Publié le 14 Juillet 2024

Roman - Editions Livre de Poche  - 288 pages - 8.40 €

Parution en 2011 (Grasset en 2009)

Mon pitch : En 1969, Peter March, bon père de famille et électronicien fantasque, prend le départ pour la première course autour du monde en solitaire et sans escale... Sur un trimaran construit par son équipe, ce qui, à l'époque, était révolutionnaire. Son but : se construire un destin, relever un défi, et inscrire son bateau, le Sailahead, dans les annales de l'histoire maritime. Oui, mais... Tout ne se passe pas comme il l'espérait... Et pour garder la tête haute, Peter March décide, tout au long de la course, de mentir sur ses positions. Car son tour du monde ne l'emmènera pas plus loin que l'Atlantique. C'est donc un roman sur une grande tricherie, mais pas que...

Tentation : Trouvaille bien appropriée pour le challenge en rangeant les rayonnages A et B de ma médiathèque !!!

 

Fournisseur : La bib de St Lunaire

Mon humble avis : Pour écrire ce roman, Isabelle Autissier s'est inspirée d'un fait divers réel. S'ajoutent ses propres expériences de grande navigatrice en solitaire et sa jolie plume font le reste : un roman captivant, émouvant, "questionnant" et quelque part remuant, dans tous les sens du terme. Car ce Peter March on ne peut pas dire qu'on l'apprécie vraiment dès le début de la course, car une chose est sûre, il a un côté prétentieux qui fait vite surface. Et puis on apprend à le connaître, on suit pas à pas sa plongée dans la folie et là, il touche qui sait lire entre les lignes... Peter March a sans doute toujours été malade, même si son enthousiasme, sa fantaisie, ses délires, son allant le rendaient sympathique à son entourage qui à l'époque, ne s'est sans doute rendu compte de rien. Mais la mer révèle la profondeur, la vérité et réalité des êtres.

Les chapitres alternent. Tantôt ils retranscrivent le journal de bord de Peter March, que sa fille a retrouvé des années après. Les autres émanent d'Eva, la fille de Peter March, qui n'avait que 13 ans lors de cette interminable course. Elle y raconte la vie à la maison, l'absence, l'inquiétude, la pression médiatique etc... Puis, bien plus tard, alors qu'elle vient de mettre au monde son premier enfant, la voilà partie en pèlerinage sur les traces de son père.

Et nous, nous accompagnons Peter March dans sa dérive, dans ses sursauts d'énergie et de motivation, dans ses questionnements, dans son approximation maritime, dans son mensonge qui le place là où il n'est pas, dans ses déliriums, dans ses émerveillements, dans ses peurs, dans ses questions, dans sa galère. Isabelle Autissier nous dit bien que la mer se prépare, se mérite, qu'elle est très exigeante et ne supporte aucun à peu près. 

Cette lecture est tout le contraire de ma précédente pour le challenge Book trip en mer... Dans Le tour du monde avec mon Baluchon, Yann Quenet s'est préparé des années, part vraiment pour le plaisir sans aucun chrono, et aime la solitude, taiseux qu'il est... ici Peter March part pour le défi, pour gagner et déteste la solitude... Les conséquences ne se font pas attendre.

Quand je dis que ce roman peut être remuant, c'est parce qu'il vous envoie une déferlante de questionnements en plein visage... En tous cas, ce fut le cas pour moi qui du coup, me suis hélas sentie assez proche, par moment, de ce Peter March... pourquoi fait-on les choses ? Pour le plaisir ? Pour gagner ? Pour prouver ? Pour exister aux yeux des autres ? Il est question aussi de pression sociale, d'exigence du toujours plus vite, toujours plus technique etc dans notre monde qui va au naufrage...

Evidemment, je ne vous révèle rien du parcours et de la finalité de ce périple en mer, ni si le mensonge sera découvert. Sauf que le bateau tiendra finalement bon, mais l'homme sombrera... mais là, c'est écrit dans mon billet !

Avec ce livre, je gagne 2 points, ce qui me mène à 8 points

Je suis toujours Mousse !

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

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Publié le 12 Juillet 2024

Film de Florent-Emilio Siri

Avec Roschdy Zem, Jeanne Michel, Laëtitia Eïdo

Synopsis : Elyas, ancien soldat des Forces Spéciales, solitaire et paranoïaque, devient garde du corps pour Nour, 13 ans et sa mère Amina, venues du Moyen-Orient. Tandis que l’ex-guerrier et la jeune fille s’apprivoisent, un mystérieux commando les prend pour cibles. Elyas ne reculera devant rien pour la sauver.

Mon humble avis : Dire qu'avec cette météo pourrie, j'en suis "réduite" à aller au ciné en plein après-midi en juillet... bref, parlons du film !

Elyas, c'est Roschdy Zem, très crédible dans ce rôle d'ex soldat d'élite, devenu garde du corps, mais toujours sous l'emprise du Stress Post traumatique avec lequel il est revenu d'Afghanistan. A cause de cet ESPT, il a des visions, des cauchemars. De ce fait, durant la première partie du film, on se demande s'il hallucine, s'il est en proie à la paranoïa ou s'il y a vraiment un commando sur entraîné aux trousses de ses clientes... et pourquoi. Le personnage d'Elyas est assez bien étoffé, touchant, et ses mystères se dévoilent au fur et à mesure.

Autre thème abordé par le film (qui d'ailleurs s'inspire d'un fait réel), la mariage forcé des très jeunes et riches héritières au Moyen Orient.

Voici un film d'action, d'aventure et thriller français qui n'a rien n'a envier à ses prédécesseurs américains. L'action ne manque pas, la violence est archi présente, les rebondissements se suivent... Bref, le film est haletant, bien ficelé niveau scénario, et la réalisation, archi énergique, est tirée au cordeau.

Nous avons donc un divertissement bien efficace, musclé et spectaculaire qui remplit bien le cahier des charges du genre.  Dommage qu'il n'évite pas les poncifs et certaines surenchères. Sans ces derniers, le film aurait gagné en délicatesse et n'aurait pas été, à mes yeux, juste un énième film d'action. 

Mais il y a le très charismatique Roschdy Zem que j'aime beaucoup...

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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Publié le 7 Juillet 2024

Bonjour,

Mi mai, avec une amie, je suis partie 3 jours 2 nuits dans les Côtes d'Armor, à Perros Guirec. Le but ultime ce petit voyage était de naviguer une journée en vieux gréement dans la réserves des 7 iles, et d'y observer les Fous de Bassan, les Macareux Moines etc... 

Mais en attendant le jour de navigation, on s'est baladé, on a visité les environs !

 

Plougrescant et sa fameuse maison entre les rochers... Où ils semblent que les propriétaires font exprès, pour éviter les bados de trop près, de mettre deux voitures bien devant.

Plougrescant et sa fameuse maison entre les rochers... Où ils semblent que les propriétaires font exprès, pour éviter les bados de trop près, de mettre deux voitures bien devant.

Plougrescant et son fameux gouffre.

Plougrescant et son fameux gouffre.

Plougrescant. J'étais bien contente d'y être en Mai et pas en Juillet !

Plougrescant. J'étais bien contente d'y être en Mai et pas en Juillet !

Plougrescant ... Et comment je "gruge" ou "ruse" pour cacher les fameuses voitures...

Plougrescant ... Et comment je "gruge" ou "ruse" pour cacher les fameuses voitures...

Plougrescant

Plougrescant

Port Blanc... Amusant, cette commune porte le même nom que "ma" plage de Dinard et son quartier.

Port Blanc... Amusant, cette commune porte le même nom que "ma" plage de Dinard et son quartier.

Port Blanc

Port Blanc

Port Blanc et les eaux turquoises...

Port Blanc et les eaux turquoises...

Arrivée à Perros Guirec et le fameux phare de Ploumana'ch. Nous sommes en pleine Côte de Granit Rose.

Arrivée à Perros Guirec et le fameux phare de Ploumana'ch. Nous sommes en pleine Côte de Granit Rose.

Photo en bas à droite... Un peu de Cubisme à la Picasso !

Photo en bas à droite... Un peu de Cubisme à la Picasso !

Ploumana'ch

Ploumana'ch

Ploumana'ch

Ploumana'ch

Ploumana'ch

Ploumana'ch

Il est temps d'aller dormir, pour être en forme le lendemain. Départ tôt le matin en vieux gréement pour une journée dans la réserve des 7 iles, réserve notamment ornithologique. Ce sera le sujet du prochain billet du dimanche !

Il est temps d'aller dormir, pour être en forme le lendemain. Départ tôt le matin en vieux gréement pour une journée dans la réserve des 7 iles, réserve notamment ornithologique. Ce sera le sujet du prochain billet du dimanche !

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Voyage en Bretagne

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Publié le 5 Juillet 2024

film de Matthieu DELAPORTE & Alexandre De La PATELIERE

Avec Pierre Niney, Bastien Bouillon, Anaïs Demoustier

Le synopsis : Victime d’un complot, le jeune Edmond Dantès est arrêté le jour de son mariage pour un crime qu’il n’a pas commis. Après quatorze ans de détention au château d’If, il parvient à s’évader. Devenu immensément riche, il revient sous l’identité du comte de Monte-Cristo pour se venger des trois hommes qui l’ont trahi.

Mon humble avis : Trois heures de film que je n'ai pas vu passer. Film dont les réalisateurs sont ceux qui ont écrits les scénarios du récent diptyque les Trois Mousquetaires...  Que de sacrés gros film à la suite, il y en a qui ne chôment pas !

Je n'ai pas lu le Comte de Monte-Cristo et n'en n'ai vu aucune des versions "télé ciné" précédentes. Aussi, point de comparaison pour moi, de la découverte totale et du plaisir pur, sans prise de tête. Certains crient au "scandale" face à cette version qui ne respecterait pas l'âme de Dumas. Nous sommes dans une grosse production, dans un block buster, et même le personnage de Monte-Cristo a des allures modernes, comme celles d'un super héros dans son costume, et j'imagine que celui-ci a dû être longuement pensé pour donner une telle silhouette, un tel panache et une telle aura au personnage.

Pour être honnêtes il m'a fallu quelques minutes d'adaptation au début... Dantès y a alors 22 ans, donc Niney aussi, et le maquillage n'est peut-être pas tip top à ce moment-là. Certes, c'est alors un marin qui vit au grand air, mais son teint de peau fait plus penser à un abus d'autobronzant qui franchement me dérangeait.

Et une fois passé cela, ce film est un véritable tobogan, ou plutôt des montagnes russes, qui nous mènent dans un rythme effréné et foisonnant, sans temps mort, avec parfois notre respiration qui se coupe ou qui s'accélère devant le suspense et la tension, les possibilités de la scène suivante etc... Le clou du clou... Quand Monte-Cristo murmure à l'oreille de... Je me disais en moi-même : que c'est bon, que c'est truculent.

Les dialogues sont délicieux, on prend un plaisir particulier à les écouter tant ils s'y jouent beaucoup. Les décors sont sublimes. Et les comédiens grandioses, tous autant qu'ils sont. On est dans un film d'aventure, de cape et d'épée, dans un drame, dans un mythe, dans l'épique, dans un thriller, dans une romance.

Fascinant, captivant, délicieux, magistralement réalisé et interprété, ce film donne envie de lire les 1 300 pages de cette quête de justice d'Alexandre Dumas. Le cinéma comme vecteur de retour vers les classiques de la littérature Française, c'est très bien aussi ! Et Pierre Niney a trouvé là un rôle inoubliable !

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 2 Juillet 2024

Roman - Editions Phébus - 214 pages - 19.90 €

Parution en mars 2024

Mon pitch : De retour de France où il a découvert la vérité sur ses origines, Elias brûle toute possession qu'il considère comme superflu, dont la maison où il a vécu avec ses parents adoptifs.

Il se construit une cabane dans les montagnes enneigées du Montana, où il espère vivre paisiblement, juste en dépendant de la nature qu'il connait si bien. Mais à quelques pas de là, la forêt est outragée par les engins de déforestation de l'entreprise Drumm. Et à la tête cette exploitation, il y a Caryl Drumm, qui a épousé Elisa, durant le voyage d'Elias. Le retour d'Elias sur la terre de ses ancêtres de coeur ne va pas être si calme que cela.

 

 

Tentation : mon coup de coeur pour Pur sang

Fournisseur : La bib de St Lunaire

 Mon humble avis : Après Pur sang, Âpre monde est le tome 2 de ce qui est pour l'instant annoncé comme un diptyque (La marche du rêveur), même si, une fois celui-ci fermé, je verrais bien cette histoire devenir un triptyque.

Elias est de retour dans les grands espaces de l'Ouest américain. J'étais contente de passer à nouveau du temps avec lui, aussi court soit-il... Car ce roman se dévore encore et j'en suis étonnée car dans l'absolu, il n'est toujours pas dans ma zone de confort. Aussi, je soupçonne vraiment Franck Bouysse de posséder une potion magique pour m'envouter à ce point de sa plume, de ses atmosphères, de ses dialogues réduits à quelques mots, dont aucun n'est superflu. On est dans le détail des gestes, du silence, du regard, des pas, dans l'immensité, la nature, la neige qui étouffe les sons. Il y a la petite ville, le shérif, la droguerie, deux vieilles filles un peu barrées et surtout la richissime famille Drumm. Et Elias qui découvre des kilos de pépites d'or dans des tombes éventrées suite à un glissement de terrain.

D'un point à l'autre, on y va à cheval ou en pick up... Une parfaite ambiance de Far West. D'autant que, comme dans "L'homme peuplé", on sent que le danger rode et le tension monte.

Et parfois, entre les chapitres contemporains, se glisse la voix de Markhus, un déserteur de la Guerre de sécession, qui vient d'enterrer son deuxième compagnon de fuite, et qui rencontrera d'ici peu, la tribu des Nez percés... Le sujet des amérindiens, des massacres et des spoliations dont ils furent victimes, et de leur enfermement dans les réserves. On sent parfaitement la colère de l'auteur face à cela, et l'hommage qu'il veut rendre ici à ces hommes et femmes.

Je serais moins dithyrambique dans ce billet que je ne l'avais été pour Pur sang. Certes, la plume est toujours aussi belle, les passages qui nous ramène en 1885 sont sublimes et les dialogues entre le Shérif Botica et Elias, minimalistes et tellement empreints de sagesse, laissent une sacrée trace. Mais cet opus m'a semblé plus convenu que le précédent, et l'issue un peu trop annoncée par avance. J'espérais quelque chose plus fort comme semble le promettre la quatrième de couv, et aussi, que le sujet de la déforestation soit plus exploité.

Malgré ces petits bémols, j'ai vraiment adoré la compagnie d'Elias et la caresse de la plume de Franck Bouysse. J'espère vraiment qu'il y aura un troisième tome.

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Challenge Lisez votre chouchou, #Littérature française

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Publié le 30 Juin 2024

Roman - Editions Audilolib - 12h40 d'écoute - 21.50 €

Parution en France en 2016 (2008 en Australie)

Mon pitch : Après un événement traumatisant, Lex quitte Sydney et vient s'installer dans une petite bourgade côtière... Il compte s'y "cacher", tenter d'oublier, et de se reconstruire. Au large, depuis sa maison, il voit les baleines passer.

Il rencontre Callista, une peintre bohème qui vit dans le bush, qui elle aussi, essaie de surmonter une épreuve de la vie. Vont ils s'apprivoiser, alors que Lex s'intègre un peu plus chaque jour dans la communauté locale.

Jusqu'au jour où Lex et Callistra trouve une baleine échouée sur la plage... Sans qu'ils en aient conscience, cet incident pourrait être révélateur et les aider dans leur réparation personnelle.

 

Tentation : A l'époque, la blogo..

Fournisseur : Ma PAL audio (Bib de Rennes)

 Mon humble avis : Aller, un petit tour littéraire en Australie pour changer. Petit, mais costaud, plus de 12h d'écoute...

Et au final, je ne suis pas franchement convaincue par ce roman : une lecture facile et divertissante, mais, mais...

Les dialogues entre les personnages m'ont paru assez souvent gnangnans saupoudré de pathos, d'autant que dans cette bourgade, la paroisse est très fréquentée et les bigotes nombreuses. Après, peut-être que cela représente vraiment la mentalité et le mode de vie d'un village côtier et isolé en Australie, je l'ignore. De même, le côté "je t'aime" "moi non plus", "un pas en avant, trois pas en arrière" entre Lex et Callista m'a plutôt agacée à la longue. Je ne me suis attachée ni à eux, ni à leur potentielle relation. Certes, si les personnages de romans s'aimaient tout de suite sans problème, il n'y aurait que des nouvelles dans les rayons des librairies, mais tout de même...

Pourtant, il y a une sacrée galerie de personnages et franchement, on a l'impression de vivre dans ce bled, d'y prendre son essence, de participer aux fêtes etc. Le côté immersif fonctionne plutôt bien.

Je dirai que l'intérêt principal de ce roman, puisque l'histoire en elle-même ne déborde pas d'originalité, ce sont les baleines.  Et comme l'autrice est aussi et avant tout vétérinaire, spécialiste de la faune sauvage, elle y connaît un rayon et sait ce qu'elle dit. Cet ouvrage fourmille donc d'informations sur le comportement, mode de vie etc de ces cétacés, et est un plaidoyer pour leur protection... et surtout, leur respect...

En effet, quand advient l'échouage de la baleine, c'est toute une organisation qui est mise sur pied pour son sauvetage, qui durera des heures et des heures, attirant quelques spécialistes mais surtout une foule de curieux qui pensent bien faire en voulant participer absolument à ce sauvetage.

Karen Viggers alerte donc et interroge sur une époque où achever un animal sauvage en très mauvaise posture n'est plus moralement concevable aux yeux du grand public, sans penser une seconde aux effets ravageurs niveau stress pour l'animal, ni sur le fait que si la baleine s'est échouée, c'est peut-être qu'il y a une raison et que son avenir est compromis... Bref, Karen Viggers met parfaitement le doigt sur le problème de l'homme qui se croit supérieur à la nature, qui mêle Dieu à tout cela et qui pense devoir tout sauver, alors qu'il n'est pas capable de prendre soin de l'ensemble. Dommage que le récit de ce sauvetage soit aussi long et développé (à priori 100 pages dans la version papier ! ). Mais c'est peut-être aussi pour rendre compte de ce que représente vraiment, sur le terrain, le sauvetage d'un cétacé, qui ne se fait donc pas en 2.2, qui use autant l'humain que l'animal, et que les bonnes volontés qui s'imposent dans l'équipe font pire que mieux.  D'autant que les médias sont là, et que tout le monde attend la bonne nouvelle, et qu'il ne faut pas décevoir le public !

Pour le reste, La maison des hautes falaises m'a paru plutôt superficiel, survolant les relations entre les personnages, et les pourquoi du comment... Encore du "demi-teinte" donc ! Je me souviendrai de la baleine, mais sans doute pas de l'histoire en elle-même...

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature d'ailleurs, #Livres audio, lectures audio

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Publié le 27 Juin 2024

BD - Editions Vents d'Ouest - 104 pages - 19.50 €

Parution en septembre 2023

L'histoire : San Francisco, 1906. Jenny vient de perdre sa maman sous les décombres du monstrueux tremblement de terre et se retrouve donc seule avec son beau-père, au milieu de la cité dévastée. L’homme, complètement désemparé, profite alors d’une faille dans le règlement des postes pour éloigner la fillette. Aussi hallucinant que cela puisse paraître, il va pourtant bel et bien l’expédier tel un colis, légalement, à l’autre bout du pays… Et c’est Enyeto, un facteur amérindien à l’allure imposante, qui va être chargé de l’accompagner jusqu’à sa destination finale : Chicago, Illinois

 

Tentation : Le club de lecture de St Lunaire

Fournisseur : La bib de St Lunaire

Mon humble avis : Superbe BD, servie par des planches et des dessins magnifiques, qui nous font traverser les grands espaces Américain depuis la Californie jusqu'à l'Illinois. Bref, nous voici en plein Western !

Le graphisme, très agréable et expressif, est assez proche d'un manga, la petite fille par moment, me faisait penser à Candy !

Les auteurs se sont appuyés sur des faits réels pour inventer cette belle et touchante histoire, bien que révoltante dans le fond. Ils ont juste pris une petite liberté temporelle, avançant cette fameuse faille dans le règlement des postes qui date de 1913, pour la faire correspondre avec le grand tremblement de terre de San Francisco de 1906. Ce séisme a fait plus de 3000 morts et a laissé sans toit les trois quarts des habitants de la ville. 

Effectivement, en 1913, il était possible d'expédier d'importe quel colis n'importe où aux USA pour la modique somme de 53 cents en timbre. Le règlement de précisait pas si le colis pouvait ou non être vivant, l'essentiel était qu'il ne dépassât pas 50 pounds, soit environ 23 kg. Aussi, à cet époque, nombre de parents ont envoyé leurs enfants en bas âge à droite à gauche, pour les protéger d'une catastrophe, ou pour de simples vacances. Bref, les enfants étaient considérés comme des marchandises...

Ne restait aux deux auteurs qu'à inventer deux personnages pour illustrer ces faits : Jenny, âgée de 6 ans, va donc voyager avec Enyeto, indien Miwok... Qui fut l'un de ces enfants arrachés à leurs tribus pour être "américanisé". La petite Jenny a du caractère, et Enyeto de la patience et le sens de l'engagement et des responsabilités. Alors malgré toutes les embuches administratives, les dangers (les brigands des grands chemins, les Mormons pas si honnêtes que cela) il poursuit sa route avec Jenny, qu'il initie à sa culture, et partout, subit le racisme des blancs soi-disant bien-pensants. Une belle relation naît entre les deux êtres...

La fin, elle peut être déstabilisante, ouverte ou fermée... Chacun se fera sa propre idée ! De mon côté, pour rester le coeur "léger", j'espère une suite !

Mais l'album est magnifique et m'a fait découvrir une chose dont j'ignorais tout !

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #BD...

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Publié le 25 Juin 2024

Roman - Editions Folio - 364 pages - 8.90 €

Parution poche avril 2024 (Editions du Sonneur 2022)

Mon pitch : De 1850 à 2001, l'épopée trépidante d'une famille, entre les Cévennes et Paris. Dans la famille Aghulon, les filles portent toutes des prénoms de fleurs, et les chats parlent et philosophent. Alors que Pasteur découvre un vaccin, qu'une première Guerre Mondiale terrasse les plus vaillants, que les milices menacent le voisinage en 1940, que les jeunes mènent une révolution en 1968 ou que deux tours s'effondrent en 2001, dans la famille Aghulon, on nait, on vit, on meurt, on vit des aventures et des péripéties, on se passionne, on aime, mais on reste debout, envers et contre tout. Peut-être parce que la fantaisie et l'amour maintiennent en vie !

Tentation : Pour le club de lecture

Fournisseur : Ma CB

 

Mon humble avis : Une chose est sûre, Laurine Roux a l'imagination qui déborde, le goût du rocambolesque, de l'originalité, de la fantaisie, et surtout le sens du rythme. Point de temps mort dans cette histoire, qui va comme à deux cents à l'heure, qui mène d'un rebondissement à un autre au fil des naissances, des nouveaux personnages qui sont tous hauts en couleur, tout comme leurs lubies. La romancière mène son ouvrage avec une sacrée énergie, respectant manifestement sa ligne de conduite, fidèle à son style, son extravagance !

Sauf que, je n'ai pas forcément apprécié cette prouesse à sa juste valeur... Car ce rythme effréné a fini par m'épuiser. Ca décape tellement qu'il ne reste pas assez de place pour le réflexion ou l'approfondissement des réactions et événements. En fait, à mes yeux, ce roman est trop foisonnant. (c'est terrible de dire cela, quand on compare avec des livres où ils se passent si peu qu'on sombre dans l'ennui). De même l'emphase de l'écriture et des dialogues, ou encore des titres de chaque chapitre m'a paru un peu "trop" pour sembler naturelle et couler de source. Cela m'a un peu lassée à la longue, malgré les jolies trouvailles. Je suis sûre aussi qu'il m'a manqué pas mal de connaissances pour repérer ou comprendre nombre de références musicales, historiques, politique ou autre. Si j'aime la fantaisie poétique habituellement, j'avoue que je n'ai pas adhéré ici aux chats qui vivent une cinquantaine d'années... Et si "Sur l'épaule des géants" est censé être drôle (oui, il y a beaucoup d'humour et de dérision dans ces pages), il m'a "juste" amusée. Peut-être parce que tout y est poussé un peu à l'extrême.

Comme points de repères chronologiques, des événements historiques ponctuent le récit. Et là, j'avoue, l'autrice m'a bien ferrée dans sa narration de la 2ème Guerre Mondiale, lorsque la milice entre dans la maison familiale des Cévennes, et que derrière un faux mûr, est cachée une famille juive. Pendant quelques minutes ma respiration s'est coupée.

On passe tout de même un moment agréable, assez léger, avec Violette, Eglantine, Marguerite, Rose, Camélia, Iris et leur famille et amis. Ces femmes sont attachantes, et quelque part, cette saga et ce clan féminins m'ont un peu fait penser à l'univers d'Olivia Ruiz. Marguerite est celle qui porte ce récit sur ses épaules de géante. Car oui, la morale de l'histoire, c'est qu'on ne réalise qu'une fois qu'ils ne sont plus que nos aïeuls ont vécu une vie singulière, loin de la nôtre, et que par leurs caractères, leurs actes, leur bravoure, leur originalité, leur foi en l'Amour, ils ont bâti notre histoire, et le socle de notre éducation.

Je n'ai pas été réceptive à tout, mais je pense que ce roman peut plaire et divertir un grand nombre de lecteurs. D'ailleurs, les avis de Babelio sont très élogieux.  Et je reconnais que l'autrice a réalisé un sacré travail ! Je suis contente de cette rencontre, et je pense lire d'autres ouvrages de Laurine Roux, pour me faire une idée précise de son univers.

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

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Publié le 22 Juin 2024

Roman - Editions Audiolib - 5h24 d'écoute - 17.95 €

Parution Albin Michel & Audiolib mai 2022

L'histoire : À Tokyo se trouve un petit établissement, le Funiculi Funicula, au sujet duquel circulent mille légendes. On raconte notamment qu'en y dégustant un délicieux café, on peut retourner dans le passé. Mais ce voyage comporte des règles : il ne changera pas le présent et dure tant que le café est encore chaud.

Quatre femmes vont vivre cette singulière expérience et comprendre que le présent importe davantage que le passé et ses regrets. Comme le café, il faut en savourer chaque gorgée.

 

Tentation : Médias et blogo

Fournisseur : La bib de Dinard

Mon humble avis : Ce roman a eu un énorme succès tant au Japon qu'en France, et à force de le voir partout, je me suis dit que j'en boirais bien une tasse, de ce café encore chaud.

Sauf qu'hélas, je me suis noyée dans la tasse et que pour moi, le café a très vite refroidi, même si de temps en temps il semblait retrouver un semblant de saveur.

Peut-être que mon impression déçue est liée au support de lecture... Livre audio dans ma voiture, dont pourtant je suis coutumière. Mais pour le cas présent, je sais que les patronymes japonais m'ont très vite perdue (il est sans doute plus facile de les mémoriser à l'écrit), et les voyages dans le temps ne m'ont pas aidé à retrouver le chemin du plaisir et de l'attention.

Pourtant, à la base l'idée me paraissait originale et sympa. Et à travers les voyages temporels de quatre femmes le temps d'un café chaud, l'auteur aborde diverses thèmes, comme Alzheimer, ou l'IVG par exemple. Deux autres sujets sont restés pour moi trop nébuleux pour que je puisse les nommer clairement.

Mais j'ai trouvé beaucoup de longueurs, de répétitions, un manque de rythme, le tout accentué aussi par une interprétation un peu mielleuse et lente, ce qui donnait souvent des accents de mièvrerie et de gnangnan  à ce que j'écoutais. Bref, malgré la bonne idée de départ, l'ensemble se révèle un peu plat et fade, le café n'est pas très corsé !

Quant à la morale de l'histoire... Il faut profiter du présent... Rien de bien nouveau au pays du soleil levant.

Une franche déception pour moi, inutile de préciser que je ne lirai pas la suite.

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature d'ailleurs, #Livres audio, lectures audio

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Publié le 20 Juin 2024

Roman - Editions Table ronde - 480 pages - 24 €

Réédition en mars 2022 (Existe aussi en poche) Parution d'origine en 1950

Mon pitch : 1947, dans les Cornouailles. Le Manoir de Pendizack, transformé en hôtel par ses propriétaires, vient de disparaitre sous l'éboulement de la falaise qui le surplombait. Un certain nombre de ses occupants sont donc décédés, et le prêtre de la commune a bien du mal à se concentrer pour rédiger son oraison funèbre. Ce livre raconte la semaine qui précède le drame, avec espièglerie et ironie.

Tentation : La blogo

Fournisseur : La bib de St Lunaire

 

 

 

Mon humble avis : Je dois être l'une des dernières, sur la blogo, à lire ce roman que l'on a beaucoup vu il y a deux ans. J'ai enfin pris le temps de le lire, et mon Dieu, mais c'est un régal, un pur régal ! Les pages se tournent toutes seules, on rit, on est offusqué, on tremble, on se dit "oh, Margaret a osé"... Vraiment, les dialogues, caustiques à souhait, sont truculents d'humour noir... ou british, de d'ironie, cruauté, de dérision, et en même temps, criants de vérité. 

Dans cet hôtel, ça persiffle à tous les étages et à tous propos. Il faut dire que les personnages adultes, à une ou deux exceptions près, brillent dans l'ignominie et franchement, on adore les détester, tant ils nous font, quelque part, rire sur la nature humaine, car oui, des fois, il vaut mieux en rire.  Chacun représente en quelque sorte un des péchés capitaux. On sait dès le début, que certain périront dans l'effondrement de la falaise. Le jeu, je vous l'accorde un peu cruel, pour le lecteur, est de deviner qui survivra au drame. Margaret Kennedy met d'ailleurs nos nerfs à rude épreuve tant elle ne manque pas d'idées de rebondissements, qui même s'ils paraissent minimes, retardent l'advenue de la catastrophe. Qui aura la vie sauve ? Chaque pêché est-il aussi capital que les autres ? Il vous faudra vous plonger dans ce livre pour le savoir.

Il faut remettre ce roman dans son contexte historique. Deux ans après la guerre. Certains en sont encore traumatisés, d'autres ne l'ont pas vécue puisqu'ils ont fui aux Etats Unis. Mais tous en subissent les conséquences : le rationnement et les tickets qui vont avec... Et chacun (ou presque) veut tirer la couverture à soi.

Quoiqu'il en soit, le Festin peut se livre à différents degrés. Le premier, celui d'une comédie satirique, où il règne un peu une ambiance et un style "Desperates Housewives" ou "Quatre mariages et un enterrement", vu toutes les vacheries que s'envoient, l'air de rien, les uns et les autres.

Le second, comme une fable qui décrypte la nature humaine dans les difficultés. Et là, le symbole dans le livre est fort... Plus la faille entre les pensionnaires de l'hôtel s'élargit, plus celle de la falaise en fait autant et au final, tout s'écroule. Une communauté qui se déchire, ou chacun tire à soi la couverture au mépris des autres, menant ainsi à un effondrement... Ca ne vous dire rien ? Tout parallélisme avec la climat politique actuel de la France n'est-il que pur sarcasme de ma part ?

En tout cas, lisez ce roman, votre moment sera excellent, même peut-être mieux... mémorable ! Car ce Festin, je ne suis pas là de l'oublier... Ah oui, qui plus est superbement écrit et mené ! 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature d'ailleurs

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