Publié le 21 Août 2024

Roman - Editions Albin Michel - 600 pages - 22.90 €

Parution le 14 août 2024 : Rentrée littéraire

Mon pitch : François, quadragénaire, est un acteur de théâtre très réputé. Un matin, il quitte l'appartement de sa maîtresse de 24 ans, avec qui il a le projet de s'installer. Mais son scooter percute un bus... L'accident est très grave, François ne marchera plus jamais...

Son entourage pensait qu'Eléonore n'était qu'une jeune opportuniste. Mais elle est profondément amoureuse... Sera -t-elle assez forte pour porter et supporter François sans se perdre. Et François, parviendra-t-il à se relever, à se créer une nouvelle identité, ou à redevenir lui, différemment, mais lui, peut-être en mieux ?

Jusqu'où peut on aimer ?

 

Tentation : Curiosité

Fournisseur : Gilles Paris, merci pour l'envoi (SP)

Mon humble avis : C'est par pure curiosité littéraire que je suis entrée dans ce bon gros pavé de 600 pages (tout ce que je déteste à priori), que j'ai pénétré pour la première fois dans l'univers de Mélissa Da Costa, désormais l'autrice la plus vendue en France. Et c'est avec avidité que j'ai tourné les pages, de façon presque addictive, et que j'ai terminé ma lecture tard dans la nuit. J'ai fermé le livre mais je ne l'ai pas quitté, car je pense que Tenir debout et ses personnages me poursuivront à jamais. Je le classe dans ma catégorie des romans inoubliables et c'est peu dire. En fait, je suis subjuguée, oui c'est le mot, par le talent que déploie Mélissa Da Costa à chaque ligne. L'histoire, la construction, le rythme narratif qui ne faiblit jamais, l'absence de descriptions inutiles et de remplissage stérile, pas une page de trop en fait, alors que c'est un reproche que j'adresse régulièrement à mes lectures. Et l'écriture, impeccable. Naturellement fluide, tout en étant élégante, mais pas de mièvrerie, pas de tic de langage. Un style qui sert son sujet et non le contraire. 

On est très loin ici du feel good, même si l'on pressent une fin heureuse évidemment, sans pour autant imaginer celle-ci un seul instant. Les personnages ne sont pas épargnés et le lecteur non plus. On porte à bout de bras ce couple fragilisé par l'irruption du handicap moteur (paraplégie). Tout est à reconstruire, les corps, les âmes, les repères, la vie. Et c'est un long, très long chemin, fait de révoltes, de colères, de haines, de dépressions, de changements, d'adaptations, de fatalité, d'acceptations, de mises en place, de renoncements, d'un pas en avant trois pas en arrière, de résilience, de reconstruction, d'abnégation, d'incompréhension, de disputes, de réconciliations, de naissance, de renaissances. Il en est une qui donne plus tout et supporte tout au point de s'oublier et de s'effondrer. Il en est un qui découvre ce que c'est que d'être aimé pour ce que l'on est vraiment, au fond de soi, malgré le handicap, et qui de ce fait, apprend à aimer vraiment... et différemment. 

Longtemps encore après l'accident, François focalise sur sa virilité perdue. Il pense que seule sa virilité fait de lui un homme, un homme aimant et aimable. M'aurait-il paru aimable avant son accident ? Séduisant certainement, aimable non. Après l'accident, il développe un caractère de chien. S'il n'était pas désormais cloué dans un fauteuil, en tant que lectrice, je lui aurais volontiers envoyé plusieurs paires de gifles et je me serais sans doute même barrée bien loin, fauteuil ou pas. Et pourtant, Eléonore surmonte, tant bien que mal. Et à eux deux, ils nous font vivre de véritables montagnes russes émotionnelles. On tremble, on retient notre respiration, on prolonge la lecture à des heures indues...

Et puis il y a les personnages secondaires qui apportent une belle énergie, de l'oxygène au roman, et un soutien, même si parfois lointain, à nos deux malmenés par la vie. Il y a Elsa l'infirmière du centre de rééducation de Garches, Ryan, le compagnon de chambrée de François, les parents et la grand-mère d'Eléonore, Isabelle, l'ex épouse de François, la trompée, la quittée... Mais qui est là tout de même avec ses forces. J'ai adoré l'évolution de la relation entre l'ex-femme et la nouvelle compagne. J'ai aimé chacun d'eux.

Evidemment, Tenir debout est un aussi un roman sur le handicap, ici la paraplégie. Je ne m'étendrais pas sur le sujet, puisque vous lirez certainement le livre. Mais Mélissa Da Costa n'élude rien du parcours du combattant ni des souffrances et des difficultés physiques, matérielles, psychologiques, relationnelles, sociales que cela représente... Pour le patient, mais aussi pour son entourage. Elle est bien sûr documentée sur ce délicat sujet et tout, absolument tout sonne très juste... et invite chacun à se questionner... Si l'un de mes proches, ou si moi... Aurais-je la force ? Même après cette lecture magnifique, je doute bien de mes capacités à endurer cela. Peut-être que l'instinct de survie est finalement plus fort que tout...

Tenir debout ce n'est pas forcément marcher. C'est ne pas couler, c'est garder la tête haute, c'est former un couple "qui tient debout", c'est résister pour soutenir l'autre, c'est se passer le relais quand l'autre n'y arrive plus. C'est aimer en fait. Aimer l'autre, s'aimer soi -même quoi qu'il advienne. Et peut-être, c'est tenir sur ses jambes, même si ce n'est que quelques minutes et épaulé par des bras bienveillants.

Roman bouleversant, et magistralement mené. Avec des personnages qui sont des héros invisibles de la vie, et qui leur rend superbement hommage. Cette rentrée littéraire commence très bien pour moi :)

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

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Publié le 11 Août 2024

Film d'André Téchiné

Avec Isabelle Huppert, Hafsa Herzi, Manuel Pérez Biscayart

Synopsis : Lucie est une agent de la police technique et scientifique. Son quotidien solitaire est troublé par l’arrivée dans sa zone pavillonnaire d’un jeune couple, parents d’une petite fille. Alors qu’elle se prend d’affection pour ses nouveaux voisins, elle découvre que Yann, le père, est un activiste anti-flic au lourd casier judiciaire. Le conflit moral de Lucie entre sa conscience professionnelle et son amitié naissante pour cette famille fera vaciller ses certitudes…

Un petit film en passant, avant de revenir dans 10 jours :)

Mon humble avis : Un film sur tout ce qui nous sépare... La vie / la mort... et surtout, les opinions politiques.  Une amitié peut-elle survivre à leurs divergences profondes. C'est la question intelligente, assez inédite me semble-t-il, que pose ce film. Ici, une relation de voisinage, qui devient amitié exclusive, alors que l'une cache qu'elle est policière et que l'un est un black bocs bien connu des services de police justement.

La bande annonce est alléchante, et distille une sacrée tension... Que l'on retrouve dans le film, mais à dose homéopathique, avec un manque cruel de relief, d'un rythme un tant soit peu prenant et d'un dénouement un peu plus percutant. Tout est en lenteur, en répétition de scènes... Notamment, celles d'Isabelle Huppert qui fait son jogging comme un forcenée... robotisée. En même temps, à 71 ans, j'imagine que je n'aurais pas une allure plus naturelle qu'elle.

De plus, j'ai eu l'impression que le film cumulait les manques de crédibilité... Isabelle Huppert est mesurée lors d'une scène... 1.58... Alors que la taille minimale d'une femme dans la police est d'1.63 m... Hafsa Herzi est prof dans le secondaire, sans doute français, histoire géo ou philo, vu les copies bien griffonnées de texte qu'elle doit corriger. Or son élocution, même si d'un français tout à fait correct, est très proche d'une jeune de banlieue quant à l'accentuation. De même, deux personnages on va dire quinquagénaire, d'origine africaine mais arrivés en France à l'âge de 5 ans, ont encore un accent africain ultra prononcé alors que chacun est fonctionnaire de police, dont l'un à priori, haut gradé. Ce genre de détails, je les remarque, peut-être parce que je m'ennuie.

Et pourtant, l'idée était bonne, celle de montrer le vivre ensemble malgré les opinions opposées, celle de montrer que personne n'est toute noire ni toute blanche... mais vouloir y ajouter les fantômes des morts, une flic complètement paumée qui devient dépendante d'une relation malsaine, c'est un peu trop de mélange pour traiter avec profondeur le sujet principal. D'ailleurs, plutôt que les scènes avec le fantôme de son conjoint, j'aurais préféré que plus de temps soit laissé à Yann, le black boc lorsqu'il expose le pourquoi de ses convictions anti-flic et anticapitalistes et qu'Isabelle Huppert lui renvoie les contradictions d'un tel raisonnement dans la figure. Car ce Yann, qui aime détruire tout ce qui représente le capitalisme, est tout de même bien content, en tant qu'artiste peintre, de trouver des gens fortunés pour lui acheter ses toiles...

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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Publié le 19 Juillet 2024

Oyé Oyé, l'été semble enfin bien vouloir commencer pour de vrai !

Aussi, je mets mon blog en pause estivale pour profiter un max du plein air, de la plage, lire au soleil ou à l'ombre etc.

De toutes façon, durant les vacances d'été, la blogo est souvent un peu désertées.

Je vous retrouve donc ici et sur vos blogs le mercredi 21 juin ! Oups, août ! C'est dire si j'attends le vrai été de pieds fermes !!!

Peut-être que quelques billets ciné interrompront  ce repos, suivant les caprices météo surtout. Mais le ciné suit une actualité plus rapide que la littérature, donc les billets n'attendent pas.

Je vous souhaite un chouette été et de belles lectures :)

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Quizz - tags et vrac !

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Publié le 17 Juillet 2024

Film de Takis Candelis

Avec Bernard Campan, Raphaël Brottier, Maria Apostolakea

Synopsis : Sur l'île de Kalamaki en Grèce, Yannis, un jeune enfant autiste, rythme ses journées en mesurant l'ordre du monde : les bateaux qui accostent, les prises des pêcheurs, le va-et-vient des clients du café. L'arrivée inattendue de son grand-père, Alexandre Varda, homme d'affaires de renom qu'il n'a jamais rencontré, va perturber l'équilibre fragile de son quotidien. Malgré leurs différences apparentes, une relation profonde et bouleversante se tisse entre ce grand-père distant et ce petit-fils aux talents singuliers.

Mon humble avis : Je garde un excellent souvenir de ma lecture de "L'enfant qui mesurait le monde", de Metin Arditi, aussi, j'ai voulu voir son adaptation ciné, et vue qu'hier soir il tombait des trombes d'eau, rien d'autre à faire que d'aller en salle obscure... Et puis je savais que ce film serait la promesse de ciel bleu, de Méditerranée, de petites ruelles à maison blanche, de petite terrasse avec trois clients en bord de mer, sans forcément tomber dans l'image d'épinal... Bref, de la lumière et l'atmosphère bucolique d'une petite île grecque hors saison touristique.

Tout cela est bien présent dans le film et est donc très agréable et apaisant à regarder. Les photos sont belles, les cadres bien pensés.

L'histoire reste prenante - malgré de nombreuses libertés par rapport au roman) les personnages attachants et très bien interprétés. De tout cela, rien à redire.

Par contre, par rapport à mes souvenirs littéraires, je pense que Takis Candelis a fait des choix peut-être pas très judicieux. En effet, il semble oublier le titre, "L'enfant qui mesurait le monde" au profit d'un sujet secondaire : le projet de construction d'une ignoble complexe hôtelier sur un site naturel et historique magnifique. Projet contre lequel, feu sa fille, se battait. A force de donner la première place à cette histoire immobilière et la situation économique de la Grèce, l'aspect "qui mesurait le monde" est vite oubliée et pour l'évolution de la relation entre le petit fils et le grand-père, on doit se contenter de quelques scènes, ce qui est peu pour être vraiment bouleversé.

Le film est donc à mes yeux juste agréable et bien interprété, qui peut plaire à un large public, quand le roman fut pour moi inoubliable.

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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Publié le 14 Juillet 2024

Roman - Editions Livre de Poche  - 288 pages - 8.40 €

Parution en 2011 (Grasset en 2009)

Mon pitch : En 1969, Peter March, bon père de famille et électronicien fantasque, prend le départ pour la première course autour du monde en solitaire et sans escale... Sur un trimaran construit par son équipe, ce qui, à l'époque, était révolutionnaire. Son but : se construire un destin, relever un défi, et inscrire son bateau, le Sailahead, dans les annales de l'histoire maritime. Oui, mais... Tout ne se passe pas comme il l'espérait... Et pour garder la tête haute, Peter March décide, tout au long de la course, de mentir sur ses positions. Car son tour du monde ne l'emmènera pas plus loin que l'Atlantique. C'est donc un roman sur une grande tricherie, mais pas que...

Tentation : Trouvaille bien appropriée pour le challenge en rangeant les rayonnages A et B de ma médiathèque !!!

 

Fournisseur : La bib de St Lunaire

Mon humble avis : Pour écrire ce roman, Isabelle Autissier s'est inspirée d'un fait divers réel. S'ajoutent ses propres expériences de grande navigatrice en solitaire et sa jolie plume font le reste : un roman captivant, émouvant, "questionnant" et quelque part remuant, dans tous les sens du terme. Car ce Peter March on ne peut pas dire qu'on l'apprécie vraiment dès le début de la course, car une chose est sûre, il a un côté prétentieux qui fait vite surface. Et puis on apprend à le connaître, on suit pas à pas sa plongée dans la folie et là, il touche qui sait lire entre les lignes... Peter March a sans doute toujours été malade, même si son enthousiasme, sa fantaisie, ses délires, son allant le rendaient sympathique à son entourage qui à l'époque, ne s'est sans doute rendu compte de rien. Mais la mer révèle la profondeur, la vérité et réalité des êtres.

Les chapitres alternent. Tantôt ils retranscrivent le journal de bord de Peter March, que sa fille a retrouvé des années après. Les autres émanent d'Eva, la fille de Peter March, qui n'avait que 13 ans lors de cette interminable course. Elle y raconte la vie à la maison, l'absence, l'inquiétude, la pression médiatique etc... Puis, bien plus tard, alors qu'elle vient de mettre au monde son premier enfant, la voilà partie en pèlerinage sur les traces de son père.

Et nous, nous accompagnons Peter March dans sa dérive, dans ses sursauts d'énergie et de motivation, dans ses questionnements, dans son approximation maritime, dans son mensonge qui le place là où il n'est pas, dans ses déliriums, dans ses émerveillements, dans ses peurs, dans ses questions, dans sa galère. Isabelle Autissier nous dit bien que la mer se prépare, se mérite, qu'elle est très exigeante et ne supporte aucun à peu près. 

Cette lecture est tout le contraire de ma précédente pour le challenge Book trip en mer... Dans Le tour du monde avec mon Baluchon, Yann Quenet s'est préparé des années, part vraiment pour le plaisir sans aucun chrono, et aime la solitude, taiseux qu'il est... ici Peter March part pour le défi, pour gagner et déteste la solitude... Les conséquences ne se font pas attendre.

Quand je dis que ce roman peut être remuant, c'est parce qu'il vous envoie une déferlante de questionnements en plein visage... En tous cas, ce fut le cas pour moi qui du coup, me suis hélas sentie assez proche, par moment, de ce Peter March... pourquoi fait-on les choses ? Pour le plaisir ? Pour gagner ? Pour prouver ? Pour exister aux yeux des autres ? Il est question aussi de pression sociale, d'exigence du toujours plus vite, toujours plus technique etc dans notre monde qui va au naufrage...

Evidemment, je ne vous révèle rien du parcours et de la finalité de ce périple en mer, ni si le mensonge sera découvert. Sauf que le bateau tiendra finalement bon, mais l'homme sombrera... mais là, c'est écrit dans mon billet !

Avec ce livre, je gagne 2 points, ce qui me mène à 8 points

Je suis toujours Mousse !

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

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Publié le 12 Juillet 2024

Film de Florent-Emilio Siri

Avec Roschdy Zem, Jeanne Michel, Laëtitia Eïdo

Synopsis : Elyas, ancien soldat des Forces Spéciales, solitaire et paranoïaque, devient garde du corps pour Nour, 13 ans et sa mère Amina, venues du Moyen-Orient. Tandis que l’ex-guerrier et la jeune fille s’apprivoisent, un mystérieux commando les prend pour cibles. Elyas ne reculera devant rien pour la sauver.

Mon humble avis : Dire qu'avec cette météo pourrie, j'en suis "réduite" à aller au ciné en plein après-midi en juillet... bref, parlons du film !

Elyas, c'est Roschdy Zem, très crédible dans ce rôle d'ex soldat d'élite, devenu garde du corps, mais toujours sous l'emprise du Stress Post traumatique avec lequel il est revenu d'Afghanistan. A cause de cet ESPT, il a des visions, des cauchemars. De ce fait, durant la première partie du film, on se demande s'il hallucine, s'il est en proie à la paranoïa ou s'il y a vraiment un commando sur entraîné aux trousses de ses clientes... et pourquoi. Le personnage d'Elyas est assez bien étoffé, touchant, et ses mystères se dévoilent au fur et à mesure.

Autre thème abordé par le film (qui d'ailleurs s'inspire d'un fait réel), la mariage forcé des très jeunes et riches héritières au Moyen Orient.

Voici un film d'action, d'aventure et thriller français qui n'a rien n'a envier à ses prédécesseurs américains. L'action ne manque pas, la violence est archi présente, les rebondissements se suivent... Bref, le film est haletant, bien ficelé niveau scénario, et la réalisation, archi énergique, est tirée au cordeau.

Nous avons donc un divertissement bien efficace, musclé et spectaculaire qui remplit bien le cahier des charges du genre.  Dommage qu'il n'évite pas les poncifs et certaines surenchères. Sans ces derniers, le film aurait gagné en délicatesse et n'aurait pas été, à mes yeux, juste un énième film d'action. 

Mais il y a le très charismatique Roschdy Zem que j'aime beaucoup...

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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Publié le 7 Juillet 2024

Bonjour,

Mi mai, avec une amie, je suis partie 3 jours 2 nuits dans les Côtes d'Armor, à Perros Guirec. Le but ultime ce petit voyage était de naviguer une journée en vieux gréement dans la réserves des 7 iles, et d'y observer les Fous de Bassan, les Macareux Moines etc... 

Mais en attendant le jour de navigation, on s'est baladé, on a visité les environs !

 

Plougrescant et sa fameuse maison entre les rochers... Où ils semblent que les propriétaires font exprès, pour éviter les bados de trop près, de mettre deux voitures bien devant.

Plougrescant et sa fameuse maison entre les rochers... Où ils semblent que les propriétaires font exprès, pour éviter les bados de trop près, de mettre deux voitures bien devant.

Plougrescant et son fameux gouffre.

Plougrescant et son fameux gouffre.

Plougrescant. J'étais bien contente d'y être en Mai et pas en Juillet !

Plougrescant. J'étais bien contente d'y être en Mai et pas en Juillet !

Plougrescant ... Et comment je "gruge" ou "ruse" pour cacher les fameuses voitures...

Plougrescant ... Et comment je "gruge" ou "ruse" pour cacher les fameuses voitures...

Plougrescant

Plougrescant

Port Blanc... Amusant, cette commune porte le même nom que "ma" plage de Dinard et son quartier.

Port Blanc... Amusant, cette commune porte le même nom que "ma" plage de Dinard et son quartier.

Port Blanc

Port Blanc

Port Blanc et les eaux turquoises...

Port Blanc et les eaux turquoises...

Arrivée à Perros Guirec et le fameux phare de Ploumana'ch. Nous sommes en pleine Côte de Granit Rose.

Arrivée à Perros Guirec et le fameux phare de Ploumana'ch. Nous sommes en pleine Côte de Granit Rose.

Photo en bas à droite... Un peu de Cubisme à la Picasso !

Photo en bas à droite... Un peu de Cubisme à la Picasso !

Ploumana'ch

Ploumana'ch

Ploumana'ch

Ploumana'ch

Ploumana'ch

Ploumana'ch

Il est temps d'aller dormir, pour être en forme le lendemain. Départ tôt le matin en vieux gréement pour une journée dans la réserve des 7 iles, réserve notamment ornithologique. Ce sera le sujet du prochain billet du dimanche !

Il est temps d'aller dormir, pour être en forme le lendemain. Départ tôt le matin en vieux gréement pour une journée dans la réserve des 7 iles, réserve notamment ornithologique. Ce sera le sujet du prochain billet du dimanche !

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Voyage en Bretagne

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Publié le 5 Juillet 2024

film de Matthieu DELAPORTE & Alexandre De La PATELIERE

Avec Pierre Niney, Bastien Bouillon, Anaïs Demoustier

Le synopsis : Victime d’un complot, le jeune Edmond Dantès est arrêté le jour de son mariage pour un crime qu’il n’a pas commis. Après quatorze ans de détention au château d’If, il parvient à s’évader. Devenu immensément riche, il revient sous l’identité du comte de Monte-Cristo pour se venger des trois hommes qui l’ont trahi.

Mon humble avis : Trois heures de film que je n'ai pas vu passer. Film dont les réalisateurs sont ceux qui ont écrits les scénarios du récent diptyque les Trois Mousquetaires...  Que de sacrés gros film à la suite, il y en a qui ne chôment pas !

Je n'ai pas lu le Comte de Monte-Cristo et n'en n'ai vu aucune des versions "télé ciné" précédentes. Aussi, point de comparaison pour moi, de la découverte totale et du plaisir pur, sans prise de tête. Certains crient au "scandale" face à cette version qui ne respecterait pas l'âme de Dumas. Nous sommes dans une grosse production, dans un block buster, et même le personnage de Monte-Cristo a des allures modernes, comme celles d'un super héros dans son costume, et j'imagine que celui-ci a dû être longuement pensé pour donner une telle silhouette, un tel panache et une telle aura au personnage.

Pour être honnêtes il m'a fallu quelques minutes d'adaptation au début... Dantès y a alors 22 ans, donc Niney aussi, et le maquillage n'est peut-être pas tip top à ce moment-là. Certes, c'est alors un marin qui vit au grand air, mais son teint de peau fait plus penser à un abus d'autobronzant qui franchement me dérangeait.

Et une fois passé cela, ce film est un véritable tobogan, ou plutôt des montagnes russes, qui nous mènent dans un rythme effréné et foisonnant, sans temps mort, avec parfois notre respiration qui se coupe ou qui s'accélère devant le suspense et la tension, les possibilités de la scène suivante etc... Le clou du clou... Quand Monte-Cristo murmure à l'oreille de... Je me disais en moi-même : que c'est bon, que c'est truculent.

Les dialogues sont délicieux, on prend un plaisir particulier à les écouter tant ils s'y jouent beaucoup. Les décors sont sublimes. Et les comédiens grandioses, tous autant qu'ils sont. On est dans un film d'aventure, de cape et d'épée, dans un drame, dans un mythe, dans l'épique, dans un thriller, dans une romance.

Fascinant, captivant, délicieux, magistralement réalisé et interprété, ce film donne envie de lire les 1 300 pages de cette quête de justice d'Alexandre Dumas. Le cinéma comme vecteur de retour vers les classiques de la littérature Française, c'est très bien aussi ! Et Pierre Niney a trouvé là un rôle inoubliable !

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Rédigé par Géraldine

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Publié le 2 Juillet 2024

Roman - Editions Phébus - 214 pages - 19.90 €

Parution en mars 2024

Mon pitch : De retour de France où il a découvert la vérité sur ses origines, Elias brûle toute possession qu'il considère comme superflu, dont la maison où il a vécu avec ses parents adoptifs.

Il se construit une cabane dans les montagnes enneigées du Montana, où il espère vivre paisiblement, juste en dépendant de la nature qu'il connait si bien. Mais à quelques pas de là, la forêt est outragée par les engins de déforestation de l'entreprise Drumm. Et à la tête cette exploitation, il y a Caryl Drumm, qui a épousé Elisa, durant le voyage d'Elias. Le retour d'Elias sur la terre de ses ancêtres de coeur ne va pas être si calme que cela.

 

 

Tentation : mon coup de coeur pour Pur sang

Fournisseur : La bib de St Lunaire

 Mon humble avis : Après Pur sang, Âpre monde est le tome 2 de ce qui est pour l'instant annoncé comme un diptyque (La marche du rêveur), même si, une fois celui-ci fermé, je verrais bien cette histoire devenir un triptyque.

Elias est de retour dans les grands espaces de l'Ouest américain. J'étais contente de passer à nouveau du temps avec lui, aussi court soit-il... Car ce roman se dévore encore et j'en suis étonnée car dans l'absolu, il n'est toujours pas dans ma zone de confort. Aussi, je soupçonne vraiment Franck Bouysse de posséder une potion magique pour m'envouter à ce point de sa plume, de ses atmosphères, de ses dialogues réduits à quelques mots, dont aucun n'est superflu. On est dans le détail des gestes, du silence, du regard, des pas, dans l'immensité, la nature, la neige qui étouffe les sons. Il y a la petite ville, le shérif, la droguerie, deux vieilles filles un peu barrées et surtout la richissime famille Drumm. Et Elias qui découvre des kilos de pépites d'or dans des tombes éventrées suite à un glissement de terrain.

D'un point à l'autre, on y va à cheval ou en pick up... Une parfaite ambiance de Far West. D'autant que, comme dans "L'homme peuplé", on sent que le danger rode et le tension monte.

Et parfois, entre les chapitres contemporains, se glisse la voix de Markhus, un déserteur de la Guerre de sécession, qui vient d'enterrer son deuxième compagnon de fuite, et qui rencontrera d'ici peu, la tribu des Nez percés... Le sujet des amérindiens, des massacres et des spoliations dont ils furent victimes, et de leur enfermement dans les réserves. On sent parfaitement la colère de l'auteur face à cela, et l'hommage qu'il veut rendre ici à ces hommes et femmes.

Je serais moins dithyrambique dans ce billet que je ne l'avais été pour Pur sang. Certes, la plume est toujours aussi belle, les passages qui nous ramène en 1885 sont sublimes et les dialogues entre le Shérif Botica et Elias, minimalistes et tellement empreints de sagesse, laissent une sacrée trace. Mais cet opus m'a semblé plus convenu que le précédent, et l'issue un peu trop annoncée par avance. J'espérais quelque chose plus fort comme semble le promettre la quatrième de couv, et aussi, que le sujet de la déforestation soit plus exploité.

Malgré ces petits bémols, j'ai vraiment adoré la compagnie d'Elias et la caresse de la plume de Franck Bouysse. J'espère vraiment qu'il y aura un troisième tome.

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Challenge Lisez votre chouchou, #Littérature française

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Publié le 30 Juin 2024

Roman - Editions Audilolib - 12h40 d'écoute - 21.50 €

Parution en France en 2016 (2008 en Australie)

Mon pitch : Après un événement traumatisant, Lex quitte Sydney et vient s'installer dans une petite bourgade côtière... Il compte s'y "cacher", tenter d'oublier, et de se reconstruire. Au large, depuis sa maison, il voit les baleines passer.

Il rencontre Callista, une peintre bohème qui vit dans le bush, qui elle aussi, essaie de surmonter une épreuve de la vie. Vont ils s'apprivoiser, alors que Lex s'intègre un peu plus chaque jour dans la communauté locale.

Jusqu'au jour où Lex et Callistra trouve une baleine échouée sur la plage... Sans qu'ils en aient conscience, cet incident pourrait être révélateur et les aider dans leur réparation personnelle.

 

Tentation : A l'époque, la blogo..

Fournisseur : Ma PAL audio (Bib de Rennes)

 Mon humble avis : Aller, un petit tour littéraire en Australie pour changer. Petit, mais costaud, plus de 12h d'écoute...

Et au final, je ne suis pas franchement convaincue par ce roman : une lecture facile et divertissante, mais, mais...

Les dialogues entre les personnages m'ont paru assez souvent gnangnans saupoudré de pathos, d'autant que dans cette bourgade, la paroisse est très fréquentée et les bigotes nombreuses. Après, peut-être que cela représente vraiment la mentalité et le mode de vie d'un village côtier et isolé en Australie, je l'ignore. De même, le côté "je t'aime" "moi non plus", "un pas en avant, trois pas en arrière" entre Lex et Callista m'a plutôt agacée à la longue. Je ne me suis attachée ni à eux, ni à leur potentielle relation. Certes, si les personnages de romans s'aimaient tout de suite sans problème, il n'y aurait que des nouvelles dans les rayons des librairies, mais tout de même...

Pourtant, il y a une sacrée galerie de personnages et franchement, on a l'impression de vivre dans ce bled, d'y prendre son essence, de participer aux fêtes etc. Le côté immersif fonctionne plutôt bien.

Je dirai que l'intérêt principal de ce roman, puisque l'histoire en elle-même ne déborde pas d'originalité, ce sont les baleines.  Et comme l'autrice est aussi et avant tout vétérinaire, spécialiste de la faune sauvage, elle y connaît un rayon et sait ce qu'elle dit. Cet ouvrage fourmille donc d'informations sur le comportement, mode de vie etc de ces cétacés, et est un plaidoyer pour leur protection... et surtout, leur respect...

En effet, quand advient l'échouage de la baleine, c'est toute une organisation qui est mise sur pied pour son sauvetage, qui durera des heures et des heures, attirant quelques spécialistes mais surtout une foule de curieux qui pensent bien faire en voulant participer absolument à ce sauvetage.

Karen Viggers alerte donc et interroge sur une époque où achever un animal sauvage en très mauvaise posture n'est plus moralement concevable aux yeux du grand public, sans penser une seconde aux effets ravageurs niveau stress pour l'animal, ni sur le fait que si la baleine s'est échouée, c'est peut-être qu'il y a une raison et que son avenir est compromis... Bref, Karen Viggers met parfaitement le doigt sur le problème de l'homme qui se croit supérieur à la nature, qui mêle Dieu à tout cela et qui pense devoir tout sauver, alors qu'il n'est pas capable de prendre soin de l'ensemble. Dommage que le récit de ce sauvetage soit aussi long et développé (à priori 100 pages dans la version papier ! ). Mais c'est peut-être aussi pour rendre compte de ce que représente vraiment, sur le terrain, le sauvetage d'un cétacé, qui ne se fait donc pas en 2.2, qui use autant l'humain que l'animal, et que les bonnes volontés qui s'imposent dans l'équipe font pire que mieux.  D'autant que les médias sont là, et que tout le monde attend la bonne nouvelle, et qu'il ne faut pas décevoir le public !

Pour le reste, La maison des hautes falaises m'a paru plutôt superficiel, survolant les relations entre les personnages, et les pourquoi du comment... Encore du "demi-teinte" donc ! Je me souviendrai de la baleine, mais sans doute pas de l'histoire en elle-même...

 

 

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Rédigé par Géraldine

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