Publié le 11 Mai 2023

Roman - Editions Audiolib - 7h16 d'écoute - 20.45 €

Parution Albin Michel 2021 - Audiolib 2022

L'histoire : A bientôt 40 ans, Lise vient de tout perdre suite à une sale histoire... Son restaurant, sa réputation, l'étoile qu'elle était sur le point d'obtenir, son contrat télé pour une émission culinaire. Elle est en une des médias, pas les meilleurs et pas pour la gloire non plus. 

Elle se réfugie au Pays Basque, sur les traces de sa mère et de son histoire personnelle. Là-bas, elle rencontre un curieux personnage, dandy et fantasque, qui lui confie les clés de son restaurant, une gargote dont il n'est que le propriétaire. La mission de Lise est "simple : faire de ce lieu une adresse gastronomique, et pour cela, elle devra s'entendre avec Peyo, le chef très bourru actuel.

Tentation : Le pitch

Fournisseur : Bib de Dinard

Mon humble avis : Suite à mon hospitalisation pour Névrite vestibulaire, ma fatigue et ma difficulté de concentration, il me fallait un livre "facile" et audio. J'ai donc pioché celui-ci dans ma PAL. Ca faisait aussi un moment que je voyais le nom d'Anne-Gaëlle Huon sur les étals des libraires, avec de très belles couvertures, qui donnent autant envie que le ton du roman.

La trame de l'histoire n'est pas particulièrement inédite, il y a un côté "ensemble c'est tout" d'Anna Gavalda et de bien d'autres titres. Des êtres brisés qui se reconstruisent ensemble, dans la bienveillance, l'entraide inter générationnelle etc, le tout avec pas mal de bons sentiments parfois un peu trop superposés à mon goût. Je n'en ferais pas mon style de roman de prédilection, mais là et /ou de temps en temps, je dois avouer que j'ai apprécié cette lecture pour ce qu'elle est : elle m'a divertie, m'a fait du bien. Une lecture fluide et doudou, très bien écrite, bien menée et rythmée.

Les chapitres alternent sur les deux personnages principaux... Lise et le dandy Etchegoyen. Le mystère des liens qui les unissent se devine assez vite... tout comme l'issue finale qui n'est pas des plus surprenantes ni des plus réalistes. Peu importe, là n'est pas l'essentiel.

Celui-ci est dans le partage, l'entraide, l'écoute des autres... Et surtout ici, l'amour de sa région et la passion dans ce que l'on fait... En l'occurrence, le Pays Basque et la cuisine, qu'elle soit gastronomique ou pas, étoilée ou pas ! A travers les personnages de Lise et de Peyo, Anne-Gaëlle Huon montre à quel point la cuisine gastronomique est exigeante, prenante, envahissante, au point parfois de gâcher la vie personnelle. Elle montre aussi à quel point ce milieu est encore terriblement misogyne et à quel point il peut aussi se révéler cruel, si l'on ne tombe pas dans une bonne brigade, ou sous les ordres d'un chef tortionnaire. Une profession qui gagnerait tout à se féminiser !

Quant aux étoiles du titre, elles sont doublement symboliques : les astres, et les étoiles Michelin !

Pour conclure, un moment de lecture agréable, assez gustatif dans certains passages, sans être révolutionnaire. Et je pense qu'en ce sens, Anne-Gaëlle Huon réussit ses romans et fidélise ses lecteurs.

PS : Je découvre en rédigeant ce billet que "Ce que les étoiles doivent à la nuit" est la suite du roman "Les demoiselles".

 

Voir les commentaires

Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française, #Livres audio, lectures audio

Repost0

Publié le 9 Mai 2023

BD - Editions Dargaud - 152 pages - 24 €

Parution en septembre 2020

L'histoire : C’est l’histoire d’un amour à rebours. Une passion platonique mais éternelle entre deux êtres. D’un côté, il y a Ana. Sexagénaire charismatique, ancienne maire tout juste retraitée, mariée et maman. Une battante au grand cœur qui impose le respect. De l’autre, il y a Zeno. Célibataire endurci, libraire proche de la retraite et doctorant en physique qui aura mis quarante ans pour terminer sa thèse. Un esprit libre et voyageur, aussi séduisant que mystérieux. Au fil des années, ils ont tissé ensemble un amour impossible et intarissable. 

Tentation : La blogo

Fournisseur : La bib'                                                                                                               

Mon humble avis : Plus de deux ans que cet album fait les beaux jours de la blogo (avec à chaque fois des avis élogieux) et je l'ai enfin trouvé à la bib de St Lunaire, où je suis nouvellement inscrite. Encore un titre donc pour lequel j'arrive après la bataille, pas grave, l'essentiel est de participer !

Une très belle histoire, et très originale dans la mise en scène. En effet, elle commence par la fin, et au fil des chapitres, on remonte le temps pour aboutir à la source de cet amour qui traverse les décennies sans jamais être consommé. Il faut donc 3 ou 4 chapitres pour s'habituer à cette narration inversée, et ensuite, on est vraiment embarqué.

Quelque part en Italie... Ana et Zeno sont tous les deux sexagénaires. Dans les quarante dernières années, ils se sont aimés de loin, par téléphone, par courrier, par instant volé entre deux bateaux. Chacun est resté fidèle à sa vie, ses choix, ses engagements, qu'ils soient intimes, publiques, professionnelles. Et l'album s'ouvre... Ana et Zeno vont enfin vivre leur relation... C'est du moins ce que l'auteur laisse sous-entendre, en fait, chaque lecteur est libre d'inventer la suite, ou plutôt le début de l'envers. En fait, cet album peut vraiment être lu dans les deux sens. Il peut très bien être commencé par la fin, qui est en fait le début !

Les dessins sont jolis, expressifs, savoureux. Ils expriment parfaitement les émotions, notamment via les regards. Dans les bulles, beaucoup de poésie, de rêve, de réflexions intéressantes. Le sujet de la thèse de Zeno en abimes dans cette BD qui remonte le temps. Les personnages sont aussi bien creusés que croqués, on s'attache vraiment à eux.

Il est aussi beaucoup question des pôles, des étoiles, en rappel avec la vie choisie par les héros et les renoncements... Ne pas renoncer à ce que l'on est pour l'amour, les différences qui n'empêche pas l'amour mais rend impossible toute vie commune, les pôles complémentaires et indissociables mais qui s'opposent... Attendre, sans regret, le bon moment de la vie pour vivre toute chose. C'est ce que nous dit entre-autre ce très bel et divertissant album, avec autant d'humour que d'émotions !

 

 

Voir les commentaires

Rédigé par Géraldine

Publié dans #BD...

Repost0

Publié le 5 Mai 2023

Roman - Editions Gallimard - 288 pages - 20 €

Parution en avril 2022

L'histoire : On l'appelait "Le mage du Kremlin". Pendant plus de 15 ans, Vadim Baranov fut l'éminence grise du Tsar (alias Poutine) son bras droit... Celui qui a aidé et participé la stature du Tsar, et à la création de la "nouvelle Russie. Après sa démission, il avait disparu, laissant place à toutes les rumeurs possibles, jusqu'à ce que le narrateur de ce roman le rencontre et écoute cette histoire... au coeur du Kremlin.

Tentation : La blogo

Fournisseur : Bib de Dinard

 

Mon humble avis : Le Mage du Kremlin est je crois le roman que j'ai le plus vu sur la blogosphère ces derniers mois, et celui qui partageait le plus les lecteurs. Et malgré ces avis divergeant, j'avais plus qu'envie de le lire... 

Ce roman est-il imparfait ? Sans doute oui. Peut-être quelques longueurs sur la fin... Et puis, finalement, il me semble que l'on perçoive assez peu le rôle joué par Baranov dans l'édification de la nouvelle Russie.

Ce roman est-il passionnant et instructif ? CARREMENT ! Bref, j'ai adoré, j'ai dévoré ce livre jusqu'à ce que ma lecture soit interrompue par mon hospitalisation.

Le personnage de Baranov est librement inspiré de Vladislav Yuryevich Surkov, qui fut le conseillé de Poutine. L'auteur est conseillé politique et prof à Science Po... Il sait donc de quoi il parle. Le Mage du Kremlin est donc un livre historique romancé... Dont on connaît hélas l'issue...avec la récente guerre en Ukraine.

Pourquoi ai-je tant aimé ce roman ? Parce qu'il m'a permis de comprendre facilement là où les médias m'emmêlent les pinceaux. Comprendre l'Histoire russe contemporaine, et la mentalité Russe. Réaliser à quel point la chute de l'empire soviétique et du communisme, et l'avènement du capitalisme (du coup à outrance) fut un véritable séisme pour le peuple russe... et quelque part un autre traumatisme, comme les purges stalinistes. Avant le capitalisme, un Russe ne cherchait pas l'argent, mais les privilèges... Et les privilèges sont une prison, car ils exigent la soumission...

Ce qui est terrible, c'est que lorsque Poutine apparaît dans l'Histoire (et l'histoire), sa droiture et sa rigueur le rendrait presque "sympathique", ou plutôt admirable et manifestement plein de qualité pour mener à bien sa "mission". Mais au fil des pages que nous passons à ses côtés, il devient glaçant et tel qu'on le "connaît" à travers ses apparitions médiatiques et ses tristes actions.

C'est donc un passionnant roman sur la Russie contemporaine que Da Empoli nous livre ici, mais bien plus aussi. C'est une magistrale réflexion, très étayée, sur la démocratie, sur la lutte des blocs Est/Ouest qui n'a en fait jamais vraiment cessé, sur la lutte d'influence, et surtout, surtout, sur le pouvoir. Et au final, tout cela fait vraiment froid dans le dos. Alors pour se rassurer, on peut se dire que ce n'est qu'un roman. Sauf que... On peut retrouver bien des faits narrés ici par 2 clicks sur Google et You tube.

Fiction réelle ou pas, à lire vraiment !!!

Voir les commentaires

Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

Repost0

Publié le 3 Mai 2023

Roman - Editions Audiolib - 9h23 d'écoute - 19.70 €

Parution Audiolib 2015 -Rivage 2013

L'histoire : A travers l'immensité des prairies vierges du Far-West, les chemins des Indiens, des pionniers, des cow-boys et des brigands se croisent aux abords d'une ville naissante, où tous convergent. Les frères Jeff et Brad, le médecin Gifford, le bandit Quibble, l'Indienne Eau-qui-court-sur-la-plaine, l'aventureux Elie...

 

 

 

tentation : La blogo à l'époque... dans mes souvenirs !!!

Fournisseur : La bib de Rennes, autrement dit, ma PAL audio !

 

Mon humble avis : Après 2 abandons de livres audios (juste pas possible !!!) je pioche celui-ci, en me disant que les grands espaces, les cow-boys et les indiens, ça devrait me plaire ! Bref, un western littéraire !

Ecoute commencée en février, interrompue longuement, reprise à zéro, de temps à autre, jamais je n'ai vraiment mis le pied à l'étrier. Pire, j'ai traversé ce roman et .... Rien ! Pas de repères, pas d'émotions, pas d'empathies, et rien saisi de l'histoire réelle ni de l'objectif de la romancière, si toutefois il y en a un.

Beaucoup trop de personnages, nommés tantôt par leur prénom, par leur diminutif ou par le patronyme... je ne m'y suis jamais vraiment retrouvée, d'autant qu'ils mettent un certain temps à se rencontrer et à se confronter.

Je n'ai détecté ni la tendresse ni le burlesque annoncés par la 4ème de couv, à peine quelques touches d'humour.

Bon l'écriture est belle, on imagine bien l'immensité des paysages du Far West. et l'époque est certainement très bien mise en scène. Je me suis amusée un peu à coller sur les personnages des "gueules" vus dans les Westerns,  et me suis fait ma B.O avec le Best of d'Ennio Morricone pour tromper mon terrible et profond ennui. Une rencontre complètement ratée pour moi ! Dommage...

Keisha avait adoré

 

Voir les commentaires

Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française, #Livres audio, lectures audio

Repost0

Publié le 1 Mai 2023

BD - Editions Sarbacane - 112 pages - 22.50 €

Parution en mai 2020

L'histoire : Japon, fin des années 1960. Nagisa, jeune citadine tokyoïte aux manières policées et pudiques, débarque avec son paquetage sur Hegura, petite île de pêcheurs reculée. Là, elle est adoptée par Isoé, la cheffe de la communauté des « Ama » qui gouverne l'île. Les Ama, ces « femmes de la mer » brutes, fortes et sauvages qui plongent en apnée, nues, pour pêcher des coquillages...

 

 

Tentation : Le sujet

Fournisseur : La bib de...St Lunaire

 

Mon humble avis : Avec ce coup de coeur, je célèbre 2 choses ! Le plaisir réel de lire ce très bel album... et la joie d'avoir trouvée un autre antre plein de bandes dessinées que je n'ai pas encore lues, un antre plein de promesses et de possibilités donc ! Depuis que j'habite Dinard, je me contente de la médiathèque de ma commune... Hélas, j'en ai déjà lu toutes les BD one shot susceptibles de me plaire par rapport au sujet et au graphisme... Et puis, il y a 3 semaines, je suis allée m'inscrire à la médiathèque de la commune voisine, celle de ma mère, St Lunaire ! Et là, ô joie, pleins d'albums vus ces dernières années et mois sur les blogs, et bien d'autres qui me tentent beaucoup !!! La BD va donc faire son come-back ici :)

J'ai beaucoup aimé cette lecture, Ama le souffle des femmes... Un voyage géographique et temporel, à la rencontre d'une peuplade dont j'ignorais tout. Les Amas, ces femmes qui pêchent nues ormeaux et autres coquillages et algues. Ce sont des femmes courageuses, et de caractères, respectées, admirées et fières de la vie qu'elles mènent, malgré son austérité et sa dureté. Nous voilà dans les années 60 sur une petite île japonaise. Traditions, us, coutumes, légendes, sont encore bien prégnantes dans cette histoire, même si déjà, la modernité s'annonce, par exemple, avec l'apparition des combinaisons de plongée que certaines adopteront.

Les dessins sont jolis, limpides, agréables, on ne se demande pas qui est qui... Des tons bleutés... La mer est un personnage à elle seule.... La présence de la jeune Nagissa donne un aspect initiatique à cette histoire, et permet aussi d'en raconter une, et de ne pas être uniquement dans le "documentaire".

Bref, une bien belle découverte qui devrait plaire à pas mal d'entre vous, adeptes ou passionnées d'Histoire nippone.

Et de nouveau, à moi le plaisir de m'instruire en me divertissant !

 

 

Voir les commentaires

Rédigé par Géraldine

Publié dans #BD...

Repost0

Publié le 29 Avril 2023

Film de Dany Boon

Avec Dany Boon, Kad Mérad, Charlotte Gainsbourg

Synopsis : Tridan Lagache a passé sa vie au Club Med, à changer d’amis tous les 8 jours. À 50 ans, il démissionne du club de vacances mexicain où il est né, bien décidé à retrouver, 42 ans plus tard, son grand amour d’enfance, Violette. Il débarque à Paris, naïf et perdu mais heureux d’être hébergé chez Louis, un demi-frère dont il ignorait l’existence. Pour se débarrasser d’un Tridan encombrant, Louis supplie une de ses conquêtes, Roxane, de se faire passer pour Violette que Tridan croit reconnaître au premier regard.

 

Mon humble avis : En tant que ch'ti, j'ai toujours plaisir à voir les films de Dany Boon, dans lequel je retrouve la mentalité de ma région. Bon Ok, dans sa filmographie, il y a du très bon et du moins bon. Avec "La vie pour de vrai", on revient dans l'excellence ! Tout est réussi dans ce film à mes yeux ! D'accord, cela reste une comédie familiale sans grande prétention, le genre de film que les critiques officielles aiment assassiner car pas assez intellectuel... Comme si le cinéma ne pouvait plus être plaisir et rire...
Car oui, qu'est-ce que j'ai ri, qu'est-ce ce je me suis esclaffée, qu'est-ce que je me suis bidonnée, réfrénant des fous rires ! Et je n'étais pas la seule, mais bien de concert avec la salle. Ce n'est pas bien compliqué, durant une heure trente, j'ai complètement oublié mon triste état médical actuel.
C'est un film gentil, bienveillant, qui donne la banane, fait du bien. On sait déjà que le duo Boon /Mérad fonctionne, on a plaisir à le retrouver ! Et l'atout charme Charlotte Gainsbourg frappe en plein coeur.
Les situations plus drôles les unes que les autres se suivent, sans lourdeur aucune. Il y a vraiment de belles trouvailles d'humour, avec ce personnage sorti de 50 ans de Club Med, et donc complètement inadapté à la vie. Mais à travers ce film, Dany Boon nous montre aussi le ridicule de la frénésie dans les grandes métropoles, et surtout, il invite quiconque non pas à se regarder différemment, mais à se regarder vraiment...  Et de se parler. Simpliste pensez-vous ? Et bien non, car de plus en plus rare. Cela donne des scènes aussi cocasses que très touchantes et tellement vraies...  Des petites leçons d'humanité toutes simples, de celles qui, si elles ne changent pas le monde, changent au moins la journée.
Une comédie diablement réussie à mes yeux, avec des dialogues aux petits oignons.
Merci Mr Boon, vous m'avez fait oublier ma vie actuelle de convalescente pendant 1h30 et m'avez montré que mon comportement social habituel n'est pas si ridicule et ne devrait pas être perçu comme inadapté !

Voir les commentaires

Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

Repost0

Publié le 27 Avril 2023

Bonjour,

Vous avez peut-être remarqué que mon blog avait été laissé subitement à l'abandon, sans annonce de départ en vacances ou autre !

Certains d'entre vous, étant de mes très proches le savent, d'autres l'ont appris par Facebook, d'autres encore l'ignorent...

Le dimanche 16 avril, je suis partie en ambulance aux Urgences de St Malo, dans un état et avec des symptômes qui ne m'étaient pas inconnus, car déjà vécus... Qui pouvaient être un nouvel AVC, une nouvelle Névrite vestibulaire... ou tout autre chose dont la médecine a le secret...

Le Scanner a écarté pas mal de chose... Et le diagnostic posé par les ORL est donc Névrite vestibulaire... La 2ème pour moi, puisque j'en ai eu une de ma même intensité en 1999.

Inflammation du nerf vestibulaire donc pour chaque mouvement du corps, de la tête et des yeux, c'est vertige, nausée, vomissement...  Inhumain, intolérable. J'ai vécu 48 h en enfer.

Avant de commencer à me rassoir sur mon lit avec vertige mais sans vomissement, puis de faire des petits déplacements jusqu'aux toilettes avec un déambulateur, puis dans les couloirs de l'hôpital.

Je suis rentrée chez moi depuis vendredi soir, et "Môman" prend soin de moi ! Bons petits plats (mon congel déborde, j'ai dû faire stopper la chaine de production LOL ), RDV médicaux, courses, petites promenades où je tiens le bras de Môman qui marche pour l'instant bien plus vite que moi ! 

Il y a l'extrême fatigue, les 1ers jours chez moi, je dormais comme un chat : 18h par jour.... Et une lente rééducation qui commence... Je pense qu'il me faudra (comme la 1ère fois), environ 3 mois pour retrouver mon aisance de mouvement, ma liberté de déplacement (évidemment, je suis interdite de conduite de voiture). Je garderai certainement des séquelles comme la première fois... (par exemple, devoir m'assoir pour enfiler un pantalon, ne pas marcher droit dans le noir, des petites pertes d'équilibre ponctuelles.... et le plus souvent, invisibles aux yeux des autres. Sauf que en 1999, c'était l'oreille droite, là c'est la gauche. Donc séquelles cumulées des deux côtés. L'ORL m'a dit que j'allais récupérer, mais que je ne pourrais peut-être plus être secouée... Pourrais-je redanser le Madison  avec mes copines cet été, cette danse que je pourrais danser des heures sans m'en lasser, comme en transe ? A suivre.

Pourquoi je me suis chopée cette névrite vestibulaire (sans doute virale sur terrain de grosse fatigue). Ces dernières semaines, je me sentais fatiguée, vite agacée... Bref, il va falloir aussi que je reconsidère un peu l'organisation de ma vie, si tant est qu'elle soit organisée justement. Apprendre à me poser plus, à ne pas forcément vouloir être sur tous les fronts, tout assumer, tout accepter, être là pour tout le monde. Bref, il va y avoir aussi un travail à faire sur moi.

Au delà de l'enfer médical, le moral en a pris un coup sur le coup... Car je loupe donc la plus belle saison de l'année, celle de tous les possibles , le printemps. Celle où la vie sociale reprend sur la côte après une petite hibernation, où mes villes balnéaires s'animent de nouveau et surtout, la période ornithologique la plus intéressante de l'année : la migration, la période nuptiale, la naissance des petits ! Donc j'enrage de me trouver prisonnière... et surtout dépendante des autres pour me déplacer, ne serait-ce que pour aller au ciné de temps en temps.

Lire, écrire, me concentrer est très difficile ! Parler me fatigue, le bruit et les mouvements des autres m'épuisent.

Je termine un livre que je dois rendre d'urgence à la bib', ça tombe bien je l'ai emprunté en format adapté aux malvoyants, seul format dispo à la bib pour ce titre que je tenais à lire.

J'ai 2 BD empruntées aussi, dont une déjà lue.

Ensuite, la solution pendant quelque temps, va être le livre audio ! Ca tombe bien, j'ai aussi une sacrée PAL dans ce format ! Mais le plus urgent à mes yeux et de retrouver au plus vite ma liberté de crapahutage avec mon appareil photo !

Ami(e)s de la blogosphère, si je passe moins chez vous ces temps-ci, en voilà la cause... Difficulté à lire et grosse fatigue.

 

Voir les commentaires

Rédigé par Géraldine

Publié dans #apparté santé

Repost0

Publié le 13 Avril 2023

Film de Martin Bourboulon

Avec François Civil, Romain Duris, Vincent Cassel, Pio Marmaï, Eva Green, Lyna Khoudri

 

Synopsis : Du Louvre au Palais de Buckingham, des bas-fonds de Paris au siège de La Rochelle… dans un Royaume divisé par les guerres de religion et menacé d’invasion par l’Angleterre, une poignée d’hommes et de femmes vont croiser leurs épées et lier leur destin à celui de la France.

Mon humble avis : The job is done ! Le très bon divertissement est là, des décors somptueux, des costumes magnifiques, une interprétation impeccable avec un casting de rêve, de l'action, de l'humour juste ce qu'il faut. Une version bien rythmée et remise au goût du jour du célèbre roman de Dumas. 

Dès le générique de début, je me suis dit ça commence bien, car un court texte nous rappelle la situation géopolitique de l'époque. Ensuite, l'histoire du collier de la Reine etc, on la connaît, on la suit avec plaisir et étrangement avec toujours autant de suspense (et oui, on tremble tout de même du fait que D'Artagnan puisse ne pas arriver à temps !!!). 

Par contre, ce sera mon seul reproche sur ce film... Ce qui est autour des 3 mousquetaires et de cette affaire de collier reste assez nébuleux et pas très limpide à bien comprendre. On a du mal à saisir qui est qui dans les rôles secondaires (à part le roi et la reine évidemment), l'influence de ses personnages qui semblent éminents... De même, beaucoup de scènes sont tournées dans l'obscurité, et empêche peut-être de bien saisir les tenants et les aboutissements de celles-ci. Pour le spectateur qui voudrait comprendre dans le détail les histoires politiques qui se jouent, et bien sans scénario dans les mains, ce n'est pas évident.

Mais mine de rien, on ne peut être qu'admirative devant l'énorme travail et toute la mise en oeuvre exceptionnelle pour réaliser un film aussi ambitieux. Titanesque ! En fait, je me demande : depuis la naissance du projet de film à son aboutissement, tous métiers confondus, combien de personnes ont travaillé sur ce film !!! Ca doit être énorme !

Certaines scènes ont été tournées à St Malo. Pas facile de savoir lesquelles... je pense aux scènes nocturnes et pluvieuses ainsi que quelques unes diurnes dans des ruelles...

Voir les commentaires

Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

Repost0

Publié le 11 Avril 2023

Roman - Editions Pocket - 222 pages - 6.75 €

Parution Pocket octobre 2022 (Les presses de la cité 2021)

L'histoire : Neven, ancien aviateur reconverti en mécano sur un aérodrome, et Andie, jeune détective privée, sont recrutés par un richissime homme d'affaires pour mener une enquête et résoudre un mystère vieux de plusieurs décennies : Qui a tué le Petit Prince, et qui a tué Antoine de Saint Exupéry ? A bord d'un Falcon, d'îles en îles, ils parcourent la planète et rencontre les membres du club 612, celui des fans et experts du Petit Prince.

Tentation : La blogo

Fournisseur : Cadeau de Noël

 

Mon humble avis : J'ai vu ce livre sur la blogo, puis sur les étals des libraires, alors hop, direction sous le sapin !

Bon je vais être directe, la rencontre ne s'est pas vraiment faite, et à bien manqué ne pas se faire du tout. Les premières pages m'ont amusée, la suite m'a lassée, j'avais l'impression de brasser de l'air, que les questions comme les situations se répétaient sans cesse, et que chacun contredisait l'autre, bref, que l'on tournait en rond. Est-ce le Petit Prince qui a tué St Exupéry ou St Exupéry qui a tué le Petit Prince ?

Et puis les 40 dernières pages ont inversé la situation et réveillé mon intérêt et mon plaisir de lecture. Mais je pense que je suis partiellement coupable de ce manque d'enthousiasme. Peut-être que je n'ai pas su lire ce roman avec l'enfant qui est en moi, que j'ai laissé toute la place à l'adulte. Et puis, j'avoue, je crois que je n'ai jamais lu le Petit prince, je n'en connais que quelques bribes, les plus célèbres. Honnêtement, je pense que si j'avais lu (ou relu) le Petit prince récemment, j'aurais peut-être trouvé admirable la construction du roman, je pense très parallèle (tant dans l'aspect voyage îles / planètes que dans les personnages, depuis Neven et Andie, jusqu'aux membres du club 612, qui sont tous une "réincarnation" de ceux du roman le plus traduit et le plus vendu au monde !)

Jusqu'à maintenant, Saint Ex se résumait pour moi à l'aéropostale, à vol de nuit, au Petit Prince. Aussi, je suis contente de mieux connaître sa vie, son oeuvre etc. J'ai apprécié aussi les dialogues à portée philosophique entre les personnages, toujours en rapport avec l'oeuvre d'Antoine de St Ex sur la rose, etc. Bref, c'est une explication / vision du texte très intéressante tout de même proposée ici par Michel Bussi, toujours d'actualité, voire plus que jamais, dans la portée humaniste, écologique etc. Et je ne considèrerais plus jamais les fameuses citations : "On ne voit bien qu'avec le coeur, l'essentiel est invisible pour les yeux" et "Tu es responsable de ce que tu as apprivoisé"... Je vous laisse le plaisir de découvrir ce que pourrait être les sens réels de ces phrases que l'on connaît tous.

Bon ben c'est pas tout, moi, il me reste à lire le Petit Prince du coup. Et je pense que toutes celles et tous ceux qui liront code 612 auront envie de redécouvrir le petit prince à la lueur d'un autre réverbère.

PS : Evidemment, ce qu'écrit Michel Bussi est inspiré d'une longue recherche et d'une grande documentation sur le sujet. Bref, y'a du boulot derrière !!!

 

Voir les commentaires

Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

Repost0

Publié le 6 Avril 2023

Film de Jeanne Herry

Avec Leïla Bekhti, Miou-Mioy, Gilles Lellouche, Dali Benssalah, Adèle Exarchopoulos, Elodie Bouchez, Fred Testot

Synopsis : Depuis 2014, en France, la Justice Restaurative propose à des personnes victimes et auteurs d’infraction de dialoguer dans des dispositifs sécurisés, encadrés par des professionnels et des bénévoles comme Judith, Fanny ou Michel.

Nassim, Issa, et Thomas, condamnés pour vols avec violence, Grégoire, Nawelle et Sabine, victimes de homejacking, de braquages et de vol à l'arraché, mais aussi Chloé, victime de viols incestueux, s’engagent tous dans des mesures de Justice Restaurative.

Mon humble avis : Depuis début 2023, j'ai plus de chance avec les choix de films que mes choix de lecture !

Ce film est à voir absolument. Bon, il n'est pas fun, pas divertissant, mais tellement instructif. C'est le genre de film qui ne s'arrête pas avec le générique de fin, mais qui poursuit son chemin de réflexion et de questionnement bien après...

J'ignorais tout à propos de la Justice Restaurative, même son existence. Jeanne Herry met en scène et filme parfaitement ce long processus. Parole est donnée aux victimes, et aux délinquants (ici vols avec violence, et un cas de viol incestueux)... Mais nous ne sommes pas dans un palais de justice, et point de témoignages cadrés mais ici sécurisés, ni de langage journalistique. Des mots, des vrais, pas calculés, sur l'instant.

C'est le coeur, l'âme, le cerveau qui s'expriment librement, dans un respect de quelques règles, mais dans des dialogues constructifs... Petite digression, on se prend à rêver que nos politiciens se comportent aussi bien que ces victimes qui rencontrent des bourreaux... Chacun demande le bâton de parole et ne s'exprime que quand il tient le bâton entre les mains. Personne ne coupe personne, les phrases vont jusqu'au bout... Ainsi, c'est clair, et constructif.

L'aspect inédit de cette justice restauratrice pour nous dans ce film, c'est qu'il donne aussi la parole aux coupables, ce qui permet au spectateur de comprendre leur fonctionnement, leur motivation, leur façon de penser... Sans évidemment les excuser. Mais cela permet à chacun, victimes, coupables et ici le spectateur, de faire un tour sur une rive inconnue, d'observer, d'écouter. Ce sont des vies ratées qui rencontrent des vies gâchées et vice et versa.

Les dialogues sont extrêmement soignés et percutants, ils clouent parfois aux sièges, car c'est là que se joue la tension du film. Car que ce soit du côté des victimes ou des agresseurs, on a affaire à des personnes à fleur de peau, sur le fil, avec qui mille précautions sont à prendre pour éviter explosion ou implosion. 

Certaines phrases dites par les coupables font froid dans le dos... Certains se savent coupables mais ne se sentent pas responsables... Or, il y a une quinzaine d'années (ou plus ?) les hommes politiques liés au scandale du sang contaminé se déclaraient responsables mais pas coupables. Et l'on peut se demander à quel niveau de la hiérarchie sociale on peut être responsable et coupable à la fois... Mais ce qui est clair, c'est que l'on ne nait pas tous égaux au niveau de l'intelligence, de l'éducation, de l'empathie... même si ceci n'excuse pas cela. Chacun est censé être responsable de ses choix et de ses actes, ou enfermé en HP.

Mais ce film, inspiré de faits réels, prouve qu'une graine de solution existe... Et elle s'appelle le dialogue et l'écoute, qui mènent parfois à une prise de conscience réelle du mal qui a été fait et de ses conséquences multiples. Mais tout cela prend du temps, et nécessite du cas par cas, et nous sommes dans une société qui courre et ne peut pas s'offrir ce luxe du cas par cas.

Alors certes, la fin est peut-être trop "belle", trop "positive" pour être franchement réaliste, mais elle met une graine d'espoir dans une société désunie qui en manque sacrément. Et puis, on est tout de même dans une salle de cinéma, donc la réalisatrice nous montre des exemples où la justice restaurative réussit. On peut imaginer qu'il y a aussi des échecs.

Inutile de s'étendre sur les comédiens, ils sont juste tous parfaits, au diapason. Ils incarnent vraiment leurs personnages, on oublie que l'on a affaire à des comédiens. Quel casting hors-pair !

Et, je tiens à rendre hommage aux professionnels et aux bénévoles qui gèrent cette justice restauratrice, et qui vont ainsi au-devant de situations bien difficiles et délicates, mais qui, après un très long travail, aboutissent à des "soulagements" des victimes par la prise de conscience réelle du crime commis par les agresseurs. La reconstruction des victimes peut alors commencer.

Un film humaniste, proche du documentaire, d'une intelligence et d'une finesse exceptionnelles que je conseille donc très fortement... et qui n'est pas plombant, soit dit en passant, qui nous cloue à notre fauteuil, qui nous fait souvent retenir notre respiration...

Voir les commentaires

Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

Repost0