Publié le 27 Juin 2024

BD - Editions Vents d'Ouest - 104 pages - 19.50 €

Parution en septembre 2023

L'histoire : San Francisco, 1906. Jenny vient de perdre sa maman sous les décombres du monstrueux tremblement de terre et se retrouve donc seule avec son beau-père, au milieu de la cité dévastée. L’homme, complètement désemparé, profite alors d’une faille dans le règlement des postes pour éloigner la fillette. Aussi hallucinant que cela puisse paraître, il va pourtant bel et bien l’expédier tel un colis, légalement, à l’autre bout du pays… Et c’est Enyeto, un facteur amérindien à l’allure imposante, qui va être chargé de l’accompagner jusqu’à sa destination finale : Chicago, Illinois

 

Tentation : Le club de lecture de St Lunaire

Fournisseur : La bib de St Lunaire

Mon humble avis : Superbe BD, servie par des planches et des dessins magnifiques, qui nous font traverser les grands espaces Américain depuis la Californie jusqu'à l'Illinois. Bref, nous voici en plein Western !

Le graphisme, très agréable et expressif, est assez proche d'un manga, la petite fille par moment, me faisait penser à Candy !

Les auteurs se sont appuyés sur des faits réels pour inventer cette belle et touchante histoire, bien que révoltante dans le fond. Ils ont juste pris une petite liberté temporelle, avançant cette fameuse faille dans le règlement des postes qui date de 1913, pour la faire correspondre avec le grand tremblement de terre de San Francisco de 1906. Ce séisme a fait plus de 3000 morts et a laissé sans toit les trois quarts des habitants de la ville. 

Effectivement, en 1913, il était possible d'expédier d'importe quel colis n'importe où aux USA pour la modique somme de 53 cents en timbre. Le règlement de précisait pas si le colis pouvait ou non être vivant, l'essentiel était qu'il ne dépassât pas 50 pounds, soit environ 23 kg. Aussi, à cet époque, nombre de parents ont envoyé leurs enfants en bas âge à droite à gauche, pour les protéger d'une catastrophe, ou pour de simples vacances. Bref, les enfants étaient considérés comme des marchandises...

Ne restait aux deux auteurs qu'à inventer deux personnages pour illustrer ces faits : Jenny, âgée de 6 ans, va donc voyager avec Enyeto, indien Miwok... Qui fut l'un de ces enfants arrachés à leurs tribus pour être "américanisé". La petite Jenny a du caractère, et Enyeto de la patience et le sens de l'engagement et des responsabilités. Alors malgré toutes les embuches administratives, les dangers (les brigands des grands chemins, les Mormons pas si honnêtes que cela) il poursuit sa route avec Jenny, qu'il initie à sa culture, et partout, subit le racisme des blancs soi-disant bien-pensants. Une belle relation naît entre les deux êtres...

La fin, elle peut être déstabilisante, ouverte ou fermée... Chacun se fera sa propre idée ! De mon côté, pour rester le coeur "léger", j'espère une suite !

Mais l'album est magnifique et m'a fait découvrir une chose dont j'ignorais tout !

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #BD...

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Publié le 25 Juin 2024

Roman - Editions Folio - 364 pages - 8.90 €

Parution poche avril 2024 (Editions du Sonneur 2022)

Mon pitch : De 1850 à 2001, l'épopée trépidante d'une famille, entre les Cévennes et Paris. Dans la famille Aghulon, les filles portent toutes des prénoms de fleurs, et les chats parlent et philosophent. Alors que Pasteur découvre un vaccin, qu'une première Guerre Mondiale terrasse les plus vaillants, que les milices menacent le voisinage en 1940, que les jeunes mènent une révolution en 1968 ou que deux tours s'effondrent en 2001, dans la famille Aghulon, on nait, on vit, on meurt, on vit des aventures et des péripéties, on se passionne, on aime, mais on reste debout, envers et contre tout. Peut-être parce que la fantaisie et l'amour maintiennent en vie !

Tentation : Pour le club de lecture

Fournisseur : Ma CB

 

Mon humble avis : Une chose est sûre, Laurine Roux a l'imagination qui déborde, le goût du rocambolesque, de l'originalité, de la fantaisie, et surtout le sens du rythme. Point de temps mort dans cette histoire, qui va comme à deux cents à l'heure, qui mène d'un rebondissement à un autre au fil des naissances, des nouveaux personnages qui sont tous hauts en couleur, tout comme leurs lubies. La romancière mène son ouvrage avec une sacrée énergie, respectant manifestement sa ligne de conduite, fidèle à son style, son extravagance !

Sauf que, je n'ai pas forcément apprécié cette prouesse à sa juste valeur... Car ce rythme effréné a fini par m'épuiser. Ca décape tellement qu'il ne reste pas assez de place pour le réflexion ou l'approfondissement des réactions et événements. En fait, à mes yeux, ce roman est trop foisonnant. (c'est terrible de dire cela, quand on compare avec des livres où ils se passent si peu qu'on sombre dans l'ennui). De même l'emphase de l'écriture et des dialogues, ou encore des titres de chaque chapitre m'a paru un peu "trop" pour sembler naturelle et couler de source. Cela m'a un peu lassée à la longue, malgré les jolies trouvailles. Je suis sûre aussi qu'il m'a manqué pas mal de connaissances pour repérer ou comprendre nombre de références musicales, historiques, politique ou autre. Si j'aime la fantaisie poétique habituellement, j'avoue que je n'ai pas adhéré ici aux chats qui vivent une cinquantaine d'années... Et si "Sur l'épaule des géants" est censé être drôle (oui, il y a beaucoup d'humour et de dérision dans ces pages), il m'a "juste" amusée. Peut-être parce que tout y est poussé un peu à l'extrême.

Comme points de repères chronologiques, des événements historiques ponctuent le récit. Et là, j'avoue, l'autrice m'a bien ferrée dans sa narration de la 2ème Guerre Mondiale, lorsque la milice entre dans la maison familiale des Cévennes, et que derrière un faux mûr, est cachée une famille juive. Pendant quelques minutes ma respiration s'est coupée.

On passe tout de même un moment agréable, assez léger, avec Violette, Eglantine, Marguerite, Rose, Camélia, Iris et leur famille et amis. Ces femmes sont attachantes, et quelque part, cette saga et ce clan féminins m'ont un peu fait penser à l'univers d'Olivia Ruiz. Marguerite est celle qui porte ce récit sur ses épaules de géante. Car oui, la morale de l'histoire, c'est qu'on ne réalise qu'une fois qu'ils ne sont plus que nos aïeuls ont vécu une vie singulière, loin de la nôtre, et que par leurs caractères, leurs actes, leur bravoure, leur originalité, leur foi en l'Amour, ils ont bâti notre histoire, et le socle de notre éducation.

Je n'ai pas été réceptive à tout, mais je pense que ce roman peut plaire et divertir un grand nombre de lecteurs. D'ailleurs, les avis de Babelio sont très élogieux.  Et je reconnais que l'autrice a réalisé un sacré travail ! Je suis contente de cette rencontre, et je pense lire d'autres ouvrages de Laurine Roux, pour me faire une idée précise de son univers.

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française

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Publié le 22 Juin 2024

Roman - Editions Audiolib - 5h24 d'écoute - 17.95 €

Parution Albin Michel & Audiolib mai 2022

L'histoire : À Tokyo se trouve un petit établissement, le Funiculi Funicula, au sujet duquel circulent mille légendes. On raconte notamment qu'en y dégustant un délicieux café, on peut retourner dans le passé. Mais ce voyage comporte des règles : il ne changera pas le présent et dure tant que le café est encore chaud.

Quatre femmes vont vivre cette singulière expérience et comprendre que le présent importe davantage que le passé et ses regrets. Comme le café, il faut en savourer chaque gorgée.

 

Tentation : Médias et blogo

Fournisseur : La bib de Dinard

Mon humble avis : Ce roman a eu un énorme succès tant au Japon qu'en France, et à force de le voir partout, je me suis dit que j'en boirais bien une tasse, de ce café encore chaud.

Sauf qu'hélas, je me suis noyée dans la tasse et que pour moi, le café a très vite refroidi, même si de temps en temps il semblait retrouver un semblant de saveur.

Peut-être que mon impression déçue est liée au support de lecture... Livre audio dans ma voiture, dont pourtant je suis coutumière. Mais pour le cas présent, je sais que les patronymes japonais m'ont très vite perdue (il est sans doute plus facile de les mémoriser à l'écrit), et les voyages dans le temps ne m'ont pas aidé à retrouver le chemin du plaisir et de l'attention.

Pourtant, à la base l'idée me paraissait originale et sympa. Et à travers les voyages temporels de quatre femmes le temps d'un café chaud, l'auteur aborde diverses thèmes, comme Alzheimer, ou l'IVG par exemple. Deux autres sujets sont restés pour moi trop nébuleux pour que je puisse les nommer clairement.

Mais j'ai trouvé beaucoup de longueurs, de répétitions, un manque de rythme, le tout accentué aussi par une interprétation un peu mielleuse et lente, ce qui donnait souvent des accents de mièvrerie et de gnangnan  à ce que j'écoutais. Bref, malgré la bonne idée de départ, l'ensemble se révèle un peu plat et fade, le café n'est pas très corsé !

Quant à la morale de l'histoire... Il faut profiter du présent... Rien de bien nouveau au pays du soleil levant.

Une franche déception pour moi, inutile de préciser que je ne lirai pas la suite.

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature d'ailleurs, #Livres audio, lectures audio

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Publié le 20 Juin 2024

Roman - Editions Table ronde - 480 pages - 24 €

Réédition en mars 2022 (Existe aussi en poche) Parution d'origine en 1950

Mon pitch : 1947, dans les Cornouailles. Le Manoir de Pendizack, transformé en hôtel par ses propriétaires, vient de disparaitre sous l'éboulement de la falaise qui le surplombait. Un certain nombre de ses occupants sont donc décédés, et le prêtre de la commune a bien du mal à se concentrer pour rédiger son oraison funèbre. Ce livre raconte la semaine qui précède le drame, avec espièglerie et ironie.

Tentation : La blogo

Fournisseur : La bib de St Lunaire

 

 

 

Mon humble avis : Je dois être l'une des dernières, sur la blogo, à lire ce roman que l'on a beaucoup vu il y a deux ans. J'ai enfin pris le temps de le lire, et mon Dieu, mais c'est un régal, un pur régal ! Les pages se tournent toutes seules, on rit, on est offusqué, on tremble, on se dit "oh, Margaret a osé"... Vraiment, les dialogues, caustiques à souhait, sont truculents d'humour noir... ou british, de d'ironie, cruauté, de dérision, et en même temps, criants de vérité. 

Dans cet hôtel, ça persiffle à tous les étages et à tous propos. Il faut dire que les personnages adultes, à une ou deux exceptions près, brillent dans l'ignominie et franchement, on adore les détester, tant ils nous font, quelque part, rire sur la nature humaine, car oui, des fois, il vaut mieux en rire.  Chacun représente en quelque sorte un des péchés capitaux. On sait dès le début, que certain périront dans l'effondrement de la falaise. Le jeu, je vous l'accorde un peu cruel, pour le lecteur, est de deviner qui survivra au drame. Margaret Kennedy met d'ailleurs nos nerfs à rude épreuve tant elle ne manque pas d'idées de rebondissements, qui même s'ils paraissent minimes, retardent l'advenue de la catastrophe. Qui aura la vie sauve ? Chaque pêché est-il aussi capital que les autres ? Il vous faudra vous plonger dans ce livre pour le savoir.

Il faut remettre ce roman dans son contexte historique. Deux ans après la guerre. Certains en sont encore traumatisés, d'autres ne l'ont pas vécue puisqu'ils ont fui aux Etats Unis. Mais tous en subissent les conséquences : le rationnement et les tickets qui vont avec... Et chacun (ou presque) veut tirer la couverture à soi.

Quoiqu'il en soit, le Festin peut se livre à différents degrés. Le premier, celui d'une comédie satirique, où il règne un peu une ambiance et un style "Desperates Housewives" ou "Quatre mariages et un enterrement", vu toutes les vacheries que s'envoient, l'air de rien, les uns et les autres.

Le second, comme une fable qui décrypte la nature humaine dans les difficultés. Et là, le symbole dans le livre est fort... Plus la faille entre les pensionnaires de l'hôtel s'élargit, plus celle de la falaise en fait autant et au final, tout s'écroule. Une communauté qui se déchire, ou chacun tire à soi la couverture au mépris des autres, menant ainsi à un effondrement... Ca ne vous dire rien ? Tout parallélisme avec la climat politique actuel de la France n'est-il que pur sarcasme de ma part ?

En tout cas, lisez ce roman, votre moment sera excellent, même peut-être mieux... mémorable ! Car ce Festin, je ne suis pas là de l'oublier... Ah oui, qui plus est superbement écrit et mené ! 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature d'ailleurs

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Publié le 18 Juin 2024

Thriller - Editions Audiolib - 6h49 d'écoute - 20.45 €

Parution Calman Levy et Audiolib en 2021

Mon pitch : Dans le Vercors en plein hiver. Elie Martins est garde nature. Lors d'une de ses rondes nocturnes, des traces étranges le mènent à un arbre, d'où pend le corps mutilé d'une jeune femme. Sur son dos, gravé dans ses chairs, un mot en grec ancien... Le choc pour Elie, dont le dos porte la même inscription. Sauf que depuis 12 ans et une balle qu'il a reçu en pleine tête, Elie est amnésique. Ce message est il pour lui ? Le voici terrifié alors que le danger rode et que la police de Grenoble mène l'enquête.

 

 

Tentation : Envie d'un bon thriller

Fournisseur : La bib de Betton (Merci Cécile)

Mon humble avis : Ces dernières années, j'ai lu beaucoup moins de thriller qu'avant, parce que je suis tentée ailleurs, et aussi, parce que ce genre littéraire m'a souvent déçue, notamment dans la qualité stylistique. Aussi, à quelques exceptions près, je suis plutôt à la ramasse quant aux nouvelles plumes de ce genre en France. C'est donc par hasard que je me suis saisie de "Solitudes" dans une médiathèque, juste parce qu'il était sous format audio et son écoute ne m'engageait pas pour 25 heures ! Et bien je peux vous dire que la prochaine fois que je prendrai dans mes mains un roman de Niko Tackian, le hasard n'y sera pour rien, tant ce romancier a su me séduire et me convaincre entièrement.

Comme ça fait du bien un tel thriller, un thriller parfait, sans aucun défaut à mes yeux. L'écriture est vraiment soignée, plus qu'agréable et bien au-delà des "minimum requis" pour un polar. C'est simple, je n'y ai pas trouvé de poncifs, de tics de langage, d'usage abusif de phrases ou d'expressions toutes faites liées au genre, de métaphores grandiloquentes sur la peur etc, bref, tout ce qui m'agace souvent dans les thrillers et me fait lever les yeux au ciel. Qui plus est, l'interprétation audio est parfaite aussi, qui ne fait rien pour accentuer exagérément l'atmosphère, puisque le texte et son rythme, faits de courts chapitres, se suffisent à eux-mêmes.

Cette audiolecture fut très addictive, et "bouclée" en deux soirées... bien prolongées. L'intrigue est excellente, rondement menée et maitrisée. Tension et mystère s'épaississent au fil des pages jusqu'à, par moment, nous faire retenir notre souffle. Et évidemment, comme pour tout livre réussi, la fin m'a vraiment surprise.

La nature plutôt hostile, car hivernale, est omniprésente. Sa description, sans être interminable, est immersive. Il est question aussi de sagesse indienne et de chamanisme, de vision colorée malgré la cécité d'un vieux berger du coin. 

Elie est très attachant, malgré ou grâce à sa part d'ombre. Via son personnage, on s'interroge sur comment se reconstruire sans mémoire. Tous les autres protagonistes, qu'ils soient principaux ou secondaires, sont atypiques et parfaitement croqués. Niko Tackian parvient à nous donner une image d'eux assez précise, tout en préservant une part et une impression de mystère, et ce, sans se lancer dans d'interminables descriptions, de même qu'il nous épargne celles des sévices et autres "indélicatesses". Et pourtant, les personnages sont sacrément malmenés.

Bref, vous l'aurez compris, j'ai adoré ce thriller bien noir et je ne peux que vous conseiller de découvrir cette plume. Niko Tackian est un sacré conteur, et démontre que l'on peut encore écrire des polars diablement efficaces et bien pensés sans que ceux-ci ne soient des pavés ! Je pense bien sûr lire d'autres de ces titres.

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Livres audio, lectures audio, #Thrillers - polars français

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Publié le 16 Juin 2024

Bonjour et bon dimanche !

 

Aujourd'hui, billet consacré à quelques unes de mes photos dites de Proxi(mité), car ce n'est pas non plus de la macro qui doit offrir plus de détail, de proximité et qui nécessite un matos, une technique et sans doute aussi une patience inaccessibles pour moi.

A Noël, je me suis offerte une "bonnette", un truc à rajouter sur l'appareil photo pour avoir une meilleure qualité de photo en proxi. Des fois je l'utilise (quand je me balade vraiment dans l'objectif photos proxi), des fois non car c'est une photo proxi par ci par là que je prends, et franchement, poser mon sac, y prendre ma bonnette, l'installer etc et même chose en sens inverse à chaque fois, ben ça me soûle un peu.

J'ai mis le nom des espèces sous chaque photos montage quand je les connais. Si vous êtes capables de combler mes lacunes, ne vous privez pas en commentaire.

Toutes ces photos sont miennes et interdites d'usage et de reproduction sans mon accord préalable.

Pavot de Californie

Pavot de Californie

A priori, en gros, Mouche adia... Sur fleur de Colza

A priori, en gros, Mouche adia... Sur fleur de Colza

Petites mises en scène personnelles !

Petites mises en scène personnelles !

Ajonc

Ajonc

UN DIMANCHE DE PROXI 1/?
Cétoines grises, appelées aussi Drap mortuaire.

Cétoines grises, appelées aussi Drap mortuaire.

Pâquerette, jonquille et bouton d'or

Pâquerette, jonquille et bouton d'or

Marguerite du Cap

Marguerite du Cap

Abeille, butinage et pollinisation.

Abeille, butinage et pollinisation.

En haut, Marguerite du Cap. En bas à gauche, Géranium sanguin, à droite ce pourrait être une Mauve arbustive en mauvaise état.

En haut, Marguerite du Cap. En bas à gauche, Géranium sanguin, à droite ce pourrait être une Mauve arbustive en mauvaise état.

En haut et à gauche : Sauge guarami. A droite, Marguerite du Cap

En haut et à gauche : Sauge guarami. A droite, Marguerite du Cap

Je ne sais pas.

Je ne sais pas.

Carotte sauvage normalement, et Iris des marais.

Carotte sauvage normalement, et Iris des marais.

En haut à gauche, Fleur de Jacinthe de Raisin bleu. A droite, Grande Oseille

En haut à gauche, Fleur de Jacinthe de Raisin bleu. A droite, Grande Oseille

Pissenlit, ?? et Colza

Pissenlit, ?? et Colza

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Mes couleurs du monde, #Le coin de la proxi photo

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Publié le 14 Juin 2024

Roman - Editions Audiolib - 10h11 d'écoute - 22.95 €

Parution Audiolib et Michel Fafon en mars 2023. Existe en poche

Mon pitch : A la mort de son père, Adèle découvre des lettres évoquant un mystère autour de la mort de sa mère alors qu'elle n'avait que 4 ans.  Pour en avoir le coeur net, elle quitte Paris et retourne là où elle n'a pas mis les pieds depuis 25 ans : Ouessant, le berceau de sa famille maternelle.

Elle va mener son enquête, rencontrer, interroger, se confronter à des murs. Parviendra -t-elle à les faire tomber ?

 

 

Tentation : Envie de découvrir l'autrice

Fournisseur : La bib de Dinard

Mon humble avis : Je voulais découvrir cette autrice dont les titres fleurissent régulièrement dans les librairies et les médias depuis maintenant quelques années. Voilà qui est chose faite. Une audio lecture agréable et facile, divertissante.

Il s'agit encore une fois d'un secret de famille ! Je dis encore une fois car j'ai l'impression que ce sujet est source d'inspiration inépuisable pour les écrivains, et que finalement, beaucoup de romans se ressemblent comme deux gouttes d'eau. Pas désagréables mais ils en oublient peut-être l'essentiel à mes yeux : l'originalité. D'autant que les causes et les issues ne sont pas toujours ultra surprenantes : la honte, les époques, les réconciliations etc.

L'écriture en elle-même est agréable et fluide. Cependant, il m'a semblé que les dialogues et monologues intérieurs frôlaient souvent la mièvrerie (selon mes critères) et flirtaient avec le pathos (toujours selon mes critères). A moins que ces impressions soient accentuées par le ton de l'interprétation audio...

Mais, mais, il y a l'Île d'Ouessant, ses paysages, sa rudesse, ses habitants, son Histoire, ses us et coutumes, ses gardiens de phares... Rien que Ouessant, ça vaut le voyage, d'autant qu'il est bien et juste assez documenté. Qui dit Ouessant, dit ornithologie. Il en est un peu question, ainsi que des fameux "cocheurs".

Il reste une histoire touchante, qui nous dit que pour avancer, il faut savoir repartir en arrière, et qui redit le poids des silences et le choc des mensonges... Le tout dans un décor extraordinaire.

Un roman que je peux donc conseiller sur le mode "estival sans prise de tête".

 

 

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Littérature française, #Livres audio, lectures audio

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Publié le 12 Juin 2024

Récit - Editions Pocket - 272 pages - 8 €

Parution Pocket Janv 2024 (Cherche midi 2022)

Mon Pitch : C'est l'histoire d'un gars qui a construit tout seul avec ses mains son bateau pour faire le tour du monde. Et son bateau il fallait qu'il soit le plus simple possible, sans électronique, sans moteur afin d'éviter toutes les pannes possibles et ne pas dépasser ni les 4000 € ni les quatre mètres. Ce gars, il nous emmène sur son petit bateau, son Baluchon, sur trois océans, pendant trois ans. Ce gars, c'est Yann Quenet, un breton comme son nom l'indique.

Tentation : Titre, sujet, couverture vus sur Babelio

Fournisseur : Ma CB

 

 

Mon humble avis : Personne n'y croyait, il passait pour un fou, et pourtant il l'a fait ! Yann Quenet a fait un sacré tour du monde avec son Baluchon. Comme c'est un tout petit bateau, pas de place pour des passagers alors, l'autre moyen de nous embarquer pour cette chouette et douce aventure, c'est d'en écrire un livre. Un livre simple qui raconte le voyage d'un gars simple, sur un bateau simple.

Et pourtant, l'histoire commence par un chavirage, puis un naufrage, mais qui, heureusement, s'achève par un sauvetage. Mais de cette mésaventure, Yann Quenet a tiré les bonnes leçons pour construire un autre petit bateau plus résistant et quelques années plus tard, le voilà près à repartir en Mai 2019, depuis le Portugal.

Quatre mètres de long, 1.63 de large... Wahou... Durant ma lecture dans mon lit, je me suis dit que son embarcation était aussi large (ou étroite, quand y'a 3 chats dessus) que mon lit et deux fois plus longue... Ce qui donne tout de même une impression de boite de sardine ! Surtout pour y vivre H 24 pendant des semaines de navigations entre deux ports, îles, continents...

Le trajet a énormément évolué en cours de navigation... Et pour cause, à son arrivée aux Iles Marquises, Yann Quenet découvre qu'une pandémie confine le monde et que nombre de pays ont complètement fermé leurs frontières. Donc exit l'Australie.  Et en tant que lecteur, on hallucine devant la grande bêtise de l'époque... Car après des semaines de traversées solitaires, dans nombre de port, Yann Quenet a tout de même eu droit à des tests PCR et des petites quarantaines !

Yann Quenet voyage léger, tant par la taille du bateau que celui de ses économies (à droite à gauche il fera quelques petits boulots pour renflouer les caisses, et rencontrera aussi quelques mécènes généreux). Et là aussi, le lecteur hallucine sur la bêtise du monde. Les tonnes de paperasses à remplir à chaque arrivée et départ d'un port/marina, à rendre dingue... le coût d'une petite place sur un petit ponton. Et le clou du clou... Un bateau, ça flotte. Donc Baluchon, aussi petit soit il face aux énormes cargos, flotte. Mais le coût du passage du canal du Panama est tel qu'il est inaccessible à la bourse de notre aventurier qui fait donc transporter son bateau par la route le long du canal, pour atteindre le Pacifique !!! Non mais allo quoi ! Comme quoi, même quand on est débrouillard, autonome, qu'on ne prend pas de place et que tout ce qu'on demande, c'est un peu de vent pour gonfler la voile, la liberté garde ses limites et ses coûts financiers.

La feuille de route de notre Baluchon préféré : Le Portugal, les Canaries, la Guadeloupe, le Panama, les Iles Marquises, Tahiti, la Nouvelle Calédonie, la Réunion, l'Afrique du Sud, Ste Hélène, le Brésil, les Açores, St Brieuc ! Parti discrètement et timidement (Yann Quenet n'est pas causeur et pas franchement à l'aise en société), c'est une foule dingue, les journalistes et la fanfare, enfin, le bagad qui l'accueillent trois ans plus tard à St Brieuc. Car très vite, ce drôle de petit bateau qu'est Baluchon est devenu célèbre, et sa célébrité l'a rapidement précédé à peu près partout où il a accosté. Du coup, notre marin solitaire a découvert les plaisirs de la sociabilisation, les amitiés, la générosité et a été obligé de devenir un peu plus bavard, puisqu'au fil de sa navigation, c'est même quelques conférences qu'il a animées.

Et puis, entre deux ports il y a les longues, très longues traversées solitaires... Et là, quand tout roule, ou plutôt tout flotte et vogue comme il faut, c'est l'occasion de sortir la liseuse de lire, seul au milieu de l'océan. Donc une petite liste de titres et d'auteurs en bonus dans ces pages.

Sacré voyage donc que je serais bien incapable d'entreprendre, pour de multiples raisons, dont la principale est l'absence totale de confort et une hyper promiscuité avec soi-même !

Quand j'ai tourné la dernière page de cette épopée, je suis allée voir si je trouvais notre homme sur FB... Et oui, une vidéo le montre en essai en mer sur un nouveau Baluchon. Donc il reprend la mer bientôt !

 

Avec cette lecture, je gagne 2 points dans ce challenge ce qui m'en fait 6 en tout. De moussaillon, je passe au grade de Mousse. (Cliquez sur le logo pour en savoir plus, c'est chez Fanja)

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #récits ou romans de voyages

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Publié le 10 Juin 2024

Film de Bruno Podalydès

Avec Sandrine Kiberlain, Denis Podalydès, Daniel Auteuil, Bruno Podaydès

 

Synopsis : Justine, son mari et toute leur bande d'amis trouvent une solution pour résoudre leurs problèmes d'argent : organiser une fausse croisière romantique pour Franck, un gros investisseur, qui cherche à séduire une femme.

Mon humble avis : Une comédie franchement réussie, tout comme j'aime ! Je me suis esclaffée de bon coeur, au point d'avoir mal au ventre, cela faisait longtemps que cela ne m'était pas arrivée.

Il règne une folie douce, ou une douce folie dans ce film un brin décalé et fantasque. J'y ai adhéré dès la première scène et ce jusqu'à la fin de cette croisière de bras cassés farfelus qui finalement ne s'en sortent pas trop mal, parce que le client est bon joueur, et que ce qu'il voulait, c'était justement cela, sortir de son ordinaire morose. Des personnages qui bricolent une arnaque avec les moyens du bord, ça donne un film qui semble être fait avec les moyens du bord, à la légère et pourtant, tout fonctionne parfaitement, avec bien plus de subtilité qu'il n'y parait. Le message est clair, pas besoin de milliers d'Euros pour se divertir, s'amuser et changer d'air, pour se renouveler etc. De la bonne débrouille, de l'imagination et un esprit d'enfant malicieux peuvent suffire. L'inattendu ne coûte pas forcément une fortune. Pendant le générique, j'ai eu une affectueuse pensée pour le chef décorateur de plateau, vu le nombre d'objets et de petites trouvailles à mettre en place sans surenchère envahissante ou déplacée

Et pour le spectateur, un sacré bonus, la quiétude des rives du canal, ce voyage au fil de l'eau, la beauté des paysages et des lumières, ça donne vraiment envie de s'offrir un tel petit périple qui semble mener hors du temps.

Nul doute que les comédiens ont du bien s'amuser à tourner ce film, ces scènes et dialogues qui s'apparentent souvent à de la savoureuse dinguerie, et mériteraient de devenir cultes ! Je recommande ! Il y a un côté nonchalance exaltante qui fait du bien dans ce film ! A bien y réfléchir, il y a aussi un côté pièce de théâtre.

 

L'avis de Pascale

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Cinéma Français

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Publié le 7 Juin 2024

Bonjour, 

Cela fait quelque temps que je ne vous ai pas présenté d'espèce aviaire. Alors aujourd'hui, parlons du Gravelot à collier interrompu.

Par chez moi, le seul endroit où il s'observe, c'est dans la Baie du Mont Saint Michel, où il revient nicher à chaque printemps. Pour combien d'années encore ? C'est une bonne question car en France, c'est une espèce en danger d'extinction en liste rouge. Il ne resterait que 1500 couples nicheurs sur nos côtes françaises.

Sur la photo d'accueil, vous avez le mâle. Et juste ci-dessous, la femelle.

Suivant son lieu de vie, le Gravelot à collier interrompu (GCI pour faire rapide !!!) peut être migrateur ou sédentaire. Il peut lui arriver, localement, d'hiverner sur notre territoire s'il ne migre pas vers l'Afrique.

Il se rencontre dans les milieux sablonneux ou vaseux. Plages, étangs, lagunes, prés inondés, plages de galets, marais salants etc. Il est surtout répandu en Méditerranée.

C'est une espèce grégaire qui peut se vivre avec d'autres espèces, comme le Grand Gravelot et les Bécasseaux. Cet oiseau est très nerveux, il court, il court, il court tout le temps et fait des courtes pauses pour picorer  le sol à la recherche de nourriture. Il consomme des petits invertébrés.

Pour distinguer le mâle et la femelle en plumage nuptial est assez facile. Le mâle va porter une calotte rousse, une barre noire sur le front, et son demi collier est noir également. La femelle est de couleur plus "uniforme". C'est un oiseau qui mesure 18 cm, son envergure est de 42 à 45 cm et son poids de 40 à 60 gr. Sa longévité peut atteindre 10 ans, dans le meilleur des cas.

Le nid se fait à même le sol, dans une petite cavité. Sur 3 jours, la femelle pond 3 oeufs qui ne seront couvés que lorsque le 3ème oeufs sera pondu. La couvaison est assuré par la femelle et le mâle durant 3 à 4 semaines. Les petits sont nidifuges, ils naissent "prêts à l'emploi" et suivent immédiatement leurs parents sur la plage à la recherche de nourriture. Ils sont si petits que l'on pourrait croire à une boule de coton poussée par le vent. Ils ne s'envolent que vers le 26ème jour.

Vient le moment pour moi de faire ici un grand encart de prévention / information / sensibilisation...

Comme je l'ai dit plus haut, cet oiseau est en France sur la liste rouge des espèces en voies d'extinction. Il est donc hyper surveillé et protégé par les professionnels, les bénévoles, les associations etc... Peut-être ne le connaissez vous pas, où n'y avait jamais prêté attention.

Si cet oiseau est en danger d'extinction, c'est majoritairement à cause du dérangement humain, puisque l'homme colonise toutes les plages à la saison où le GCI aurait besoin d'un peu de tranquillité.

Si vous allez sur des plages où nichent des couples, en général il y a des panneaux qui l'annoncent, panneaux plus ou moins grands suivant la (bonne) volonté des communes, et des piquets de bois encerclent souvent une zone protégée où se trouvent sans doute des nids. 

Déjà, prêtez attention à ces zones et respectez les et surtout, attachez votre (éventuel) chien. Essayer de marcher sur des sentiers  ou des zones bien damées par le passage des tracteurs de pêche ou des humains. Evitez le sable sec plein de coquillages concassés ou les zones caillouteuses. Car à l'oeil nu, le nid ne se voit pas et les oeufs non plus, si on ne le sait pas. Et puis s'il y a dérangement, l'adulte peut partir... et ne pas revenir.

Certaines associations posent des cages autour des nids pour les protéger de la prédation animale. Ne pas s'approcher des cages. De même, en période de reproduction et de présence de poussin ne pas s'approcher de ses petits oiseaux... Si vous êtes trop près, l'un des parents va voler comme s'il était blessé pour attirer votre attention et l'éloigner de sa progéniture. C'est un signe qui ne trompe pas.

Les associations et professionnels se démènent donc pour protéger cette espèce, mais que faire devant la connerie, la bêtise et la méchanceté humaine. Là où je vais observer ces oiseaux, c'est souvent l'occasion de papoter avec des protecteurs, qui racontent... les nids sont volontairement saccagés par les humains résidents alentours qui râlent parce que pendant 2 mois, sur 500 mètres, ils doivent attacher leurs chiens. C'est à pleurer...

En avril, des protecteurs venaient de poser une cage autour d'un nid, et avec l'un d'eux, j'ai pu m'approcher de la cage puisqu'il savait qu'il n'y avait qu'un oeuf et que la femelle n'était pas là.

Pour prendre ces photos, je suis allongée et immobile sur la plage, je shoote au 600 mm et laisse éventuellement les oiseaux venir vers moi, mais j'espère éviter tout dérangement. Et mes photos sont cropées (ce qui veut dire bien recadrées)

Toutes les photos sont miennes et interdites d'usage ou de reproduction sans mon autorisation préalable.

Toutes réalisées dans la Baie du Mont Saint Michel côté 35 (4 d'entre elles avec mon ancien appareil photo, dont celle du poussin)

Le texte est inspiré du site oiseaux.net, de mon guide ornitho Belin et de moi et de mes observations et conversations avec les protecteurs.

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Rédigé par Géraldine

Publié dans #Le coin ornitho

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