les critiques ne sont pas top pour cette production bien américaine, mais je suis contente de ma séance tout comme de retrouver le chemin des salles obscures. Pas mal de bons films sont enfin annoncés dans les semaines à venir, après un été déplorablement plat hormis 2 ou 3 grosses productions.

J'ai eu ce que je voulais : du divertissement, du rythme, du suspense, des surprises... Car avec Hypnotic, ce sont des rebondissements presque en cascade, qui vous font dire que vous avez bien été menés en bateau, sans aucun temps mort durant la croisière. Un scénario à tiroirs, qui se démêle et s'entremêle, dont on serait bien incapable de rembobiner la pelote de laine et de dire si tout est cohérent dans cette ultra fiction, limite SF type anticipation mais très actuelle. Dans la première partie, on pourrait trouver quelques faiblesses ou poncifs (bon il y a tout de même quelques clichés bien made in US mais bon...), mais ceux-ci se trouvent expliqués ensuite.

Un film qui nous dit de nous méfier de ce que l'on voit, de ne pas tout prendre pour acquis. D'ailleurs, ne croyez rien de ce que vous verrez jusqu'aux dernières 5 mn du film... Et encore, restez au début du générique, car Rodriguez y a inséré un dernier rebondissement, qui pourrait bien être l'annonce d'un Hypnotic 2 ! Hypnotic porte avant tout sur la manipulation mentale, ici à son sommet grâce à la magie et l'imagination fertile d'Hollywood. Aussi, j'ai vu, au final, une façon détournée de dénoncer les mouvements sectaires et d'avertir sur leurs dérives dangereuses, la difficulté d'en sortir.

Les comédiens (Ben Affleck tout de même !) font le job, je me suis laissée portée par cet imbroglio qui rend un peu dingue, et j'ai passé un bon moment dans mon fauteuil rouge.

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma d'ailleurs

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Publié le 24 Août 2023

Polar - Editions Pocket - 332 pages - 8.30 €

Parution Robert Laffont 2020 - Pocket 2021

L'histoire : Dans la richissime famille Whyte, il y a l'aînée... Edith, qui publie un livre étalant secrets de famille, soupçons et rumeurs plus ou moins fondés. Il y a Caroline, qui a repris la célèbre galerie d'art fondée par père. Enfin, Skip, le benjamin, qui dépense dans le luxe l'argent qu'il n'a pas. Et au sommet de la pyramide, William, le père... Ce dernier est retrouvé dans sa grande villa de Cap Code le jour même de la parution du livre d'Edith. Sur son front, au feutre est écrit "Assassin", et entre ses mains, la police trouve un curieux tableau que personne ne connait. Skip est vite suspecté et arrêté. Skip demande alors à Zach, son ami de longue date, d'être son avocat. Pourtant, Zach n'a jamais été pénaliste. C'est justement pour sa spécialisation en droit de l'art que Skip fait appel à lui.

Tentation : Le pitch

Fournisseur : La cabine à livres en bas de chez moi.

 

Mon humble avis : Envie d'une lecture estivale agréable et sans prise de tête, ce titre est l'idéal. D'autant que même s'il est très bien mené, il n'en n'est pas pour autant addictif et n'empêche ou ne reporte aucune autre activité.

L'ensemble est de facture assez classique, malgré l'originalité d'insérer entre chaque chapitre des extraits du fameux livre d'Edith, la fille aînée de la famille Whyte. L'intrigue est intéressante, qui permet de douter des uns et des autres, et l'on partage le cas de conscience de Zach. Le meurtre de William en déterrera un autre bien plus ancien et en provoquera un troisième. De ce fait, quand l'un de ces crimes semble être résolu, il en reste toujours deux, puis un à résoudre. Aussi, inutile de dire que l'histoire tient en haleine sur toute la longueur, que toutes ses intrigues mêlées se tiennent bien les unes aux autres et que tout est crédible. Le suspense est là, mais je n'irai pas à dire qu'il est haletant.

Avec ce premier roman, Katerina Autet nous emmène jusqu'aux heures sombres de l'Histoire et aborde le sujet de la spoliation des oeuvres d'art des juifs durant la seconde Guerre Mondiale. Les personnages sont bien brossés et assez complexes pour attiser l'intérêt, mais pas assez pour provoquer une réelle empathie. Comme quoi, l'argent ne fait pas le bonheur, mais le rapport des uns et des autres avec le fameux billet vert est bien décrypté par la romancière, tout comme les conséquences de sa surabondance dans une famille.

Pour conclure, la Chute de la maison Whyte est un bon divertissement, pas inoubliable, mais servi par une plume particulièrement soignée, fluide et agréable, ce qui n'est pas toujours le cas dans ce genre littéraire. Donc je le souligne !

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #thrillers polars étrangers

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Publié le 22 Août 2023

Roman - Editions Albin Michel - 272 pages - 19.90 €

Parution Albin Michel Août 2020 - Livre de poche Janv 2022

L'histoire : Celle d'Elwood Curtis, dans la Floride ségrégationniste des années 1960. Elwood est un jeune garçon afro américain élevé par sa grand-mère. Il est sérieux, évite les problèmes, travaille après le lycée, et écoute avec conviction les messages de paix de Martin Luther King. Il envisage déjà une entrée à l'université... Mais sur le trajet, suite à une erreur judiciaire, il est arrêté et conduit à la Nickel Academy, une maison de correction où les pensionnaires subissent les pires sévices.

 

Tentation : La blogo + ma lecture de Underground railraod

Fournisseur : La bib de St Lunaire

Mon humble avis : Quand un auteur se voit couronné deux fois du prix Pulitzer en quelques années, on se dit qu'il se passe vraiment quelque chose et qu'il serait dommage de passer à côté, d'autant que les avis de mes copines blogueuses sont en général élogieux. Aussi, à l'automne dernier, j'avais savouré mon audio lecture d'Underground Railraod tout en me prenant une sacrée claque.

Et cet été, me voici à lire Nickel boys, en espérant la même avidité. Je vais être honnête, je ne l'y l'ai pas tout à fait retrouvée, ce roman-ci étant à mes yeux moins captivant à suivre, et peut-être un peu plus redondant dans les situations. Moins facile aussi, je me suis un peu mélangé les pinceaux dans les personnages, leurs grades etc. Le style m'a paru moins fluide, mais pas toujours évident de comparer une lecture papier d'une audio lecture. Et le twist final, même si inattendu, n'est pas si original que cela. Vous allez me dire que je rhabille ce roman pour l'hiver alors que je lui décerne 4 pattes !

Oui, parce que Nickel boys, malgré ces petits défauts, reste un ouvrage incontournable, et qui nous tient captif et malmené dans notre petit confort. Pour l'écrire, Colson Whitehead s'est inspiré de faits on ne peut plus réels hélas... Et ce qui est encore plus glaçant, c'est d'apprendre que cette fameuse "école" où la Floride envoyait ses "mauvais garçons" pour les redresser et en faire des hommes pendant 109 ans, n'a fermé ses portes qu'en 2011...

Humiliation, exploitation digne des pires époques de l'esclavage, sous nutrition, manque d'hygiène, brimades, abus sexuels, tortures qui parfois menaient à la mort... Voici ce qu'ont subi ses centaines de garçons qui sont passés entre ces murs. Evidemment les jeunes blancs étaient un peu mieux traités, mais bon... Je précise que l'auteur ne s'étale pas à décrire minutieusement tous ces sévices, c'est plus dans la suggestion. 

Colson Whitehead dénonce une fois de plus la politique ségrégationniste des Etats Unis, son injustice, sa cruauté ainsi que l'hypocrisie de tout un système. Car dans cette école, il n'a jamais été question d'instruction pour donner des ailes... Que d'enfances bafouées, volées, violées, gâchées, battues... On se demande bien si certains de ces gosses ont réussi à s'en sortir par la suite.

C'est donc un texte effroyable, révoltant, mais en même temps prenant, tant on s'attache à Elwood et que l'on veut connaître son avenir. Est dénoncé ce que tant de pays (car ces dernières années, les révélations sur ce genre d'endroits s'accumulent en Amérique et en Europe) ont pratiqué sur leur jeunesse en "priant" pour que les dossiers restent bien enterrés. Une lecture, qui laisse exsangue et qui met K.O à lire comme un devoir de mémoire, pour se redire une nouvelle fois que l'on est chanceux d'être "bien" née blanche en France en 1972. Ne pas fermer les yeux sur la barbarie et la perversité humaines est peut -être le seul moyen de les stopper un jour.

Un roman imparfait mais incontournable et implacable.

L'avis de Fanja et de Keisha 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature d'ailleurs

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Publié le 5 Août 2023

Film Marie Garel-Weiss

Avec Daphné Patakia, Benoît Poelvoorde, Agnès Jaoui

Synopsis : Mimi a presque trente ans et rêve toujours à ce qu'elle pourrait faire quand elle sera grande. Alors qu'elle se décide à chercher du travail, elle fait la connaissance de Paul, un avocat sur la touche. Ensemble ils vont tenter de défendre Christophe, un petit arnaqueur qui clame son innocence. Si Paul voit dans cette affaire un moyen de se refaire, Mimi y voit, elle, une mission, un chemin vers la justice et la vérité.

Mon humble avis : Je suis allée voir ce film parce qu'il pleuvait, parce que j'aime beaucoup deux des acteurs principaux, et que la bande annonce semblait sympa et figurer un film léger et un peu drôle...

Bon, et bien mauvais choix... Je me suis ennuyée... Malgré la bonne surprise d'y voir quelques scènes tournées dans ma ville Dinard et ses environs, le tout sous le soleil. Mais je n'ai pas ri, j'ai concédé quelques sourires. Soit le film est complètement décalé et cela m'a échappé (bon il l'est un peu ça c'est sûr), soit il manque de consistance, d'ampleur, de régularité.

Quelques réparties sont bien senties, mais d'autres sont murmurées et l'on n'en entend pas la fin, cela m'agace profondément. Comme si une fois le montage fait, seules des personnes connaissant les dialogues par coeur regardaient le film, et ne se rendaient pas compte que nombre de phrases sont inintelligibles. Le film aurait gagné à être complètement burlesques, ou alors juste drôle. Mais il n'est rien de tout cela vraiment, puisque l'on apprend très vite que Mimi souffre d'une pathologie psychiatrique, qu'elle sort de clinique, qu'elle est donc en souffrance. Et quoiqu'il en soit, l'ensemble paraît très invraisemblable. 

Reste le charme indubitable et le talent de Daphné Patakia, qui porte l'ensemble, même ses collègues ultra confirmés qui donnent l'impression de patauger.

Bref, je ne conseille pas... Bof bof, malgré un début prometteur.

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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Publié le 31 Juillet 2023

Film de Christopher McQuarrie

Avec Tom Cruise, Hayley Atwell, Ving Rhames, Simon Pegg

Synopsis : Dans Mission: Impossible - Dead Reckoning Partie 1, Ethan Hunt et son équipe de l’IMF se lancent dans leur mission la plus périlleuse à ce jour : traquer une effroyable nouvelle arme avant que celle-ci ne tombe entre de mauvaises mains et menace l’humanité entière.

Le contrôle du futur et le destin du monde sont en jeu. Alors que les forces obscures de son passé ressurgissent, Ethan s’engage dans une course mortelle autour du globe. Confronté à un puissant et énigmatique ennemi, Ethan réalise que rien ne peut se placer au-dessus de sa mission - pas même la vie de ceux qu’il aime.

 

Mon humble avis : Film vu la semaine dernière, avec mes neveux et nièces...

Bon j'avoue, au fil des ans et des films je ne sais plus trop quoi dire sur ce genre de franchise... Et j'ai l'impression encore aujourd'hui que je pourrai faire un copier /coller de mon billet sur Mission Impossible 6 et tout le monde n'y verrait que du feu... Puisque l'on est toujours sur les mêmes canevas, les mêmes découpages, les touches d'humour les mêmes rythmes... Et que le film est toujours composé entre autres d'une course poursuite en pleine ville, de cascades et d'effet spéciaux époustouflant. Alors on est surpris sans l'être, car l'on a ce que l'on attend, ce pourquoi on est venu s'asseoir 2h45 dans une salle obscure.

Le job est carrément bien fait par chacun, le divertissement est là, le suspense avec, et on est vraiment devant un spectacle... spectaculaire. Tout le monde mouille bien sa chemise dans ce film, mais évidemment, après une course folle, des scènes d'action phénoménales et épuisantes, les chemises sont toujours bien propres et bien repassées sans faux plis, et pas une trace de transpiration !

Comme d'hab, je veux bien payer un coup à celui qui saurait me résumer le film et me présenter clairement qui/ce qu'est vraiment l'Entité, car les ennemis sont de moins en moins palpables... En effet, la franchises surfe toujours sur l'actualité contemporaine... Et là, Mission Impossible met en garde contre les dérives de l'IA (l'intelligence artificielle)

Si vous vivez au Nord de la France, allez donc voir ce film pour tromper votre ennui face au temps pourri. Si vous habitez dans le sud, un peu d'air climatisé et un très bon film d'action vous redonnera du peps !

Et évidemment, on en peut être qu'admiratifs devant tout le travail nécessaire en amont pour réaliser une telle production, tournée en pleine crise du Covid. 

Une séquence a pris 15 mois de préparation, et l'infatigable Tom Cruise a effectué 536 sauts d'entrainement en parachute / Base jump. 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma d'ailleurs

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Publié le 15 Juillet 2023

Petite pause estivale pour le blog...

Pour profiter de la plage, de la mer, du plein air...

Pour tenter la lecture de quelques pavés...

La pause sera peut-être interrompue si je vais au ciné, l'actualité ciné passant très vite, les billets seront immédiats.

On se retrouve fin août ;)

D'ici là, je vous souhaite de bonnes vacances pour celles et ceux qui ont la chance d'en avoir, et de très chouettes lectures !

A bientôt,

 

Géraldine

(En photo, coucher de soleil depuis Lancieux)

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Quizz - tags et vrac !

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Publié le 11 Juillet 2023

Film d'Alex Luth

Avec Karine Viard et Alex Luth

Synopsis : Paris, métro bondé, un soir comme les autres.
Une femme bouscule un homme, ils se disputent. Très vite le courant électrique se transforme… en désir brûlant. Les deux inconnus sortent de la rame et font l’amour dans la cabine d’un photomaton.
La nuit, désormais, leur appartient.
Dans ce Paris aux rues désertées, aux heures étirées, faudra-t-il se dire au revoir ?

Mon humble avis : Difficile de trouver des films qui me fassent vraiment envie ces derniers, temps, car toutes les productions ne passent pas à Dinard / La Richardais. Alors je me suis laissée tentée par "Une nuit", qu'Alex Luth m'avait bien "vendu" lors de son passage dans "C'est à vous" sur France 5 il me semble.

Le film s'ouvre fidèlement à ce que l'on "attend" ou imagine de lui... Les réparties claquent, et la situation incongrue capte l'attention. Après le coït photomaton, Karine Viard et Alex Luth errent toute une nuit dans Paris. Et comme la nuit permet tout, surtout sans promesse de lendemain, ils se livrent, discutent intimement... Ce sont donc des conversations existentielles qu'ils partagent, sur le couple, le chemin parcouru dans une vie, le tout parfois avec un brin de provocation, histoire de pousser l'autre dans ces retranchements et d'émotions aussi.

Oui, mais voilà au bout d'une demie heure, l'ensemble s'étiole, les dialogues ne paraissent plus si travaillés, les conversations se suivent sans jamais vraiment aboutir en apparence... J'ai eu des impressions de fausseté dans les situations, même si certaines donnent à réfléchir... Et j'ai fini par m'ennuyer ferme... On sait que cette histoire s'achèvera au matin, alors il me tardait que le soleil le lève, pour que je puisse quitter mon siège... 

Et voilà que le soleil parait, et que les dernières minutes du film, très révélatrices, donnent une toute autre vision de cette histoire, qui d'un seul coup, bouleverse et donnerait même envie de revoir le film, à travers le filtre de cette fin, et de l'apprécier ainsi à sa juste valeur.

Dans les débats plus ou moins philosophique, revient souvent la question : qu'est le plus important, le chemin ou la destination finale... Logiquement, il est de bon ton de répondre que ce qui compte, c'est le chemin, peu importe où il mène. Et bien avec Une nuit, je dirai que c'est la destination qui prime, avec un chemin pas tout à fait adroit à mes yeux. On est ici très loin d'une simple ou d'une énième histoire d'adultère... 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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Publié le 9 Juillet 2023

Bonjour !

Je suis à la traine, je n'ai toujours pas terminé mon petit reportage photo de mes dernières vacances, en Baie de Somme, en février dernier !

Donc voici le dernier billet, consacré à St Valéry sur Somme, à un endroit appelé "Encloture", à des extraits gourmands du séjour, et enfin, à un coucher de soleil sur le Hable d'Ault.

La Baie de Somme est vraiment un lieu extraordinaire pour observer des couchers de soleil majestueux !

Je vous souhaite un bon dimanche !

Et bientôt, je vous souhaiterai de bonnes vacances, encore un ou deux billets, et ce blog prendra une pause estivale :)

Saint Valéry sur Somme

Saint Valéry sur Somme

Saint Valéry sur Somme

Saint Valéry sur Somme

Saint Valéry sur Somme

Saint Valéry sur Somme

Saint Valéry sur Somme

Saint Valéry sur Somme

Saint Valéry sur Somme

Saint Valéry sur Somme

Saint Valéry sur Somme

Saint Valéry sur Somme

Saint Valéry sur Somme

Saint Valéry sur Somme

Enclôture tôt le matin, sous le givre

Enclôture tôt le matin, sous le givre

Enclôture un peu plus tard....

Enclôture un peu plus tard....

Enclotûre en fin d'après midi

Enclotûre en fin d'après midi

Enclotûre

Enclotûre

Enclôture

Enclôture

Parmi les délices de la semaine.

Parmi les délices de la semaine.

Clap de fin sur cette semaine extraordinaire :)

Clap de fin sur cette semaine extraordinaire :)

Le pont de Normandie, vrai signe du retour vers la Bretagne !

Le pont de Normandie, vrai signe du retour vers la Bretagne !

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Voyage en France et ses iles

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Publié le 7 Juillet 2023

Roman - Editions Buchet Chastel - 128 pages - 16.50 € 

Parution le 5 janvier 2023

L'histoire : Dans les années 60-70... Celle d'une famille paysanne, qui vit isolée de tous, là haut, dans la ferme tout près de la Santoire dans le Cantal. Elle a épousé Pierre, ensemble ils ont acheté cette ferme qui leur donne une place. Cinq enfants en trois ans la laisse exsangue dans un corps qui ne lui appartient plus, et qui n'intéresse plus Pierre, pire, qui la dégoûte...

Tentation : Un moment que je n'ai pas lu MH Lafon

Fournisseur : La boîte à livre en bas de chez moi.

 

 

Mon humble avis : Six ans que je n'ai pas lu d'ouvrage de Marie Hélène Lafon, et voici que je tombe sur ce titre, une nouveauté qui plus est, dans la boite à livres (en fait cabine de plage à livres !) en bas de chez moi. Il n'y a pas à se poser de question. Je prends !

Avant de rédiger ce billet, j'ai reparcouru ceux écrits sur les trois romans que j'ai lu de la romancière cantalienne : L'annonce, Les pays, et Joseph, histoire de me remettre ses lectures en mémoire. Avec Les Sources, je pourrais faire un mixte des trois.

Ici, Marie Hélène Lafon aborde la violence conjugale... qui plus est dans un milieu fermé, isolé où l'on est souvent taiseux mais où la réputation compte. Evidemment, l'autrice use de mots précis, sans superflu pour décrire la situation invivable mais qui paraît inexorable et sans échappatoire, l'âpreté et la rudesse du milieu. La peur au ventre et les coups mis en balance avec le rang social obtenu, et la peur du qu'en dira-t-on, les divorcées sont tellement montrées du doigts dans ces années-là. Le tout, dans une époque où l'homme, qui ne se remettait pas en question, ne pensait avoir que des droits. Et la mission première des femmes, était d'être un ventre qui donne la descendance. 

L'altération et l'éreintement du corps de la mère, le saccage de sa vie sont bien décrits, mais de façon surtout factuelle. Ce sont les gestes qui disent le reste, qui disent ce qu'il faut taire. Au lecteur de lire entre les lignes... La violence est suggérée mais pas réellement décrite.

Le texte est à la troisième personne du singulier, "elle", dont on ne connaîtra jamais le prénom. Et ce choix narratif, une fois de plus, m'a laissée assez extérieure au récit, qui se déroule dans une atmosphère étouffante accentuée par une écriture soignée certes, juste pour le propos, mais tellement monotone, et souvent répétitive... Ces impressions furent exactement les mêmes lors de mes précédentes lectures citées plus haut. Aussi j'ai cette sensation que de livres en livres, les paysages, les us et coutumes décrites, les sujets abordés (tel que l'évolution de l'agriculture et la fin d'une certaine paysannerie) sont (trop?) récurrents. Et de même, la fin (dont est extraite la quatrième de couv), et qui advient plus de 55 ans après le début de l'histoire, laisse tout à fait sur la faim, ne donnant aucune nouvelle des personnages.

Il y a sans aucun doute beaucoup d'autobiographie dans ces pages, on retrouve Claire, le personnage du roman "Les pays", qui était lui-même un double très proche de Marie Hélène Lafon. Dans les descriptions physiques d'Isabelle, on devine la romancière aussi. Elle dit être aussi dans le personnage de Gilles. Pour le reste, cette situation de violence conjugale, je l'ignore.

Après, on sait que Marie Hélène Lafon a posé son territoire littéraire dans son Cantal natal et qu'elle tourne autour du monde paysan dans ces romans. Mais je trouve tout de même que cela manque de renouvellement, de surprise. Après, bien sûr, je ne suis pas obligée de lire chacune de ses parutions, ce que je n'ai pas fait d'ailleurs. Et je me demande si je suis faite pour cette littérature. Pas sûr du tout. Car je ne la trouve en fait ni exaltante, ni bouleversante, même si elle me permet de connaître autre chose si éloigné de ma propre vie.

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

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Publié le 5 Juillet 2023

Témoignage - Editions Harper Collins - 188 pages - 18 €

Parution en octobre 2022

Le sujet : Le témoignage de Paul El Kharrat, qui s'est fait connaître en gagnant 152 fois l'émission des 12 coups de midi sur TF1 sur son autisme Asperger... Depuis sa prime enfance déjà particulière, en passant par sa difficile adolescence jusqu'à son âge actuel (24 ans), avec entre les deux, le diagnostic qui explique tout mais ne résout pas grand chose, puis la célébrité, et les Grosses têtes. Le tout, au quotidien.

 

 

 

Tentation : Le sujet évidemment

Fournisseur : Ma CB

 

 

Mon humble avis : Evidemment, je ne pouvais que lire le témoignage de Paul El Kharrat, puisqu'après des années d'errances psy, de sur-médicamentation et de diagnostics erronés, j'ai également été diagnostiquée autiste Asperger entre ma 47 et ma 48ème année.

C'est bien qu'un autiste devienne célèbre, car il attire les projecteurs sur ce syndrome handicapant tellement méconnu, et si vite mal résumé. Après, il n'y peut rien, mais le "hic" je dirais est que Paul est tout de même un autiste hors du commun, avec une hypermnésie exceptionnelle (il retient TOUT ce qu'il lit), donc un don particulier... Et de ce fait, c'est ce que retiennent "les gens"... Autisme asperger = don exceptionnel, génie, savant... Et pourtant, même Paul ne fait pas partie des autistes savants, même s'il s'en approche. Or l'autisme Asperger (par "opposition" à l'autisme de Kanner), est "juste" un Trouble du Spectre Autistique (TSA) sans déficience intellectuelle et cognitive. Et ça, même ma généraliste ne le sait pas, puisque lorsque j'ai évoqué ce livre, elle m'a dit "oui, mais lui, il est Asperger".

Or il y aurait environ 700 000 autistes en France, et pas autant de génies, ça se saurait ! Nous sommes donc des milliers comme moi, autistes invisibles, dont le diagnostic est soit mis au ban du doute par l'entourage et les connaissances, soit pas pris en compte quand il vient tardivement (ben on t'a toujours connue comme ça). Sauf que... j'aimerais parfois pouvoir me reposer ou me lâcher, ne pas être dans la surcompensation maintenant que je sais que c'est de cela qu'il s'agit. Et que certains de mes défauts ne soient plus perçus comme caprices par exemple, puisque je n'y peux sans doute rien.

Si vous lisez ce livre, vous comprendrez beaucoup de choses sur l'autisme et les comportements qui en découlent. Il y a autant d'autismes qu'il y a d'autistes, et en général, l'autisme féminin se manifeste bien différemment du masculin... Tout simplement parce que les filles / femmes savent mieux surcompenser, étant donné le rôle social que l'on attend d'elles.

De ce que je connais de l'autisme, d'après mes lectures et mon vécu, Paul s'approcherait bien de l'autisme féminin. Il parle, beaucoup, il prend de la place !

Je me suis retrouvée dans bien des points que Paul développe au fil des pages... La difficulté face aux changements que je n'ai pas décidé, l'incertitude angoissante devant un agenda qui ne se précise pas ou qui bouge sans cesse, l'angoisse ou l'impossibilité devant d'un choix, même le plus banal qui soit, les difficultés relationnelles (même si je suis sociable et socialisée), la fatigue d'avoir un cerveau en surchauffe continuelle, qui pense H24 ou presque, et amène donc aussi de gros troubles du sommeil, le besoin de connaissances, la pensée en arborescence systématique ou presque sur n'importe quel sujet et que personne ne comprend ou supporte, les manies qui rassurent (lui ses "petites" listes) la colère face à l'absence de vérité ou ce qui me parait illogique, les doubles pensées, la solitude entourée de monde, la rigidité, le besoin de tout comprendre, les surchauffes sensorielles diverses, l'usage de l'humour parfois envahissant et pas toujours maitrisé pour tenter de se trouver une place dans un groupe et camoufler la "panique" intérieure, l'incompréhension variable du système de pensée neurotypique et les périodes de crises générées par trop de colère ou trop de surcompensation. 

Paul est décidemment un garçon sympathique ( qui fait tout pour l'être en tout cas, même s'il est bien conscient de ses maladresses), intéressant et intelligent. Il s'interroge sur nombre de sujets sociétaux. Il est aussi très touchant dans ce témoignage, notamment lorsqu'il évoque la recherche de sa princesse pour la vie, ce qui n'est pas simple. On sent surtout une profonde sincérité dans ses mots, et un sacré réalisme. Il n'idéalise pas, n'élude ni ses limites ni ses défauts, et encore moins les difficultés pour son entourage à le supporter (dans tous les sens du terme) au quotidien. De plus, comme Paul est un gros lecteur doublé d'un amoureux des mots, son style est soigné, agréable, fluide. Et il ne cherche pas non plus à en mettre plein la vue.

Un témoignage à lire évidemment... En oubliant un peu le côté hyper mnésique de Paul pour approcher ce qu'est l'autisme Asperger (ou de haut niveau) en général. Sachant que certains sont bien plus atteints que Paul (avec donc encore plus de difficultés) et que d'autres le sont moins (c'est mon cas). Il y en a chez qui l'autisme transpire à l'extérieur, pour d'autres, ça transpire à l'intérieur, souvent à l'insu de tous. En tout cas, c'est un témoignage accessible à tous, qui ne manque pas d'autodérision non plus et d'un aspect un peu divertissant. Rien de rébarbatif !

 

"Quand les gens me disent : « Mais Paul, calme-toi, repose-toi, vide-toi la tête ! », ils ne comprennent pas que ça m’est impossible. Physiologiquement, psychologiquement impossible. Alors, je ne réponds pas. Ou bien je ris."

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Livres autres - divers

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