Lectures, BD, cinéma, voyages, photos, chats, oiseaux, nature bref mon petit monde ! .................. " C'est le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait ta rose si importante" (Le petit prince)
L'histoire : Esther est une enfant de droite née dans une famille de gauche, dans les années 70. Chez elle, tout le monde vit nu, sa mère est profondément anticapitaliste et son père pied-noir passe son temps à conjurer ses angoisses. Quel n'est pas l'étonnement d'Esther lorsque ses parents décident de la scolariser chez l'ennemi : l'école catholique du quartier le plus bourgeois de Marseille. C'est Esther qui raconte tout cela.
Tentation : Pitch et sujet
Fournisseur : Bib N°3
Mon humble avis : Une enfant de droite dans une famille de gauche... Cela promettait et m'intéressait, puisque chez moi, c'est plutôt le contraire que je vis depuis toujours. Donc j'espérais me retrouver un peu dans ce roman, comme dans un miroir inverser... Puisque des causes opposées peuvent mener aux mêmes conséquences et comportement.
Dommage, je n'ai pas accroché plus que cela à cette audio-lecture. J'attendais un texte plus piquant, plus corrosif, plus caustique. Certes, l'écriture est aussi allègre que rythmée mais cela ne m'a pas suffi. Je l'ai écouté sans qu'aucune émotion particulière ne me traverse.
Sans doute parce que la narration sort de la bouche d'une enfant, aux portes de l'adolescence... Je l'ai trouvée très factuelle, avec des faits très peu analysés en profondeur. Comme une suite d'anecdotes qui décrit cette famille à priori mal assortie, mais anecdotes assez répétitives, même si parfois, leurs incongruités les rendent évidemment romanesques.
La fin tombe un peu comme un cheveu sur la soupe, même si les fameuses incongruités l'annonçaient peut-être filigrane. Comme pour le reste du roman, elle n'est pas explorée et achève très sèchement cette histoire, là où j'avais l'impression qu'elle commençait enfin, qu'elle prenait corps. Bref, à mes yeux, "La petite conformiste" n'est pas aboutie. D'autant qu'en janvier, j'ai lu "Les évasions particulières" de Véronique Olmi, qui dissèque la même période politique, mais d'une façon bien plus approfondie, mature et intéressante.
Le sujet : Béatrice Guelpa est une journaliste suisse. Elle s'est installée de long mois dans la salle d'attente d'une clinique vétérinaire... Elle a alors observé, écouté, conversé, échangé, découvert ce microcosme qui est aussi un lieu d'échange et de vérité sociale.
Tentation : Gilles Paris, étrange, il savait que j'étais la cible !!!
Fournisseur : Gilles Paris, merci pour l'envoi.
Mon humble avis : C'est bien connu, les animaux disent beaucoup sur leurs humains et ces derniers adorent parler avec fierté de leurs animaux, qu'ils soient quadrupèdes, bipèdes, moustachus, plumeaux, à sang froid, à bec, à écaille, j'en passe et des meilleurs. Et ça tombe bien, dans la salle d'attente d'une clinique vétérinaire, Béatrice Guelpa est là pour recueillir un florilège de ses témoignages.
C'est un réel plaisir de passer du temps avec Béatrice Guelpa dans cette salle d'attente, sans avoir de soucis à me faire pour mes propres animaux. J'étais relax et la plupart de ses histoires m'ont émue. D'autres m'ont amusée, et enfin, certaines m'ont appris pas mal de chose sur des animaux dont je ne connaissais rien, ou si peu.
Les animaux de compagnie ressemblent souvent à leurs humains mais parfois, ils sont diamétralement opposés en apparence. On découvre aussi des gens qui voue une passion sans borne pour une espèce peu commune, ou, peu ragoutante pour la majorité. Il y a aussi le mimétisme... Un chien qui a mal à la patte alors que sa maitresse boite par exemple. Certaines personnes ne sont "l'homme" que d'un seul animal, d'autre d'une floppée... Et oui, lorsque l'on commence à recueillir un animal, ce dernier est souvent suivi d'une palanquée !
Une clinique vétérinaire est aussi un lieu où tous milieux sociaux culturels se croisent, il y a donc pas mal d'observation à faire !
Il est évidemment question de bien-être animal, mais aussi de protection animale... Via les animaux de refuge qui viennent en soin, via les animaux de laboratoires qui sont ensuite adoptés, via les abandonnés/cabossés qui sont recueillis, toutes espèces confondues. Mais bien sûr, dans ce lieu, c'est prêché devant des convertis... Les maltraitants ne franchissant rarement la porte d'un véto. Et la fin de vie est abordée aussi. Certains clients repartent sans leur animal. C'est ainsi, le cycle de la vie...
Il ressort surtout de ces chroniques chaleureuse un immense amour des humains pour les boules de poils (ou autre). Les propriétaires croisés ici sont souvent prêts à tout pour soigner et assurer des jours heureux à leurs bêtes... qui deviennent souvent prioritaires dans leurs vies et leurs budgets. La présence d'animaux révèle aussi certaines solitudes, et les comble. Au fil des pages, Béatrice Guelpa n'est pas avare de petites anecdotes rigolotes ou touchantes, les péripéties animalières étant très propices à cela. Tout comme les rencontres humain/animal : parce que c'était lui, parce que c'était moi.
Bref, une chouette lecture, que je recommande évidemment à tous les amoureux des animaux : chats, chiens, perroquets, pigeons, poissons, serpents, poules, corneilles, lapins, geckos, rats, rapaces... et j'en oublie !!!
L'histoire : Joseph est incarcéré, pour complicité lors d'un braquage où son frère a été tué par la police. Trois ans plus tard, il y a la Catastrophe... Une explosion nucléaire ? Une bonne partie du pays est irradié, les prisonniers sont transférés mais parviennent à s'échapper... Quelques jours plus tard, là où il erre, il semble que Joseph soit le seul survivant, comme s'il était immunisé contre les radiations. Il s'arrêtera dans le Lot y prendra racine. Il apprendra à vivre alors seul, de et avec la nature.
Tentation : Le pitch
Fournisseur : Ma CB juste avant le reconfinement.
Mon humble avis : Voici une lecture dystopique qui s'est révélée être une très agréable au fil des pages, plus j'avançais dans le coeur du roman. En effet, durant la première (les 62 premières pages), je n'étais pas très à l'aise devant la violence inhérente au milieu carcéral. Ce n'était pas ce que j'attendais, ce dont j'avais besoin. Mais je comprends aussi, avec du recul, la nécessité pour Sophie Divry de bien poser son personnage, d'expliquer par quoi il est passé, ce qu'il a subi avant de retrouver la liberté... Cela explique bien la haine, la peur et la méfiance que voue Joseph envers ses congénères.
Puis nous arrivons dans un Causse du Lot avec Joseph, c'est là qu'il pose les valises qu'il n'a pas. L'endroit est déserté, se trouvant dans la zone interdite sans doute. Joseph va d'abord de reposer puis se révéler à lui-même, au fur et à mesure que la nature se découvre à lui. Joseph va tout reprendre à zéro, retour aux origines, au primaire... Au début, il cueille par exemple... mais il va ensuite devoir cultiver, s'organiser pour vivre et survivre. Sa solitude n'est que tranquillité. Les mois passent et les saisons. Les bienfaits de la nature, comme ses cruautés ou ses difficultés, sont merveilleusement bien écrits, et décrits. Tous nos sens sont en éveil. On observe à travers le regard de Joseph et l'on savoure. On travaille aussi, on bêche, on désherbe, on porte, on plante, on cueille, on réfléchit, on s'établit un plan de "bataille"...
Puis la tranquillité de Joseph devient solitude, solitude pesante. Il se lie d'amitié avec un mouton et une chatte survivants, après les avoir amadoués avec patience. Ces deux êtres sont pour lui une nouvelle révélation... Des obligations car le voilà responsable de ces deux compagnons. A lui de les nourrir, de les soigner, de leur assurer une vie agréable. Un bon boost pour Joseph qui redécouvre les sentiments, l'amour. J'ai adoré la relation que Joseph explore avec ses deux animaux, la richesse et l'apaisement qu'il y trouve.
Envers l'humain, Joseph hésite régulièrement entre manque et méfiance. En fait, ce roman nous parle de l'Homme et de la Nature, séparément et ensemble, comme un tout. L'Homme est un être grégaire par besoin relationnel, mais aussi parce qu'être seul responsable de tous ses besoins est lourd, tant cela requiert de compétence rarement acquise par un seul homme. Tant il a besoin de savoir qu'il peut être secouru par l'autre. La nature est généreuse, mais pour qu'elle puisse suffire, il faut la travailler avec intelligence et respect. Et surtout, en prendre soin, être attentif, tout comme de notre propre existence, de notre vie. Car un seul moment de négligence n'est jamais sans conséquence.
Trois fois la fin du monde pour Joseph... La prison, la Catastrophe (dont on ne saura jamais grand-chose) et la presque toute fin du roman (non, je ne dirai rien !). Un personnage attachant, un beau roman, comme une parabole. A lire, s'en s'effrayer de la première partie. Après, on trouve ce que l'on est venu chercher dans ces pages.
C'était début décembre, quand on a enfin pu dépasser le km² lors de nos balades suite au reconfinement. J'ai filé marcher mes 9.400 km le long de mon canal, armée comme il se doit de mon téléphone qui fait de belles photos. C'était un régal ! Une météo si douce, j'ai regretté de ne pas avoir emmené un pique nique à manger au soleil ! Et à mi chemin, j'ai rencontré un pinson que j'ai photographié avec mon chouette téléphone mais pas adapté à la photo animalière... Et ce fut l'instant "graine" de ma nouvelle passion, les oiseaux !
L'histoire : Lorsqu'il fait un burn-out, Jean, bibliothécaire qui semble être passé à côté de sa vie, décide de retrouver Rémy-Bé, le chanteur de sa jeunesse (lorsqu'il se voyait encore révolutionnaire et contestataire). Jean voit dans cette recherche improbable l'occasion de renouer avec le personnage qu'il n'a pas osé être. D'ailleurs, personne ne semble se souvenir de ce chanteur, l'aurait-il inventé ? Sa seule piste : la pochette du disque avec le viaduc de Morlaix en arrière-fond. C'est pourtant un bon début !
Tentation : La blog
Fournisseur : Bib N°1
Mon humble avis : Comme j'ai aimé cet album, comme je me suis sentie bien dans cette histoire, comme j'ai vibré tout au long de ce genre de road trip ! D'indices en personnes rencontrées dans sa quête, Jean nous emmène avec lui depuis Morlaix jusqu'à l'île aux Nattes, près de Madagascar, en plusieurs étapes... Et parmi elles, le Cap Gris Nez et le Cap Blanc Nez lieux ô combien important dans l'histoire de ma vie. Donc chouette surprise que ce passage sur mes anciennes terres !
Il faut savoir que pour cet album est inspiré de faits réels, puisqu'en effet, Didier Tronchet a voulu retrouver un chanteur méconnu (et oublié) de sa jeunesse. Celui-ci est en fait Jean-Claude Rémy qui a publié un album dans les années 70 avant de fuir toute possibilité de célébrité, alors que Georges Brassens lui-même adorait ses chansons. Oui, Didier Tronchet nous offre, en plus de ce voyage terrestre, un voyage dans l'espace-temps musical. On y croise réellement Pierre Perret, il y est question de Brassens, Raoul de Godewarsvelde et d'autres, et les paroles des chansons de Rémy Bé alias Jean-Claude Rémy sont distillées au fil de bulles ! C'est aussi la vraie vie, même si résumée, très romanesque, de Jean-Claude Rémy, né de père français et de mère vietnamienne, qui est ici contée, entourée d'humour, de tendresse et d'émotions !
Cette quête de Jean est bien sûr aussi une quête du passé, des souvenirs, de la jeunesse, de ce qu'il aurait pu être, de ce qu'il était. Elle montre à quel point la musique marque notre vie, à quel point des artistes et leurs chansons sont comme des ancres pour y accrocher nos souvenir, les dater etc... Mais les objets de nos souvenirs, de nos fascinations ne sont pas plus figés que nous... On les imagine figés dans le temps comme sur la pochette du disque, mais, tout comme nous, ils changent et vieillissent ! Laissons aux sujets de nos fantasmes la liberté de ne plus être conformes à l'image de nos souvenirs ! Et ce final sur la petite île Malgache, quel bonheur, quelle évasion !
L'histoire : Le docteur Felix Kersten est spécialisé dans les massages thérapeutiques. Parmi sa patientèle, de grands d'Europe. Il accepte la requête d'un de ses amis : examiner Himmler, en grande souffrance et qu'aucun médecin de parvient à soulager. Miracle, les soins de Kersten sont très efficaces sur l'exécutant d'Hitler et le chef des SS. Kersten devient donc, forcé par l'Histoire, le médecin attitré d'Himmler... Il profitera de sa situation pour sauver des griffes du nazisme des centaines de milliers de personnes...
Tentation : Pourquoi pas ?!
Fournisseur : Bib N°3
Mon humble avis : Quelle lecture ! Mais quelle lecture ! Cela fait longtemps que je n'ai pas été aussi captivée et surtout, surprise autant en bien ! Le sujet m'intéressait, mais je craignais un potentiel ennui, des longueurs etc. Que nenni ! Ce roman, qui est en fait comme une biographie romancée du Docteur Kersten, est fascinant, se dévore avec effroi, ahurissement, espoir, désespoir, surprise, inquiétude, découverte, instruction. C'est vraiment une lecture haletante, qu'on ne lâche pas.
J'ai découvert dans cette lecture tout ce que les manuels de scolarité générale ne disent pas à propos de la seconde Guerre Mondiale... Puisque l'on est dans du "détail"... Et pourtant du détail d'importance majeure. Tout au long de ces pages, nous sommes avec Kersten, au côté d'Himmler, au plus près donc de la gouvernance Nazie, de la folie, du délire, de la paranoïa, de la cruauté. Le docteur Kersten est balte de naissance, finois d'adoption officielle et résidant des Pays Bas. Il soignera Himmler pendant 5 années et deviendra le seul ami d'Himmler, son confident, son seul homme de confiance... C'est ce que lui serine ce dernier.
Kersten passera cinq années à manipuler Himmler, à manoeuvrer, à ruser, à le flatter dans son égo, à argumenter tantôt via la logique, tantôt via les sentiments pour obtenir des grâces d'Himmler. Ce sont tout d'abord des individus isolés dont Kersten obtiendra la libération ou la non arrestation, puis des poignées d'êtres, puis des centaines, des milliers, et même des centaines de milliers d'hommes et de femmes que Kersten parviendra à soustraire du funeste destin nazi. Kersten parviendra même à faire renoncer Himmler à déporter la population entière des pays bas, à renoncer à faire exploser les camps de concentration en cas d'approche des bombardiers alliés... (Et bien d'autres choses encore, la liste des exploits de Kersten est longue) A travers ce livre, on découvre une multitudes d'effroyables projets du 3ème Reich qui ont été avortés grâce à la finesse d'esprit, au courage, à la persévérance, à la diplomatie du Docteur Kersten... Et surtout, au miracle de ses mains... Les seules qui soulagent Himmler de ses insupportables douleurs... Et c'est durant ces moments de soulagement que Kersten manoeuvrera pour obtenir des libérations, des renoncements à de "grands projets".... Et pendant ces années, Kersten sera agent de liaison, d'information, ambassadeur, messager pour les pays scandinaves... Et il consignera tout cela scrupuleusement dans ces notes.
Nous passons donc une grande partie de ce livre dans les QG d'Himmler, en tête à tête entre Himmler et Kersten. Les dialogues sont parfois ubuesques, tant la bêtise d'Himmler, sa dévotion à Hitler, son fanatisme, son aveuglement pourraient prêter à rire s'ils n'étaient réels, historiques, et au plus premier degré. C'est vraiment atterrant...
Autre intérêt de cette lecture pour la Française que je suis... Décaler un peu plus vers l'Est et le Nord mes connaissances sur le déroulement de la deuxième Guerre Mondiale. Effectivement, jusqu'à maintenant, j'ignorais ce qu'il en avait été de la Suède, de la Finlande, de la Norvège, du Danemark, des Pays Bas lors de cette guerre. Des pays dont les populations n'ont pas été épargnée et qui ce sont, elles aussi retrouvées dans les camps de concentration.
Je suis heureuse désormais de connaître ce grand homme que fut Félix Kersten, qui dans son combat humanitaire, à tout perdu sauf sa conscience et les siens... Tous ces faits historiques sont vraiment retracés avec passion par Joseph Kessel, dans un rythme qui ne laisse aucun repos ni répit au lecteur, et d'une écriture d'une fluidité agréable et efficace... qui mène droit au but.
Un énorme coup de coeur... Qui me donne envie de découvrir d'autres ouvrages de Kessel !
Avec Richard Armitage, Siobhan Finneran, Jennifer Saunders, Hanna John-Kamen
Adam Price mène une vie idyllique. Il a un bon travail, il a deux fils merveilleux et son mariage semble sans faille. Mais son bonheur va voler en éclats lorsque "The Stranger" dévoile un secret choquant au sujet de la femme d'Adam.
Mon humble avis : Pour l'adaptation de ce thriller d'Harlan Coben, ce sont les britanniques qui s'y sont collés, sous la houlette d'Harlan himself, qui s'amuse en même temps à faire figurant sur une scène... Pas sûr qu'il soit très doué pour ça, mais là n'est pas l'essentiel. Le titre original est "the stranger". J'ai adoré cette mini série décidemment très addictive, je l'ai même visionnée plus vite que prévu dans mon agenda !
L'interprétation des comédiens est impeccable. J'ai particulièrement apprécié le personnage de Johanna (et son interprète), loin des super flics que l'on a l'habitude de voir... mais très efficace tout de même. Le rôle d'Adam Rice est joué par un acteur qui a participé à la saga "Le seigneur des anneaux"
Il n'y a pas que la famille Brice qui soit victime de cette fille mystérieuse qui dévoile des secrets intimes et qui négocie son silence. Qu'est-ce qui relie donc toutes ses victimes ? Et comment sont elles choisies par "The Stranger" ? L'intrigue est franchement bien fichue et haletante, la pression monte d'épisode en épisode, au fur et à mesure que le mystère s'intensifie. Evidemment, en tant que spectateur, on a des données supplémentaires par rapport aux victimes, mais cela n'explique pas grand chose. Le dénouement ne manque pas de surprises, même si, après coup, on se dit : "oui mais pourquoi comment " ?! A voir vraiment ! C'est fort !
Penguin Bloom raconte l’histoire vraie de Sam Bloom, une mère dont le monde est bouleversé après qu'un accident quasi-mortel l'a rendue incapable de marcher. Sam retrouvera goût à la vie grâce à une pie tombée du nid et recueillie par son fils.
Mon humble avis : Lors d'une mauvaise chute durant un voyage en Thaïlande, Sam se brise la colonne vertébrale. Cette femme qui croquait la vie à pleines dents se retrouve hémiplégique, et en fauteuil roulant. Sam n'accepte pas cette nouvelle forme de vie, qui impacte également toute la vie de famille. C'est une pie recueillie qui va redonner le goût de vivre, et surtout, qui va resserrer les liens familiaux. Une foie le goût de la vie retrouver, grâce à son mari, Sam va retrouver un objectif et un bien être via la pratique du kayak. Un très beau film sur une résurrection, sur la résilience... et le courage. De très belles images de l'Australie et des comédiens parfaits !
Avec Priyanka Chopras Jonas, Adarsh Gourav et Rajkumar Rao
Balram Halwai raconte avec humour noir son ascension fulgurante de villageois sans-le-sou à entrepreneur prospère dans l'Inde moderne. Rusé et ambitieux, notre jeune héros parvient à devenir le chauffeur d'Ashok et de Pinky, qui viennent de rentrer d'Amérique. La société l'ayant formé à une unique fonction - celle de servir – Balram se rend indispensable aux yeux de ses riches maîtres. Mais après une nuit de trahison, il comprend jusqu'où ils sont prêts à aller pour le piéger et se protéger. Alors qu'il est sur le point de tout perdre, Balram se rebelle contre un système truqué et inégalitaire pour devenir un maître d'un nouveau genre.
Mon humble avis ; Un très bon film qui propose une immersion complète dans la société indienne, depuis sa population la plus pauvre et intègre jusqu'aux richissimes et malhonnêtes... le tout, soit disant dans la plus grande démocratie ou tout ne semble être que pot de vin... Un tigre blanc permet de comprendre la mentalité indienne, notamment dans les rapports "Maitres" et "serviteur"... il est vraiment question de servitude, d'esclavage moderne, impactée en plus par le système des classes... La seul solution pour Balram, c'est de sortir de la cage à poule. Et en Inde, pour s'en sortir, il faut soit tuer, soit entrer en politique. Bien interprété, très évocateur, quelques mini longueurs... un certain malaise et évidemment, le sentiment de révolte du téléspectateur bien installé dans son canap' !... le tout, bien loin des paillettes de Bollywood ! Adaptation du roman éponyme d'Aravind Adiga.
Une amitié inattendue se noue entre un réalisateur et une pieuvre vivant dans une forêt de kelp sud-africaine et qui partage avec lui les mystères de son monde.
Mon humble avis : Un gros coup de coeur pour ce documentaire qui m'a fascinée !
Je ne connaissais rien ou presque à propos des pieuvres et j'ai découvert ici un animal passionnant, intelligent, et doté de compétences et capacités extraordinaires, notamment, le mimétisme. Tous les jours, pendant un an, le réalisateur plongeur va plonger (uniquement en apnée) au même endroit, là où il a rencontré un poulpe. Il va être ainsi témoin de toute sa vie et une réelle relation va se nouer entre eux, dans le respect total de l'espèce animale et sans intervention humaine dans la vie de la pieuvre. Les paysages sous-marins sont magnifiques, et la vie qui s'y déroule n'est ni édulcorée, ni dramatisée. C'est le cycle de la nature, de l'alimentation. Je vous conseille chaleureusement ce superbe reportage, et si un jour vous croisez une pieuvre, vous la regarderez certainement autrement ! Cet animal tentaculaire pourrait bien vous vous encercler le coeur !
Comment s'est arrivé... Le 12 décembre 2020, premier jour autorisé à plus d'un kilomètre de chez soi, j'ai enfilé mes chaussures de marche pour faire mes 9.2 km près du canal, armée de mon téléphone portable. A mi chemin, j'ai rencontré un pinson, que j'ai pu mitrailler avec les moyens du bord. De retour chez moi, j'ai partagé une photo sur la page facebook "Oiseaux de France"... Et me voilà à passer un temps fou à regarder les photos des autres et à constater que peut-être près de chez moi, existait une multitude d'espèces d'oiseaux ! Le premier janvier, je me suis levée tôt pour aller observer la nature, avec un appareil photo un peu plus puissant que mon portable, mais toujours compact. Je suis rentrée ravie de mes prises et de mes observations d'oiseaux. La graine était germée en moi, une nouvelle passion, un centre d'intérêt obsédant et tellement enrichissant. Depuis, il ne se passe quasiment pas une journée sans que je ne sorte au moins une heure, à la recherche d'oiseaux. Je parcours aussi les berges des étangs d'Ille et Vilaine. En un mois et demi, c'est plus de 20 espèces que j'ai découvert et appris à reconnaitre. Je me suis acheté un guide ornithologique, et ai réinvesti dans un appareil photo bridge avec un zoom plus puissant. Les oiseaux sont devenus pour moi un intérêt spécifique réel, vécu avec et grâce à mon autisterie, à fond la caisse !
Aujourd'hui, je vous présente l'accenteur mouchet, un oiseau dont j'ignorais encore l'existence début janvier, et que je rencontre désormais presque à chacune de mes balades.
L'accenteur mouchet est un passereau qui est le plus souvent solitaire. De par la couleur de son plumage, il est discret, même s'il a la taille d'un rouge gorge. Il peut facilement passer inaperçu et se faufile très souvent dans les buissons. Ses couleurs, de loin ou pour l'oeil non averti, peuvent faire penser au moineau.
Son bec est fin, aussi l'accenteur mouchet est donc principalement insectivore. Mais il ne dédaigne pas les petites baies et quelques graines. Sa diète varie selon les saisons. À la belle saison, il est surtout insectivore et capture ses proies, des insectes et leurs larves et d'autres petits invertébrés, au sol, plus rarement dans la végétation basse, et en tout état de cause, jamais au vol.Son bec fin mais assez robuste est adapté à soulever les feuilles de la litière pour déloger les proies animales qui sont dessous.
Par grand froid, comme les autres oiseaux, il gonfle ses plumes pour se réchauffer. Le dimorphisme sexuel n'est pas vraiment marqué. Le gris du mâle est juste un peu plus appuyé.
L'accenteur mouchet n'est pas monogame ! Les suivis ont montré l'existence de relations extraconjugales et de partenaires surnuméraires.
L'accenteur mouchet pèse environ 20 grammes, pour une longueur de 14 centimètres et une envergure qui varie entre 19 et 21 cm. Ses couvées vont jusqu'à 5 oeufs, couvés pendant deux semaines. Une femelle peut faire deux couvées par saison de nidification en milieu tempéré.
Son chant est fait de sons grinçants et aigus "tiii" , "triu" et de petites phrases plus flutées.
On peut observer l'accenteur mouchet en Europe, en Afrique du Nord, au Moyen Orient et dans toute la Russie. En Espagne, Italie et Grèce, il ne sera présent qu'en hiver. C'est un migrateur partiel.
L'accenteur mouchet, avec sa tenue de camouflage, est vraiment discret. Mais une fois que l'on a appris à le reconnaitre et à l'observer, on le voit un peu très souvent ! Voilà, j'espère que cette petite présentation de ce bel oiseau vous a donné envie d'aller à sa rencontre !
L'histoire : Les Affamés sont tous ceux que je fus ou m’imaginais devenir autrefois –gosses rêveurs, menteurs, casse-cou, voyeurs, adolescents violents, trouillards, généreux–, trop seuls pour avoir quelque chose à donner ou trop avides pour être attirants. Héros enfantins, ils ne seront jamais tout à fait grands ni satisfaits. Avec Les Affamés je revis bien des erreurs que j’ai faites pour ne plus être un insatiable paumé. (Y.Q)
Tentation : Ma PAL
Fournisseur : Ma PAL
Mon humble avis : J'ai acheté ce recueil de nouvelles il y a 10 ans, au salon du livre de Rennes, lors des premières retrouvailles avec les blogueuses bretonnes... Ca date ! Lors de la dédicace, je me souviens que Yann Queffelec regrettait l'ordre de présentation des nouvelles, et me conseillait de lire la première en dernier...C 'est ce que j'ai fait, et je pense que cela n'a pas changer grand-chose à ma non appréciation de cette lecture.
Je suis peut-être un peu fautive aussi, car à la base, je ne suis pas très friande du format recueil de nouvelles. Il n'empêche... Je n'ai trouver aucune branche à laquelle, deux ou trois nouvelles m'ont peut-être plus parlé que les autres, mais dans ce cas, c'est le sens de leur chute qui m'a échappé. Aucun des personnages ne me restera en mémoire, il m'a semblé que Yann Queffelec était vraiment trop implicite pour que je saisisse où il voulait en venir. Le seul lien entre chaque histoire : c'est l'Amour, dans tous type de relation où il émerge et la jeunesse... Trop, pas assez, mal exprimé, maladroit. Souvent glauque, parfois barré, pas une once d'optimisme, des récits parfois très nébuleux, où je n'ai pas trouvé mes marques malgré ma concentration.
Bref, une première rencontre manquée avec la plume pourtant agréable de cet auteur breton, que j'aurais aimé adorer ! Bon, il me reste "les noces barbares" dans ma PAL... On verra alors !
Roman - Edition Livre de Poche - 356 pages - 7.10 €
Parution poche 2015, Flammarion 2013
L'histoire : Marianne a 26 ans et est professeur de Français à l'université de Nanterre. Nous sommes en 1967. Elle accepte la proposition qui lui est faite : un remplacement de 9 mois à l'UTC du Cap, en Afrique du Sud. Elle débarque ainsi, avec très peu d'informations en tête, dans un Etat en plein apartheid. Au fil de ses rencontres, Marianne ira de surprises en horreurs et sera amenée à se dépasser.
Tentation : Pitch et couv
Fournisseur : Ma CB le jour du 2ème confinement
Mon humble avis : Coup de coeur sans hésiter pour ce roman que j'ai lu, hélas pas d'une traite, mais très vite, car vraiment embarquée par son sujet. Non seulement l'histoire est rondement menée, mais aussi et surtout, ce roman est très intéressant et instructif sur l'Histoire de l'Afrique du Sud. Comme j'ai eu la chance d'aller visiter ce grand pays il y a un an et demi, j'avais vraiment bien potassé le sujet avant... On n'arrive pas les mains dans les poches en Afrique du Sud, si l'on veut comprendre et appréhender au mieux cette nation. Aussi, cette lecture fut pour moi non pas forcément un apprentissage, mais une bonne piqûre de rappel.
Ancien reporter en Afrique du Sud sous Mandela, Frédéric Couder vit encore la moitié de l'année là-bas. Autant dire qu'il maîtrise parfaitement son sujet et le rend très accessible.
La narration est menée par Marianne elle-même. Mais, à intervalles réguliers, le romancier prend sa place pour conter ce dont elle n'est pas témoin.
En 1967, Mandela est prisonnier sur Robben Island depuis 4 ans... Quatre millions de blancs dominent vingt millions de noirs, et le démantèlement du fameux District 6, à Cap Town, commence et échauffe tout le monde. District 6 est un quartier mixte, joyeux où le vivre ensemble est parfait... mais cela dérange l'Etat.
Au fil des jours et de ses rencontres, Marianne se prend de plein fouet la réalité de la vie sous l'apartheid, sous les lois aussi abjectes qu'ubuesques, et la férocité de la police secrète qui traque le moindre comportement contre le gouvernement, que vous soyez noir... ou Boer... ou blanche et française. Les différents points de vues distillés dans cette histoire permettent aux lecteurs de comprendre l'ampleur du désastre, et la complexité du pays "L'Etat policier où l'on vit le plus heureux sur terre"... Si l'on est de la bonne couleur, et si l'on est d'accord avec le gouvernement. Donc bref, si l'on tient à ses petits privilèges et que l'on classe sans honte la population noire au rang animal. Marianne rencontrera, entre autres, Denise une avocate qui défend les droits de l'homme, Victor, un chirurgien blanc à priori sans histoire et bien favorisé... Mais là-bas, Marianne apprendra à se méfier des apparences. Ses amis ont aussi leurs secrets, et ceux-ci vont mener Marianne dans de folles aventures, qui pourraient être historiques.
Je n'en dis pas plus pour ne pas spoiler... D'ailleurs évitez de lire la 4ème de couv, un peu trop bavarde à mon goût. Mais sachez que Frédéric Couderc ne fait que glisser des personnages fictifs dans des faits historiques. Et même cette fameuse aventure, même si elle n'a pas été réalisée, a été envisagée à l'époque.
J'ai acheté ce roman dans le rayon thriller... Une erreur d'aiguillage sans doute influencée par le bandeau signé Caryl Férey... Certes, les trente dernières pages montent terriblement en tension et en suspense, certes, on sent tout au long du roman qu'il va se passer quelque chose d'immense, de grandiose et de bouleversant, mais pour autant, je considère qu'Un été noir et Blanc n'est pas un thriller, mais un roman sur une année historique en Afrique du Sud. A lire !