Publié le 17 Avril 2021
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Roman - Editions Aux forges Vulcain - 280 pages - 20 €
Parution le 15 janvier 2021
L'histoire : Au détour d'une errance dans les allées silencieuses du cimetière du Père-Lachaise, Florent découvre la tombe de Guillaume Apollinaire. En souvenir de ce moment qui le marque, Florent ramène chez lui un bout de bois... Florent ne sera jamais plus le même, sans pouvoir rien y faire... Une obsession naît en lui, qui devient une passion qui dicte sa vie : La vie, les amies, les amantes, l'oeuvre du poète de la modernité. Florent serait il plongée dans une folie, ou serait-ce tout autre chose qui s'immisce dans sa vie ?
Tentation : Le nom de l'auteure et le thème de la nature
Fournisseur : Ma CB chez ma petite libraire, avant mon déménagement.
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Mon humble avis : En septembre 2019, paraissait le premier roman d'Alexandra Koszelyk : A crier dans les ruines. Cette lecture avait été pour moi un véritable coup de coeur, une révélation, après avoir suivi Alexandra sur son blog de lecture depuis une dizaine d'année. Aussi, il était hors de question de manquer la sortie de ce deuxième roman. Et j'ai attendu d'être bien installée dans mes nouveaux murs pour m'y plonger.
Hélas, mon engouement est assez vite retombé, il me semble que ce roman n'était pas vraiment pour moi. Sans doute trop "cérébralisé" pour que je m'y repose, et m'y délasse. Et pourtant, c'est une histoire originale, traitée d'une façon qui l'est tout autant. La plume d'Alexandra est toujours aussi belle, soignée, pointue, sensitive, et témoigne d'une excellente maîtrise du verbe et de notre langue. Très poétique, onirique, métaphorique... Peut-être trop pour moi, car au fil du roman, j'ai dû déployer une certaine concentration pour que toutes ces jolies phrases et leurs sens profond me pénètrent vraiment... Je n'étais plus dans la fluidité et l'apaisement recherché, dommage. Et la dernière partie, portant sur Gaïa m'a paru bien longue est alambiquée, malgré de somptueux passages et de beaux messages, j'ai décroché.
La dixième muse est une ode à la poésie, une déclaration d'amour à Guillaume Apollinaire. J'ai apprécié en apprendre plus sur ce poète dont j'ignorais presque tout (mon époque lycée est loin maintenant et depuis, je ne me suis plus jamais penchée sur la poésie, dont je ne suis pas spécialement friande). Alexandra Koszelyk fait intervenir des personnages qui ont connu l'artiste, depuis Pablo Picasso, jusqu'à sa mère, en passant par toutes les muses, les femmes que Guillaume Apollinaire a aimées. A travers ces témoignages, on redécouvre avec intérêt la vie de l'époque, les us et coutumes, les moeurs, les préoccupations d'alors. J'ai aimé cela, m'en suis enrichie. Ce roman est aussi un cri de la nature... Il est urgent de s'y reconnecter, de savoir de nouveau la regarder, l'utiliser avec parcimonie et respect, se souvenir de nos racines, de notre Histoire, de nos origines.... Distinguer le mouvement dans l'immobile, l'infiniment grand et l'infiniment petit qui forme un tout.
Par contre, je suis restée de marbre devant les bouleversements magiques que vit Florent et sa quête, je n'ai ressenti aucune empathie pour ce personnage qui ne m'est même pas paru sympathique. Je n'ai pas adhéré aux chapitres qui lui sont consacrés. Donc du très bon, et du bien moins bon à mon humble avis, donc pour moi, une lecture vraiment en demi-teinte. Dommage, je voulais vraiment aimer passionnément ce livre, comme ce fut le cas avec le premier titre d'Alexandra. Mais je ne m'inquiète pas, les avis élogieux sont très nombreux, tant sur les réseaux que dans la presse !
L'avis d'Antigone