Publié le 30 Juin 2020

Roman - Editions Livre de Poche - 336 pages - 7.90 €

Parution d'origine chez Calmann-Levy en mars 2019.

L'histoire :  Romane, trente-neuf ans, est médecin ET hypocondriaque. Sa vie monotone bascule le jour où l’une de ses patientes lui dit l’avoir vue sortir en larmes du bureau d’un pneumologue à Marseille. Pourtant Romane est en pleine forme, et n’a jamais mis les pieds dans cette ville.
Troublée par l’impression que ce mystère répond au vide qu’elle ressent depuis toujours, Romane décide de partir à la recherche de cette autre qui lui ressemble tant.
Son enquête la guide vers Juliette, libraire à Avignon. Lorsque les deux femmes se rencontrent, l’évidence s’impose : elles sont jumelles

Tentation : Le nom de l'auteur

Fournisseur : Les étagères d'Armelle, merci pour le prêt !

 

Mon humble avis : L'année dernière, j'avais eu un gros coup de coeur pour "La chambre des merveilles" de Julien Sandrel. Donc comme l'occasion s'est présentée de lire son deuxième roman, il n'y a pas eu d'hésitation.

Julien Sandrel écrit des livres qui font du bien, tout en étant loins du "feel good". En effet, le fond reste tragique, ses personnages sont confrontés à des difficultés de vie bien plus grave qu'un ongle ou un talon cassé. Les émotions sont donc fortes, mais sans abus, et le ton de l'écriture donne à ses histoires un ton agréable à lire, qui reste divertissant sans oublier d'interpellé le lecteur sur nombre de sujet.

La vie qui m'attendait est pour moi un chouïa en dessous de son prédécesseur. Mon impression est sans doute lié au postulat de départ qui n'est pas forcément original (à 40 ans, de femmes qui habitent à 800 km l'une de l'autre découvrent qu'elles sont jumelles) et aux questionnement de Romane qui sont peut-être un peu redondants.

Il n'empêche, Julien Sandrel déroule cette histoire avec grande maestria, et ne laisse ni repos ni répit aux lecteurs : cette plongée dans des secrets de familles enfouis sous des tonnes de mensonges ne cesse de surprendre par ses nouvelles découvertes, ses révélations, ses directions, qui sont toutes inattendues, jusqu'aux toutes dernières. Et malgré certains drames, le sourire reste là et la dynamique du récit est assurée.

Dans ce roman, Julien Sandrel évoque avec délicatesse et bienveillance les sujets de la gémellité, de la maladie, du don d'organe,( spoiler de l'abandon d'enfant,), d'amour évident, d'amour étouffant, de vérité qui délivre de l'invisible et ouvre la vraie voie.

Si vous cherchez un auteur qui révolutionnera la littérature et restera dans l'histoire, passez votre chemin. Si vous aimez les auteurs qui écrivent avant tout pour le plaisir de leur lectorat et non pour se psychanalyser eux-mêmes, vous avez là un auteur et de romans qui répondront à votre attente et vous donneront un réel plaisir de lecture. A n'en point douter, Julien Sandrel sait embarquer ses lecteurs, et les garder... Un 3ème roman vient de paraître, un jour, il en sera question ici !

Voir les commentaires

Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

Repost0

Publié le 28 Juin 2020

Dernier jour en Afrique du Sud, quelques heures avant de reprendre l'avion.

Johannesburg, ville fondée en 1886, est la capitale actuelle de la province du Gauteng, elle est aussi considérée comme la capitale économique du pays. L'agglomération Johannesburg-Prétoria se classe parmi les 30 plus grandes métropoles du monde avec plus de 12 millions d'habitants.  Johannesbourg serait l'une des villes les moins sûres du monde en temps de paix, notamment au centre-ville. La ville est souvent citée dans des études pour avoir l'un des taux d'homicide le plus élevé au monde. Il y a en moyenne 20 meurtres par jour.

De Johannesburg, nous n'avons pas vu grand chose... Mes photos sont pour la plupart prises depuis l'interminable périph ! Une incursion dans le centre d'affaire pour aller déjeuner dans un grand mall, comme cela se fait là-bas.

Mais surtout, nous avons visité le Musée de l'Apartheid, ouvert en 2001. Les photos ne sont autorisées qu'à l'entrée, mais elles sont déjà très parlantes... Ce musée fait partie de ces musées boulerversants que j'ai pu visiter dans le monde (comme le camps S21 au Cambodge), ou le musée de la torture à Cuba. Bref, des musées que l'on visite la boule au ventre, la gorge sèche et en silence respectueux. Les seuls mots que l'on échange sont murmures. Bref, des photos qui démontrent s'il était besoin l'ignominie, l'ineptie et la bêtise de l'Apartheid.... Et force est de constater que des années plus tard, de part le monde, la question des inégalités raciales persistent toujours, quelques soient les lois...

Dans ce musée, un grand mur est consacré au regretté Johnny Clegg.

Dernier jour donc d'un voyage inoubliable, dont je n'osais plus rêver, mais que j'ai pu m'offrir grâce aux économies réalisées en arrêtant de fumer la vraie cigarette !

En fin de billet, ma playlist de mon voyage et ma book liste !

UN DERNIER DIMANCHE EN AFRIQUE DU SUD : JOHANNESBURG
UN DERNIER DIMANCHE EN AFRIQUE DU SUD : JOHANNESBURG
UN DERNIER DIMANCHE EN AFRIQUE DU SUD : JOHANNESBURG
UN DERNIER DIMANCHE EN AFRIQUE DU SUD : JOHANNESBURG
UN DERNIER DIMANCHE EN AFRIQUE DU SUD : JOHANNESBURG
UN DERNIER DIMANCHE EN AFRIQUE DU SUD : JOHANNESBURG
UN DERNIER DIMANCHE EN AFRIQUE DU SUD : JOHANNESBURG
UN DERNIER DIMANCHE EN AFRIQUE DU SUD : JOHANNESBURG
UN DERNIER DIMANCHE EN AFRIQUE DU SUD : JOHANNESBURG
UN DERNIER DIMANCHE EN AFRIQUE DU SUD : JOHANNESBURG
UN DERNIER DIMANCHE EN AFRIQUE DU SUD : JOHANNESBURG
UN DERNIER DIMANCHE EN AFRIQUE DU SUD : JOHANNESBURG
UN DERNIER DIMANCHE EN AFRIQUE DU SUD : JOHANNESBURG
UN DERNIER DIMANCHE EN AFRIQUE DU SUD : JOHANNESBURG
UN DERNIER DIMANCHE EN AFRIQUE DU SUD : JOHANNESBURG

La book list que j'ai lue avant mon voyage, pour me préparer au voyage et mieux appréhender le pays et son Histoire : 

Littérature Sud-Africaine : 

Thrillers : Le sable était brûlant, de Roger Smith

                L'âge du chasseur , de Deon Meyer

                La mémoire courte, de Louis-Ferdinant Despreez

Roman : Retour au pays bien aimé, de Karel Schoeman

              Disgrâce, de J.M Coetzee

              Les grands-mères, de Doris Lessing

 

Littérature Française : 

             Un arc en ciel dans la nuit, de Dominique Lapierre

 

Ma playlist Sud-africaine , que vous pouvez trouver partout, notamment sur youtube)

Johnny Clegg évidemment (Asimbonanga et Scatterlings of Africa)

Miriam Makeba (The click song et Pata Pata)

Paul Simon (Graceland, Diamonds on the soles of, You can call me Al, Homeless)

Shiyani Ngcobo (Izinyembezi et Ngisizeni)

Syran Mbenza (Mbanda Nasali Nini ?)

Busi Mhlongo (Yise Wabant'a Bamai et Oxamu)

Jeremy Loops (Sinner , Trip Fox et Dreaming again)

Et enfin, Makeba de Jain... Pas sud africain mais évoquant une grande dame sud Africaine sur un rythme inspiré des street song zoulou.

 

Et pour le plaisir, l'émotion, le frisson et le double hommage :

Voir les commentaires

Rédigé par Géraldine

Publié dans #Voyages en Afrique

Repost0

Publié le 26 Juin 2020

Cinéma, film, La bonne épouse, Martin Provost, Juliette Binoche, émancipation, libération de la femme, avis, chronique, blog

Film de Martin Provost

Avec Juliette Binoche, Yolande Moreau, Noémie Lvovsky

 

Synopsis :  Tenir son foyer et se plier au devoir conjugal sans moufter : c’est ce qu’enseigne avec ardeur Paulette Van Der Beck dans son école ménagère. Ses certitudes vacillent quand elle se retrouve veuve et ruinée. Est-ce le retour de son premier amour ou le vent de liberté de mai 68 ? Et si la bonne épouse devenait une femme libre ?

 

 

Mon humble avis : La bonne épouse est celle qui sait tenir son foyer, être au service de son époux et soumise à lui... Et c'est maintenant un film sympathique, qui se regarde avec plaisir mais, malgré le fait que ce soit une comédie, on ne peut pas dire que l'on rit beaucoup. On est souvent dans le désuet et le fond est de fait assez sombre. Mais les dialogues font cependant sacrément mouche ! Pour moi qui suis née dans les années 70, c'est même atterrant de constater à quel point les femmes étaient avant presque réduite au rôle de bonniches bien sages et qu'il y avait des écoles pour cela... des écoles ménagères. A ce titre, le film de Martin Provost est intéressant, qui témoigne d'une autre époque, pas si lointaine, et qui montre le chemin parcouru par les femmes pour l'égalité et l'émancipation, même si le chemin est encore long. Nombre des préceptes de la bonne épouse d'alors paraissent maintenant si aberrants, si humiliants... Et pourtant, sous d'autres latitudes et longitudes, il est triste de constater que pour certaines femmes, les choses n'ont que peu changer.

Martin Provost montre bien tout cela, ainsi que l'émancipation qui approche... Nous sommes en 1967-1968 et à Paris, cela commence à gronder. En Alsace où se déroule l'histoire du film, des jeunes filles élèves de l'école ménagère commencent à se rebeller contre l'avenir, ou plutôt le non avenir que l'on trace pour elles. En fait oui, le film est plus intéressant sur la période socio-historique que drôle, même si les tentatives d'humour ne manquent pas, en frôlant même le burlesque via le personnage de Soeur Marie Thérèse, surprenante et méconnaissable Noémie Lvovsky. Juliette Binoche fait bien le job, tout comme Yolande Moreau, comme d'hab en fait. Trop comme d'hab pour cette dernière que l'on voit toujours dans le même type de rôle au cinéma. Comme si les réalisateurs manquaient d'imagination pour proposer un rôle vraiment à contre-emploi à cette grande comédienne. C'est dommage.

Dommage aussi cette fin rocambolesque qui ajoute un style chorégraphié qui tombe comme un cheveu sur la soupe... qui sonne faux !

Voir les commentaires

Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

Repost0

Publié le 24 Juin 2020

Cinéma, film, L'ombre de Staline, avis, Chronique, URSS, famine, George Orwel

Film d'Agniezka Holland

Avec James Norton, Vanessa Kirby, Peter Sarsgaard

 

Synopsis :  Pour un journaliste débutant, Gareth Jones ne manque pas de culot. Après avoir décroché une interview d’Hitler qui vient tout juste d’accéder au pouvoir, il débarque en 1933 à Moscou, afin d'interviewer Staline sur le fameux miracle soviétique. A son arrivée, il déchante : anesthésiés par la propagande, ses contacts occidentaux se dérobent, il se retrouve surveillé jour et nuit, et son principal intermédiaire disparaît. Une source le convainc alors de s'intéresser à l'Ukraine. Parvenant à fuir, il saute dans un train, en route vers une vérité inimaginable...

 

 

Mon humble avis : A l'heure où il est question par endroit de "déboulonner" l'Histoire, L'ombre de Staline est là pour rappeler une période historique très sombre, sans doute assez méconnue en France, où très résumée dans les cours scolaires...

Il s'agit ici des relations "diplomatiques" entre l'Angleterre, l'URSS et les Etats-Unis. Nous ne sommes qu'en 1933, mais déjà, plane la menace d'une 2ème Guerre Mondiale. A cette époque, en Europe, on évoque le miracle économique de la révolution soviétique menée par Staline. Miracle que certains grands journalistes internationaux relaient sans états d'âme, sans enquête, ou par stratégie politique et économique, le tout sous le joug d'une censure et d'une propagande du gouvernement totalitaire Russe qui les confine sur Moscou. Nous suivons donc l'histoire et la route du journaliste Britannique (Gallois pour être précise) Gareth Jones parvient à échapper à cela et suit son intime conviction : il se passe quelque chose en Ukraine... Et effectivement, il y découvre charniers et personnes décharnées, villages désertées, cadavres qui bordent les route sans que cela surprenne la population. Il règne en Ukraine, pourtant grenier de l'URSS, une famine dévastatrice. Gareth Jones prouve au monde entier que le miracle soviétique est un leurre, mais il n'est pas écouté... La vérité dérange tellement que c'est George Orwell qui l'écrira sous forme de roman : "La ferme des animaux.

Le film est historiquement nécessaire et très intéressant. La mise en route est un peu traînante et il n'est pas aisé de toujours différencier les personnages masculins entre eux. Lors de l'escapade de Jones en Ukraine, quelques passages semblent peu réalistes, d'autres sont humainement difficiles à supporter, tant elles sont glaçantes... Mais c'est ça aussi l'Histoire : un crime contre l'humanité passé sous silence pour raisons diplomatiques et économiques. Un film à voir, bien interprété, et qui fait dire une fois de plus que, même si notre pays n'a pas été épargné, nous avons de la chance de vivre en France.

Voir les commentaires

Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma d'ailleurs

Repost0

Publié le 22 Juin 2020

Roman "Dans la forêt" de Jean Hegland, littérature américaine, nature writting, avis, blog, chronique, écologie

Roman - Editions Audiolib - 10h02 d'écoute - 23.90 €

Parution d'origine aux Editions Gallmeister en 2017

L'histoire :  Rien n'est plus comme avant : le monde tel qu'on le connaît semble avoir vacillé, plus d'électricité ni d'essence, les trains et les avions ne circulent plus. Des rumeurs courent, les gens fuient. Nell et Eva, dix-sept et dix-huit ans, vivent depuis toujours dans leur maison familiale, au coeur de la forêt. Quand la civilisation s'effondre et que leurs parents disparaissent, elles demeurent seules, bien décidées à survivre.

Tentation : La blogo

Fournisseur : Bib N°3

 

Mon humble avis : Tout arrive sur ce blog, même de la "nature writing" qui, à priori, n'est pas ma tasse de thé... Sauf que les feuilles de "dans la forêt" ont délicieusement bruissé sur la blogo et qu'un doux vent a conduit ce roman jusqu'à moi, dans sa version audio, très réussie. Le texte ne pouvait espérer meilleure interprète. 

Lors de sa sortie outre-Atlantique en 1996, ce roman a été perçu comme un choc littéraire. Vingt-quatre ans plus tard, je confirme, il est de ces livres magistralement écrits, narrés et d'une puissance telle qu'il est inoubliable. Si symbolique, si actuel, mais sans leçon de morale. Juste le destin de deux jeunes soeurs, dans le monde tel qu'il va, tel qu'il s'en va.

Curieusement, j'ai entamé cette audiolecture en début de déconfinement.... Et l'histoire fait une fois de plus écho à ce que nous venons de vivre, et que nous revivrons sans doute... Et même, que nous vivons un peu plus chaque jour sans nous en rendre vraiment compte, sans y prêter plus d'attention que ça pour la plus part d'entre nous.

De nos jours, le monde vacille. Plus d'électricité, plus d'essence, beaucoup de morts (on parle d'une étrange grippe), les villes se vident, et une migration se fait vers la côte Est qui semble se remettre plus vite. Une ruée vers l'origine en quelque sorte, une ruée en contre sens, quand on a tout usé de l'autre côté.

C'est Nell, l'aînée, qui raconte l'histoire, dans son dernier cahier... En ville, la vie n'est plus, ou presque plus. De la survie. Depuis toujours, Nell et Eva vivent dans une maison en pleine forêt. Avant que le monde ne vacille, Nell se préparait à intégrer Harvard et Eva, une grande école de danse. Leurs parents décèdent, elles ne sont plus que deux, l'une de 18 ans et l'autre de 17, en pleine forêt... Elles vont organiser leur survie, leur vie, avec les moyens du bord. S'aimer, se déchirer, se disputer, s'entraider, se sauver l'une et l'autre en faisant face aux imprévus. Ce roman est l'histoire de leur survie, sans pathos. Du quotidien, des petites choses qui deviennent grandes, des épreuves terribles qui grandissent et qui finalement, créent un avenir. Nell et Eva vont apprendre la forêt, qui est leur unique source de vie. Elles vont l'étudier, l'exploiter, la soigner, la comprendre, la vénérer, la respecter, l'utiliser à bon escient en pensant à l'avenir : il faut tenir, il faut durer. La forêt va devenir leur alliée et l'Homme le potentiel danger qui rode et peut toujours revenir. Oui, l'Homme est plus dangereux que la nature, même pour lui-même. Et tant que ma lecture a duré, j'ai été transportée, sans une minute d'ennui. Dans la forêt ressemble à un conte à l'ancienne, mais est pourtant tellement contemporain par les messages qu'il distille sans lourdeur, avec une finesse magnifique. Cependant, la tension ne manque pas, donc quelques coups de stress pour le lecteur entre des moments lumineux.

Dans la forêt est un roman très sensoriel... Tous nos sens sont en exergue, sollicités, aux aguets et nous apprennent à vivre avec le minimum, avec l'essentiel. Du courage, et la nature. Après tout, Eva conclut en disant : "Nous nous avons nous, la forêt et peut-être encore un peu de temps".  N'est-ce pas notre situation collective et planétaire ? Un peu de temps, si l'on réagit et que l'on sait prendre les bonnes décisions, utiliser nos meilleures ressources intérieures. Un retour aux sources, un retour à l'essentiel, un retour aux origines. Une lecture incontournable, qui, je crois laisse une empreinte indélébile.

L'avis de Sylire, de Gambadou

 

 

Voir les commentaires

Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature d'ailleurs, #Livres audio, lectures audio

Repost0

Publié le 20 Juin 2020

Ce Weekend, c'est la fête de la Musique... Une célébration qui sera peut-être bien différente des autres années en fonction de l'actualité. Mais pour moi qui fuit les mouvements de foule, elle sera la même, chez moi.

Et puis, la musique, je l'ai fêtée quelques jours avant le confinement, en ayant la chance d'assister in extremis au concert Rennais de Claudio Capéo, le chanteur à l'accordéon. Cet artiste, a été révélé il y a quelques années par l'émission The Voice.  Claudio s'était présenté au casting... Et depuis la fin cette aventure, il a rejoint son groupe d'origine, Les Capéo. D'où ce nom, Claudio Capéo...Et sur scène, c'est vraiment un groupe que l'on voit évoluer, un groupe uni, complice, et tellement heureux de jouer ensemble depuis des années et des années... Dans des bars à l'époque... et dans des salles de concert pleines maintenant.

Une musique du déchire et entraîne, des paroles sensées et profondes, de l'énergie a revendre, de l'émotion, de la légèreté, du plaisir de partager, vraiment un concert pur bonheur ! Bien sûr, la pandémie a interrompu la tournée de Claudio Capéo. J'ignore quand celle-ci reprendra. Mais si une date s'annonce dans votre ville  n'hésitez pas, achetez votre billet, vous ne le regretterez pas, et peut-être même me remercierez-vous !

Voir les commentaires

Rédigé par Géraldine

Publié dans #musique - chanson, #Spectacles concerts théâtre salons

Repost0

Publié le 18 Juin 2020

Au château d'Argol, littérature, Julien Gracq, surréalisme, gothique, avis, blog, chronique

Roman - Editions Brumes de Mars - 3h55 d'écoute - 8.30 €

Parution d'origine aux éditions José Corti en 1938

L'histoire :  Albert, Herminien et Heide. Albert ayant acheté le mystérieux château d’Argol, en Bretagne, il y reçoit la visite de son meilleur ami Herminien, qui arrive accompagné de la belle Heide. Entre ces trois personnages se tissent des rapports d’amour et de haine.

Tentation : Curiosité littéraire et culturelle

Fournisseur : Bib N°1

Mon humble avis : Voici une (audio)lecture très expérimentale pour moi. Ma conclusion est limpide, je n'ai pas la culture littéraire nécessaire pour apprécier un tel roman dans toutes ses nuances, ses inspirations et les styles et courants littéraires dans lesquels il s'inscrit.

 Aussi, je me suis aidée de mon "ami google" pour en savoir plus et peut-être mieux comprendre et saisir ce qui fait de "Au Château" l'Argol un tel monument reconnu. Pour André Breton, "Au château d'Argol" est le premier roman surréaliste... Oui bon, j'ignore globalement à quoi cela correspond... C'est un concept littéraire et artistique français qui vise à transcender le réel à partir de l'impulsion psychique de l'imaginaire et de l'irrationnel. Pour cela, les écrivains surréalistes se basent sur l'utilisation des images pour exprimer l'émotion.

Au château d'Argol est aussi reconnu comme étant un roman gothique. Oui, il se déroule dans une atmosphère pesante et mystérieuse, dans un vieux château isolé aux allures et entourages assez terrifiant. 

Quelle étrange lecture pour moi qui ne suis pas habituée à fouiller dans ces styles et époques littéraire. Je me suis tout d'abord régalée des mots, de la douceur qui en émanent, surtout dans les descriptifs des lieux, des forêts, du château, d'une rivière, de l'océan. Oui, ces mots bien assortis et assemblés m'ont caressée, bercée, comme s'ils ouvraient et décuplaient tous mes sens... Il faut préciser que cette version audio est sublimée par d'excellents bruitages (la nature, le vent, les pas dans un hall désert...) Mais, sur la longueur, cette douceur m'est devenue plus ennuyeuse, voire soporifique.

J'ai donc aimé les mots, ce qu'ils évoquaient en moi, leur son et les images que je leur associais, mais je n'ai en rien saisi leur sens profond. En fait, je suis restée en surface, et imperméable à l'histoire que je n'ai pas entendue, même si, par moments, mon imperméabilité prenait tout de même un peu l'eau, mais trop peu pour partager les émotions et le déroulement de l'histoire des 3 personnages. Je suis restée dans mes émotions des mots, mais celles d'Albert, d'Herminien et de Heid me sont demeurées complètement étrangères. Je n'ai rien partagé de leurs relations (ni l'amour ni la haine), qui pourtant mènent à un viol et un meurtre. Mais oreilles ont dû entendre la description (surréaliste) d'un viol sans s'en rendre compte. C'est tout de même fort ! En fait, j'ai l'impression d'avoir lu un roman sans histoire. Expérimentale donc cette audiolecture de ce Château d'Argol qui attendait sur mon PC depuis plusieurs années. Expérimentale mais pas concluante, même si ma culture s'en trouve légèrement élargie. Mais que vaut une culture élargie quand on ne l'a pas saisie dans son entièreté ? Je l'ignore.

 

 

Voir les commentaires

Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française, #Livres audio, lectures audio

Repost0

Publié le 16 Juin 2020

Puzzle, Franck Thilliez, thriller, folie, littérature, paranoïa, avis, chronique, blog

Thriller - Editions Pocket - 479 pages - 8.40 € 

Parution d'origine en 2013

L'histoire :  Ilan et Chloé sont spécialistes des chasses au trésor. Longtemps, ils ont rêvé de participer au jeu ultime, celui dont on ne connaît que le nom : Paranoïa. Le jour venu, ils reçoivent la règle numéro 1 : Quoi qu'il arrive, rien de ce que vous allez vivre n'est la réalité. Il s'agit d'un jeu.
Suivi, un peu plus tard, de la règle numéro 2 : L'un d'entre vous va mourir.

 

 

 

Tentation : Ma PAL

Fournisseur : Ma PAL

Mon humble avis : Voilà longtemps que je ne m'étais pas plongée dans un "Thilliez", dont Puzzle est donc ma quatrième lecture (très peu pour un auteur aussi prolifique !). Une lecture qui cette fois-ci, me laisse un peu perplexe. Evidemment, le suspense est au rendez-vous et souvent à ce que l'on pense être son paroxysme, pour augmenter encore quelques chapitres plus tard. Tout est fait pour rendre l'atmosphère anxiogène au possible, depuis le décor, la météo, les personnages qui paraissent tous étranges avec sans doute des secrets par forcément avouables. Les pages se tournent donc toutes seules, et "Paranoïa" s'est même invité dans mes "rêves" nocturnes. Bref, il règne comme une ambiance à la "Shutter Islande" (donc pas forcément originale), mais efficace et troublante... où l'on doute de tout et de tout le monde. D'ailleurs, à mi roman, j'ai eu comme un tilt qui m'a fait voir l'invisible, sans que je puisse m'expliquer ce que je voyais vraiment... la fin m'a donné raison, mais impossible aussi de la relier à mon fameux tilt avec détails et précision.

Néanmoins, malgré l'aspect thriller indéniable, j'ai ressenti quelques longueurs et j'ai été agacée de certaines répétitions, tant dans les situations que dans le vocabulaire qui menaient à un style poussif et à certains poncifs. Il m'a aussi semblé buter contre quelques contradictions, mais nous sommes dans un roman où la frontière avec le réel et l'irréel est si tenue qu'on est parfois bien incapable d'expliquer en quoi tel passage nous paraît contradictoire... Mais il faut avouer que  la fin peut potentiellement expliquer ces maladresses de narration... ce qui ne n'efface pas pour autant ces quelques désagréments en cours de cette lecture qui est vraiment très très sombre et l'ambiance très glauque, malsaine.

A préciser que je ne suis pas du tout initiée  à ces fameuses chasses au trésor grandeur nature ni vraiment attirée, donc le la toile principale du roman ne m'a pas captivée plus que cela, d'autant qu'elle est exploitée de façon bien étrange, presque superficiellement... Même si la fin explique aussi cela. Mais pas tout non plus, elle aurait mérité plus de profondeur et de détails.

Bref, j'ai préféré mes autres lectures Thilliez qui mettaient en scène des policiers avec de véritables enquêtes. Il me reste 2 de ses romans dans ma PAL, donc à suivre !

 

 

Voir les commentaires

Rédigé par Géraldine

Publié dans #Thrillers - polars français

Repost0

Publié le 14 Juin 2020

Comme une matinée dans un jardin d'Eden au Swaziland (Eswatini). A pied, dans la réserve de Mlilwane, le plus ancien parc du royaume (crée en 1961). Comme à égalité avec les animaux qui nous entourent... Nous sommes tous au ras du sol. Pas de voiture, pas de 4X4, pas de moteur. Le silence de la grandeur et de l'immensité, le chuchotement du déplacement des animaux, et le nôtre quand nous nous exprimons. Deux petites heures de marches où chacun est libre de se déplacer à son aise, mais où chacun respecte la tranquillité, la distanciation avec celui qui a plus de pattes ou moins de pattes, histoire qu'aucun être ne se sente menacé ou prenne la mauvaise habitude de donner sa confiance à une espèce qui pourrait très vite être prédatrice (l'humain évidemment). Dans ce parc, aucune espèce potentiellement dangereuse pour l'Homme, à part les crocos du Nil si vous vous amusez à tomber dans l'eau, et les hippos si vous vous mettez sur leur chemin.

Quel moment délicieux ! Savoureux ! Comme une plénitude qui nous envahit, l'impression de marcher sur nos propres racines, le tout entouré de paysages somptueux dans le calme du petit matin. Ces paysages aux couleurs magnifiques et cette sérénité qui règne font oublier le reste du monde. Comme j'ai aimé ce moment ! Bref, je suis vraiment amoureuse de l'Afrique !

UN DIMANCHE EN ESWATINI (Ex Swaziland) 3/3 (Suite d'Afrique du Sud)
UN DIMANCHE EN ESWATINI (Ex Swaziland) 3/3 (Suite d'Afrique du Sud)
UN DIMANCHE EN ESWATINI (Ex Swaziland) 3/3 (Suite d'Afrique du Sud)
UN DIMANCHE EN ESWATINI (Ex Swaziland) 3/3 (Suite d'Afrique du Sud)
UN DIMANCHE EN ESWATINI (Ex Swaziland) 3/3 (Suite d'Afrique du Sud)
UN DIMANCHE EN ESWATINI (Ex Swaziland) 3/3 (Suite d'Afrique du Sud)
UN DIMANCHE EN ESWATINI (Ex Swaziland) 3/3 (Suite d'Afrique du Sud)
UN DIMANCHE EN ESWATINI (Ex Swaziland) 3/3 (Suite d'Afrique du Sud)
UN DIMANCHE EN ESWATINI (Ex Swaziland) 3/3 (Suite d'Afrique du Sud)
UN DIMANCHE EN ESWATINI (Ex Swaziland) 3/3 (Suite d'Afrique du Sud)
UN DIMANCHE EN ESWATINI (Ex Swaziland) 3/3 (Suite d'Afrique du Sud)
UN DIMANCHE EN ESWATINI (Ex Swaziland) 3/3 (Suite d'Afrique du Sud)
UN DIMANCHE EN ESWATINI (Ex Swaziland) 3/3 (Suite d'Afrique du Sud)
UN DIMANCHE EN ESWATINI (Ex Swaziland) 3/3 (Suite d'Afrique du Sud)
UN DIMANCHE EN ESWATINI (Ex Swaziland) 3/3 (Suite d'Afrique du Sud)
UN DIMANCHE EN ESWATINI (Ex Swaziland) 3/3 (Suite d'Afrique du Sud)

Voir les commentaires

Rédigé par Géraldine

Publié dans #Voyages en Afrique

Repost0

Publié le 12 Juin 2020

BD, Formica, Fabcaro, Avis, Chronique, blog

BD - Editions Six pieds sous terre - 13 €

Parution en septembre 2019

L'histoire :  C'est dimanche, c'est le jour du repas en famille, tout le monde est ravi de se retrouver ensemble autour de la table. Alors que tout est prévu pour faire de ce rendez-vous un moment d'amour et de partage surgit tout à coup la question à laquelle personne n'avait pensé : De quoi on pourrait parler ?

 

 

Tentation : La blogo

Fournisseur : Bib N°1 déconfinée !!!

Mon humble avis : Est-il possible d'écrire et de dessiner une bande dessinée entière sur des gens qui n'ont rien à se dire et se demande bien quoi se dire, le tout sans lasser le lecteur, voire même en l'amusant franchement ? Réponse OUI !

Défi relevé haut la main par Fabcaro, avec cette tragédie en trois actes, en trois lieux, en trois temps. Même si le deuxième lieu n'est que pour mériter la mention "en trois actes", puisqu'il s'agit de la salle de bain.

Bref, une famille se réunit, comme d'habitude, un dimanche midi.... Les grands-parents, leurs deux filles et gendres et deux petits enfants. Et quasiment tout au long de cet album, les personnages se demandent ce qu'ils pourraient bien se dire, cherche désespérément un sujet de conversation, quitte à voter à main levée pour le choix du sujet... A chaque amorce de conversation, c'est évidemment la cata... Soit les idées sont trop divergentes, soient trop semblables. Et puis surgit la concurrence entre gendres à qui a le mieux réussi dans la vie... selon l'Iphone dont il dispose. Bref, ça part complètement en live, en free style,  en burlesque, et même en ubuesque. Fabcaro ose tout, même quelques cadavres vite oubliés dans l'indifférence familiale. C'est caustique et incisif à souhait !

Le génie dans l'auteur est de tout dire et tout dessiner sans rien dire en fait. Au lecteur "d'analyser" cette caricature certes exagérée, mais bien sentie, de la société actuelle, de sa vacuité, du nombre de ses sujets tabous, de ses (non) repères, de l'ennui, de la langue de bois, de ses habitudes si rituelles et formatées qu'on ne sait même plus si elles font plaisir... Fabcaro montre à la loupe bien grossissante et déformante ce qui se passe dans certaines réunions de famille, ou ce que l'on aimerait parfois qu'il s'y passe. Ce qu'on dit, ce qu'on tait, ce qu'on pense si fort que cela s'entend. C'est vraiment jubilatoire, d'autant que cet album est servi par de très jolis dessins, qui parlent souvent d'eux-mêmes... Comme quoi, parfois, voir sans rien dire suffit à tout montrer ! Bref, l'esprit et la connivence familiale vus comme un leurre !

Voir les commentaires

Rédigé par Géraldine

Publié dans #BD...

Repost0