Lectures, BD, cinéma, voyages, photos, chats, oiseaux, nature bref mon petit monde ! .................. " C'est le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait ta rose si importante" (Le petit prince)
L'histoire : Anna mène une vie à l'abri et organisée entre sa pharmacie, sa famille qui vit dans une belle villa surplombant la mer.
Un jour, son fils Léo, lycéen tranquille, commet l'irréparable. Lors d'une manifestation où il se trouve par hasard, il bat un policier et le blesse gravement.
C'est le début du cataclysme pour Anna et les siens et le jaillissement des vérités... Les masques tombent, les maquillages coulent, les souvenirs remontent.
Tentation : Une romancière que j'apprécie
Fournisseur : la bib' de Dinard
Mon humble avis : Un fois de plus, Valérie Tong Cuong nous propose un roman que l'on ne lâche pas, sauf pour répondre aux impératifs quotidiens.
Les apparences de ce récit sont glaçantes car, évidemment, nul ne pourrait prétendre être tout à fait à l'abri d'un tel dérapage, ou de tout autre accident involontaire qui marque une vie pour toujours et la dévaste.
Il y a donc le cas de Léo, presque encore enfant, qui s'apprêtait à passer son bac pour intégrer une bonne école. Il se retrouve dans les rouages de la machine justicière, des médias, et est incarcéré en préventive, malgré son profil qui semblait l'en protéger... C'est que le climat en France est tendu, les gilets jaunes, les bavures policières... Léo devra servir d'exemple.
Il y a le couple, les parents, Anna et Hugues... Qui vont réagir différemment devant l'acte de Léo... Naissent entre eux des fissures, qui pourraient devenir des crevasses infranchissables.
Et puis il y a l'environnement, les amitiés qui s'évanouissent, la réputation à maintenir, seule base de leur notoriété... qui leur ouvre les portes du gotha, c'est si important pour Hugues. Et c'est cette notoriété qui peut leur garantir encore un avenir.
Le tout, dans un Sud qui subit une canicule étouffante...
Enfin et surtout, il y a Anna, le personnage principal de cette terrible histoire. Avec elle, on dépasse les apparences glaçantes pour plonger dans les racines du passé, dans l'indicible, l'effroyable. Au fil des pages, on apprend que depuis toujours, Anna a construit sa vie et sa personnalité, telle une architecte, avec des plans, pour arriver précisément là où elle est parvenue, pour s'extraire de sa condition modeste, mais surtout, pour fuir et survivre à une enfance et une adolescence traumatisantes, qu'elle a tues et muselées au fond d'elle-même. La femme qui paraît si forte tient en fait sur un pied d'argile... qui menace de s'écrouler de nouveau.
Valérie Tong Cuong déploie une écriture incisive, efficace, qui démontre à merveille la violence et l'urgence de la situation. A distance, elle observe. Elle dresse ainsi, avec maestria et extraordinaire justesse le portrait d'une femme devant l'impensable, prête à tout pour protéger et sauver son fils d'une très mauvaise situation, par amour pour lui, car il est hors de question qu'il subisse une once de ce qu'elle a vécu elle par le passé. Une femme qui se dresse et puise toute son énergie devant l'adversité, et qui s'épuise... Mais c'est aussi un livre sur la violence... Qu'elle soit silencieuse, celée et personnelle, qu'elle soit bruyante et collective, sociale. La vie carcérale et la "lutte" des classes.
Une histoire réaliste et inconfortable mais qui captive et bouleverse, comme sait les écrire cette romancière que je suis désormais, depuis ses 3 derniers romans. j'ai beaucoup aimé et ai ressenti une vive empathie pour Anna.
Roman - Editions Livre de poche - 120 pages - 6.40 €
Parution en 1994
L'histoire... Celle d'Aziz... Un bébé français "trouvé et sauvé" par des Tziganes... Maintenant, il a 19 ans et sa spécialité, c'est les autoradios dans les quartiers nord de Marseille. Sans papier d'identité, il s'est acheté un faux passeport... Marocain car c'est moins cher... Sauf que quelque temps plus tard, il est arrêté par la police... Et pour l'Exemple, il doit être reconduit à la Frontière du Maroc, pays où il n'a jamais mis les pieds. Pour cela, et toujours pour montrer le meilleur de la France dans la politique migratoire, l'Etat lui adjoint un "attaché humanitaire". Jean Pierre est donc chargé d'accompagner Aziz dans son lieu de vie d'origine, de le réinsérer dans ses racines, de lui trouver en emploi etc... Commence alors pour Aziz et Jean-Pierre un voyage pas comme les autres, où l'accompagnateur se retrouve accompagné, et l'aidant se retrouve l'aider.
Tentation : Ma PAL
Fournisseur : Ma PAL
Mon humble avis : Mais quel roman ! Fabuleux et merveilleux, voici les termes qui lui conviennent le mieux ! Et dire que ce titre dormait dans ma PAL depuis 13 ans, sans doute parce qu'étant donné le sujet, je craignais une histoire dramatique... Et dire que ce n'est qu'en 2021 que je lis cet ô combien mérité Prix Goncourt 1994...
Il y aurait tant à dire sur ce roman, notamment sur le portrait dressé de notre société, de nos banlieues insécurisées, de la politique migratoire de la France dans la première partie. Mais là n'est pas l'essentiel, même s'il est important de préciser que celui-ci est dressé avec humour, délicatesse et une impertinence très pertinente !
Passons directement au voyage d'Aziz et de Jean-Pierre... Jean Pierre demande à Aziz de lui montrer son village d'origine sur la carte du Maroc. Au hasard, Aziz pointe le doigt sur un coin reculé du Haut Atlas... et il complète par une description méticuleuse de ce lieu qu'il n'a jamais foulé. Pour cela, il s'inspire d'une légende qu'il a lu dans le seul cadeau qu'il ait reçu dans la vie : un Atlas des Légendes offert par son professeur de 6ème, juste avant qu'il ne quitte l'école. Aziz a tellement lu cet atlas que celui-ci est devenu son pays, et ses légendes, ses racines.
Jean Pierre est émerveillé par le récit d'Aziz et prend tout au pied de la lettre, il y croit dur comme fer ! Mieux encore, il veut absolument sauver cette vallée perdue et secrète mais en danger d'après Aziz... L'insipide Jean-Pierre retrouve ainsi goût à la vie ! Et Aziz le voit... Il voit comment cette vallée imaginaire devient primordiale dans la renaissance de son nouvel et improbable ami. Aussi, Aziz va déployer toute son énergie pour amener Jean-Pierre (toujours persuadé de tenir son rôle d'attaché humanitaire), dans cette vallée imaginaire.
C'est avec beaucoup d'émotions, mais surtout le sourire aux lèvres que l'on suit nos deux protagonistes dans cet étrange voyage initiatique, parsemé d'embuches, de malentendus et de situations cocasses, voire ubuesques. Avec humour et tendresse, Didier van Cauwelaert nous propose de redonner vie à une morne vie, une vie qui s'est déviée de son objectif et de ses valeurs, bref une vie morose que l'on n'a pas voulue... Pour cela, il suffit d'une bonne dose d'imagination et d'imaginaire, d'amitié, de rêve et d'une improbable rencontre ! Et enfin, chaque être peut construire et écrire sa propre légende.
Bref, j'ai adoré ce très court roman qui a tout d'un grand. Drôle et bouleversant à la fois, simple et très subtile aussi, qui garde son lot de surprises jusqu'à la toute dernière page. Ce qui pourrait paraître pour une farce devient une véritable fable sous la plume de l'auteur. Comme si de rien n'était, Didier van Cauwelaert nous ferre avec cet étonnant duo de personnages (qui deviendra trio), et nous emmène dans une très très belle histoire, qui nous dit tant sur la vie, les autres si on sait les regarder. Un livre riche d'humanité et qui fait temps de bien ! A lire, si ce n'est pas déjà fait !
L'histoire : Le jour de la naissance de son fils, Julien a décidé d'aller bien, pour lui, pour nous, pour ne pas encombrer le monde d'un pessimisme de plus. Lorsque l'enfant a balbutié ses premières syllabes, la guerre était en fond sonore... Les attentats de Paris venait d'avoir lieu. Julien n'allait pas laisser l'air du temps ternir son bonheur. Alors voilà ce roman, sur une vie qui commence !
Tentation : Auteur incontournable pour moi
Fournisseur : La bib' de Dinard
Mon humble avis : Cette fois-ci, ce n'est pas vraiment le grand voyageur qui nous parle, mais le père, le parisien, le français alors que la France pleure les victimes des attentats et qu'une atmosphère très particulière gagne du terrain. Et malgré un sujet de fond particulièrement douloureux et dramatiques, Julien Blanc Gras réussit une fois de plus le tour de passe d'être un fabuleux remède anti morosité !
Le ton oscille évidemment entre gravité et légèreté, aussi, le lecteur vit toutes les émotions possibles, des plus dures aux plus agréables. Ce roman, parsemé des bouleversants témoignages sur la deuxième Guerre Mondiale des deux grands pères du romancier apporte une comparaison intelligente et intéressante sur la vie en temps de guerre en occident en 39-45 et au XXIème siècle... Il permet à Julien Blanc Gras de s'interroger sur l'héritage familial et transgénérationnel et évidemment de transmettre. Quand il sera grand, son fils lira ce livre, et connaîtra la vie de ses arrières grands-parents.
Et puis il y a aussi les cartes postales touchantes que le père envoie à l'enfant lors de ses voyages.
On trouve aussi les craintes de l'auteur devant la possible crise de la quarantaine, la vie de jeunes parents aussi démunis que débordés devant l'ampleur que représente la tâche d'élever un enfant à notre époque mais émerveillés de la moindre mini évolution de celui-ci. Il y aussi Paris, sa folie, son pluriculturalisme... Mais au fait, c'est dangereux Paris ??!!!
C'est vraiment un chouette roman que nous offre ici Julien Blanc Gras, avec une histoire aussi intime qu'universelle, le tout servi par sa gouaille légendaire ! Un réel plaisir de lecture. Que du bonheur, de la tendresse, et ce qu'il faut d'optimisme, tout en restant réaliste ! Une analyse plaisante et souvent drôle de notre société et de notre époque. Vivement son prochain bouquin !
Sa grammaire encore imparfaite (il persistait à dire 'ils sontaient' pour 'ils étaient') se hissait légèrement au dessus de celle de certains footballeurs.
La bouche pleine de loukoums, [mon fils] a demandé : - Papa, tous les gens, ils sont gentils ? Dans ma tête : non, pas tous, loin de là. Il y en a qui torturent, tuent et mangent d'autres gens, et il y en a même qui ne trient pas leurs déchets.
Mes parents me laissaient rentrer de l'école tout seul à six ans. Impensable de nos jours. Le monde n'est pas devenu plus dangereux, notre conscience du danger s'est accrue.
La guerre, c'est le sentiment d'humiliation sublimé dans l'orgasme de la conquête. On oublie souvent de mentionner ce paramètre plaisir. Ce que nous enseigne la moindre bagarre de rue : l'agresseur se paye en endorphines. Il agresse parce qu'il le peut. Il agresse parce que c'est bon.
Le voisin, c'est la représentation la plus achevée de l'Autre. On ne l'a pas choisi et on partage une planète, une cage d'escalier en l'occurrence. Pourquoi nous opposer sans raison valable ?
Je savais, au moment de devenir père, que ma mission sur cette planète consisterait à assurer la survie de mon enfant. Je découvrais, à l'usage, que c'était lui qui me protégeait.
J'avais affaire à un public écœuré par les programmes scolaires, je les comprenais, comment voulez-vous recevoir Chateaubriand à seize ans, il ne faisait pas le poids contre YouTube, c'était le meilleur moyen de les détourner de la littérature.
La croyance montre la voie, simplifie les visions, permet d'interpréter le monde à travers le prisme d'une seule obsession. C'est en général sincère, parfois utile, souvent intolérant.
Dans les dictatures, les gens ont un flic dans la tête. Désormais, nous aurons un terroriste dans la tête. On pouvait parler de petite défaite.
Avec Jennifer Hudson, Forest Whitaker, Marlon Wayans
Synopsis : Le film suit l’ascension de la carrière d’Aretha Franklin, de ses débuts d’enfant de chœur dans l’église de son père à sa renommée internationale. RESPECT est la remarquable réelle histoire retraçant le parcours de cette icône de la musique.
Mon humble avis : Je voulais voir ce film et ne regrette en rien les 2h30 de la séance... je serais d'ailleurs bien restée un peu plus longtemps dans mon fauteuil de velours... En effet, le film s'arrête "brutalement", alors que l"'histoire" n'est pas finie... Mais la réalisatrice a choisi de se concentrer sur une période allant des années 50 à 70... Sans cela, le film aurait pu durer 10 heures je pense. Nous traversons donc la période la plus dramatique de la vie de la star, mais aussi son ascension musicale et son combat pour le droit civique des citoyens noirs. J'aurais aimé que celui-ci soit plus visible dans le film. Certes, on évolue ici surtout au milieu d'afro-américains, mais la ségrégation d'alors est très discrète dans le film.
Je connaissais très peu Aretha Franklin. Pour moi, c'était un nom, une renommée surtout, quelques titres, quelques airs... qui rencontrent toujours un grand succès en soirées ou autres... Puisque certains sont presque devenus des hymnes.
Lorsque le film commence, Aretha Franklin a 10 ans et chante devant les amis de son père dans leur belle demeure, mais aussi, à l'église de ce dernier, celui-ci étant révérend. Elle fréquente Martin Luther King, dont le mentor n'est autre que Monsieur Franklin. Un soir, Aretha est violée par un invité de son père...
Par une ellipse, on se retrouve quelques années plus tard... Aretha quitte le giron de son père pour New York, et au fil des années, la gloire arrive... mais aussi les coups de son premier mari... En voyant ce biopic, on comprend mieux le sens de certaines chansons d'Aretha Franklin.
Dans le film, on passe pas mal de temps en répétition, en création, en écriture, dans les studios d'enregistrement, sur scène... Tous ces passages sont un véritable régal ! Et très bien filmés... Donc à voir, à écouter, à vivre ! Jennifer Hudson, qui interprète Aretha, est juste merveilleuse ! Vraiment, elle force le respect !!!
Pour le reste je suis un peu plus mitigée... les quelques flashbacks auraient été plus utiles dans le récit chronologique formé de pas mal d'ellipses, où l'on se perd un peu... Disons qu'on met du temps à comprendre certaines situations. De même, il m'a été difficile de me repérer dans les personnages secondaires, qui apparaissent puis disparaissent pour revenir plus tard, sans qu'on les reconnaisse car pas assez ancrés dans l'histoire, et transformés par mode et coiffures différentes. Après un petit tour sur Wikipédia, je réalise que je n'ai pas saisi qu'elle avait un frère, ni que ses deux premiers enfants n'étaient pas issus du viol. Bref, tout cela n'est vraiment pas clair et c'est dommage... Quelques explications plus nettes auraient été les bienvenues.
Ce biopic n'est donc pas parfait, un peu lisse peut-être et survolant trop certains sujets (dont la situation sociale et raciale de l'époque) mais je l'ai regardé avec grand plaisir... Dans mon esprit, Aretha Franklin, la reine de la saoul, ne se résume plus à un nom et quelques titres. C'était aussi une féministe avant l'heure.
Roman - Editions Audiolib - 6h50 d'écoute - 20.30 €
Parution Stock 2017, audiolib 2018
L'histoire : Pietro est un garçon des villes. Tous les ans, il passe ses vacances à Grana, dans les Alpes italiennes. Bruno est un garçon des montagnes. Ils ont onze ans lorsqu'ils se rencontrent et que tout les sépare... Bruno initie alors Pietro aux secrets alpins et c'est ensemble qu'ils parcourent les espaces sauvages, soudant ainsi une amitié qui semble indéfectible. Mais les années passent, les garçons grandissent, prennent chacun leur chemin... Jusqu'à ce que, presque vingt ans plus tard, la vie les réunisse de nouveau. Nous suivons donc Pietro et Bruno sur plusieurs décennies.
Tentation : La blogo à l'époque de la sortie d'origine
Fournisseur : La bib de Rennes
Mon humble avis : C'est un très beau texte que nous propose ici Paulo Cognetti. Un texte faussement simple... Car même si l'écriture semble aussi fluide que l'eau d'un ruisseau de montagne, elle est j'en suis sûre extrêmement travaillée et choisie pour s'adapter au décor : la montagne du Val d'Aoste. De ce fait, c'est un roman très agréable à écouter, apaisant, sans grands effets malgré la diversité des sujets qu'il traite discrètement : l'amitié, la filiation, les choix et directions de vie, même s'ils ne sont pas exempts d'erreur, d'oubli, de regret, de changement d'envie.
Mais ce qui reste le centre de cette belle histoire d'amitié, c'est la découverte de soi à travers les différences de l'autre. L'autre qui a moins, à qui l'on voudrait donner ce que l'on a... mais en a-t-il seulement besoin et envie ? Ces amis d'enfance que l'on voudrait emmener partout avec nous, pour qu'il soit comme nous, ou au contraire, les laisser là et comme où ils sont, pour qu'ils ne changent surtout pas. D'ailleurs, sommes-nous destinés à vivre là où sont nos racines et celles de nos pères, juste parce qu'on ne connait "que ça" ? Il y a celui qui fuit le lieu en pensant se trouver, et l'autre qui fuit la frénésie des hommes pour être lui.
La montagne comme repère, comme lieu de retrouvaille, de repos loin du fourmillement de la ville, un rocher où s'accrocher... Elle est majestueusement bien décrite cette montagne, comme la vie qui l'entoure d'ailleurs. Les mots choisis par Paulo Cognetti donnent à sentir, à écouter, à ressentir, à regarder, à considérer le chemin parcouru, et celui qui reste à parcourir pour être soi, et bien avec soi, au bon endroit, avec les bonnes personnes.
Un roman à lire, comme une ode au grand air, à la nature, et à l'amitié !
Bonjour, aujourd'hui, je vous présente la linotte mélodieuse, donc vous avez ci-dessus un superbe spécimen mâle, tout bien rouge écarlate !
Avec son bec conique, la linotte mélodieuse est principalement granivore (graines qu'elle trouve surtout dans les cultures), mais elle ne refuse pas quelques insectes. Elle cherche toujours sa nourriture au sol.
La linotte mélodieuse s'observe à peu près partout en France et ce, toute l'année (mais en fonction des conditions météo... neige etc). Vous la trouverez dans des milieux ouverts tels que les landes, les vignobles, les prairies et compagnes cultivées, les jeunes plantations, les friches.
La linotte mélodieuse est une espèce monogame, qui revient assez tardivement sur son lieu de reproduction (entre mi avril et fin mai suivant les régions). Le couple qui se forme est uni pour la saison pour classiquement deux nichées successives. Parfois, dans le sud et en conditions clémentes, une troisième nichée peut voir le jour. Les nids sont faits d'herbes, de brindilles et de mousses, tapissés de matériaux soyeux (comme de la laine de mouton ou des plumes), dans un buisson à faible hauteur. Jusqu'à 5 oeufs couvés deux semaines ! Les jeunes s'envolent du nid vers 2 semaines. C'est le mâle qui défend un territoire restreint autour du nid. La recherche de nourriture se fait hors du territoire, parfois assez loin du nid.
Voici deux photos de linottes mélodieuses juvéniles :
Voici une photo de la femelle linotte mélodieuse :
En période nuptiale, elle est beaucoup moins visible que le mâle, voilà pourquoi je n'ai presque pas de photo d'elle. Elle ne porte pas de rouge sur le torse, ce qui la rend aussi plus discrète au regard.
C'est la femelle qui construit le nid, le mâle ne fait que l'accompagner en chantant !
La femelle incube seule pendant une 12e de jours. Le couple nourrit les jeunes au nid une 15e de jours puis encore quelques jours après l'envol. Mais la femelle réinvestit souvent rapidement dans une 2e reproduction, ce qui fait que c'est surtout le mâle qui a la charge des jeunes volants. La femelle construit un nouveau nid car l'ancien, couvert defientes, n'est plus apte à accueillir une ponte.
Dans les tout premiers jours de leur vie, les poussins sont nourris également delarvesd'insectesmais ils passent rapidement eux aussi à un régimegranivore.
La linotte mélodieuse est une espèce grégaire, commune et courante, qui n'est pas menacée de disparition. Elle est néanmoins protégée par la loi française et n'est donc plus consommable, ni chassable.
Son vol est onduleux, résultant de l'alternance de battements rapides et énergiques desaileset de brefs temps de reposailesfermées. Le vol est direct et rapide, ponctué des petits cris décrits plus haut. A la saison de reproduction, le couple se déplace ensemble tant qu'il n'a pas charge d'âme. A la mauvaise saison, les linottes sont toujours en groupes compacts pour les déplacements.
L'espèceest migratrice partielle. Les linottes du sud de l'airesont sédentaires ou du moins erratiques, tandis que celles du nord et du nord-est de l'Europe sont migratrices.
En hiver, le mâle et la femelle se ressemblent... Ce n'est qu'au fur et à mesure que le printemps avance, que le plumage s'use, que le rouge écarlate du torse du mâle apparaît.
Lechantdu mâle est une phrase musicale consistant en une suite rapide, voire précipitée, de notes variées, certaines douces, d'autres plus dures, absolument pas stéréotypée.
Quant à l'expression "être une tête de linotte"... Il paraîtrait que les linottes oublient parfois où est leur nid... et doivent chercher... chercher...
Voilà, le texte est picoré sur le site "oiseaux.net" et sur min guide ornitho Belin.
Toutes les photos ont été prises par moi et restent donc ma propriété intellectuelle. Merci de ne pas copier sans mon accord. Elles ont toutes été prises sur la côte d'Ille et Vilaine !
Lors de mes balades nature oiseaux... je rencontre aussi des papillons... que je photographie s'ils y mettent un peu du leur !... mais les oiseaux restent ma priorité !
Mais là où il y a à apprendre, découvrir et s'instruire, je suis partante.
Alors, j'ai passé quelques soirée à identifié chacun de mes papillons (Merci Sébastien Vinouse pour le coup de main de confirmation !)... Sur les photos suivantes, il n'y a que pour les papillons "blancs" ou je ne suis pas sûr... Entre piéride de la rave et piéride du chou !
Scientifiquement, les papillons s'appellent les Lépidoptères ! (Là, vous avez peut-être déjà appris quelques choses !!!) Le papillon est la forme adulte, qui suit à celle de la chrysalide, qui elle même, suit la chenille... Qui suit les oeufs !
(Source wikipédia...)
Les plus anciennes traces fossiles de papillons montrent que ces insectes ailés vivaient déjà sur la planète il y a 201 millions d’années, au côté des premiers dinosaures.
La durée de vie d'un papillon varie beaucoup d’une espèce à une autre, d’une journée à neuf mois
Comme les abeilles et la plupart des pollinisateurs, dans une grande partie du monde, les papillons sont en forte régression, principalement en raison de l'intensification de certaines pratiques de l'agriculture (monoculture, pesticides) et, localement, de la mortalité routière et de la pollution lumineuse...
Il s'agit d'un des ordres d'insectes les plus répandus et les plus largement connus dans le monde, comprenant entre 155 100 et 174 233 espèces décrites (dont près de 7 000 en Europe et 5 000 en France). En voici quelques unes ;)
Bon dimanche !
Paon du jour
Tircis
Belle Dame
Grande tortue
Vulcain
Piéride de la rave ou piéride du chou, pas facile à distinguer !
L'histoire : Blanche Barjac, dite Madame B, elle nettoyeuse... Que quelque chose d'illégale vous dérange, elle débarrasse et laisse place nette... Que ce soit un cadavre, des plants de illicite avant une descente de police... Autant dire que ses clients ne sont pas des anges... Hors un jour, l'une de ses missions dérape et un maître chanteur se mêle à la danse... Elle ne sait même plus si elle peut encore se fier au seul être qui compte pour elle : Adrian, son beau père, dont elle est la digne successeur et qui lui a tout appris.
Tentation : Le titre
Fournisseur : Ma CB
Mon humble avis : Parfois, un titre me suffit à dégainer ma carte bleue ! C'est le cas de celui-ci... Et oui, mon patronyme commence par la lettre B et dans la famille, il y a une "private joke" à ce propos. Aussi, cela m'a amusée.
Voici un thriller original... Le personnage principal est Blanche, une nettoyeuse... Comme Victor dans Nikita de Luc Besson... Plane aussi l'ombre d'un Léon, comme dans Léon de Luc Besson !!! Autant dire que dans ces pages, on ne fréquente que des aigrefins, puisque l'on peut y ajouter une dose de mafia italienne, une espèce de mère maquerelle toute puissante etc... Ici, les méchants sont "les bons" et les "bons" sont devenus méchants à cause des "bons". Bref, ce sont des personnes dans le fond peu recommandables qui deviennent ici victimes. Et malgré leur soi-disant "code d'honneur", le lecteur s'interroge bien sûr sur leur fiabilité dans ce méli-mélo !
L'histoire commence sur des chapeaux de roue, elle tient en haleine, se suit avec plaisir, les pages se tournent toutes seules, le mystère s'opacifie de plus en plus et devient même pluriel. Et puis, à mi-parcours, le soufflet est un peu retombé, même si le dénouement est intéressant, on a un peu de mal à y croire... d'autant que trop de "comme par hasard" m'ont semblé se superposer. Autre petit hic, j'ai trouvé quelques contradictions, notamment chronologiques. Enfin, les personnages auraient pu être un peu plus creusés... Entre autre, Blanche parait être un peu trop ingénue par rapport à son "métier"...
Il n'empêche, Madame B reste un divertissement sympathique, j'en avais besoin ! Sans être exceptionnel ni provoquer des nuits blanches (pas vraiment de stress pour le lecteur), ce thriller vaut surtout par la singularité professionnelle de ses protagonistes et une histoire tout de même bien trouvée.
Le sujet : Daniel Tammet est un autiste savant, un génie des nombres. Il est même parvenue à retenir les 22 514 premières décimales du nombre Pi. Il est aussi synesthésique... Chiffres, nombres et mots ont pour lui formes et couleurs.
Il nous raconte sa vie, depuis sa plus petite enfance jusqu'à son âge adulte où il parvient l'autonomie et aussi, à la célébrité.
Tentation : Je suis concernée par le sujet, étant TSA (Trouble du Spectre Autistique)
Fournisseur : Prêt d'une amie de ma mère
Mon humble avis : J'ai lu ce livre dans son édition d'origine paru en France en 2007... Il a été réédité depuis, notamment aux Editions J'ai Lu... version que je n'ai pas lue et qui je l'espère est un peu différente, remaniée.
En effet, j'ai été agacée durant ma lecture par le style très plat de Daniel Tammet, les erreurs de syntaxe, de grammaire, d'orthographe, les répétitions d'idiome dans une même phrase... J'attendais mieux de la part de cet homme qui se dit amoureux des mots. Après, ce texte a été écrit il y a plus de 15 ans.... Sans doute a-t-il travaillé sa plume depuis... Et quand je regarde des vidéos de Daniel Tammet, nul doute qu'il a beaucoup évolué, muri et progressé depuis, ne serait-ce qu'en aptitudes sociales. S'il réécrivait ce livre maintenant, nul doute que celui-ci serait mieux structuré et plus approfondi. Autre hypothèse : manque de correction, mauvaise traduction, coquille d'impression ? Je ne sais pas, mais cela a en partie gâcher mon plaisir de lecture.
Ensuite, je suis toujours un peu gênée, sceptique devant des adultes qui ont des souvenirs très précis de leur toute petite enfance, et surtout de leur ressenti... Comme si tout avait été noté à l'époque, comme si les parents se souvenaient du moindre détail.
Il y a aussi des passages que j'ai sautés... Parce que je suis imperméable aux chiffres. Aussi, les explications de sa synesthésie et sa mise en pratique me sont royalement passées au-dessus de la tête, de même que la méthode de Daniel Tammet pour apprendre les décimales du nombre Pi.
Mais là n'est pas l'essentiel de ce livre... En fait, cette synesthésie est presque anecdotique dans ces pages... Certes, elle concourt à l'hypermnésie de Daniel Tammet, à la curiosité bienveillante que celui-ci provoque, et aux découvertes sur le fonctionnement du cerveau qu'elle permet.
Ce qui compte par-dessustout, c'est le récit d'un petit garçon, puis d'un ado, puis d'un jeune adulte différent des autres... Tout d'abord rejeté et moqué avant qu'il ne développe publiquement des capacités hors du communs. C'est donc son trajet de vie pour se comprendre, comprendre le monde et en faire un minimum partie, tout en se protégeant, en adaptant le monde à ses possibilités sociales. Daniel Tammet force l'admiration devant son obstination à acquérir son autonomie.
C'est donc l'exemple d'un autisme que développe ici Daniel Tammet. Car il y a autant d'autismes qu'il y a d'autistes, impossible de dresser un portrait type. L'autisme Asperger signifie autisme sans déficience mentale et le syndrome savant de Daniel Tammet est très rare dans le TSA. Les Asperger ne sont pas tous savant, loin de là... Il ne faut pas faire d'amalgame. Daniel Tammet a grandi à une époque où l'autisme était encore très mal connu. C'est d'ailleurs pour cela qu'il a été diagnostiqué autiste asperger si tardivement. A ce propos, j'ai trouvé dommageable qu'il n'évoque pas plus l'étape de son diagnostic, étape d'importance capitale pour tout concerné, et étape qui questionne beaucoup.
Enfin, ce livre, publié en Angleterre en 2006 a sans doute été écrit en 2005... Il y a donc 16 ans. Aussi, mieux vaut ne pas tenir compte des statistiques autistiques qui y sont notées, elles sont pour la plupart erronées (en tous cas, dans la version d'origine française). En effet, d'autres découvertes ont été faites depuis sur l'autisme... notamment sur l'autisme spécifiquement féminin, et bien plus présent qu'on ne le pensait à l'époque.
Quoiqu'il en soit, toute personne, famille ou parent concerné peut trouver ici quelques réponses à ses questions, des conseils comportementaux. Le témoignage de Daniel Tammet peut aussi permettre une relecture d'une enfance autiste non diagnostiquée.
L'histoire : Dans un futur plus ou moins proche... La Terre a été colonisée par des nomades stellaires, ressemblant étrangement aux hommes, au point qu'ils peuvent en prendre les us et les coutumes, mais soi-disant en mieux, sans abuser et user ce qu'offre la planète... De dominants, les hommes sont devenus dominés par cette autre espèce... et se sont vus prendre la place qu'occupaient auparavant les animaux, et classés en trois catégorie : il y a les humains ouvriers, qui travaillent dans des usines sans en sortir, des humains de compagnie, et des humains d'élevage, destinés à la boucherie et la consommation.
Malo est un de ces nomades, qui fera tout pour sauver Iris, son humaine de compagnie blessée suite à un accident. Ce qui n'est pas simple, car Iris est en fait une humaine d'élevage cachée sous une fausse identité d'humaine de compagnie. Hors, la loi est claire : tout animal (humain) d'élevage blessé doit être euthanasié.
Tentation : Ma PAL
Fournisseur : Ma PAL
Mon humble avis : Ce n'est pas une claque que nous met se roman, mais une véritable gifle... Une gifle qui brûle, qui fait mal, qui laisse une trace pour longtemps, qui est assenée sous le coup de la colère. La colère, celle de Vincent Message, devant l'influence désastreuse de la présence humaine sur notre planète, le comportement inconséquent de l'Homme, comportement que l'on sait non viable sur le moyen et le long terme, et que peu ou prou tentent de modifier dans le bon sens, celui de l'avenir.
Ce n'est pas un roman que l'on dévore, en tout cas, ce ne fut pas le cas pour moi... Il faut l'ingurgiter, le ruminer, puis le digérer et ce n'est pas chose facile. Etrangement, je fais de ce livre un coup de coeur alors que sa lecture ne m'a pas été agréable. Elle fut au contraire pesante, étouffante, tant elle m'a poussée dans mes propres retranchements et mes ambiguïtés d'humaine. C'est aussi une lecture assez cérébrale, donc pas très fluide qui a été épuisante pour moi. Jamais un roman ne m'a autant bousculée je pense. Et si j'élève cette histoire au rang de mes coups de coeur, c'est parce qu'elle est affreusement audacieuse et dérangeante, osée presque, mais absolument nécessaire.
Défaite des maîtres et des possesseurs est une fable dystopique, éthique, engagée et écologique... qui dénonce notre manière de nous placer au sommet de l'échelle du vivant, d'agir comme maitres et possesseurs de la terre et de ses habitants, en oubliant que nous ne sommes que colocataires minoritaires, alors que nous nous octroyons le rôle principal et élargissons sans cesse notre "territoire" au dépend du reste du vivant.
Alors, pour que l'on saisisse bien les conséquences de tout cela, Vincent Message nous propose une expérience unique et très inconfortable... Une vue de notre société sous un autre angle... En inversant les rôles... Les humains deviennent les animaux et subissent le sort que nous réservons à ces derniers. Par les êtres stellaires désormais dominants, ils sont classés en trois catégories : les Hommes qui travaillent pour eux dans des conditions d'exploitations intolérables, jusqu'à l'épuisement, sans jamais sortir de leur usine, et que l'on méprise sitôt qu'ils ne sont plus exploitables. Des humains de compagnie, que l'on dresse et éduque comme on le souhaite, à qui l'on renie le droit de vivre libre dans leur environnement naturel, qui nous distraient, nous tiennent compagnie... Et que l'on euthanasie à la moindre maladie, au moindre accident ou handicap... C'est la loi... Et la loi limite l'âge des humains de compagnie à 60 ans. Enfin, il y a les humains d'élevage, ceux qui finiront à la boucherie puis dans les assiettes des nomades stellaires. Vincent Message nous emmène donc dans un abattoir d'humain et ne nous épargne rien, aucune étape, tant dans l'élevage en batterie, que dans les charniers, que dans l'étourdissement pas toujours réussi, et le découpage... sur des humains parfois encore vivants. Et évidemment, la viande de jeunes humains (enfants) étant considérée comme meilleure, plus tendre, elle coûte plus cher sur le marché. C'est absolument étouffant et glauque, mais c'est le reflet inversé de la réalité que nous ignorons, ou que nous choisissons d'ignorer, ou que nous entretenons plus ou moins consciemment par confort.
Vincent Message dénonce aussi le comportement des politiciens et les façons de gouverner. Ce sont dans les hémicycles que se décident le sort des invisibles, de ceux qui ne parlent pas, où de ceux à qui, par principe, on se refuse à donner la parole. Il est également question d'argent, de fin de vie (et d'euthanasie) d'injustices sociales et sociétales, d'inégalités... bref, de notre société dans toute sa "splendeur".
A travers la colonisation des Hommes par l'espèce stellaire, Vincent Message revient aussi sur les diverses colonisations menées par les Hommes, tant sur des espaces naturels qu'envers d'autres hommes, d'autres sociétés, et les dégâts que cela a occasionnés... Introduction de virus sur des populations fragiles, morts, guerres, ruine de l'environnement naturel. Cette partie du roman évoque aussi les mouvements migratoires passés et actuels, qui n'ont pour conséquences que d'élever encore plus les frontières...
Je ne pense pas que Vincent Message soit dans le prosélytisme végan. Non, il nous redit haut et fort, brutalement qu'il est plus que temps de modifier nos comportements, de quitter notre certitude de supériorité, de cesser l'ultra consommation, de tendre de plus en plus vers l'antispécisme, de diminuer drastiquement notre empreinte écologique, de revoir notre relation au reste du vivant, de ménager les ressources terrestres sous peine d'aller droit dans le mur, à notre perte, à notre disparition, à notre défaite de n'avoir su entretenir "notre jardin" sur la durée. Ce n'est pas la planète qu'il faut sauver... Car elle nous survivra. C'est notre possibilité de vivre agréablement sur celle-ci qui est à sauver. Pour cela, il ne faut pas penser que présent, il ne faut pas penser que confort personnel et individuel... Mais collectif et avenir... Toutes espèces, tous vivants confondus.
Bon, il y a tout de même Malo qui essaie de faire bouger les choses, de faire modifier les lois. Il se rend compte que son espèce ne fait guère mieux que la précédente, la nôtre... D'ailleurs, le titres pourraient être au pluriel... Et semble nous dire que comme en politique, qui pourrait se targuer de faire vraiment mieux que les précédents, sans un changement radical de la mentalité collective. Un Malo parmi tant d'autres, ce n'est pas suffisant hélas pour inverser la tendance... Même s'il y a l'amour de l'autre, de la différence, de la vie.
Un roman dur, sombre, glaçant, froid, implacable mais magistralement maîtrisé, mené, rédigé. On n'en sort vraiment pas indemne et pourtant, ce roman devrait être incontournable, tant il est riche, puissant et percutant. A lire, à faire lire, mais pas forcément aux plus jeunes... je dirais ok à partir du lycée. Ce roman devrait être un ouvrage de référence dans son domaine.
Ce billet est plus long que d'habitude, mais il mériterait de l'être encore plus, tant il y a dire et à retenir de ce roman.
"On fait souvent le mal qu'on ne veut pas. Souvent on vise l'ennemi et ce n'est pas l'ennemi qui tombe. Parfois on ne vise même pas et il y en a qui tombent quand même."
"Aimer les animaux ce n'est pas moins aimer les hommes ; aimer les hommes ce n'est pas moins aimer les gens de notre espèce. Car si on aime la vie avec une passion folle, alors on peut aimer tous les vivants, reconnaître partout leur souffle, et ce qu'il a de fragile, et sa capacité à se détraquer en peu de temps, et se mettre à haïr, en regard, toutes les violences qui leur sont faites."
"Il faut du temps pour déconstruire les évidences, le cadre social, le cadre de pensée dans lequel on a vécu."
"Lorsqu'on croit comme moi à l'égalité, on ne veut pas de traitement de faveur, bien sûr, on tient à être traité comme les gens ordinaires, jusqu'à ce qu'on se rende compte à ses propres dépens qu'ils sont traités comme de la merde. Alors j'ai ravalé mes beaux principes."
"L'intérêt général, il ne peut pas rivaliser, le pauvre, quand se trouve menacé un bonheur si palpable et concret qu'on tenait entre ses mains."
"Car c'est notre condition, sans honte et sans fierté que d'être une espèce mimétique. Ou c'est la condition plus large de tout peuple nomade. S'il ne veut pas être chassé du nouveau territoire qu'il découvre et où l'envie le saisit de séjourner, il lui faut se fondre dans le décor - sous peine de voir son nomadisme reprendre plus tôt qu'il ne le voudrait."
"Sauver ce n'est pas sauver, de toute façon : c'est prolonger le sursis."
"Et cette inconséquence, d'une constante tout à fait remarquable, elle tenait pour beaucoup à leur emprisonnement dans le chaos des intérêts particuliers. Pour rien au monde ils n'auraient accepté quelque chose qui favorise plus le pays voisin que le leur, ou consenti des efforts substantiels pour des gens qui n'étaient même pas encore nés."
"Qui veut être le maître se perd ; qui veut par-dessus tout compter au nombre des possesseurs ne se maintiendra qu’en dépossédant tous les jours, tous les autres."